duminică, 22 august 2010

Nathalie Caron. Th. Paine. La révolution globale de l’homme nouveau

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. E vorba de un fragment din studiul semnat de Nathalie Caron. « Thomas Paine et l’éloge des révolutions », Transatlantica [En ligne], 2 | 2006, mis en ligne le 07 juillet 2006, Consulté le 21 août 2010. URL : http://transatlantica.revues.org/index1145.html
Premergător al teoriei Omului Nou, al Revoluției globale.
Cu prietenie, Dan Culcer

La révolution globale de l’homme nouveau
11Dans le numéro XIII de La crise américaine, Paine notait : « Se sentir en mesure de rendre tout un continent heureux, enseigner à l’humanité l’art de l’être, présenter sur la scène de l’univers un personnage jusqu’alors inconnu et voir en quelque sorte une nouvelle création déposée entre nos mains, ce sont autant d’honneurs qui imposent la réflexion et qu’on saurait ni trop priser ni recevoir avec trop de gratitude » (Le sens commun 195-197). Il soulignait là, en 1783, la créativité du processus révolutionnaire. Le « personnage inconnu », c’est l’homme nouveau, ou plutôt réinventé, celui qui jusque-là sommeillait, « engourdi » par le principe héréditaire. Il est à présent indépendant, « fidèle à lui-même » ; c’est un être qui peut penser de façon autonome et aspirer au bonheur, un être qui a recouvré ses droits inaliénables, droits naturels et droits civils, le vrai citoyen, à qui l’on donne des droits politiques, le droit de vote, le droit à la terre, le droit de vivre dignement. Le thème de l’homme nouveau est omniprésent dans Les droits de l’homme. Paine écrit ainsi : « La France n’a point égalisé, elle a exalté. Elle a fait en sorte que l’homme succède au nain ». Le processus est irréversible et la contre-révolution impossible car : « Personne n’a encore découvert comment faire désapprendre à l’homme ce qu’il est ni comment faire en sorte qu’il n’ait point pensé ce qu’il a pensé » (Les droits de l’homme 171, 74, 112).
12L’homme est au centre de la pensée révolutionnaire de Paine. Tout part de l’homme bien sûr, car seule l’action humaine rend l’acte révolutionnaire possible. L’homme de Paine est littéralement divinisé. Il devient à l’instar de Dieu, créateur. C’est un être véritablement colossal capable d’engendrer une révolution globale. Révolution globale plutôt qu’universelle, dans la mesure où malgré son progressisme, l’universalisme de Paine connaît des limites et son idéal « exlut au lieu d’inclure » (Thomson 79). Comme le remarque Elise Marienstras, « Même chez Paine, le plus ‘universaliste’ des penseurs révolutionnaires américains, l’universalisme n’est pas entier » (Marienstras 1992, 109 ; 1990, 62-63).
    •    6  Des références sont faites à l’Asie et à l’Afrique dans Les droits de l’homme (152) par exemple : « (...)
    •    7  « To the French Inhabitants of Louisiana », 22 septembre 1804. Le texte de Paine aux habitants de L (...)
