marți, 19 octombrie 2010

Trei-Scrisori-catre-Paul-Goma de Radu Botta

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer

Trei-Scrisori-catre-Paul-Goma de Radu Botta

luni, 18 octombrie 2010

Alexandre Zinoviev : L'Europe et la Russie ont un destin commun

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Ce loc au in acest proiect fostele țări socialiste? Cu prietenie, Dan Culcer

 esprit-europeen.fr  : revue indépendante de débat et d'intérêt général européen.
Alexandre Zinoviev : L'Europe et la Russie ont un destin commun
Venu spécialement de Russie (où il était rentré définitivement en juillet 1999, au bout de vingt ans d'exil) pour participer à un colloque parisien, le dissident soviétique Alexandre Zinoviev, qui se déclare aujourd'hui un "dissident de l'Occident", a bien voulu répondre aux questions de L'Esprit Européen touchant à certains aspects de son dernier livre, La Grande Rupture (éd. L'Âge d'Homme, 90F franco, 5 rue Férou, 75006 Paris),  et aux rapports  entre l'Europe, la Russie et l'Amérique dont l'évolution influera sans doute sur la tournure du nouveau siècle. Modeste, plutôt petit, réservé mais alerte (il paraît beaucoup plus jeune que ses soixante dix-huit ans) et  un peu inquiet (souvenirs des persécutions ?) ce grand écrivain dont les romans et les essais se comptent par dizaines, n'a pas la carrure attendue de son personnage.  Pourtant, lorsqu'il s'adresse en russe à la traductrice, une certaine passion transparaît.  Ce n'est pas l'emportement de quelqu'un qui aurait encore des comptes à régler avec son passé, ses ennemis. Non, c'est plutôt l'ardeur calme d'un sage qui a tout vu, tout vécu et enduré, même les pires déceptions, et pourtant ne s'est pas blasé. Cet ancien soldat sait aujourd'hui que le combat continue comme hier, contre un ennemi d'autant plus redoutable qu'il ne porte plus le casque allemand ni la casquette du KGB. Cet ennemi de la Russie serait-il aussi l'ennemi de l'Europe ?
 
L'Esprit Européen : Monsieur Zinoviev,  vous parlez, dans votre ouvrage La grande rupture, de la tendance de la civilisation occidentale à une supracivilisation et placez la construction de l’Union européenne dans une logique de même type. À terme, cette suprasociété européenne, malgré son anti-américanisme,  finirait  par  s’intégrer à  la supracivilisation occidentale. L’Europe peut-elle malgré tout se dissocier de l’Occident, garder une certaine indépendance vis-à-vis du bloc occidental ?
Alexandre Zinoviev : Chacun des pays européens évolue vers une supra-société ; c’est un des aspects de cette évolution. D’un autre côté, les pays européens s’unissent, s’organisent en un nouveau complexe, qui est une suprasociété , mais beaucoup plus complexe et il est impossible d’échapper à la construction de cette suprasociété et ce n’est pas du tout une chose rétrograde ; c’est au contraire une marque de progrès. Il se passe un autre processus qui consiste en l’américanisation de l’Europe. C’est une autre question  et c’est un problème épineux. La question se   pose : est-ce que l’Europe arrivera à résister à cette américanisation ? La lutte pour  l’Europe doit avoir pour objectif de continuer d’exister en tant que suprasociété européenne, non américanisée, non pas sous l’égide de l’Amérique mais indépendante de l’Amérique.
 
EE : Dans quelle mesure l’Europe peut-elle résister à cette américanisation ?  Il y a d’une part le comportement des élites politiques et d’autre part des citoyens, qui ont des sentiments anti-américains, mais qui se sentent impuissants.
A.Z. : De ce point de vue, les pays d’Europe de l’Ouest sont comme divisés. Il y a les élites, les pouvoirs qui sont pour cette américanisation et il y a aussi toute une partie du peuple qui en subit les conséquences et qui la rejette. Mais on ne peut pas prédire l'issue de cette lutte entre les élites et les masses qui subissent.
 
EE : Un certain anti-occidentalisme s’est répandu en Russie. On l’a vu notamment au mois de décembre 1999, lorsque Boris Eltsine, au cours de son voyage à Pékin a rappelé à l’Occident que la Russie restait une puissance nucléaire. Croyez-vous à l’entrée de la Russie dans l’Union européenne ou alors dans une fédération ou confédération d’États européens, respectueuse des différences intra-européennes ? Une telle construction est-elle possible ? La classe politique russe le souhaite-t-elle? On attend évidemment beaucoup du nouveau président russe : est-il disposé à une telle construction commune avec l’Europe, en admettant, bien sûr, que l'Europe elle-même y soit favorable?
A.Z. : La situation en Russie est actuellement beaucoup trop complexe ; une partie de la population souhaite s’occidentaliser. Une autre, au contraire, s’y oppose. Mais l’initiative appartiendra  certainement  à la partie qui  veut
s’occidentaliser. Ce processus d’occidentalisation est en train de s'accomplir et rien, sans doute, ne pourra l'interrompre.
 
EE : Qu’entendez-vous par occidentalisation ? Une américanisation ?  
A.Z. : On ne peut pas dire les choses aussi simplement que cela.  Ceux qui sont vraiment pro-occidentaux sont plutôt du côté des Américains. Et il y a une autre partie qui voudrait mieux une occidentalisation, mais européenne. Mais dans la mesure où l’Amérique elle-même domine l’Europe de l’Ouest, pour l’instant c’est l’américanisation qui domine. Mais quand même il y a une tendance qui essaye de se rapprocher de l’Europe de l’Ouest et pas de l’Amérique. C’est très sensible, surtout avec l’Allemagne et avec la France. Avec l’Allemagne pour des raisons économiques, avec la France pour des raisons plutôt culturelles, et psychologiques aussi. La France a toujours été très proche des Russes et les Russes ont toujours eu beaucoup de sympathie pour les Français et c’est certainement mutuel. Et cette tendance-là se maintient, elle persiste et produira certainement des effets.
 
EE :Comment l’Europe de l’Ouest peut-elle aider la Russie, alors que l’aide occidentale a été critiquée l’année dernière ? Comment l’Europe peut-elle contribuer à un rapprochement ?
A.Z. : Il n’y a pas d'obstacles majeurs à ce rapprochement . Il faut que les capitaux d’Europe de l’Ouest s’investissent en Russie. Nous devons créer des entreprises communes, développer les échanges culturels entre les populations, et il est vrai que l’Europe est plus proche que l’Amérique de ce point de vue-là. Il ne faut pas oublier qu’une grande partie de la Russie fait  partie intégrante, géographiquement, de l’Europe. 30 % de la population russe d’aujourd’hui se considère comme européenne. Ma génération a été élevée dans la culture européenne et pour  nous, le destin de la France ou d’autres puissances européennes, c’est notre propre destin. Et le destin de la Russie,  cela je le dis très fermement, dépend dans une grande mesure du destin de l’Europe de l’Ouest. Si l’Europe de l’Ouest est capable de défendre sa souveraineté, alors la Russie pourra, elle aussi, défendre sa propre souveraineté. Et ce qui serait important, ce serait que la France, idéologiquement, dans le domaine des idées, soutienne la Russie, qu’elle se montre plus amicale envers la Russie, ne serait-ce que dans les journaux, dans les livres,  dans la culture.  Tout commence par là.
Devant notre dernière question, concernant son sentiment vis-à-vis d'une éventuelle entrée de la Turquie dans l'Union européenne alors qu'il n'est pas encore question d'y admettre la Russie, Alexandre Zinoviev se déclare incompétent. Sans doute, avec la réserve qui lui est coutumière,  ne veut-il pas s'immiscer dans les affaires intérieures de l'Europe. Avec la même pudeur, nous ne lui parlerons pas des événements de Tchétchénie qui sont , comme l'occupation des Balkans par l'OTAN, une conséquence des grandes manœuvres américaines d'encerclement du continent qu'il ne cesse de dénoncer.
Mais déjà on a l'impression que ce petit bonhomme pressé se sent "un homme en trop" au milieu de cette foule parisienne. Il jette un regard furtif derrière lui, puis vers sa montre. D'autres dédicaces à apposer sur son livre l'attendent. Nous l'excusons volontiers. Sur la table, les piles de La grande rupture  ont fondu à vue d'œil. Certains passages de ce livre sont une véritable bombe contre la pensée unique de l'occidentisme. Mais on peut penser que ce n'est qu'un brûlot de plus dans cette démocratie du "cause toujours !", dans cet Occident à l'ombre des places fortes financières et  des bases rutilantes de l'OTAN où l'on peut tout dire mais où ça ne sert à rien, car personne ne vous écoute vraiment,  comme le faisait remarquer un autre dissident russe.
Entretien recueilli par Jan Mahnert pour l'Esprit Européen n° 2, printemps 2000.

Extraits de Alexandre Zinoviev, La grande rupture, L'Âge d'homme, 1999
Propagande et domination
" Nous sommes libres, riches et heureux, et nous voulons vous aider à devenir aussi libres, riches et heureux que nous " : voilà à peu près le message que l'idéologie et la propagande occidentales inculquent aux peuples en cours d'occidentisation. " Mais pour cela, vous devez faire chez vous, dans vos pays, ce que nous vous conseillons de faire ".

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La conquête américaine de l'Europe
" La domination de l'Europe occidentale par les États-Unis et l'américanisation du continent étaient l'un des aspects de ce processus (d'hégémonie). De quelque parure idéologique que l'on habille cette intervention historique des États-Unis (lors des deux guerres mondiales et pendant la "guerre froide"), il s'agissait de facto d'un asservissement de l'Europe occidentale par une puissance étrangère. Les États-Unis ont accompli ce que l'Allemagne hitlérienne avait tenté de faire, mais par d'autres moyens : humains, démocratiques, économiques, politiques, idéologiques, culturels. Et non à la manière d'un  blitzkrieg, mais sous la forme d'une action historique durable et patiente ".


La stratégie de la violence permanente
" Si la décision avait été prise, la Serbie aurait cessé d'exister en quelques heures. Les dirigeants du Nouvel ordre mondial ont apparemment choisi la stratégie de la violence permanente. Les conflits locaux vont se succéder   pour être arrêtés par la machine de "guerre pacifique" que nous venons de voir à l'œuvre . Cela peut, en effet , être une technique de management planétaire. L'Occident contrôle la majeure partie des ressources naturelles mondiales. Ses ressources intellectuelles sont des millions de fois supérieures à celles du reste de la planète. C'est cette écrasante supériorité qui détermine sa domination technique, artistique, médiatique, informatique, scientifique dont découlent toutes les autres formes de domination.
Tout serait simple s'il suffisait de conquérir le monde. Mais il faut encore le diriger. C'est cette question fondamentale que les Américains essaient maintenant de résoudre. C'est cela qui rend "incompréhensibles" certaines actions de la "communauté internationale".
Pourquoi Saddam est-il toujours là ? Pourquoi Karadzic n'est-il toujours pas arrêté ? "
NDLR : Saddam est un peu moins là aujourd’hui, mais les mystérieux Ben Laden, Al Zarkaoui et consorts courent toujours et c'est heureux, semble-t-il, pour ceux qui ont misé si gros sur l'anti-terrorisme pour enrégimenter le monde derrière leur politique conquérante.


duminică, 17 octombrie 2010

A murit Ion Solacolu, editorul revistei Dialog din Germania

A murit Ion Solacolu, un om pe care l-am stimat pentru echilibrul opiniilor sale și tenacitate acțiunii.
A fost editorul și adesea chiar autorul integral al revistei DIALOG din Ditzbach, Germania.
L-am cunoscut prin intermediul lui Dinu Zamfirescu, exilat ca și mine, de care fusesem invitat să realizez, în compania lui și a lui Radu Portocală, emisiuni româno-franceze la Radio Solidarnosc, care avea un studio improvizat lângă Place de Tertre, la Paris.
Am realizat împreună, Ion Solacolu, Dinu Zamfirescu și eu, câteva pagini pentru DIALOG, unde analizam chestiunea Ardealului înainte de 1990. Unel au apărut, altele nu din cauza accelerării istoriei în 1998, dar recitite acum nu mi se par obsolete, prea datate.
Am reluat unele texte realizate, editate de Ion Solacolul în DIALOG și în Asymetria, tocmai pentru calitatea și calmul reflecției temeinice care le carcateriza, în consonanță cu omul care a fost Ion Solacolul, cărui memorie trebuie omagiată.

