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La question de la pauvreté en Roumanie
Auteur Ion Ionescu[1] [1] Ion Ionescu est professeur de sociologie à l’Université.Alexandru Ion Cuza de Iași.
suite du même auteur
Professeur docteurVice-doyen de la Faculté de sociologie
Universitatea Alexandru I. Cuza Iaşi
Iaşi, 6600, Bd. Copou, 11
IAŞI 6600
Roumanie E-mail : ion@uaic.ro
1 - La pauvreté
« Dans
son sens absolu, la pauvreté désigne un état dans lequel les ressources
nécessaires pour survivre, manquent à l’individu [...]. Quant à la
population relative, elle désigne l’absence des ressources d’un individu
ou d’un groupe lorsque celles-ci sont comparées avec celles des membres
de la société[2] [2] Dictionnaire de sociologie Oxford, Bucarest, Éd. L’Univers...
suite. » La pauvreté a une spécificité nationale, il y a des particularités du niveau de vie et de la distribution du bien-être. Dans les années de la transition postcommuniste, le sujet de la pauvreté a été ouvert par les mass media, par les politiques et par les institutions internationales.
2 Les
Baromètres d’opinion publique, les données recueillies par Gallup
Organization Romania, les questionnaires World Values Survey, etc., ont
(re)configuré la « carte de la pauvreté » de la Roumanie. Dans un rapport intitulé Les indicateurs d’exclusion/inclusion sociale, les indicateurs retenus pour évaluer la pauvreté en Roumanie sont essentiellement :suite. » La pauvreté a une spécificité nationale, il y a des particularités du niveau de vie et de la distribution du bien-être. Dans les années de la transition postcommuniste, le sujet de la pauvreté a été ouvert par les mass media, par les politiques et par les institutions internationales.
1.1 - Dimensions de la pauvreté
3- les niveaux de la pauvreté (calculés par rapport au seuil de pauvreté, au seuil de pauvreté sévère et au coût du panier minime pour la consommation alimentaire) ;
- le déficit moyen relatif par rapport au seuil de pauvreté, par rapport au seuil de la pauvreté sévère et au coût du panier minime pour la consommation alimentaire ;
- le niveau de la pauvreté aux limites de 2 et 4 dollars par jour et par personne ;
- le poids de la population des zones défavorisées, etc.
1.2 - L’occupation
4- le niveau d’emploi de la population des 15-65 ans ;
- le poids de la population occupée en agriculture, parmi laquelle les travailleurs à leur compte ;
- le poids des femmes occupées en agriculture ;
- le niveau du salaire moyen et minimum ;
- le poids des revenus du salaire dans le total des revenus, etc.
1.3 - Conditions d’habitation et d’environnement
5- personnes des ménages qui se confrontent avec des problèmes liés à l’habitation : lumière insuffisante, chauffage inadéquat, écoulements par la toiture, fenêtres, portes, murs détériorés, etc. ;
- le poids des personnes des ménages qui n’ont pas accès à l’eau courante, ne sont pas équipés de salle de bain ou douche, n’ont pas de groupe sanitaire à l’intérieur de l’habitation ;
- le poids des personnes des habitations surpeuplées (plus de deux personnes par chambre) ;
- personnes des ménages situées dans des zones affectées par la violence, vandalisme, affectées par le bruit de la rue (trafique routier, usines), par la pollution de l’environnement, etc.
1.4 - Structure de la consommation et dotation avec des équipements électroménagers
6- le poids de la consommation alimentaire dans les dépenses des ménages ;
- le poids des dépenses pour les services dans les dépenses des ménages ;
- le poids des dépenses pour l’habitation ;
- le poids des ménages dotés de téléviseurs, réfrigérateurs, machines à laver, téléphones, ordinateurs, etc.
1.5 - Santé
7- le poids des naissances assistées par les employés qualifiés ;
- le niveau de la mortalité infantile ;
- le niveau de la mortalité maternelle ;
- des cas de tuberculose.
1.6 - Éducation
8- le niveau d’insertion dans l’enseignement de tous les niveaux ;
- le taux d’enfants entre 7-14 ans qui ne sont pas inscrits dans l’enseignement ;
- le poids des personnes entre 18-65 ans qui ont le niveau de l’école primaire ou le gymnase, etc.
suite exprime la proportion de la population dont les ressources financières se trouvent sous le niveau général des revenus de la population dans une période et peut être calculé pour le total de la population, par sexe et par groupes d’âge, occupation, types des ménages, de résidence, etc.