13Certes Paine exprime sa solidarité avec l’humanité tout entière, et n’ignore ni l’Asie ni l’Afrique6. Ce n’est pas un philosophe abstrait, enfermé dans un bureau, c’est un homme du peuple, un homme de terrain, un militant qui prend des risques : il manifeste un attachement prononcé à un traitement concret des droits humains et, dans la deuxième partie des Droits de l’homme ou encore dans Justice agraire (1797) prône la mise en place d’un revenu minimum. Cependant, il met l’Europe et l’Amérique au cœur de sa réflexion et restreint son champ aux valeurs occidentales, ainsi qu’à la gent masculine et blanche. Il est, de ce point de vue, le symbole parfait des Lumières conquérantes. L’homme, qu’incarne le citoyen Paine et qui a remplacé Dieu au cœur du monde, refait le monde à son image et cette image n’est pas représentative de l’universalité du monde dans toute sa diversité sexuelle, ethnique et culturelle. Certains auteurs ont cherché à faire de Paine un champion des droits de tous ; les femmes, cependant, sont largement exclues du projet révolutionnaire painien et les populations noires ou amérindiennes ne sont que rarement évoquées dans ses écrits publics. En 1776, Paine manifeste sa compassion pour le « malheureux Africain », mais il le fait dans une note (Conway 1 : 154). Il mentionne assez fréquemment la situation à Saint-Domingue (dans sa correspondance privée avec Jefferson notamment), mais n’y consacre aucun écrit spécifique. La question rhétorique, « Do you want to renew in Louisiana the horrors of Domingo ? », conclut une lettre condescendante aux Français esclavagistes du territoire de Louisiane, devenu américains, pour lesquels Paine recommande l’apprentissage de la langue française et l’adaptation de leurs pratiques culturelles catholiques, c’est-à-dire une forme d’acculturation (Conway 3 : 436)7. Malgré des condamnations répétée de la traite des esclaves et de l’esclavage, il ne s’insurge jamais du fait que la constitution américaine, dont il fait l’éloge, pérennise l’esclavage. Comme le note Ann Thomson, « Les sentiments abolitionnistes de Paine ne donnent pas lieu à des publications, au contraire, il semble très réticent à toute expression publique de son opinion  à ce sujet » (Thomson 66).
14L’expression « révolution globale » renvoie plutôt à une méthodologie : la révolution politique, déclenchée par des individus éclairés et à laquelle Paine consacra la plus grande partie de sa carrière de propagandiste, est une étape dans un processus plus large. Autrement dit, à la façon des dominos qui posés côte à côte s’entraînent mutuellement lorsque le premier tombe sur le second, une révolution en appelle une autre. Il est très explicite sur ce point, notamment dans Les droits de l’homme. Voilà ce qu’il écrit en introduction à la deuxième partie : « Comme des révolutions ont commencé […], on peut normalement s’attendre à d’autres révolutions.. […] elles sont désormais un sujet universel de conversation et on peut dire d’elles qu’elles sont à l’ordre du jour […]. ». En conclusion  il observe :
A mesure que les réformes ou les révolutions, appelez-les comme bon vous semble, gagneront du terrain parmi les nations, celles-ci signeront entre elles des accords et des alliances et, quand plusieurs se seront ainsi confédérées, les progrès s’accélèreront jusqu’à l’extirpation totale du despotisme et de la corruption gouvernementale, du moins dans deux régions du monde, l’Europe et l’Amérique. On pourra alors ordonner aux barbaresques [the Algerine piracy] de cesser leur pirateries, car celles-ci ne doivent d’exister qu’aux rapports malveillants que les anciens gouvernements entretiennent entre eux (Les droits de l’homme 153, 268).
Conclusion
15Paine est un eurocentriste américanophile, utopique et confiant. La révolution américaine a produit une onde de choc dont les effets se sont fait sentir en Europe, la révolution française doit rejaillir sur l’Angleterre ou l’Allemagne : « Le fer est chaud dans toute l’Europe » écrit-il en 1792 (Les droits de l’homme 266, 144). La révolution politique signifie la fin du despotisme et le recouvrement des droits humains inaliénables. S’ensuivent logiquement la naissance d’un nouvel individu, l’avènement d’une vraie liberté d’expression et d’une vraie liberté de conscience, la possibilité d’utiliser la raison sans contrainte, l’accès à l’éducation, la fin des injustices et de l’oppression des catégories exploitées ainsi que la paix internationale par le biais du commerce. Le soldat devient citoyen, le marin devient marchand, l’esclave devient libre. Quant à la révolution feminine, on peut émettre l’hypothèse que Paine comptait sur d’autres que lui, sur d’autres êtres éclairés tels que Mary Wollstonecraft qui, elle aussi, répondit à Burke et fit écho à Paine dans Défense des droits de la femme (Vindications of the Rights of Women, 1792).
    •    8  Après la mort de Paine, ses écrits ne restèrent pas lettre morte, loin s’en faut. Sa voix continua (...)