Dan Culcer

Referinţe biografice : Florin Manolescu, Enciclopedia Exilului Literar Românesc, 1945-1989, Bucureşti, Editura Compania, p. 630-631 ; Alte referințe : Ovidiu Pecican : « Remember Ion Solacolu”, Polis, 26 septembrie 2010; Laszlo Alexandru, « Despărţire (1-3) »; Ion Solacolu, "Anticomunisti erau foarte multi, dar democrati foarte putini" (un interviu de Alexandru Al. Sahighian), Lettre Internationale Ediţia română), issue: 52 / 2005, pp. 131-135. Volume şi contribuţii: Inconsistenţa miturilor. Cazul Mişcării Legionare (în colab. cu Stelian Bălănescu), Iaşi, Editura Polirom, 1995; Marea farsă a secolului: fascismul bolşevic. O discuţie despre stînga şi dreapta politică, Cu o prefaţă de I. B. Lefter, Bucureşti, Editura ALL, 1996 ; Schimbarea alianţelor României. De la Titulescu la Antonescu (în colab. cu Gheorghe Barbul), Iaşi, Editura Institutul European, 1996 ; Ion Solacolu/Laszlo Alexandru, in Orient Expres, Cluj, Editura Dacia, 1999; Ion Solacolu-Laszlo Alexandru: „Polemici pe Internet: Goma şi Basarabia”, în electr@, 1(12), 2003.

ALINA MUNGIU-PIPPIDI. Rezistenţa prin propagandă?

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Rezistenţa prin propagandă?
14 Octombrie 2010

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Am crescut cu ideea că Securitatea era cea care perpetua infernul. Diverse revelaţii din ultima vreme din dosarele deschise de la CNSAS şi care curg prin presă zdruncină în mod serios această imagine. Securitatea care suporta monologurile lui Marino despre cultură în speranţa că o să-l convingă pe Mircea Eliade să vină în România nu pare diabolică. Mai degrabă caraghioasă.  Securistul care se lăsa convins de Pleşu să nu-l trimită să stea la bloc, la Bacău, în exil, ci la conacul din Tescani, nu pare un băiat prea rău nici el. Elena Ceauşescu ia monitorizarea Meditaţiei Transcendentale de la Secu, prea tolerantă pentru gustul ei, şi o dă la partid. Miliţianul care l-a omorât în bătaie pe Gheorghe Ursu era, evident, un animal, nu Securitatea i-o ceruse. Herta Müller era persecutată, ca şi prietenii ei, pentru că erau germani. Cum zice chiar ea, minorităţile erau catalogate în dosarele periculoase de germani nazişti şi unguri iredentişti, în vreme ce românii erau puşi la Artă şi Cultură.
Dosare care au apărut recent dau impresia crescândă că Arta şi Cultura erau, deşi intens supravegheate, destul de tolerate şi o oarecare fantezie în zona asta era acceptabilă, pentru a da iluzia că frumoasa noastră ţară are o viaţă intelectuală cu nimic inferioară altora. În taberele de cultură ale UASCR de la Izvorul Mureşului ţi se părea că e cuibul disidenţei: mergeam cu Gyuri Pascu şi cu alţi colegi, şi obiceiul era că luam o sticlă de Pepsi de la bar, beam jumătate, turnam vodcă peste restul, intram în sala de conferinţă (îndoctrinare, mai bine spus) şi, atunci când conferenţiarii ne enervau şi când terminam sticla, îi dădeam drumul din partea de sus a amfiteatrului. Se auzea mai al dracului ca tancurile, şi niciodată nu au îndrăznit să ne investigheze. Dimpotrivă, ţin minte un ştab din Ministerul Economiei care înghiţise, nefericitul, întrebări anonime din sală de genul „E rentabil Canalul Dunărea-Marea Neagră"? sau „Cum se explică dezas-trul din economia naţională?", până când, cu lacrimi în ochi, a strigat: „Tovarăşi, asta e o întrebare de-a dreptul duşmănoasă!", moment în care toţi cei de sus am dat drumul la sticle şi l-au evacuat, în panică, pe ieşirea de urgenţă. Nici după asta nu a urmat o anchetă - doar un perdaf de la tov. Dumitriu, care ne-a tratat de imaturi, şi atât. Era evident că nu voiau să ne piardă de tot, pe noi, tinerele staruri culturale, chit că unii ca mine, de exemplu, eram perfect autonomi. Scriam doar ce voiam noi şi, dacă era presiune, ne retrăgeam la noi la facultate.
Eu ştiu de câte ori nu m-am întrebat cu colegii mei de la Opinia studenţească sau Dialog, mai ales când ne ieşea câte un număr superb, fără poza tovarăşului şi plin de Eliade, Noica şi Cioran, cum de ne lăsau. Când am fost retraşi din tipografie a fost pe chestiuni de actualitate, nu culturale: revolta studenţilor, o anchetă pe care o făcusem cu contracepţia în plin avânt demografic etc. Mizeriile cu cenzura veneau mai ales de la mizerabilul nostru cenzor, Petru Ioan, nu de la Securitate sau partid, şi părerea mea e că omul avea vocaţia lui în direcţia asta. Ca şi multor altor oameni din acea vreme, totalitarismul le dădea ocazia să-şi manifeste meschinăria lor privată. Mi-e greu să-l uit pe şeful de gară din Mărăşeşti care a chemat miliţia pentru că grupul nostru de studenţi, care avea de aşteptat trei ore legătura de tren, s-a apucat să joace badminton după miezul nopţii în faţa gării feeric iluminate (nu era ilegal).
Mi se pare că lumea a cam uitat cum era, sau ar înţelege mai bine ranchiuna Hertei. Infernul nu era regimul, infernul erau ceilalţi, toţi cei care foloseau situaţia ca să caute profit personal sau să-şi exerseze patologiile nestingheriţi. Manolescu observa, comentând dosarul lui Dorin Tudoran, că securiştii înregistrau corect detalii, mai ales nesemnificative. Cei care îşi dădeau poalele peste cap erau colegii, scriitorii, oameni ca Lăncrănjan sau Cristoiu care cereau mai multă poliţie politică, reprimarea colegului lor ca să nu se simtă încurajaţi şi alţi disidenţi. De asemenea, nu era nevoie de Securitate, nici ieri şi nici azi, pentru denigrarea disidenţilor. Se ocupau mulţi doar ca să-şi scuze laşitatea. Despre Goma au risipit mereu că nu avea talent şi de asta era protestatar, nu găsise omul altă cale să se afirme decât lăsându-se arestat. La fel se zice azi de Herta, că a luat Premiul Nobel din motive politice, spre deosebire la Llosa (care e de dreapta şi nu ne cunoaşte decât superficial). Oricine a luat ultimele traduceri ale Hertei, cele realizate de Humanitas, nu are cum să se îndoiască asupra genialităţii ei. E o mare scriitoare, de o profunzime care nu poate fi comparată cu ai noştri şi cu o plasticitate a limbajului pe care Llosa, mai pedestru, nu o are. Dar corul de denigrare voluntar continuă - şi nu e al securiştilor. Ci al colegilor.
Asta nu înseamnă că nu exista şi rezistenţă cotidiană sub comunism. Exista. Numai eu câţi medici şi asistente eroice am văzut riscând puşcăria, în gărzi, intervenind la avorturi septice fără să anunţe procuratura, cum cerea legea (se presupunea că procurorul trebuia să stoarcă de la femeia infectată numele
celui care făcuse intervenţia şi tu să aştepţi pe lângă el să îţi dea voie să o tratezi). Nu e adevărat că am fi putut să-l dăm pe Ceauşescu jos dacă nu cădea Zidul. Nu am fi putut. Dar am fi putut avea un regim mai uman dacă mai puţini oameni nu profitau de situaţie ca să-i împingă pe alţii la fund. Şi nu e adevărat că acea cultură care vedea lumina zilei era rezistentă: era cel mult normală. Ce era cu adevărat opozant, de exemplu Dialogurile lui Dan Petrescu cu Liviu Cangeopol, erau pur politice şi nu puteau fi publicate. Ele erau rezistenţă adevărată, nu rezistenţă culturală.
Dacă te uiţi la ce răzbate în presă din dosarele de la CNSAS, îţi spui că Securitatea nu se ocupa decât de scriitori şi că era mai degrabă un fel de părinte sever, dar tolerant. Dar asta e fals. Securitatea se ocupa mult mai dur de opozanţii adevăraţi, de exemplu de muncitorii de la CUG care au vrut să se revolte în decembrie, înainte de Timişoara. Ei au ajuns, pur şi simplu, în puşcărie, fără proces. Dacă piaţa e invadată de dosare scriitoriceşti e pentru că scriitorii sunt cei mai obsedaţi de trecutul lor şi dornici să citească despre ei înşişi. Cum zice, cu umor autocritic, Woody Allen: „M-am născut în religia mozaică, dar mai târziu m-am convertit la narcisism!". Dacă am ajuns să discutăm despre eroismul celor care au fost aprobaţi de cenzură, în loc să vorbim de alţi oameni care îşi riscau în mod real pielea
ca să nu facă rău, e pentru că aceşti oameni au poziţii strategice în lumea culturală de azi.
Cum a fost citiţi în cartea Jessicăi Douglas-Home de la Humanitas: preţ de vreo şaizeci de pagini, Jessica încearcă să o convingă pe Anca Răutu să accepte la Institutul de Istoria Artei un copiator donaţie (speranţa fiind că va face manifeste vreodată cu el, dar nu se discută subiectul). Şi, după mult suspans, Institutul refuză. Sfârşitul poveştii. Azi însă se găsesc propagandişti, aceiaşi în toate regimurile, ca Lucica Hossu Longin care a trecut de la Cântarea României la Memorialul Durerii reînviind acest concept greţos de rezistenţă culturală, slăvind spre exemplu publicul la o piesă a Gabrielei Adameşteanu (aprobată de cenzură), care ar fi riscat enorm aplaudând. Nu risca nimic: nici un autor şi nici un public de la vreo piesă vreodată aprobată sub socialism nu a avut vreo neplăcere. Propaganda continuă. În Leagănul respiraţiei, Herta scrie aşa: „Comorile micuţe sunt cele pe care scrie: sunt aici. Comorile mai mari sunt cele pe care scrie: ţi-aminteşti... Dar cele mai frumoase comori sunt cele pe care va scrie: am fost aici". Dar numai dacă nu falsificăm substanţa lui am fost aici şi o păstrăm în fibra ei autentică. Nu a fost una integral rea. Şi întotdeauna adevărul e de preferat, oricare a fost el. Numai el ne mântuie de noi înşine.

Dislocarea Imperiului Sovietic ?