9 Le niveau de la pauvreté estimée en dollars exprime le poids des personnes, des ménages dont les dépenses de consommation pour chaque personne sont sous 2 dollars par jour (les résultats des recherches mettent en évidence que les personnes qui dépensent moins de 2 dollars/jour/personne représentent 15,7 % de la population (voir l’Enquête intégrée dans les ménages ; l’Enquête des budgets de familles ; l’Enquête sur les revenus et les conditions de vie[4] [4] L’Enquête sur les revenus et les conditions de vie est...
suite ; voir aussi de nombreux rapports scientifiques sur la pauvreté en Roumanie[5] [5] La situation de la pauvreté en Roumanie, PNUD et ICCV,...
suite, ainsi que des rapports gouvernementaux[6] [6] Le support social pour la population de tziganes ; La dynamique...
suite).
10 Le niveau de la pauvreté sévère est un rapport entre le nombre des personnes des ménages dont les dépenses pour chaque adulte sont sous les deux seuils (NPSS şi NPA) et le nombre total de la population (N).
11 Le rapport entre les revenus de la population de quintile supérieur et celle de quintile inférieur de la distribution de la population en fonction du niveau des revenus (S80/S20) indique l’inégalité des revenus : on doit calculer le rapport entre la somme des revenus disponibles des personnes qui forment le quintile supérieur (S80) et celle des revenus des personnes qui forment le quintile inférieur de la distribution (S20) (conformément aux résultats, en 2002, les revenus disponibles des personnes de quintile supérieur ont été 5 fois plus grands que ceux de quintile inférieur, et la différence est en augmentation).
12 On peut calculer le poids des dépenses effectuées par les ménages, pour l’achat des produits alimentaires (CA) : et on constate qu’elles représentent 50 % dans le total des dépenses. Le poids de personnes de ménages qui n’ont pas de réfrigérateur (par exemple) peut se calculer comme le rapport entre NFF – le nombre de personnes de ménages qui n’ont pas de réfrigérateur et N – nombre total de la population (en 2002, la cinquième partie de la population du pays).
2 - Les causes de la pauvreté
13 La pauvreté comme manque des ressources nécessaires pour une vie normale – conformément aux standards existants dans les communautés roumaines – est une dominante de la période que nous parcourons. Quand nous cherchons les causes de la pauvreté, nous pouvons faire une distinction entre les causes individuelles et/ou sociales de la pauvreté : la cause, c’est le pauvre lui-même ; la cause, c’est l’organisation sociétale. La pauvreté est un phénomène social normal avec des racines historiques et dépend de facteurs qui ne peuvent pas être contrôlés. Les deux dernières explications sont plus acceptées en Roumanie. Dans le régime communiste, l’État assumait la responsabilité pour la vie quotidienne des gens. Cette mentalité survit encore. Les causes de la pauvreté sont : la réorganisation de l’économie, l’héritage communiste, les actes de corruption, le passage d’un extrême à l’autre (de l’hypercentralisation à une hyperlibéralisation de l’économie, de la morale), etc.14 Plusieurs phénomènes ont produit des bouleversements paradoxaux : criminalité économique, économie souterraine, délinquance – des bouleversements qui ont affecté les ménages, les familles, les personnes. Aujourd’hui se profile dans cette société ce que les assistants sociaux appellent « la nouvelle pauvreté », c’est-à-dire la pauvreté invisible, difficile à percevoir et qui se perpétue.