16La révolution religieuse, enfin, c’est-à-dire le retour à une idée pure de Dieu, parachève la révolution politique en lui permettant de perdurer. Dans Justice agraire, texte qui prône une forme de communisme, publié en 1797, Paine note que la révolution politique n’est pas suffisante en elle-même et doit être accompagnée de ce qu’il appelle une révolution de la civilisation (« in the state of civilization »), que l’on peut comprendre comme désignant une révolution culturelle. Dans l’esprit optimiste de Paine, la révolution politique, dont il situe l’origine en Amérique, et l’accès à l’éducation qu’elle permet posent nécessairement et théoriquement les conditions d’une révolution des mœurs ainsi que d’une révolution religieuse. Pour lui, l’émergence d’un déisme commun, vecteur de progrès et de bonheur, devait finir par s’imposer, comme devait finir par s’imposer, sous l’égide des hommes blancs devenus libres, l’émancipation des esclaves et des femmes, comme celle de toutes les minorités opprimées. Paine était l’un de ces hommes éclairés qui devaient aider l’humanité à sortir de l’obscurité. La révolution globale est une œuvre collective, le fait d’une humanité retrouvée. Paine est une voix parmi d’autres.8
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Bibliographie
Sources primaires
Burke, Edmund. Reflection on the Revolution in France. London, 1790.
Conway, Moncure Daniel, ed. The Writings of Thomas Paine, 4 vol. New York : AMS Press, 1967.
Foner, Philip S., ed. Complete Writings of Thomas Paine, 2 vol. New York : The Citadel Press, 1945.
Paine, Thomas. Le sens commun-Common Sense, trad.  Bernard Vincent. Paris : Aubier  bilingue, 1983.
….. Le siècle de la raison. trad. rév. et prés. par Bernard Vincent. Nancy : Presses universitaires de Nancy, 1989.
….. Les droits de l’homme. trad. et prés. par Bernard Vincent. Nancy : Presses universitaire de Nancy ; Paris : Ligue des Droits de l’Homme, 1991.
Wollstonecraft, Mary. A Vindication of the Rights of Women. London, 1792.
La plupart des œuvres de Paine sont accessibles en ligne, voir http://www.thomaspaine.org/contents.html
Sources secondaires
Caron, Nathalie. Thomas Paine contre l’imposture des prêtres. Paris : L’Harmattan, 1999.
….. « D’un continent à l’autre : Thomas Paine ou les déceptions d’un Américain ambitieux ». La France et les Amériques au temps de Jefferson et de Miranda. Dir. Marcel Dorigny et Marie-Jeanne Rossignol. Paris : Société d’études robespierristes, 2001. 31-45.
Foner, Eric. Tom Paine and Revolutionary America. New York : Oxford University Press, 1976.
Jacoby, Susan. Freethinkers : A History of American Secularism. New York : Metropolitan Books, 2004.
Kaye, Harvey J. Thomas Paine and the Promise of America. New York : Hill and Wang, 2005.
Keane, John. Tom Paine: A Political Life. Londres : Bloomsbury, 1995.
Lerat, Christian, « Réactions américaines à une onde de choc : The Age of Reason de Thomas Paine (1737-1809) ». Sectes, Églises, Mystiques : échanges, conquêtes, métamorphoses. Dir. Bernadette Rigal-Cellard. Bordeaux : Pleine Page éditeur, 2004. 317-334.
Marienstras, Élise. Les mythes fondateurs de la nation américaine. Bruxelles : Complexe, 1992 (1976).
….. « L’universel et le particulier chez Thomas Paine ». Thomas Paine, citoyen du monde. Dir. George Kantin et Ligue des Droits de l’homme. Paris : Créaphys, 1990. 55-63.
Rossignol, Marie-Jeanne « Modernité de la république : Paine, Jefferson et l’impact de la révolution française en Amérique ». Thomas Paine et la République sans frontières. Dir. Bernard Vincent. Nancy : Presses universitaires de Nancy ; Paris : Ligue des droits de l’homme, 1993. 113-124.