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Prăbușirea, implozia, dislocarea, destrămarea Imperiului Sovietic se zice că ar fi avut loc atunci când Boris Eltsine a declarat independența Rusiei și ieșirea acestui stat unional, care se numise anterior RSFSR, din conglomeratul imperial URSS. Dar eu cred că de fpat se asigura supraviețuirea Imperiului, care se debarasa de legile URSS și statele marginale care erau erodate de naționalismele despre al căror rol coroziv scriseseră specialiștii, printre care Helen Carrere d'Encausse, la frânci. Dăm mai jos rezumatul și interperarea teoriilor lui Alexandr Zinoviev, analist, teoretician care începe să fie uitat, deși a fost una din mințile cele mai limpezi de intelectual rus din secoliul XX. Am avut ocazia să-l ascult la Paris, invitat de Noua Dreaptă, mișcarea din care făcea parte Alain de Besnoit, un gînditor francez dintre cei mai independenți, metapolitic.
Cu prietenie, Dan Culcer

L’effondrement de l’empire du Mal

En 1990, Boris Eltsine proclamait l’indépendance de la Russie qui, dorénavant, ne ferait plus partie de l’Union soviétique. A la surprise générale, se fracturait un pays que le président Ronald Reagan avait, quelques années auparavant, surnommé « l’empire du Mal ». Cet événement majeur de l’histoire contemporaine a fait couler beaucoup d’encre mais, vingt ans plus tard, il n’a toujours pas été compris. Comprendre un phénomène d’une telle ampleur et d’une telle complexité exige une approche théorique de la société communiste. Cette théorie existe et a été élaborée dans les années 1970-1980 par le sociologue et logicien russe : Alexandre Zinoviev. Dans cet article, je vous propose un bref aperçu de l’analyse zinovievienne de la crise du communisme réel.

Communisme et capitalisme

Selon le sociologue russe, la société communiste (1) est née et s’est développée en Russie durant les décennies postérieures à la Révolution d’Octobre et s’est ensuite étendue à d’autres pays de la planète. Elle diffère profondément de la société capitaliste (2) qui s’est formée, il y a deux cents à deux cent cinquante ans, en Europe occidentale et dans une partie de l’ Amérique du Nord, peuplée de colons européens. Les rapports (relations) spécifiques de la société capitaliste sont des rapports professionnels, régissant l’organisation du travail, et des rapports marchands, ayant le profit pour objectif. Ces relations ne deviennent dominantes que lorsqu’un certain nombre de conditions sont remplies : la propriété privée des moyens de production, des travailleurs vendant leur force de travail à un employeur, des capitaux prêts à être investis dans une affaire lucrative etc. Une fois ces conditions remplies, ces rapports étendent peu à peu leur emprise à l’ensemble du corps social, reléguant à l’arrière-plan des relations d’une autre nature. . A l’instar du capitalisme, note Alexandre Zinoviev, le communisme est un système, c’est-à-dire une manière de faire vivre les hommes ensemble, de génération en génération. Selon le philosophe russe, les rapports spécifiques du communisme réel sont des rapports sociaux structurant les grandes collectivités humaines (3) : la division des hommes en chefs et subordonnés, la hiérarchie des chefs, le commandement et la subordination, le pouvoir du groupe sur l’individu etc. Ces relations sociales existent dans tous les ensembles humains, y compris dans les pays occidentaux, mais ne deviennent dominantes que lorsqu’un certain nombre de conditions sont remplies : la nationalisation des moyens de production, une gestion centralisée de la vie de l’ensemble social, une économie et une culture complexes etc. Dans les années 70, élaborant sa théorie sociologique de la société communiste, le philosophe russe avait établi l’inéluctabilité de l’existence de crises au sein des systèmes sociaux. Ce dernier point est absolument essentiel pour le sujet qui nous intéresse.

Le concept de crise

Les sociétés sont des organismes vivants composés d’un grand nombre d’individus et d’associations d’individus, or tous les organismes vivants traversent des situations critiques et sont sujets à des maladies. Dans le domaine des grandes sociétés humaines , ces situations critiques diffèrent en fonction des rapports fondamentaux qui régissent l’organisme social. C’est la raison pour laquelle la crise de la société capitaliste est de nature économique, alors que celle de la société communiste est de nature sociale et se manifeste par une profonde désorganisation des différentes sphères de l’organisme. Selon le philosophe russe, afin de comprendre l’essence de la crise du communisme, il est important d’établir une distinction entre deux facteurs : les causes et les conditions de la crise. Dans ses ouvrages consacrés à ce thème (4), le philosophe explique que les causes les plus profondes de la crise d’une société communiste résident dans une accumulation de dérogations à la norme, engendrées par les tendances mêmes qui génèrent le fonctionnement normal de cette société. Quant aux conditions de la crise, elles consistent en un ensemble de facteurs tels que l’existence d’autres pays, une politique gouvernementale, une catastrophe naturelle etc. Ces conditions favorisent l’action des mécanismes d’une crise, accélèrent ou bien, au contraire, bloquent l’éclatement d’une crise. C’est ainsi que la politique de la nouvelle équipe mise en place à Moscou en 1985 joua un rôle essentiel dans le déclenchement de la crise qui mûrissait depuis des années au sein de la société soviétique. Je reviendrai plus tard sur ce point. A la différence des conditions qui peuvent changer ou disparaître avec le temps, les causes d’une situation critique sont les compagnons de route de l’organisme social durant toute son existence. Si des sociétés communistes se développent dans le futur, elles seront sujettes à des mécanismes générateurs de crises, semblables à ceux qui ont provoqué une situation critique au sein de la société soviétique à la fin de l’ère Brejnev. La théorie zinovievienne constitue un puissant éclairage en direction de l’avenir.

Les causes

Dans ce chapitre, je propose au lecteur un exemple destiné à illustrer ce que je viens de dire. Selon les règles juridiques de la société communiste, tout individu adulte capable de travailler doit être rattaché à une cellule reconnue par l’Etat (une usine, une exploitation agricole, un bureau etc.) ; en échange du travail fourni, notre homme reçoit de la cellule un salaire et bénéficie d’un certain nombre d’avantages. Telle est la norme. En revanche, un individu qui parvient à survivre sans travailler dans une organisation reconnue par l’Etat est une dérogation à la norme. Dans une société communiste parfaite (idéale, abstraite), où n’existerait aucune dérogation à la norme, (5) tous les citoyens en âge de travailler seraient rattachés à une cellule et n’obtiendraient des revenus et des avantages qu’en échange de leur travail. Dans la réalité de la vie quotidienne, l’idéal de rattachement de la totalité des citoyens à une cellule agit comme une tendance dominante : la majorité des citoyens gagnent effectivement leur vie en travaillant dans des organisations reconnues par l’Etat. Toutefois, au travers de nombreux canaux, la société offre la possibilité à des individus de survivre sans être rattachés à une cellule. A l’époque de Léonid Brejnev, le nombre de ces individus, officiellement dénommés « parasites », s’était notoirement accru, engendrant une forte tendance à échapper au travail obligatoire. D’une façon plus générale, Alexandre Zinoviev note que, à la fin de l’époque brejnévienne, ce phénomène d’accumulation des dérogations à la norme s’était renforcé dans plusieurs domaines de la vie soviétique : le pouvoir de l’idéologie officielle (le marxisme-léninisme) sur les esprits s’était affaibli, des mafias s’étaient constituées au niveau de la direction des républiques et de l’Etat central, le contrôle des instances planificatrices sur les entreprises de production de biens et de services avait diminué, manipulations comptables et fraudes avaient augmenté dans le secteur économique etc. En résumé, les innombrables petits ruisseaux constitués par les dérogations à la norme se sont joints pour former un fleuve puissant : celui de la tendance à la crise.

Une première condition

Parmi les conditions majeures qui se sont « superposées » aux mécanismes internes générateurs de la crise, il convient de citer la guerre froide et la perestroïka gorbatchévienne. Arrêtons-nous un peu sur cette période que les historiens ont nommée : la guerre froide, et qui s’est étendue de 1945 jusqu’au début des années 90. Durant toutes ces années, l’Union soviétique, sortie victorieuse d’une terrible guerre qui s’est déroulée en grande partie sur son sol, va vivre au rythme d’une tension caractérisée par l’existence de deux blocs antagonistes. Cette tension entre les deux grandes puissances se manifeste dans de nombreux domaines : la sphère de l’économie, celle de l’idéologie, le monde des services secrets, les guerres locales, la constitution de zones d’influence etc. A ce propos, Alexandre Zinoviev explique que les points forts et les points faibles des deux systèmes ont joué des rôles différents à des moments différents. Durant les années 1950-1960, l’Union soviétique développe une prodigieuse puissance militaire et fait preuve d’un impressionnant activisme au niveau international, favorisant la diffusion du communisme dans les moindres recoins de la planète. Cette capacité qu’ont les dirigeants d’une société communiste de concentrer toutes les ressources du pays vers un but précis est justement l’un des points forts du communisme et cette première période de la guerre froide est plutôt favorable à l’URSS et à ses alliés. Cependant, dans les années 1970-1980, l’Occident commence à dévoiler ses propres atouts, en particulier sa supériorité dans les domaines économique et technologique. Durant ces années, la situation change aussi sur le plan idéologique. Arrêtons-nous sur ce dernier point de façon à comprendre comment s’est opérée la « fusion » entre causes et conditions de la crise. Dans les années 70-80, le modèle soviétique fait l’objet d’une très forte attaque de la part des médias occidentaux ; soviétologues, sociologues, politiciens et journalistes imposent peu à peu l’idée selon laquelle communisme et capitalisme représentent une division du monde en deux parties : un immense Goulag (un empire du Mal) d’un côté, et une démocratie parée de toutes les vertus, de l’autre. L’idéologie occidentale ne se contente pas d’exercer son action sur les esprits des Occidentaux mais pénètre à l’Est par les canaux les plus divers. Jeans, musique rock, appareils sophistiqués accessibles à tous et films fabriqués aux Etats-Unis offrent une image séduisante de l’Ouest et font partie du processus d’occidentalisation au même titre que l’extrême valorisation de la démocratie parlementaire et du capitalisme, pudiquement rebaptisé : libéralisme. Vers la fin de l’ère brejnévienne, note Alexandre Zinoviev, l’idéologie occidentale exerçait une action corrosive sur les différentes couches de la société soviétique en général, et sur les couches supérieures en particulier. Causes et conditions de la crise idéologique se sont donc entremêlées en un inextricable écheveau : si l’influence occidentale pénétrait si facilement les esprits des citoyens du bloc de l’Est, c’est bien parce que l’idéologie soviétique avait perdu une partie de sa puissance, laissant en quelque sorte la place vacante. Des phénomènes tels que la rupture avec la Chine communiste ou la naissance de l’eurocommunisme contribuent aussi à affaiblir l’Union soviétique. A l’époque où Mikhaïl Gorbatchev et son équipe accèdent aux plus hautes instances du pouvoir soviétique, il est clair aux yeux de beaucoup que le plateau de la balance commence à pencher très nettement du côté occidental.

Une seconde condition

La politique nouvelle, mise en place par la direction soviétique à partir de 1985, est évidemment une condition majeure de la crise du communisme. Sous les vivats des dirigeants et des médias occidentaux, cette politique va plonger le pays dans la désorganisation la plus totale. Cette condition diffère de toutes les autres en ce sens qu’elle a joué le rôle d’un « détonateur » mettant le feu aux poudres et transformant la tendance à la crise en crise bien réelle. Dans ses ouvrages consacrés aux événements qui sont survenus en URSS à partir de 1985, Alexandre Zinoviev note que Mikhaïl Gorbatchev et son équipe n’avaient pas sciemment l’intention de plonger le pays dans le chaos ; bien au contraire, les velléités réformistes de la nouvelle direction étaient destinées à renforcer l’Union soviétique tout en séduisant l’Occident mais, dans une société mûre pour la crise, une « avalanche » imprévue d’événements transforma très rapidement l’équipe au pouvoir en marionnettes incapables de maîtriser un processus que ladite équipe avait pourtant enclenché. Selon le philosophe russe, la direction soviétique était donc animée des meilleures intentions du monde, mais son action a plongé des millions de citoyens du bloc de l’Est dans le chaos et ravalé la Russie au rang de puissance moyenne. Si un tel phénomène n’a rien d’exceptionnel dans l’histoire de l’humanité, il n’en constitue pas moins une nouvelle preuve que les rues de l’enfer -cet autre empire du Mal- ne sont pavées que de bonnes intentions.