3 - Pauvreté urbaine, pauvreté rurale
15 Beaucoup de villages sont désavantagés en ce qui concerne les infrastructures, les conditions de vie, l’accès aux services, notamment les services sociaux, parce qu’il y a une distribution déséquilibrée des ressources budgétaires et administratives. Le milieu rural souffre beaucoup de manque d’infrastructure et d’institutions qui facilitent la participation sociale. Si nous prenons en compte les détails de la vie communautaire roumaine, nous constaterons que les petits villages isolés (loin du chef-lieu du département, loin de la ville, d’une route nationale ou départementale) sont plus pauvres que les villages-centres de commune. Dans les villages, le quart des routes ne peuvent pas être utilisées à cause des conditions météorologiques défavorables, et il n’existe pas un service stable et permanent de transport. Seulement 17 % des ménages ruraux sont raccordés au réseau de distribution d’eau, et 14 % sont raccordés au réseau de canalisation. Dans les centres-villes se concentrent les ressources administratives et institutionnelles (la mairie, la police, la poste, le dispensaire, l’école, le foyer culturel).16 Si nous analysons le niveau de développement/pauvreté de différentes types de villages[7] [7] D. Sandu, RDU, PNUD, 2004. ...
suite, la conclusion peut être que « la Roumanie actuelle est, dans une mesure significative, une Roumanie rurale pauvre »[8] [8] « La Roumanie rurale et l’Europe urbaine », revue...
suite. Après l’installation du communisme en Roumanie, les villages ont connu la collectivisation forcée (le modèle du kolkhoze russe) et des dizaines de milliers de paysans ont été arrêtés, déportés, dépossédés de leur terre[9] [9] Voir le Rapport final de la Commission présidentielle pour...
suite. Après 1989, les villages ont été soumis à une réforme avec la Loi 18 qui a donné la terre aux paysans, mais malheureusement sans les équipements agricoles nécessaires pour l’agriculture[10] [10] Grigore Iulian, L’agriculture roumaine, entre le comunisme...
suite. La terre des villages a été divisée en parcelles de dimensions réduites et très dispersées où les paysans pratiquent une agriculture de subsistance. « La réforme agraire d’après 1989 en Roumanie a conduit à la destruction des dotations techniques de l’agriculture, à la désorganisation de la production agricole, à l’émiettement exagéré des surfaces agricoles[11] [11] Traian Lazăr (directeur de l’Institut d’économie agraire),...
suite. » S’appuyant sur l’étude en profondeur de certains villages, des sociologues ont parlé d’un « retour de l’agriculture à un modèle archaïque d’exploitation »[12] [12] Gheorghe Şişeştean, L’autarchie de l’agriculture,...
suite. Obligés de pratiquer une agriculture de subsistance, obligés de supporter « la retraite de l’État de l’économie rurale », beaucoup de paysans font « une agriculture de type féodal » – en redécouvrant la charrue tirée par le cheval… La conséquence en est que les communautés peu développées ont perdu une partie de leur jeunesse.
17 Dans le milieu urbain, la lutte pour l’existence est dure tout d’abord pour les chômeurs, pour ceux qui travaillent au noir et qui pratiquent « l’économie souterraine », pour ceux qui ont de petits salaires et des familles nombreuses, pour ceux qui vivent illégalement dans des conditions misérables[13] [13] Coordination par Manuela Sofia Stănculescu, équipede recherche...
suite. En Roumanie, on compte 167 villes et 27 chefs-lieux de département. En général, les petites villes sont mono-industrielles[14] [14] Sont considérées comme des villes mono-industrielles les...
suite (avec une entreprise qui emploie la plupart des personnes). Dans les villes où les anciennes entreprises d’État ont été fermées, le nombre d’employés se réduit de manière dramatique[15] [15] Les données du Recensement de la population 2002 montrent...
suite et la situation devient difficile pour eux-mêmes et pour leurs familles.
18 Entre 1990-2000, le nombre des salariés s’est considérablement réduit. Le taux actuel du chômage est de 8,6 %, d’autres sont mis à la retraite (souvent avant la limite légale), d’autres sont impliqués dans l’économie souterrain et nombreux sont ceux qui sont (re)venus à l’agriculture. Ces phénomènes sont présents dans tout le pays, avec des différences entre les provinces historiques et les départements. Ils ont conduit à l’érosion des revenus et à la pauvreté de la population parce que la pauvreté dépend du statut occupationnel du « chef de la famille ». Le taux le plus élevé du chômage se trouve parmi les jeunes et la durée moyenne du chômage augmente.
