duminică, 10 ianuarie 2010

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE. La lumpen-démocratie occidentale…

La lumpen-démocratie occidentale…

lundi 14 décembre 2009 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Par Camille Loty Malebranche

La révolte est préhumaine car même un animal effarouché s’énerve, s’insurge et attaque son bourreau. Seule la révolution qui prend le relais d’une vraie et juste révolte réfléchie contre l’injustice en renversant l’ordre injuste pour le remplacer par ce qui est plus juste, manifeste l’humanité .CLM

Il est franchement triste et apitoyant de constater dans nos sociétés du nord à quel point le capitalisme vorace des voleurs du crédit et du grand commerce, est devenu comme le réflexe déterminant la masse des larbins de l’ordre de consommation. C’est désespérant la misère des quidams dont la diarrhée cérébrale se croyant intelligente, excrète l’inénarrable sottise combien grotesque d’un individualisme qui se veut pensant. Leur mental liquéfié, putréfié par l’idéologie du marché, les voilà anarchistes de centre et de droite, socialistes fascistes, capitalistes de gauche, proclamateurs extrême-droitiers de la démocratie et de la liberté d’expression, journaleux affairistes d’enquête des médias appartenant à l’establishment commercial ou gouvernemental, gueulards paradoxaux défendant la légitimité des grandes fortunes du capitalisme putride actuel, et maudissant les contrevenants aux lois établies et violateur du droit de propriété des grandes chaînes de commerce et des banques, au point de justifier la saisie des biens d’un endetté mauvais payeur par son banquier. Pour eux, de toute façon, c’est une chance que d’être nés ou de vivre en Occident où les choses sont possibles, où la tolérance de l’état et l’ouverture de la société rendent accessible l’intégration qu’ils confondent volontairement avec l’assimilation infligée par leur système de nivèlement des individus standardisés dans la société de consommation et du mensonge. Ils tolèrent la révolte des émeutiers et des intellos qui, au bout du compte soupçonnent toujours les ennemis de l’ordre socioéconomique établi de crimes d’État potentiel, de totalitarisme, de stalinisme meurtrier parce que contre la belle liberté de la société telle qu’elle est. Irruption d’un culte sociocentriste, que cette sociodicée qui consiste à déifier le mode social justifié dans toutes ses abominations et aberrations !

Le marginalisé est coupable, le révolutionnaire, obsolète, seule la révolte sans lendemain, vite résorbée et raisonnée par l’ordre en cours, a droit de cité. Ainsi, des choses sonores anthropomorphes, de partout, émettent des sons en croyant prendre la parole, évoquant leur liberté, se disant anarchistes, individualistes pendant qu’en même temps, ils font tout à travers une phraséologie tronquée lacunaire pour justifier l’ordre ploutocratique sans autres lois que celle des magnats de la finance et du crédit, qui n’est même pas du capitalisme mais de la néoféodalité pernicieuse masquée de technologie et de gadgets, du chantage des droits de l’homme qui donne à l’individu de la Modernité, l’illusion d’être plus digne que le serf médiéval.

La prégnance d’une novlangue idéologique claironne la démocratie comme alibi à toutes fins utiles à la fois en tant que cheminant et aboutissant de la domination du monde par le droit voire le devoir d’ingérence et d’intervention militaire dans les pays non démocratiques. Ceux qui lardent le peuples, ceux qui réifient les travailleurs toujours précarisés par leur contrat de travail, sont les suzerains occidentaux, seigneurs néoféodaux du grand capital qui désignent les politiciens vassaux au pouvoir pour les servir tant chez eux que dans les pays rebelles à soumettre par la guerre et des hécatombes ponctuelles, au nom des « droits de l’homme » en floraison dans la civilisation des gens de bien qui, d’ailleurs, ne peuplent que le bel Occident et ses satellites.