Un exemple de politique gorbatchévienne

Dès 1985, la nouvelle direction soviétique met en place une politique de transparence (glasnost), de liberté de création et de réhabilitation de la vérité historique. Le pouvoir gorbatchévien se donne pour but de rétablir la vérité concernant l’histoire de l’Union soviétique, de prendre ses distances avec ses prédécesseurs et de mériter les éloges des Occidentaux. Les autorités soviétiques réhabilitent des victimes du stalinisme, autorisent la publication d’œuvres interdites ainsi que l’évocation d’événements qui, hier encore, étaient passés sous silence. Le nouveau pouvoir ne ménage pas non plus ses critiques envers la direction brejnévienne, accusée de conservatisme ; des dissidents célèbres, qui avaient été contraints de s’exiler en Occident, obtiennent le droit de rentrer au pays et de s’exprimer librement. Commence alors en Union soviétique un processus d’autoflagellation et de dénigrement de toute l’histoire du pays. Le passé soviétique ne consisterait qu’en une litanie de trahisons et de crimes et le marxisme-léninisme ne mériterait que le mépris. Beaucoup de Soviétiques n’accordent plus aucune valeur aux affirmations de l’idéologie soviétique concernant le capitalisme et perçoivent en revanche les idées provenant d’Occident comme de sacro-saintes vérités. « L’avenir radieux de l’humanité » aurait donc bien été construit mais … à l’ouest du rideau de fer. En pratique, la politique de glasnost et de réhabilitation de la vérité historique amplifie la crise de confiance des Soviétiques envers le système communiste et l’idéologie officielle, apportant ainsi sa contribution à l’explosion sociale.

Les manifestations de la crise

Cette explosion sociale se manieste, entre autres formes, par une profonde désorganisation de la vie quotidienne et par une tendance à la désintégration au niveau de la société tout entière. Déclarations anti-communistes, grèves, manifestations et mouvements de foule envahissent le devant de la scène sociale et deviennent monnaie courante. Beaucoup de contestataires ne sont plus rattachés à une quelconque cellule ; mécontents de l’ordre existant, ces protestataires défilent dans les rues et forment le fer de lance de mouvements revendicatifs. A un niveau élevé de la hiérarchie sociale, certains personnages haut placés comprennent très vite quel parti tirer de foules sensibles à la démagogie ; la décomposition de la société communiste permettra à ces individus de satisfaire leurs ambitions personnelles et nombre d’entre eux deviendront les chefs des unités territoriales issues de l’éclatement. Le phénomène de désorganisation de la vie quotidienne se double d’un processus de désintégration du bloc soviétique. Ce dernier point est particulièrement intéressant du point de vue sociologique. L’existence de grands rassemblements humains comptant des millions d’individus est caractéristique de l’époque contemporaine ; au sein de tels ensembles, existent des tendances à la désintégration du tout et à la formation de groupes autonomes. La crise de la société communiste décuple la force de ces tendances séparatistes qui ébranlent avec une extrême violence deux ensembles pluriethniques : l’Union soviétique et la Yougoslavie, ce pays des Balkans né après la première guerre mondiale. Les événements tragiques qui surviendront en Yougoslavie durant la dernière décennie du vingtième siècle trouvent leurs racines dans la crise du communisme réel : l’éclatement du pays et la désorganisation sociale raviveront d’anciennes blessures interethniques que l’on croyait guéries et en susciteront de nouvelles. Le proverbe affirmant que les chevaux ne se mangent entre eux que lorsque l’avoine vient à manquer dans l’écurie, garde toute sa force lorsqu’il s’agit de groupes humains vivant au sein d’une entité soudainement en proie à une violente secousse. Au début des années 90, la crise atteint son paroxysme et frappe le cœur de l’empire du Mal : la Russie. Boris Eltsine, haut fonctionnaire de l’Union soviétique et membre du parti communiste, proclame l’indépendance de la Russie dont il prend la tête. L’ancien membre suppléant du politburo de l’Union soviétique promet aux dirigeants occidentaux de rompre avec l’odieux passé communiste et d’adopter le système occidental. Les Soviétiques plaisantent : nous détruisons le communisme sous la direction … des communistes.

Une contre-perestroïka ?

En Union soviétique, beaucoup de gens comprennent que le pays s’enfonce dans une catastrophe qui fait le jeu des puissances occidentales. La perestroïka s’achève en katastroïka (6), comme l’avait prédit Alexandre Zinoviev, ce théoricien majeur de la société communiste que les médias occidentaux commencent à mettre à l’écart. Le philosophe a longtemps pensé qu’une contre-perestroïka, seul moyen de sortir de la crise, pourrait avoir lieu dans son pays. Quelle forme aurait donc revêtu cette contre-perestroïka ? Il est impossible de répondre à cette question sans prendre en compte la nature du communisme réel. La société communiste est une société de fonctionnaires, dominée par les rapports de commandement et de subordination. Un pays communiste sans Etat fortement développé est aussi impensable qu’une société capitaliste sans argent, sans circulation de capitaux et sans profit, or la crise de la société communiste a fortement ébranlé le pouvoir étatique. La direction du pays a perdu le contrôle de la société dirigée et, à l’intérieur même du système de direction, les règles normales de fonctionnement ont été mises à mal. Beaucoup de Soviétiques comprennent que le seul moyen de sortir de la crise est de restaurer la puissance de l’Etat. La direction gorbatchévienne elle-même, effrayée par l’ampleur du bouleversement social, essaye de reprendre en main le système administratif soviétique composé d’un nombre gigantesque d’institutions et d’organismes. Comme Joseph Staline l’avait fait en son temps, Mikhaïl Gorbatchev tente de mettre en place un appareil de pouvoir personnel chapeautant l’appareil du Parti, d’où la volonté de renforcer les pouvoirs du « président »(7), c’est-à-dire de lui-même. Alexandre Zinoviev explique que ces manœuvres de la direction soviétique ne relèvent pas de la volonté subjective de Gorbatchev et de ses amis, mais sont l’unique façon de sortir le pays du marasme dans lequel il est plongé. Si ce super pouvoir personnel avait été mis en place, il aurait permis au « président » et à son équipe de reprendre en main l’appareil du Parti dans un premier temps, puis l’appareil d’Etat tout entier dans un deuxième temps, mais cette contre-perestroïka n’est pas menée à son terme. Mikhaïl Gorbatchev, oscillant sans cesse entre son désir de plaire aux Occidentaux et la volonté de reprendre en main le pays, finit par être évincé par Boris Eltsine qui engage définitivement la Russie sur la voie de l’occidentalisation. L’empire du Mal éclate de toutes parts et le soir du 8 décembre 1991, date officielle de la mort de l’Union des républiques socialistes soviétiques, le président Ronald Reagan, enfin rasséréné, peut dormir paisiblement sur ses deux oreilles.

Quelle occidentalisation ?

L’effondrement de l’empire du Mal et de ses alliés provoque un gigantesque bouleversement sur le continent européen. Le destin de tous ces pays, hier intégrés dans un même bloc, va dorénavant diverger. La République démocratique allemande (RDA), par exemple, est purement et simplement annexée par l’Allemagne de l’Ouest, membre du camp occidental, qui s’empresse de restructurer l’ancienne zone socialiste en vendant les entreprises de l’Est au secteur privé. Les citoyens de l’ex-RDA auront dorénavant le droit de manifester librement dans la rue, celui de voter pour le député de leur choix ainsi que la possibilité de faire leurs achats dans d’énormes supermarchés regorgeant de marchandises, mais ils perdront le travail léger et garanti, les loyers symboliques, la gratuité des soins et de l’enseignement, la vie au sein des collectifs d’entreprise, l’insouciance du lendemain et autres avantages du socialisme réel. S’ensuivra « l’ostalgie » (8), la nostalgie du mode de vie communiste. Le cas allemand est cependant bien particulier. En effet, s’il existe une Allemagne de l’Ouest capable de verser des allocations et des aides aux chômeurs provenant de l’ancienne zone socialiste, il n’existe pas de Pologne ou d’ Union soviétique de l’Ouest. La situation de la Russie, désormais gouvernée par « des réformateurs » désireux d’effacer toute trace de socialisme, est bien différente de celle de l’ancienne République démocratique allemande. Dans ses ouvrages consacrés à la société communiste (9), Alexandre Zinoviev explique que l’économie d’un pays socialiste est gérée par des principes autres que ceux de l’exigence de profit ou de rentabilité ; cette économie a pour mission, par exemple, de fournir du travail à l’ensemble de la population. Avant l’effondrement du pays, la quasi-totalité des entreprises appartenaient au secteur public et les instances planificatrices géraient la vie économique. Sous la direction des « réformateurs » dorénavant installés au Kremlin, s’opère un véritable bradage des entreprises publiques ; un certain nombre d’entre elles deviennent la propriété d’individus extrêmement riches (les « oligarques ») liés au pouvoir d’Etat. Le chômage fait son apparition, le niveau de vie d’une large partie de la population baisse, des firmes occidentales s’établissent dans le pays et le dollar circule librement comme monnaie d’échange. Les Soviétiques plaisantent une nouvelle fois : les communistes nous mentaient toujours, sauf lorsqu’ils affirmaient que le capitalisme … c’est encore pire. Nec plus ultra de l’occidentalisation : la démocratie parlementaire s’installe dans les murs du Kremlin, mais de quelle démocratie s’agit-il exactement ?

Quelle démocratie ?

Durant toutes ces années de la guerre froide, l’Occident a renforcé son idéologie qui, au fil du temps, est devenue une arme puissante dont l’action s’est exercée des deux côtés du rideau de fer. Ce renforcement s’est effectué en structurant l’idéologie autour de plusieurs thèmes. C’est durant cette période, par exemple, qu’est apparue l’idée selon laquelle la démocratie parlementaire est un mode de gouvernement valable pour tous les temps et pour tous les peuples. Les années passant, cette idée a acquis la force d’un axiome. Dans ses écrits consacrés à la société occidentale (10), Alexandre Zinoviev souligne que la démocratie parlementaire est un type de pouvoir intrinsèquement lié à la structure des Etats-nations ; le philosophe ajoute que, contrairement à ce qu’affirme l’idéologie occidentale, ce type de pouvoir n’est pas transposable sous tous les cieux et à toutes les époques. Sur le continent américain, la démocratie parlementaire s’est construite en même temps que se développait une économie capitaliste et que naissait une nation nouvelle : les Etats-Unis. Lors d’un voyage sur le nouveau continent, un sociologue hors pair, Alexis de Tocqueville, avait d’ailleurs pressenti la force potentielle de cette jeune nation qui se construisait sous ses yeux. Afin d’approfondir le sujet qui nous préoccupe, répertorions d’abord quelques termes couramment associés à l’expression « démocratie parlementaire » : élections libres, séparation des pouvoirs, partis politiques, élus du peuple, régimes présidentiel ou parlementaire. Arrêtons-nous ensuite sur le cas des principaux partis politiques présents sur la scène d’un pays occidental contemporain. Ces partis sont le produit d’une longue histoire et représentent des couches et des catégories sociales bien précises ; ils ont évolué avec le temps et ont acquis aujourd’hui une grande expérience de la relation avec le pouvoir d’Etat auquel ils fournissent des cadres. A l’heure actuelle, ces partis politiques sont devenus des éléments majeurs de la structure du pouvoir d’un pays occidental. Qu’y a-t-il de tout cela dans la Russie issue de la fragmentation de l’empire du Mal ? Une multitude de partis ont certes poussé comme champignons après la pluie durant la période gorbatchévienne, mais ils ne reposaient sur aucune base historique et ne représentaient aucune couche sociale. La Russie n’a pas de tradition dans ce domaine que les Occidentaux nomment : la vie politique. Le parti communiste de l’Union soviétique n’était pas un parti politique au sens occidental du terme, mais l’axe central d’un pouvoir d’Etat fortement hiérarchisé dont la fonction était de gérer la société tout entière. A ce propos, Alexandre Zinoviev souligne que l’Etat a joué un rôle essentiel dans l’histoire de la Russie, dès le début de l’existence de ce pays, et que le communisme représente en quelque sorte le couronnement de la tendance russe à l’étatisme. A l’évidence, n’existe dans l’actuelle Russie qu’une caricature de démocratie parlementaire, élément d’une occidentalisation imposée par les vainqueurs de la guerre froide.