4 - Un parc locatif dégradé
19 Si dans la période communiste, le nombre d’habitations construites était élevé et apprécié – essentiellement des appartements construits avec des matériaux de mauvaise qualité, et avec une surface restreinte et un confort minimal –, aujourd’hui nous assistons à une crise de logement, avec un parc locatif sérieusement dégradé.5 - Pauvreté et santé
20 En ce qui concerne la santé, il y a des différences énormes dans l’accès aux soins de toute la population roumaine (à cause des coûts élevés des soins, du déficit des services de prévention et de traitement ambulatoire, de la disparition du système des soins médicaux basés sur la territorialité laissant les zones rurales isolées, et les zones pauvres dans des conditions difficiles). Les familles avec de nombreux enfants, les tsiganes, les habitants pauvres des zones rurales isolées qui n’ont pas d’argent pour se déplacer dans la ville et pour se soigner, les personnes sans emploi et sans revenus constants, et enfin les sans-abri, accèdent difficilement aux services médicaux.6 - Pauvreté et culture
21 La pauvreté est une situation morale et culturelle[16] [16] www. icmpp. ro/ institut. ...suite associée à l’apathie, à l’absence de vie culturelle de la communauté, à la dévalorisation de la culture et de sa mission sociale. Après 1990, beaucoup de foyers culturels et de maisons de la culture ont été abandonnés, dévalisés et transformés en bars, discothèques, salles pour noces et baptêmes. Les jeunes des familles pauvres n’atteignent pas la vraie culture parce qu’ils sont la proie des « manele » (chansons-kitsch des tsiganes), de la culture lancée par des émissions de télévision qui promettent beaucoup d’argent.
7 - Des enfants plus vulnérables
22 Le rapport élaboré par un collectif de chercheurs de ICCV[17] [17] I. Mărginean (coordinateur), R. Popescu, D. Arpinte, G. ...suite montre que le plus gros problème de notre société est celui de la pauvreté des enfants provenant des milieux pauvres confrontés à une mauvaise nutrition, une habitation précaire, une absence de certaines biens élémentaires : vêtements, chaussures, livres, fournitures scolaires, dégradation de l’état de santé, absence de qualification, analphabétisme, violence, abus sexuels, exploitation économique et sexuelle, délinquance, mendicité, etc. Les jeunes dépendent – majoritairement – des revenus de la famille (la plupart des jeunes célibataires vivent avec leurs parents). Les plus vulnérables sont les jeunes aux revenus réduits, les jeunes chômeurs, les jeunes du milieu rural, les jeunes qui ont quitté l’école très tôt, les jeunes qui quittent les institutions d’assistance à l’âge de 18 ans, les jeunes sortis de maisons de correction, les jeunes de la rue, etc.
8 - Les personnes âgées
23 Les personnes âgées sont également touchées. Avec un montant moyen de 300 lei (environ 80 euros) par mois, les retraités sont victimes de la pauvreté parce qu’ils ne peuvent pas payer intégralement leurs aliments, leurs médicaments et leurs factures. Nous sommes habitués de penser aux retraités quand on pense à des personnes âgées, mais il y a encore d’autres catégories de personnes âgées qui sont confrontées à la pauvreté et aux problèmes de santé.9 - Les personnes handicapées
24 La souffrance de ces personnes est énorme, mais la plus importantes est liée à la pauvreté, à l’incapacité des services sociaux de s’adapter aux besoins spéciaux (la plupart des assistants personnels font partie des familles des handicapés, ils ne sont pas des assistants sociaux qualifiés ; ils restent à leur côté 24 heures par jour, en dépit d’un salaire pour 8 heures).10 - Le Plan national anti-pauvreté et la Promotion de l’insertion sociale
25 On a dit que la « transition postcommuniste » a été accompagnée de l’explosion de la pauvreté et de l’exclusion sociale. À l’initiative et avec le support de PNUD, a été constituée la Commission de prévention et de combat de la pauvreté, qui a adopté la Stratégie de prévention et de combat de la pauvreté et, en 2001, le Plan national anti-pauvreté et la Promotion de l’insertion sociale. Cette Commission a adopté un certain nombre de mesures : stimulation de la participation à la vie active, responsabilisation de la famille, soutien auprès des assistés, une politique sociale centrée sur les plus pauvres, lutte contre la discrimination entre les pauvres et les autres. Les différents objectifs sont énoncés ci-dessous :26 Objectifs stratégiques 1