Thompson, E.P. The Making of the English Working Class. Harmondsworth : Penguin, 1968 (1963).
Thomson, Ann. « Thomas Paine and the United Irishmen ». Études anglaises, juin 1991 : 109-120.
….. « Tom Paine et l’esclavage ». Nouveaux Regards sur l’Amérique. Peuples, nation, société. Perspectives comparatistes. Dir. Nathalie Caron et Naomi Wulf. Paris : Syllepse, 2004. 65-79.
Vincent, Bernard, Thomas Paine ou la religion de la liberté. Paris : Aubier, 1987.
….. The Transatlantic Republican : Thomas Paine and the Age of Revolution. Amsterdam-New York, NY : Rodopi, 2005.
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Notes
1 Voir par exemple sa lettre à l’abbé Raynal à propos de la révolution américaine, « Letter addressed to the abbe Raynal on the affairs of North-America, in which the mistakes in the abbe’s account of the revolution of America are corrected and cleared up », 1782 (Conway 2 : 122) : « Si l’originalité de la présente révolution est de faire naître un nouveau système, système où la civilisation sera étendue, elle recevra des cieux les preuves de l’approbation la plus forte ; et dans la mesure où il s’agit là d’un sujet correspondant parfaitement bien aux compétences de l’abbé, je le lui recommande avec l’affection d’un ami et l’ardeur d’un citoyen universel » (traduction de l’auteur ; sauf mention contraire les traductions sont de l’auteur).
2 Dans Les droits de l’homme, Paine distingue entre révolutions passives (qui se produisent « pour éviter quelque grand désastre ou s’y soustraire ») et révolutions actives (« pour obtenir quelque grand bien positif »).
3 Lettre à James Madison, 27 avril 1797. Voir également Bernard Vincent 1987, 343. Selon B. Vincent, un document secret, de 1798, atteste que Paine devait faire partie du Directoire en Angleterre.
4 Voir par exemple Les droits de l’homme, 265 : « Il me semble également certain que les puissances confédérées mentionnées plus haut, de concert avec les États-Unis d’Amérique, pourraient efficacement proposer à l’Espagne l’indépendance de l’Amérique du Sud et l’ouverture de ces pays immenses et opulents au commerce général du monde, comme c’est déjà le cas pour l’Amérique du Nord ». Sur la révolution en Hollande suite aux succès militaires napoléoniens, voir la lettre à Samuel Adams, 6 mars 1795, et la lettre à un anonyme, 4 mars 1797, in P. Foner 2 : 1376, 1386. Sur l’engagement de Paine en faveur des insurgés irlandais, voir Ann Thomson, 1991, 109-120. Concernant le style révolutionnaire de Paine, on peut se reporter à l’introduction du recueil d’articles de Bernard Vincent, 2005, chapitre intitulé « Storming the ‘Bastille of Words’ : Tom Paine’s Revolution in Writing » (« La prise de la Bastille des mots : la révolution stylistique de Paine »). L’expression « Bastille de mots » vient de « Bastille d’un mot » utilisé par Paine lui-même à propos de l’utilisation des titres de noblesse qui emmurent l’individu : « Titles are like circles drawn by a magician’s wand, to contract the sphere of man’s felicity. He lives immured within the Bastille of a word » (Les droits de l’homme, 74 ; Conway 2 : 320).
5 Il existe plusieurs biographies de Paine. La plus récente est celle de John Keane. Voir aussi Bernard Vincent, 1987.
6 Des références sont faites à l’Asie et à l’Afrique dans Les droits de l’homme (152) par exemple : « Des progrès rapides accomplis en tous domaines par l’Amérique on peut rationnellement conclure que, si les gouvernements d’Asie, d’Afrique et d’Europe s’étaient appuyés à l’origine sur des principes semblables à ceux de l’Amérique, ou si la corruption ne les en avaient pas si tôt détournés, ces pays seraient à l’heure qu’il est dans un état supérieur à celui dans lequel ils se trouvent ». C’est moi qui souligne, l’affirmation étant teintée de préjugés.