Un lièvre avec des cornes

Alexandre Zinoviev utilise (11) l’expression : « un lièvre avec des cornes », afin de qualifier la Russie issue de l’éclatement de l’empire du Mal. Cette Russie nouvelle serait un hybride social de même qu’un lièvre avec des cornes serait, s’il existait, un hybride biologique. Que cela signifie-t-il ? Selon le philosophe russe, la société qui s’est formée dans les années postérieures à l’effondrement de l’Union soviétique n’est pas l’aboutissement d’une évolution sociale naturelle, mais résulte pour une large part d’une occidentalisation forcée du pays consécutive à la défaite de la Russie pendant la guerre froide. Cette société nouvelle est constituée d’un assemblage d’éléments disparates, en particulier : l’occidentalisation, la résurrection du passé ainsi que l’existence de tendances au communisme. Ces facteurs divers engendrent des situations qui semblent paradoxales à l’observateur de la Russie actuelle. Illustrons ce qui vient d’être dit par un exemple. A l’évidence, la constitution d’un large secteur économique privé en Russie est un pas en direction de l’occidentalisation du pays. A l’opposé de cette tendance, la volonté du Kremlin de reprendre en main de grandes entreprises russes appartenant au secteur énergétique est très clairement la manifestation d’un retour à une politique économique de type soviétique. Dans le domaine idéologique et religieux, la situation paraît elle aussi très complexe. En accordant leur soutien au christianisme orthodoxe, les autorités russes manifestent leur intention « d’enterrer » définitivement le marxisme-léninisme, mais aussi leur volonté de promouvoir le nationalisme russe et de ressusciter des éléments du passé tsariste dont fait partie l’orthodoxie. Au sujet de cette dernière, Alexandre Zinoviev note que la « renaissance » de la religion en Russie est une opération organisée par le pouvoir ainsi que par la hiérarchie ecclésiastique et qu’elle ne repose sur aucune assise populaire. En résumé, plusieurs facteurs hétéroclites de différentes origines forment à l’heure actuelle l’ossature de cet étrange animal qu’est un lièvre avec des cornes. Le philosophe explique enfin qu’il est difficile de prédire la durée de vie de cet organisme social hybride dont la qualité principale, aux yeux des dirigeants occidentaux, est de constituer un rempart protégeant la Russie d’un retour à la norme communiste.
L’empire du Mal s’est donc effondré à la suite d’une profonde crise intérieure et d’un coup de poing donné par l’Ouest qui vivait depuis 1945 sous la menace d’un conflit dangereux pour sa survie. Utilisant très adroitement la situation critique que traversait l’Union soviétique dans les années 80, les Occidentaux ont déclenché une attaque contre le communisme. Affaiblir le système social d’un pays signifie affaiblir ce pays lui-même. Cette attaque a été couronnée d’un succès inespéré : l’empire du Mal en proie à une violente crise interne s’est effondré à la façon d’un château de cartes. Les conséquences de cet écroulement furent nombreuses et diverses. Arrêtons-nous un instant sur ce dernier point. En modifiant en profondeur les rapports entre les principaux acteurs de notre planète, l’écroulement du bloc de l’Est mit fin à une époque née au sortir de la seconde guerre mondiale. La guerre froide s’éteignit d’elle-même sans se transformer en un terrible conflit armé qui aurait ensanglanté une grande partie de l’humanité. La chute de l’empire du Mal eut aussi pour effet d’ouvrir grande la voie à l’épanouissement d’une période nouvelle caractérisée par la domination, à l’échelle mondiale, d’un autre empire que le président Ronald Reagan, j’en suis convaincu, n’aurait pas hésité une seule seconde à surnommer … l’empire du Bien. (12)
Fabrice Fassio
Manille, septembre 2010

 
P.S.
NOTES
(1) socialisme réel, société de type soviétique
(2) société occidentiste, occidentaliste (selon le terminologie d’A.Zinoviev)
(3) afin de désigner ces rapports, le philosophe utilise les termes : collectifs, communaux ou communautaires.
(4) je pense en particulier à : Perestroïka et contre-perestroïka (en français), la Katastroïka (en français), La caida del imperio del mal (en espagnol), Il superpotere in URSS (en italien).
(5) dans son étude de la société communiste, Alexandre Zinoviev utilise les procédés logiques du passage de l’abstrait au concret, que Karl Marx avait déjà utilisés dans Le Capital .
(6) néologisme conçu par A.Zinoviev à partir des mots : perestroïka (reconstruction) et katastroph (catastrophe)
(7) en mars 1990, Mikhaïl Gorbatchev est devenu président de l’Union soviétique.
(8) terme formé à partir des mots allemands : « ost »(l’est) et « nostalgie » (la nostalgie)
(9) je pense en particulier à : Le communisme comme réalité, Perestroïka et contre-perestroïka.
(10) l’Occidentisme (en français), La supra-société globale et la Russie (en français). Je n’ai pas pris connaissance de La fourmilière globale (en russe).
(11) Postsoviétisme (en russe), Un lièvre avec des cornes (en russe)
(12) dans cet article, j’ai adopté la façon relativement récente d’écrire avec une seule majuscule : Union soviétique, Union des républiques socialistes soviétiques.

vineri, 15 octombrie 2010

Dublu furt de idei în public

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer

Am văzut ieri 14 octmbrie o scenă de coșmar la postul de televiziune OTV. Dan Diaconescu, proprietarul director al postului, un probabil multimilionar care a asigurat transmisia în direct a unei reuniuni a PSD, a fost acceptat ca partner de conversație de Adrian Năstase. Un snob în aceiași gașcă cu un șmeker de mahala, care are obrăznicia de a vorbi în numele unui Partid al Poporului, care nu-i a lui, pe care l-a înființat legal astă vară Constantin Cojocaru, doctor în economie.
Iar Mircea Dinescu, vorbind ironic la emisiunea Tănase și Dinescu, întărește pavlovianlegătura, citându-l pe Diaconescu Diaconescu cu partidul său, Partidul Poporului.
Dublu furt de idei în public.

marți, 12 octombrie 2010

Ce se alege de "copiii ramasi singuri acasa"?

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer

Ce se alege de "copiii ramasi singuri acasa"?
12 Octombrie 2010
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Ce se alege de "copiii ramasi singuri acasa"

Aproximativ 350.000 de copii din Romania traiesc fara unul sau ambii parinti, deoarece acestia au plecat la munca in strainatate. Multi dintre ei au depresii puternice, iar unii chiar s-au sinucis, scrie ziarul italian La Repubblica, subliniind ca trebuie cautate solutii la aceasta problema.
Aproximativ trei milioane de romani au plecat din tara in ultimii ani pentru a lucra in tari occidentale, in cautarea unor conditii de trai mai bune, noteaza La Repubblica, precizand ca numarul romanilor din Italia a depasit un milion in 2010, fata de 8.000 in 1990, scrie MEDIAFAX.

"Acesti oameni au lasat acasa 350.000 de copii, ramasi fara unul dintre parinti sau chiar fara amandoi. Jumatate dintre acesti copii au mai putin de zece ani. Saisprezece la suta dintre ei au petrecut mai mult de un an fara parinti, iar trei la suta, peste patru ani", precizeaza publicatia italiana.

"Este vorba de copii care, in afara faptului ca au suferit daune emotionale si psihologice din cauza absentei parintilor, sunt expusi violentelor si abuzurilor, in conditiile pseudo-familiale in care se afla, in grija bunicilor, a altor rude sau a vecinilor. Cei mai multi copii abandonati sunt in judete din Moldova, in cele mai sarace zone din Romania. Legea le impune parintilor sa declare plecarea in strainatate, dar doar sapte la suta dintre parintii care parasesc Romania fac acest lucru", precizeaza La Repubblica.

Simona Farcas, presedintele asociatiei italo-romane Viitorul Impreuna, a declarat pentru ziarul italian ca in acest fel, copiii raman fara tutori legali si sunt expusi violentelor si abuzurilor.

* Statistici UNICEF: 33% dintre "copii ramasi singuri acasa" sunt depresivi


Potrivit statisticilor UNIFEF, o treime dintre copiii abadonati sunt depresivi. La Repubblica noteaza ca presa din Romania a relatat in ultimii ani despre peste 20 de cazuri de sinucideri in randul copiilor: "Vocea acestei drame este documentarul despre Ionut Carpatorea "Singur acasa: o tragedie romaneasca", transmis recent pe Rai Tre, care aduna laolalta marturiile catorva mame, ai caror fii (copii cu varste cuprinse intre 10 si 13 ani, afectuosi, studiosi, foarte sensibili) au ales sa-si incheie viata intr-un mod tragic pentru pune capat angoasei provocate de o departare traita ca un abandon."

Publicatia italiana continua prin a da exemplu ca in Iasi, exista circa 11.000 de copii care au cel putin un parinte in strainatate. "In cea mai mare parte din cazuri, mama este cea care pleaca, iar paradoxul este ca aceste femei isi lasa acasa proprii copii pentru a avea grija de copii altora in Italia. Astfel, parintii se indeparteaza de copii pentru perioade foarte lungi, ceea ce face ca fii lor sa aiba numeroase probleme la scoala: sunt distrati, au probleme de comportament, sunt nerabadatori. Unii dintre ei au chiar atitudini violente, iar bunicii sau persoanele in grija carora sunt lasati nu reusesc sa mai aiba niciun control asupra lor."

* Asociatiile, o solutie pentru problema "copiilor ramasi singuri acasa"?


In ajutorul acestor copii ramasi singuri acasa, vin numeroase asociatii romanesti si italiene. Una dintre acestea este Asociatia Aternativa Sociala din Iasi care desfasoara un proiect pentru copii si batrani cu fonduri de la Unidea - Fundatia Unicredit din Milano. Proiectul, care se desfasoara in perioada februarie 2009 - ianuarie 2011, ofera servicii psiho-sociale atat copiilor ai caror parinti sunt plecati in strainatate la munca, cat si batranilor aflati in dificultate.

Din aceste asociatii fac parte atat reprezentanti ai autoritatilor locale si ai asistentilor sociali, cat si cadre didactice sau preoti. Toate aceste persoane monitorizeaza micutii prin vizite lunare, iar in caz de nevoie sunt gata sa intervina. Insa poate cel mai important lucru pe care il fac, este ca le ofera micutilor un reper social, deoarece aceste persoane le duc copiilor de mancare, ii ajuta la teme si comunica cu acestia, fix lucrurile pe care le-a fi facut si parintele plecat.