27 Garantie d’un revenu minimum
28 Assurance des abris temporaires
29 Réduction du nombre des habitations impropres
30 Constitution d’un mécanisme de support financier d’urgence, etc.
31 Objectifs stratégiques 2
32 Amélioration de l’accès aux services médicaux
33 Accès universel à l’éducation primaire et secondaire
34 Généralisation de la participation à l’éducation professionnelle
35 Accès aux services d’assistance sociale
36 Accroissement des opportunités d’emploi
37 Élimination du phénomène « les enfants de la rue »
38 Élimination des cas de manque d’actes d’identité
39 Assistance des enfants qui sont en situation de risque majeur
40 Assistance sociale pour les personnes âgées
41 Développement des formes de support pour les personnes avec handicap
42 Prévention du trafic des personnes et d’exploitation sexuelle
43 Prévention de l’exclusion sociale due à la criminalité
44 Support pour la population des tsiganes
45 Prévention de la violence domestique
46 Égalité de chances et le combat contre la discrimination de la femme
47 Combattre toutes formes de discrimination ethnique
48 Support pour les jeunes qui sortent à 18 ans du système institutionnel, etc.
49 Objectifs stratégiques 3
50 Une politique économique orientée vers la relance de l’économie
51 Politique salariale orientée vers la diminution de la pauvreté
52 Absorption de la pauvreté des retraités
53 Contrôle sur les facteurs qui affectent négativement le coût de la vie
54 Prévention des risques écologiques pour éviter la dégradation du milieu habité
55 Réduction de la corruption, etc.
56 Objectifs stratégiques 4
57 Égalisation des chances sociales
58 Accroissement des investissements dans l’éducation et la santé
59 Promotion de la cohésion sociale
60 Réhabilitation des habitations
61 Assurance de l’accès à l’eau potable
62 Programmes de support pour les zones défavorisées
63 Revitalisation des activités économiques dans le milieu rural, etc.
64 Objectifs stratégiques 5
65 Support accentué pour les familles avec de nombreux enfants
66 Accroissement de la participation des enfants à l’enseignement
67 Accroissement de la participation scolaire à tous les niveaux
68 Accroissement de l’état de santé des enfants et des jeunes
69 Réduction du nombre d’enfants abandonnés, etc.
70 Plusieurs objectifs ont été mis en place par le gouvernement roumain avec les aides de l’Union européenne pour endiguer la pauvreté (réformes des hôpitaux et de la santé, de l’enseignement, protection des personnes handicapées et des personnes âgées, prévention de l’abandon des enfants, amélioration des situations des jeunes et des tsiganes). À cela s’ajoutent un plan anticorruption mais qui apparemment n’a servi à rien puisqu’il n’est pas respecté, et un plan anti-évasion fiscale.
Conclusion
71 Malgré tous ces plans de développement, la pauvreté ne baisse pas mais continue de galoper. La « nouvelle » solution pour combattre la pauvreté est l’empowerment de la population pauvre. Il est vrai que la pauvreté ne peut pas être réduite sans utiliser l’énergie, l’habilité et la motivation des gens pauvres, mais le déroulement réel de la vie sociale roumaine montre que la non-efficience des politiques et des plans proposés par les autorités renforce le phénomène de pauvreté.Bibliographie
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Adresses internet
media.worldbank.org/
Notes
[ 1] Ion Ionescu est professeur de sociologie à l’Université Alexandru Ioan Cuza à Iaşi.
[ 2] Dictionnaire de sociologie Oxford, Bucarest, Éd. L’Univers encyclopédique, 2003, p. 500.
[ 3]
Le niveau des revenus (nets) disponibles pour chaque ménage s’estime et
s’ajuste par rapport à l’inflation, à l’aide de l’indicateur des prix
de consommation ; le revenu disponible pour chaque adulte est calculé
par chaque ménage en utilisant l’échelle d’équivalence OCDE ; la médiane
des revenus afférents disponibles pour toutes les personnes et le seuil
de pauvreté au niveau de 60 % de la médiane des revenus sont calculés ;
le niveau de la pauvreté est calculé en rapport entre le nombre de
personnes des ménages avec des revenus sous le seuil établi (NS) et le nombre total de la population (N).
[ 4]
L’Enquête sur les revenus et les conditions de vie est réalisée, à
partir des années 2004-2005, dans tous les pays de l’Union européenne,
conformément à une méthodologie unitaire. En 2005, une enquête a été
réalisée en Roumanie.