7 « To the French Inhabitants of Louisiana », 22 septembre 1804. Le texte de Paine aux habitants de Louisiane, nous dit Bernard Vincent, contient « tous les pièges d’une leçon condescendante sur le civisme et les droits humains » (Vincent, 2005, 106). A propos d’une lettre à Thomas Jefferson, du 2 août 1803, Bernard Vincent ajoute « pour compléter son plan d’action, Paine proposa de défranciser la Louisiane par une instruction intensive » (105). En effet, dans cette lettre, Paine écrit au sujet des habitants de Louisiane, alors que le traité de cession ne date que de quelques mois (2 mai 1803) : « la langue dominante est aujourd’hui le français et l’espagnol, mais il sera nécessaire de mettre en place des écoles de façon à y enseigner l’anglais, car les lois seront rédigées dans la langue de l’Union. » (P. Foner 2 : 1441). Ce même jour, dans une lettre à son ami le sénateur Breckenridge, Paine note : « La religion établie [y] est la romaine ; cependant je ne sais pas ce qu’il en est des cérémonies extérieures (comme les processions ou les célébrations). Si [la Louisiane] avait continué d’être française, la religion, je suppose, aurait été mise sur le même plan que dans ce pays où aucune cérémonie religieuse ne peut se manifester sur les routes ou dans les rues. La même règle doit être établie ici, sinon il y aura des disputes entre les anciens colons et les nouveaux venus […] ». La fin de cette phrase ainsi que la suite de la lettre montrent par ailleurs comment Paine envisageait la colonisation du nouveau territoire américain : « Les habitants actuels et leurs descendants seront en majorité pendant quelque temps, mais les nouveaux immigrants venus des anciens États et d’Europe, comme les mariages mixtes, changeront bientôt la situation telle qu’elle est aujourd’hui. C’est une chose à garder à l’esprit au moment où l’on prendra les premières mesures » (P. Foner 2 : 1446).
8 Après la mort de Paine, ses écrits ne restèrent pas lettre morte, loin s’en faut. Sa voix continua de se faire entendre et continue de se faire entendre. Au xixe siècle, Les droits de l’homme devint le texte fondateur du mouvement ouvrier anglais (Thompson 2004, 99). De la même façon, Le siècle de la raison fut et demeure un texte clé de la libre pensée américaine, ce qu’illustre la parution récente de Freethinkers de Susan Jacoby qui fait la part belle à Thomas Paine (voir aussi Lerat 332). D’une manière générale, Paine est resté une référence, politique et religieuse. Utilisé aujourd’hui par la gauche américaine (voir par exemple le site web progressiste Tompaine.common sense (http://www.tompaine.com/), il l’est aussi par les conservateurs (le président évangélique George W. Bush a ainsi cité l’auteur du Sens commun à plusieurs reprises). On assiste aujourd’hui à un regain d’intérêt pour les écrit de Thomas Paine, cela dans le contexte du débat sur les intentions des Père Fondateurs (« Founders Chic », appelle-t-on cette passion pour la période fondatrice de la nation américaine). Pour Harvey J. Kaye, auteur d’un livre au titre éloquent sur la persistance de Paine aujourd’hui, Thomas Paine and the Promise of America, « Paine est presque une célébrité ». Paine, dit-il, a bonne allure en comparison à d’autres Pères fondateurs : ce n’était pas un esclavagiste et il n’a pas cherché à s’enrichir personnellement (9, 13). Dans sa critique du livre de Kaye, l’historien Joseph Ellis remet en question la pertinence des références au XVIIIe siècle pour agir dans le monde d’aujourd’hui : pour lui « transférer les idées et les mots de Paine dans notre monde, c’est comme planter des fleurs coupées » (« Thomas Paine and the Promise of America : Founding Father of the American Left » (New York Times, July 31 2005).
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Pour citer cet article
Référence électronique
Nathalie Caron, « Thomas Paine et l’éloge des révolutions », Transatlantica [En ligne], 2 | 2006, mis en ligne le 07 juillet 2006, Consulté le 21 août 2010. URL : http://transatlantica.revues.org/index1145.html

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