Publicatia italiana conchide spunand ca aceste asociatii reprezinta un mod adecvat si totodata discret prin care pot fi supraveghiati miile de "copii ramasi singuri acasa".

luni, 11 octombrie 2010

Mircea Vulcănescu este românul căruia i se datorează recunoștiință națională

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Recitiți sau citiți auto-apărarea lui Mircea Vulcănescu, publicată inițial de Virgil Ierunca în Ethos.Textul poate fi probabil găsit și într-o ediție de opere ale lui Mircea Vulcănescu. Veți vedea că acestui om de bine, patriot și genui economic îi datorează România «une fiere chandelle» pentru a fi creat situația evocată mai jos, care, în acest context, nu este nici pe departe o poveste, vreo scorneală de ziarist. Iar lui Radu Golban, descoperitorului acestei datorii neachitate, îi datorăm deasemenea omagiul pentru inteligență și tenacitate.
Cu prietenie, Dan Culcer

Cine este românul care a descoperit că Germania datorează României 18 miliarde de euro

Radu Golban este un român stabilit în Basel, Elveţia. Doctor în economie, el a descoperit în timp ce îşi făcea documentarea pentru teza doctorală că Germania are o datorie istorică către Banca Naţională a României: peste 18 miliarde de euro.
Radu Golban este doctor în economie în Elveţia. / FOTO: Hotnews.ro
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"La origine, sunt din Timişoara. La vârsta de 14 ani -în anul 1988- împreună cu familia, am emigrat în Germania. Sunt cetăţean german şi din anul 2003 m-am stabilit în Elveţia", a declarat el într-un interviu pentru HotNews.
"Având reşedinţa în Basel, mi-a fost facil să accesez arhiva Băncii Reglementelor. Am analizat raportul numărul 14 al instituţiei, care tratează în mod special cumularea soldului român şi tehnicile Germaniei de a reduce acest sold sau "varfurie" neacoperite ale comerţului în compensaţie între cele două ţări. În ciuda diferitor tehnici ale Germaniei de a reduce soldul - fie prin decontarea staţionării trupelor germane în România din soldul curent sau achitarea unor datorii ale României faţă de Germania în 1944 tot din soldul curent, acesta a crescut în favoarea României în ritm accelerat. În 1944 de la circa 900 de milioane la 1200 de milioane de Reichsmark.".
Astăzi, valoarea iniţială pe care instituţia condusă de Mugur Isarescu ar putea s-o recupereze de la Germania ar fi de 18,8 miliarde de Euro, conform unor calcule efectuate de membrii comisiei Bergier, din Elveţia.
Pe lângă demersurile publicistice, au fost efectuate şi demersuri pe lângă autorităţile statului român: "Astfel, prin amabilitatea d-lui Eugen Anca (n.r. om de afaceri de origine română, care s-a preocupat de tezaurul romanesc de la Moscova) s-a depus o adresă la BNR, înregistrată cu nr. 783/17.06.2010; BNR a răspuns prin adresa nr. XVIII/3600/16.07.2010. În data de 17.06.2010 am transmis o petiţie Preşedintelui României, dl. Traian Băsescu, care - prin consilierul Gabriel-Cristian Piscociu - a răspuns cu adresa nr. DRA2/19148/09.07.2010 (petiţia fiind ulterior trimisă la Ministerul Afacerilor Externe)", a spus Golban.
"Un demers legal pentru recuperarea soldului nu a fost demarat. Până acum, toate acţiunile s-au concretizat doar în interpelări, adrese şi articole publicate. Deja este cunoscut faptul că, pe 16 august 2010, d-na Ulla Jelpke, parlamentar german, a adresat Guvernului Germaniei o interpelare, solicitând un punct de vedere oficial în această problemă."
Golban este convins că în cele din urmă datoria poate fi achitată: "Altfel, eu şi colaboratorii mei, nu ne-am mai fi angajat într-un demers făra sorţi de izbândă", a mai spus economistul din Elveţia.
Germania îi datorează României peste 18 miliarde de euro, sumă care provine dintr-un contract de Clearing semnat între Guvernele României şi Germaniei la 23 martie 1939.
Prin contract, România se obliga să livreze mărfuri diverse către Germania, care urma să le achite la un preţ mai mare cu 10% faţă de valoarea medie a preţurilor mondiale. Germania urma să achite facturile prin Casa Germană de Compensaţie, dar plăţile trebuiau efecuate numai către BNR, în mărci germane imperiale. BNR, la rândul ei, achita în lei româneşti exportatorilor.
Germania şi-a achitat în primii ani datoriile faţă de statul român, dar în contextul războiului s-au acumulat datorii la plăţi. Ministerul de Finanţe din Germania a emis, la data de 7 septembrie 1944, un document oficial ce avea caracter intern, prin care recunoştea că are obligatţii de plată neachitate la termen, către 31 de state, protectorate şi teritorii. România ocupa locul patru cu suma de 1.126.344 mărci germane imperiale.
Exporturile României către Germania au continuat să fie derulate şi după 23 august 1944 şi deşi mărfurile româneşti exportate în Germania erau din ce in ce mai reduse, totalul facturilor pe care Germania trebuia să le plătească României se ridică la aproape 1,3 miliarde de mărci imperiale germane, ceea ce ar reprezenta în prezent 18,8 miliarde de euro.
BNR le-a plătit exportatorilor români, la zi, toate facturile, dar nu a mai solicitat plăţi compensatorii de la nemţi.

Radu Cernătescu. Harap Alb într-o piesă hugoliană

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Ce legătură este între Harap Alb și Negru Vodă? Despre asta este vorba mai jos, în foarte interesantul text scris de Radu Cernătescu, în curs de apariție în volum la Cartea Românească . Cu prietenie, Dan Culcer

Literatura luciferică
Hermeneutică
Harap Alb într-o piesă hugoliană

O formă de manipulare a maselor în epoca medievală

De opt veacuri încoace un mit bântuie cultura europeană. Acest mit rătăcitor pe care nu şi l-a revendicat încă nicio cultură s-a păstrat în prelucrări livreşti şi chiar muzicale de la Sf. Isidor şi von Eschenbach, până la J. Strauss, R. Guénon[1], fără a-l ocoli, aşa cum vom încerca să demonstrăm mai jos, pe Victor Hugo. În majoritatea acestor preluări culte ale mitului încă mai regăsim disimulate recurenţe româneşti, ca de pildă în romanul Voievodul ţiganilor (A Cigánybáró – 1885) al lui Jókai Mór, cu prelucrarea motivului în opereta cu acelaşi titlu de Johann Strauss-fiul (Der Zigeunerbaron – 1885), unde acţiunea se desfăşoară în mod explicit în „Banatul Timişoarei“, iar eroul este un „negricios Jónás“… Dar să nu anticipăm.

În datele lui esenţiale, mitul acesta itinerant s-ar rezuma la figura unui enigmatic monarh creştin pe nume Ioan, negru, adept ca şi poporul său al unei schisme eretice, inamic al păgânătăţii, fabulos de bogat şi de înţelept, domnind într-o ţară orientală numită Arabia, alteori India, Etiopia etc.

Mitul acestui „Negru Vodă“, într-o transcripţie autohtonă, şi localizat în răsăritul Europei a putut rezista atâtea secole numai datorită conexării lui la un altul, cu rădăcini mai înalte, urcând până în complexul de legende din jurul Graalului[2], a cărui aură de mister şi conotaţii mistice a putut fecunda imaginaţia unor autori aflaţi, în majoritatea lor, în marginea sau în febra unor căutări oculte. Este vorba de mitul cu emergenţă strict livrescă al „preotului Ioan“ (presbiteri Ioannis), apărut în sec. II d. Ch. în baza unui pasaj din Sf. Papias, Kyriakon logion exegesis (Exegeze la parabolele divine). În această operă pierdută, dar supravieţuind în fragmente la Sf. Irineu, Dionisie cel Mare şi Eusebiu din Cezareea, episcopul din Hyerapolis, numit de Irineu „unul din discipolii Sf. Ioan“, opinează că autorul Apocalipsei nu ar fi Apostolul Ioan, fiul lui Zebedeu, ci un preot Ioan din Efes. Opinia a fost preluată şi extinsă la a doua şi a treia Epistolă a Apostolului de către Sf. Ieronim, în a sa De viris illustribus, unde Presbyteros Joannes e menţionat ca adevăratul lor autor. De aceea, în traducerea Sf. Ieronim, cele două enciclice apar cu introducerile: „Presbiterul către aleasa Doamnă şi către copiii ei” (2 In. 1) şi „Presbiterul către prea iubitul Gaiu” (3 In. 1). Condamnată de Augustin şi Eusebius, redescoperită de teologii radicalişti şi protestanţi (precum şcoala tübingeniană), ideea a dat naştere în Evul Mediu la legenda despre un schismatic Preot Ioan.

Din încrucişarea celor două mituri, rezultă pe la începutul secolului al XIII-lea un fabulos „Rege-Preot Ioan“, al cărui renume devine în scurt timp atât de copleşitor în întreaga Europă, încât cel mai popular roman medieval, cunoscut la noi ca Alexăndria, îl include printre personaje sale, în forma „bătrânului rege Ivant“, stăpânul „ostrovului Makaronului“. Cu necesara notificare că Ivant este[3] pentru arealul slavon coruptela latinescului Ioannis, iar în latină, presbyter, ‘preot’, se traduce şi prin bătrân. Acum, în vremea cruciadelor, personajul nostru ficţional devine în conştiinţa Occidentului nici mai mult, nici mai puţin decât descendent din Regii Magi (în Chronicon-ul lui Otto von Freisingen – 1145), nepot al lui Parzifal (la von Eschenbach) etc. O semnalare a contopirii celor două mituri o dă manuscrisul de sfârşit de sec. XV: Tractatus pulcherrimus, acolo unde „preotul Ioan“, (Johannes presbyter, divina gracia Dominus dominacium omnium) devine „regele regilor“ (rex regum).

Mitul acesta sincretic propunea creştinătăţii aflată în febra cruciadelor schema clasică a salvatorului providenţial şi scotea în faţă figura unui fabulos de bogat rege-preot creştin (rex et sacerdos), schismatic, dar adversar al păgânilor, care ar fi putut ajuta creştinătatea în războiul împotriva musulmanilor. Legenda a fost, foarte probabil, colportată de templieri pentru a reanima zelul cruciadelor. Aceştia aveau chiar din vremea Papei Alexander III un cavaler în proximitatea Papei, ca şambelan papal, şi e foarte probabil ca mitul să se fi născut în odăile papale şi la conivenţă cu înaltul pontif. Aşa au apărut în epocă peste 100 de variante ale unei scrisori adresată de miticul „Prester Ioannis“ potentaţilor vremii: Papei Alexander III, Împăratului Bizanţului Manuel Comnenul, Sfântului Împărat Roman Fridericum I Barbarossa, Regelui Luis VII al Franţei şi Regelui Alfonso Enriques al Portugaliei. În scrisori se spunea invariabil că „Prester Ioannis“, domnind peste un mare imperiu creştin schismatic din Orient, undeva unde „mierea curge pe pământul nostru şi laptele abundă“, este asediat de păgâni şi cere ajutorul Papei şi al regilor creştini pentru a-i învinge. Şi Cronica lui Alberic din 1165 vorbeşte despre aceste scrisori, în care, se pare, expeditorul uitase să îşi notifice adresa de vreme ce, câţiva ani mai târziu, în 1177, Papa Alexander III finanţează expediţia medicului său personal, „Master Phillipus“, emisarul plecat dincolo de „turnul Babel“ să îl găsească pe „Joannis, regele Indiei“[4]. Trimisul avea asupra lui o scrisoare datată Veneţia, 27 septembrie, 1177, de la „Alexander episcopus, servus servorum Dei“ către „carissimo in Christi filio Joanni, illustro et magnifico Indorum regi“. Evident, după debarcarea lui undeva în Ţara Sfântă, de mesager nu se va mai auzi nimic.

Scrisorile apocrifele ale acestui Prester Ioannis, scrise în numeroase limbi, inclusiv în ebraică[5], şi împănate de termeni alchimici, de ciudate fabulaţii desprinse parcă din ciclul Mesei Rotunde şi de numeroşi termeni de lapidariu medieval, au fost privite multă vreme drept criptice şi purtând un mesaj occult, relaţionat de unii cercetători direct mitologiei templiere[6]. Iată, de pildă, o referire directă la legendele Sf. Graal: „La masa noastră mănâncă zilnic treizeci de mii de oamni, afară de cei care vin şi pleacă (…) Această masă este din smarald preţios susţinută de două coloane de ametist. Prin virtutea acestei pietre, nimeni din cei care se aşază la această masă nu se îmbată“. Sau, reiterând o obsesie alchimică numită speculum alchemiae: „Deasupra acelui pilastru măreţ, pusă acolo de o mână înţeleaptă, este o oglindă care poate fi văzută de oriunde în toată regiunea. Aşezată acolo cu mare artă şi proiectată cu mare măestrie încât în ea se pot vedea cu uşurinţă razboaiele pe care le pregătesc în ţările dimprejur duşmanii noştri“.