[ 5] La situation de la pauvreté en Roumanie, PNUD et ICCV, 2001 ; L’ économie informelle en Roumanie, PNUD et ICCV, 2001 ; L’ analyse comparative du financement des politiques sociale : la Roumanie - des pays en transition, ICCV, 2002 ; La pauvreté extrême, Manuela Stanculescu et Ionica Berevoiescu (eds), ICCV, 2003 ; Poverty Assessment, La Banque mondiale-CASPIS, 2003 ; L’évaluation du Revenu Minimum Garanti, MMSSF, 2003 ; La carte de la pauvreté en Roumanie, 2004 ; La diagnose de l’habitation : le manque d’ une habitation et l’habitation dans des conditions précaires, ICCV, INS, 2004 ; L’analyse des indicateurs sociaux d’inclusion sociale utilisés par UE, INS-Université de Bucarest, 2004 ; Les Conditions sociales de l’exclusion de l’enfant, ICCV, 2004 ; Pauvreté urbaine et pauvreté rurale, ICCV, 2004 ; Le système d’indicateurs de l’inclusion sociale, Université Bucarest, 2004.
[ 6] Le
support social pour la population de tziganes ; La dynamique de l’état
d’esprit de la population dans la période de transition ; L‘effet de l’accroissement du coût de l’entretien sur le standard de vie, etc.
[ 7] D. Sandu, RDU, PNUD, 2004.
[ 9] Voir le Rapport final de la Commission présidentielle pour l’analyse de la dictature communiste en Roumanie,
Bucarest, 2006, dans le chapitre « La collectivisation de
l’agriculture : décision politique, étapes, résistance et répression »,
p. 426.
[ 10] Grigore Iulian, L’agriculture roumaine, entre le comunisme et le capitalisme sauvage, dans La Roumanie sociale. Revue de culture sociale et politique, n° 1, 2001.
[ 11] Traian Lazăr (directeur de l’Institut d’économie agraire), L’émiettement des surfaces agricoles, comme facteur de crise, dans La Vérité économique, n° 35, 1996.
[ 12] Gheorghe Şişeştean, L’autarchie de l’agriculture, dans La Roumanie sociale. Revue de culture sociale et politique, n° 1, septembre 2001, p. 57.
[ 13]
Coordination par Manuela Sofia Stănculescu, équipede recherche composée
de Pascariu Gabriel, Pop Luana Miruna, Stănculescu Manuela Sofia,
Stoica Laura.
[ 14]
Sont considérées comme des villes mono-industrielles les villes qui ont
un embaucheur (firme) principal qui concentre plus d’un tiers des
salariés de la localité. Conformément aux dates de la Fiche des
entreprises (INS), le poids des salariés de la principale firme locale
varie dans les villes et les chefs-lieux de département entre 5 % et
90 %, avec une moyenne de 31 %.
[ 15]
Les données du Recensement de la population 2002 montrent que, dans les
petits villages, le pourcentage d’occupation de la population entre
15-64 ans est entre 26 % et 68 %, valeur moyenne 40 %.
[ 17] I. Mărginean (coordinateur), R. Popescu, D. Arpinte, G. Neagu.
Résumé
La question de la pauvreté en Roumanie
est cruciale, et l’État a beaucoup échoué dans sa politique de lutte
contre ce phénomène. Cet article tente de montrer une population en
souffrance et qui a des difficultés à sortir du marasme dans lequel elle
se trouve malgré les aides de l’Union européenne.
Mots-clés
pauvreté, population, Roumanie, économie, souffrance
The
problem of pauverty in Roumania is essential. The state has failed in
its policy of fighting this phenomenon. This article shows a population
in pain, which has some difficulties of getting out of the slump in
which they are despite the European Union helps.
Keywords
poverty, population, Romania, economy, painPLAN DE L'ARTICLE
- 1 - La pauvreté
- 2 - Les causes de la pauvreté
- 3 - Pauvreté urbaine, pauvreté rurale
- 4 - Un parc locatif dégradé
- 5 - Pauvreté et santé
- 6 - Pauvreté et culture
- 7 - Des enfants plus vulnérables
- 8 - Les personnes âgées
- 9 - Les personnes handicapées
- 10 - Le Plan national anti-pauvreté et la Promotion de l’insertion sociale
- Conclusion
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