Voilà pourquoi nous croyons que le temps actuel ne saurait être le moindrement humain sans une violence légitime planétaire des opprimés paupérisés dans un monde d’abondance qui planifie artificiellement la misère des majorités et se moque de tout principe de justice en conspuant méprisamment ses victimes, les blâmant par la plus immonde des sociodicées. Un combat que l’occident doit d’abord mener chez lui contre ses démons d’arrogance prédatrice et exterminatrice des peuples du monde. Il s’agit de distinguer occidentalité et occidentalisme, discerner entre identité partageante et agressivité écrasante. Car entre l’ipséité de l’identité et la rencontre de l’altérité, faut-il que l’occident contemporain, à l’heure des migrations, sache apaiser la friction des différences qu’il a historiquement sauvagement soumises pour en faire des sacrifiés de sa primauté, les marchepieds de son statut de nord économique.

Un regard diachronique pour saisir le statu quo politique, économique, social et écologique, devrait nous guider vers le rejet du mode de production et de consommation, l’exigence morale d’ouverture du Nord économique et des occidentaux qui le peuplent aux alterhumanités malgré elles agressées, sacrifiées et ont été mises à contribution par toutes sortes de crimes et d’abominations barbares de la civilisation occidentale dans l’enrichissement matériel et global de l’occident. Mais l’émanation toxique et empoisonnée de l’idéologie de croissance exponentielle et d’exclusion de ceux que l’occident a pillés en se justifiant par la thèse sinistre du racisme qui consiste à agir comme criminel et moins que rien - tout en s’érigeant juge et moraliste par la force et la propagande - pue encore l’ethnocentrisme et/ou le sociocentrisme (ces racismes diversement manifestés) par les leçons soi disant morales ou humaines déblatérant dans les arguties de l’occidentalisme (occident idéologique et politique) qui continue avidement, abjectement de piller, de tuer et d’ostraciser tout en dénigrant et couvrant l’autre d’avanies.

L’occident doit assumer sa culpabilité, sa honte vu sa responsabilité de la plupart des déchéances actuelles du monde où il a imposé ses insanités d’économisme et de racisme exterminateur tout en se laissant croire digne et humain sans manifester la moindre élévation humaine dans ses relations avec autrui.

Exutoire manipulateur que ces sommets internationaux tape-à-l’œil, tel celui de Copenhague sur le réchauffement du climat mondial, pour donner une impression d’humanité, de souci du bien planétaire ! Car simuler ne trompe plus personne, et la transparence de paille quand les intervenants politiques : présidents, premiers ministres et ministres aux sommets onusiens annuels sont serviles de leurs patrons bourgeois, n’est singerie carnavalesque de gens qui se consultent souvent par téléphone sur le dos des nations qui les ont élus après leur présélection bourgeoise de parti, à la proue macabre de la tragédie de destruction de la Terre, de pollution de l’atmosphère, et d’altération du climat.

C’est donc faire cyniquement mine de bonne foi, pour les indolents et les ingénus croyant encore aux bobards de la presse, que ces larbins des ploutocrates, criminels autorisés qui n’ont que l’accumulation pour principe et valeur au mépris de la vie, se donnent en spectacle. Pour revenir au titre de cette réflexion, j’appelle lumpen démocratie (démocratie en haillons), ce déferlement de l’individualisme cloisonnant les membres de la société dans leur incommunication où chacun s’enferme dans son individualité comme dans une tour de béton pour mieux servir le système socioéconomique et politique tout en se croyant souverain dans son illusion de vie privée alors que toute ses informations personnelles sont classées dans les banques d’information de l’État. Ah ! Liberté imaginaire de l’individu soi disant individualiste, plutôt cloitré et fermé à son semblable mais soumis à la ploutocratie systémique pour laquelle il vit, se lève le matin, travaille au quotidien, dépense, s’endette pour consommer, subsister !!!

Dans une société hypercapitaliste, au matérialisme bourgeois monstrueux et mesquin, l’illusion de la démocratie est la weltanschauung collective d’une dérisoire liberté individuelle des mœurs pour oublier l’asservissement économique ploutocratique et l’imposture structurelle et politique qui l’impose.

La claustration moderne et les servitudes qui en découlent, est si ancrée et tellement entretenue par les individus eux-mêmes, que les tenants de l’ordre en cours n’ont qu’à l’encourager sous couvert de liberté et de démocratie, par les glaviots abondants des spécialistes alignés et la mascarade des faux débats désinformants pour régner et utiliser nos braves individualistes si libres dans leur repli sur soi !

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

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