Pentru a fi credibilă, această formă de manipulare a mentalului colectiv medieval avea nevoie de o minimă localizare. Aşa se explică numeroasele ţări care i se vor atribui ca reşedinţă acestui longeviv rege: Arabia, Tartaria, India, Etiopia etc. Continua lui îndepărtare în timp şi spaţiu de continentul european datorându-se continuului câştig de cunoştiinţe geografice ale omului medieval şi explicitând procesul treptat de înnegrire pe care îl suferă personajul. Iniţial însă, şi aici aflăm o disimulată explicaţie a originii mitului nostru, în vremea în care un „rege Iohan“ apărea în Parzifal, epopeea lui von Eschenbach scrisă pe la 1200-1210, peronajul era pe jumătate alb, pe jumătate negru, fiind fiul unui „bălţat“ rege Fairefiz, a cărui faţă „E neagră şi-albă la culoare/ Ca pergamentul când e scris“.

Intră în scenă Ioanitius le Blas

În opinia noastră, resuscitarea mitului „Regelui Ioan“, precum şi această ciudată prosopografie în alb şi negru trebuie puse în strânsă legătură cu ceea ce Occidentul recepta în acea vreme dinspre realităţile sud-dunărene. Şi nu întâmplător, momentul scrierii epopeii lui von Eschenbach coincide cu ieşirea în prim planul scenei politice europene a împăratului Ioniţă Asan al vlaho-bulgarilor (1203-1207), a cărui dinastie avea ca însemn heraldic „două capete de negri“[7]. Acest Ioannitius a fost perceput în Apus – a se vedea aici paralela clară cu mitul în discuţie – ca „deopotrivă duşman şi apărător al creştinătăţii“[8] şi dispunând de „oşti foarte mari şi puternice“[9]. Similitudinile sporesc cu informaţiile despre schisma valahilor: „deşi [Walachii] se cred a fi creştini, dispreţuiesc biserica romană şi nu primesc sacramentele de la fratele nostru episcopul cumanilor, ci de la nişte pseudoepiscopi ce ţin de ritul grec“[10]. În plus, confuzia generată de apropierea fonetică a etnonimului blac-blaci din cronicile latine, care reluau prin neogreacă slavul vlah-vlahi, semnificând ‘latini’, de englezul black, ‘negru’, ca şi de familia nordicelor blac, blak, blackr, a condus prin omonimie la ideea unei false negritudini la gurile Dunării. Aici, cronicile străine semnalau toponime ca Araby, Maurovlahia, Mauro-thalassa, Kara Bogdan, Ungriam Nigram ş.a., până la exagerări de genul: „poporul de acolo este negru ca etiopienii“ (quod populus est colore fusco, velut Etiopes)[11]. De altfel, chiar întâia consemnare a Valahiei sud-dunărene în poezia cultă a Evului Mediu era făcută (pe la 1180) de către istoricul-poet Godefrey din Viterbo[12] în forma Blachina sau Blacherna, „din vecinătatea grecilor (grecos)“. Greci care îi numeau pe vlahii sud-dunăreni mavrovlahos, adică „vlahii negrii“, pentru a-i deosebii de cei nord-dunăreni, „vlahii albi“. Cât despre fabuloasele bogăţii ale unei Arabii Pontice, din perspectiva Occidentului, a se vedea Nibelungenlied, XLVIII, cu marginaliile lui Haşdeu.

Cronicarii francezi ai cruciadei a IV-a, Robert de Clary, Villehardouin şi Henri de Valencienne îl numesc pe împăratul Ioniţă al vlaho-bulgarilor (1203-1207) Ioanitius le Blas, în alte ortografii Iehan li Blaks, Jehenice le Blac, adică: Ioniţă Valahul, dar şi, Ioniţă cel Negru, aceeaşi omonimie explicitând şi ciudatele formulări oximoronice ca Valahia Albă (pentru Serbia şi Bulgaria), „alb şi negru Fairefiz“, mergându-se până la „Harap-Alb“ din poveştile populare româneşti, un relict probabil al etnonimului popular dat vlahilor sud-dunăreni.

Între folcloricul Harap-Alb şi fabulosul Rege-Preot Ioan al cancelariilor apusene, personaje diferite, dar ascunzând o paradigmă comună, lipseşte o relaţionare directă. Această verigă pierdută poate fi, în opinia noastră, localizabilă prin intermediul unei piese hugoliene ce face clare trimiteri atât la basmul dunărean, cât şi la mitul cult apusean. Abia atunci când se va reuşi localizarea sursei de inspiraţie – bănuim o sursă cultă, aşa cum lasă însuşi V. Hugo să se înţeleagă din epigraful la ediţia princeps – se va putea indigeniza cu adevărat mult discutatul mit rătăcitor al Regelui Ioan.

Glose franceze la un basm românesc

Până atunci, propunem lectorului cu presupusa lectură la zi a piesei să remarce împreună cu noi cum şi în Ruy Blas (1838), precum în basmul românesc Harap-Alb, avem ca motiv principal o substitutio: eroul lui Hugo, cel pornit să cucerească o „Regină“, nu este în fapt decât o slugă care a schimbat, la fel ca în Harap-Alb, livreaua cu un nobil autentic: intrigantul Don Salust, aici în rolul „spânului“ din basmul românesc. Eroul lui Hugo, dintr-un clar şi voit proces de înnegrire, este mereu îmbrăcat în negru, ajungându-se uneori la ciudate indicaţii de regie, în genul: „trebuie să poarte un halat negru peste costum“[13]. În plus, încercarea la care e supus Ruy Blas, de a aduce de dincolo de „culmi de munţi“, dintr-o „grădină “ al cărei „gard“ trebuie sărit, o „floare cu foile argintii“ (cf. II, 2), consună flagrant cu încercarea eroului popular, Harap-Alb sărind gardul în „grădina ursului“ dintr-un îndepărtat „ostrov“ pentru a culege, precum în unele variante sud-dunărene, o „floare de argint“. La fel de elocventă ne pare şi similitudinea dintre „Sfânta Duminică“, cea care deghizată într-o cerşetoare îl ajută pe Harap Alb, şi personajul lui Hugo: „o babă, o cotoarbă/ C-un nas cât o pătlăgică şi cu tulei în barbă“ (IV, 4), care-i mijloceşte lui Ruy Blas întâlnirea cu Regina.

Dincolo însă de aceste câteva structureme esenţiale ale basmului românesc, iterate de textura poemului dramatic hugolian, regăsim altele care aparţin la fel de clar de mitul Regelui Ioan. Astfel, „contele“ Ruy Blas tocmai s-a întors „din Indii“ (V, 5) pentru „salvarea unui neam“, ethosul romantic reamintind aici speranţa cruciaţilor legată de un puternic rex Johannes al Indiilor. În plus, în prima variantă a primului act, scris de Hugo la 5 iulie 1838 şi rămas în manuscris, Don Cézar însuşi vine în mod explicit din Indii: „Madrid depuis vingt ans me croit mort dans les Indes“[14]… De remarcat şi că Ruy Blas este prezentat, nici mai mult nici mai puţin decât conducătorul unor negrii: „Ruy Blas: La uşă stau de veghe doi paznici negri, muţi,/ Iar eu sunt şeful-acestor doi servitori temuţi“[15].

La fel de simptomatică ne pare şi genealogia atribuită lui Ruy Blas, al cărui ascendent pe linie paternă ar fi fost nimeni altul decât (nota bene!) un Ioan: „Jean, generalul cu faimă atât de mare [...], Jean a avut doi fii./ Care-s părinţii noştri: adică – precum ştii -/ Don Cezar, care-i conte de Garofa i-o spiţă,/ Iar eu, marchiz de Finias, sunt din cealaltă viţă./ Din parte femeiască suntem de rang egal:/ Tu [adică Ruy Blas - n.n.] eşti un Aragon şi eu un Portugal“ (I, 5).

În fine, alte atingeri la mitologumenul Regelui Ioan vin dinspre apetenţa onomasiologică a scriitorului francez. Ne reamintim că Ruy Blas devine în urma mistificării operate de Don Carlos un „Cezar de Bazan, conte de Garofa“. Cu notificarea că amintirea vechii şi eroicei familii spaniole „del Bazan“ (originară din valea Baztán a Navarrei) ar putea funcţiona aici ca o trimitere la coruptela unui „Basarab“, cunoscându-se intermediari autohtoni ca „Bazaran“ ori „Bazarad“. Rămânând în acest context onomasiologic, să remarcăm că glosemul „Cezar“ putea funcţiona ab initio nu ca antroponim, ci cu sensul lui originar, de: kaiser, ţar, împărat, iar Ruy Blas putea traduce un „Ruy Valahul“ şi, implicit, un „Ruy cel Negru“, prenomenul Ruy putând fi şi el un substitut al fr. roi, ori al sp. rey, denominaţia Ruy Blas ascunzând în fapt un iniţial „Rege Valah“ sau/şi „Rege Negru“, ultimul, un sinonim al mitonimului românesc Negru Vodă.

Dincolo de toate aceste incitante disimulări ale unei fantezii re-productive, textul hugolian (im)pune celui pornit într-un soi de arheologie, de parcurgere a unui itinerariu invers, către emergenţele unor relicte livreşti, o întrebare capitală: când şi cum a putut ajunge Harap-Alb în Occidentul care nu cunoscuse încă traducerile lui Weigand (1910)?

Credem că, în primul rând, şi contrar unor critici, ar trebui să reconsiderăm acea „scrupulozitate documentară“ pe care a clamat-o Hugo în nota care a însoţit ediţia princeps a piesei: „Nu există în Ruy Blas nici un amănunt de viaţă privată sau publică, de interior, de mobilă, de blazon, de etichetă, de biografie, de cifre sau de topografie, care să nu fie în mod scrupulos exact. Astfel, când contele de Camporeal spune [...], se poate consulta Solo Madrid es Corte… Când don Salluste spune [...], nu aveţi decât să recurgeţi la registrul senioral. Când lacheii din actul patru spun [...], se poate deschide cartea de numismatică publicată sub Philippe IV, en la imprenta real. Şi aşa mai departe pentru restul. Autorul putând multiplica la infinit asemenea gen de observaţii…“. Chiar şi cei mai vehemenţi critici ai acestei „érudition fantaisiste“ sfârşesc inevitabil, într-un fel sau altul, prin a-i recunoaşte autorului eforturile documentare şi, uneori, oferind operei hugoliene în ansamblul ei un gir istoric şi epistemologic, pe care Hugo a încercat cu atâta obstinaţie să-l acrediteze în epocă. Iar această pseudoacribie documentară hugoliană se vede poate cel mai bine din lunga listă a cărţilor împrumutate de Hugo de la Biblioteca regală pentru documentarea la Hernani şi Ruy Blas şi publicată de Anne Ubersfeld în cap. IV din Le Roi et le bouffon, essai sur le théâtre de Victor Hugo (1974). Printre cele 24 de cărţi împrumutate de scriitor înainte de iulie 1838, când Hugo termină Ruy Blas, găsim 16 în limba spaniolă, între care opere istorice despre nobilimea spaniolă, despre familia de Silva (împrumutate în august 1829), documentare la Hernani (1830), despre politica, eticheta şi viaţa la curtea Doñei María Ana del Palatinado-Neoburgo, Regina Spaniei (cărţile din iunie şi iulie 1838), cea pe care o face Hugo eroină în Ruy Blas. Nimic nu trimite însă aici la legenda „regelui negru al Indiilor/Arabiei“.

Se ştie astăzi că proverbiala „fantaisie scientifique“ hugoliană, pe care, eufemistic, critica a numit-o „un modernisme naif“[18], grupa într-un mod arbitrar fapte exacte până la cel mai mic amănunt, dar disparate şi având ca liant temporal doar fantezia autorului. Acesta ar putea fi şi cazul Ruy Blas, în care bănuim o colajare de amănunte veridice de la curtea Spaniei secolului al XVII-lea pe o fabulă datând din vremea cruciadelor. Cu atât mai mult cu cât perioada cruciadelor l-a preocupat vădit pe scriitorul romantic francez, inspirându-i numeroase poeme, ca cel despre cavalerul rătăcitor Éviradnus, Quatre jours d’Elciis, Ratbert… În poemul despre Ratbert, de pildă, tatăl lui don Fabrice apare ca fiind născut în 1230, adică în chiar anul când Ioan Asan II (le Blas) cucerea întreaga Macedonie. E posibl ca o fabulă care să reunească noţiuni de basm, în genul celor despre încercările lui Harap-Alb, cu date concrete despre un împărat al vlaho-bulgarilor, să fi ajuns la Hugo printr-o legendă de blazon. Este singura naraţiune în care se pot întâlni fabulosul şi referirile istorice cu negrul heraldic care l-a obsedat pe poet. Afirmăm aceasta şi în contextul arhiştiutelor preocupări din domeniul heraldicii ale lui V. Hugo, preocupări vizibile, cum vom vedea, şi în Ruy Blas.

Ascendenţa dunăreană a „bunului maur“

Dar de ce Spania? Puţini dintre compatrioţii noştri ştiu că această ţară, în care se desfăşoară acţiunea în Hernani şi Ruy Blas şi în care Hugo şi-a însoţit tatăl numit guvernator al Madridului, prin Masoneria sa naţională a perpetuat şi încă mai păstrează vie o „tradiţie dacică a Spaniei“. Aceasta în contextul în care – subliniem cu gândul la naţionalismul vulgar din prezentul nostru imediat – toate Masoneriile naţionale îşi revendică o mitică descendenţă. Şi aşa precum, de pildă, în masoneria engleză se vorbeşte de o tradiţie druidică venind de la vechii celţi, iar în cea poloneză de una sarmată, în societăţile secrete iberice încă se mai spune (cu argumente din Iordanes, Praetorius, Sf. Isidorus etc.) că regii Spaniei sunt descendenţi direcţi ai principilor geţi „Don Boruista“, „Don Dicineo“, „Don Zamolxen“, Spania însăşi apărând ca fiind fondată de „poporul get“. Acest mit etno-genealogic luase asemenea proporţii încât şi astăzi pe stema statului spaniol (citată de două ori în Ruy Blas[19]) apar figurate sub vulturul Sf. Ioan „jugul şi săgeţile getice“. Aceloraşi „tradiţii getice“ le datorează romancero-ul hispanic motivul „bunului maur“, ajuns până la shakespeareanul Othello. Originea acestei admiraţii faţă de „arabi“ stă într-o afirmaţie a patronului spiritual al Spaniei, Sf. Isidorus, care susţinuse că tribul getulilor libieni, numiţi de Virgiliu „neam de neînvins în lupte“[20], ar avea o origine getică[21], fiind ei, deci, înrudiţi cu spaniolii. Pe acest fond de admiraţie pentru lumea maură, a arabilor-harapilor, se puteau altoi fabulaţii precum cele despre misteriosul „harap alb“ al folclorului românesc.

Ca şi tatăl său, generalul Léopold-Sigisbert Hugo, Victor Hugo a fost francmason, pe această cale poetul putând intra în contact nemijlocit cu respectiva matrice mitogenetică iberică orientată de-a lungul secolelor spre istoria „getică“ de la gurile Dunării. Aceasta va face, de pildă, ca începând cu a doua jumătate a secolului al XIV-lea, toţi regii portughezi din dinastia de Avis să îşi spună Ioan (Joao), ca o recunoaştere a unei mitice ascendenţe. Aceasta amintind de dinastia ţarilor vlaho-bulgari (mavrovlahos), ai cărui toţi descendenţii s-au numi Ioan, cu începere poate chiar de la Ioan al lui Aron (1017), din vremea primului imperiu bulgar[22] şi continuându-se cu Ioan Asan, Ioniţă Caloian şi ramura lor nord-dunăreană, a Basarabilor, din care primul descălecător s-a numit tot Ioan (c. 1215), prezumtivul „Negru Vodă“ al relictelor noastre etnofolclorice.

În prima jumătate a secolului al XIV-lea, o dată cu sfârşitul imperiului vlaho-bulgar al asăneştilor (fondat în 1186), centrul de greutate al mitului Regelui-Preot Ioan se deplasează definitiv spre continentul negru, un Rege Ioan (Žan sau Gan) fiind localizat acum, ca urmare tot a unei confuzii, în „India parva“, adică în Etiopia[23]. Cu toate că mitul se va stinge după migrarea lui pe meleaguri africane, tradiţii europene, îndeosebi ale peninsulei iberice, vor continua încă multă vreme să plaseze în vecinătatea etiopianului „anparador Presta Iohan“, în a cărui ţară locuitorii „son negres per natura“, o „senyoreia“ condusă de un (sic) „rege danubian“. Mitul subzistă aici până în secolul al XVI-lea, când, de pildă, Verdadeira informaçao das terra do Preste Joăo das Indias (Informaţii autentice despre ţinuturile Preotului Ioan din Indii), Lisboa, 1540, cu toate pretenţiile ei ştiinţifice, continuă să înflăcăreze imaginaţia oamenilor cu bizarerii de genul: „în imperiul monarhului sacerdot s-ar afla fântâna tinereţii veşnice, precum şi o piatră magică cu puteri miraculoase, care are puterea să-l facă pe monarh invizibil şi să dea vedere celor orbi“ etc. Ecori târzii ale mitului le vom întâlni până în secolul al XVIII-lea, când hărţile lui Ortelius, editate între 1573 şi 1612, sau ale lui Hondius (1606) şi Janssonius (1630, 1710) numesc imperiul Abisinian: Presbiteri Ioannis, sive, Abissinorum Imperii.

Viitorul e doar al celor ce privesc în urmă!

Mason de grad înalt, adept fervent al teoriei unificării într-o Europă republicană[24], ideal lansat de loja pariziană a celor Nouă Surori încă din secolul al XVIII-lea, V. Hugo a fost, aşa cum o dovedeşte întreaga lui operă, un asiduu cercetător al istoriei, convins fiind de un percept misteric preluat de Masonerie şi amintit şi de Dante în Purgatoriul său: „di fuor torna chi ‘n dietro si guata“, sau : „viitorul e doar al celor ce privesc în urma lor“… Posibil ca această propensiune către trecut să îl fi pus faţă în faţă pe V. Hugo cu negrul „Rege Preot Ioan“, cum e la fel de posibil ca această întâlnire să se fi făcut în clarobscurul lojelor, acolo unde Francmasoneria modernă încă îl mai consideră pe Regele Ioan un succedaneu al Regelui Hiram şi îl numeşte „Maestrul Secret al Templului masonic“[25].

În opinia noastră, cariera spaniolă (şi portugheză) a miticului „Rege-Preot Ioan“ e posibil să fi trecut în legenda de constituire a vreunui ordin militar-monahal, precum cel ilustru al lui Santiago (Caballeros de la Espada), înfiinţat în Spania în 1170 şi în Portugalia în 1290. Aureolat de participarea alături de hospitalierii Sfântului Ioan de Ierusalim la Reconquista, acest ordin, numit de unii istorici „templierii spanioli“, a intrat după moartea ultimului Mare Maestru, Alonso de Cárdenas (m. 1499), şi după trecerea lui în administrarea Casei de Castilla ca un grad simbolic în Masoneria speculativă spaniolă.

Din păcate, localizarea clară a sursei de inspiraţie hugoliene nu o putem face aici, aşa cum nici întreaga critică franceză de până la noi nu a putut ca să o facă. Putem doar opina că, într-un fel sau altul, Hugo a venit în contact cu aureola mistică a personajului Regelui Preot negru, cel care i-a atras şi direcţionat atenţia, foarte probabil, asupra legendei culte a unui blazon (armes parlantes) de casă domnitoare, în genul legendelor despre cuprinsul scutului Corvineştilor sau Basarabilor.

Oricum ar fi, e evident că geniul scriitorului Hugo a învins acurateţea şi probitatea cercetătorului Hugo, iar fantezia a învins, ca întotdeauna, spiritul ştiinţific. Dar, la urma urmei, poate că tocmai aceasta e şansa nemuririi operelor literare…

[1] Ne referim aici la Le Roi du monde (1925). Motivul „regelui-preot“ a intrat în atenţia lui Guénon prin lucrarea Bêtes, hommes et dieux (1924) a lui Ferdinand Ossendowski, concepută în cursul exilului autorului în Mongolia (după triumful Revoluţiei bolşevice), semn al propagării mitului dincolo de hotarele Europei.

[2] v. J. Evola, Il mistero del Graal, în ed. Roma, 2002, p. 71-72, autorul opinând aici că „preotul Ioan“ nu ar fi o denominaţie care identifică o persoană, ci un titlu, în genul mult disputatei particule IO din formulările voievozilor noştri: „IO Ştefan Voievod…“

[3] v. P. Meyer, Histoire de la légende d’Alexandre…, Paris, 1886, p. 26 sq.

[4] cf. I. De Rachewiltz , Papal Envoys to the Great Khans, 1971, Stanford University Press, p. 18-19.

[5] E. Ullendorff, C. F. Beckingham, The Hebrew letters of Prester John, Oxford University Press, 1982, redă scrisoarea lui „Priesty Juan“ publicată în 1519 la Constantinopole ca o addenda la cu cartea deuterocanonică a lui Ben-Sira.

[6] P. Villarubia Mauso, El fantástico Reino del Preste Juan, Ed. Aguilar, Madrid, 2007.

[7] cf. Haşdeu, Ist. crit., ed. Buc. 1984, p. 138.

[8] cf. Nicetas Choniates, Balduin 5, în ed. Bonn, p. 398.

[9] idem, p. 406.

[10] G. Fejér, Codex dioplomaticus Hung. [1829-1844], III, 2.

[11] Ademarus Cabannensis, ap. Haşdeu, op. cit., p. 211.

[12] Gotifredus Viterbiensis, Gesta Henrici sexti, în „Mon. Germ. Hist. script.“ XXII., ed. G. Waitz, Hanover, 1878, p. 334.

[13] v. indicaţiile de regie de la IV,1 şi V,1.

[14] mss. Ruy Blas, fol. 78b, în ed. Gustave Simon, Édition de l’Imprimerie Nationale, Paris, 1905, p. 462.

[15] trad. V. Stoicovici, I, 4; vide et III, 1 şi IV, 1.

[16] cf. d’Ohsson, ap. Haşdeu, loc. cit. , p. 103.

[17] cf. Fejér, loc. cit.; vide et Haşdeu, Etymologicum…, ed. 1894, p. 292.

[18] E. Rigal, Victor Hugo, poète épique, Paris, 1900, p. 67.

[19] v. actul I, 3 şi III, 1.

[20] Virgiliu, En., IV, 40.

[21] cf. Sf. Isidorus, Ethymologiae XI, 2, 118.

[22] Dacă ar fi să-i dăm crezare cronicarului bizantin Nicetas Choniates, contemporan al imperiul vlaho-bulgar, şi acest prim imperiu numit îndeobşte „al bulgarilor“ ar fi „unit domnia Valahilor cu cea a Bulgarilor“ – cf. Nicetas, în ed. Bonn, p. 482; v. et G. Murnu, Valahia Mare, Bucarest, 1903, p. 148; P.P. Panaitescu, Les relations bulgaro-roumaines au Moyen-Age, Buc. 1929, p. 23.

[23] Confuzia dintre inzi şi etiopieni o întâlnim şi la Dante în Purgatoriul XXVI, 21.

[24] „La République proclamée par la France en Europe, ce sera la couronne de nos cheveux blancs“ – V. Hugo, Corespondance, I, p. 290.

[25] Aşa cum observă şi R. Guénon, Regele Preot al Lumii Melchisedec, nu este un nume propriu, ci transcripţia ebraică a sintagmei „Rege Preot“ (Melki-Tsedeq), el desemnând doar funcţia supremă într-un ordin iniţiatic străvechi din care ar fi făcut parte şi Isus, în acord cu Sf. Pavel, Evrei, 6, 20.
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* Literatura luciferică

on noiembrie 20, 2009 at 12:55 pm