(Regard théorétique sur les révoltes en cours dans le monde)
Structure et Culture
4 mars 2011 par
| consulté 62 fois Tant que les hommes et les peuples ne comprendront enfin que seul un rejet mental et culturel des structures de pouvoir qui consacrent quelques-uns maîtres des vies et des biens sur le reste des humains utilisés plus ou moins comme marchepieds, les révolutions que se paient les peuples, demeureront lacunaires et récupérables sinon avortées, et le système d’oppression et d’exploitation ne fera que changer de masques pour ne pas changer de visage, pour ne rien changer du tout.
Sur ce couple de concepts : Structure et Culture, je veux souligner qu’en évoquant les structures, je n’abstrais guère le rôle de l’homme ! Personnaliste et humaniste convaincu, quoique loin du catholicisme mouniérien, je suis fulminant contre la philosophie sociale structuralisante parce que platement idéologique au service des forces obscures qui manipulent les structures et en profitent.
Le structuralisme en littérature et poétique vaut son pesant d’or. Déjà en anthropologie, il est à juste tire soupçonné de ne rien nous apprendre des sociétés au-delà de la parenté et de la mythologie : comme le dit Pierre Clastres « c’est une sociologie sans société ». Dans l’herméneutique philosophique exclusive qu’il applique à la société et à l’histoire où il a été à juste titre appelé la philosophie de la mort de l’homme, le structuralisme a effectivement commis l’énormité d’évacuer l’intervention et le primat des hommes dans l’interstice de ces sortes de mutations qui font évoluer chaque société à travers les moments évènementiels et les conjonctures.
Par exemple, si nous prenons une révolution aboutie, après le chambardement du statu quo qui en constitue le premier moment, l’autre moment de sa réalisation, l’ordre de substitution qui est le nouveau système à établir, n’est guère donné par la structure décriée qui appelait à son propre effondrement, cet ordre nouveau proprement révolutionnaire vient de l’homme qui, entre divers possibles, choisit, définit et applique le nouveau système et les nouvelles bases structurelles (structure matérielles comme infrastructures et superstructures) ou modalités structurales (structures immatérielles) sur la ruine de celles du statu quo ante.
L’accomplissement révolutionnaire est donc un démenti à cette « pensée anonyme » qui, selon Foucault, précéderait « toute pensée libre d’un homme ! »
Les structures viennent de l’homme. C’est pourquoi, précisément quand nous parlons de structure de société quelle qu’elle soit : structure étatique, structure religieuse, structure éducative..., il est fondamental d’y voir une matrice, un moule de reproduction de la société et donc de conditionnement et de reproduction des mentalités, des réflexes voire des esprits (entendez ici esprit dans le sens d’entendement, de modes de pensée et de vision du monde "weltanschauung"). Et plus qu’un moule, par l’idéel et l’idéologique, la structure est comme une sorte de substance métamorphique qui, introduite dans le mental et la nature des hommes, formalise leur modalité existentielle, leur assumation de l’humanité. D’où la grande difficulté de libérer mentalement la majorité lorsqu’elle déterminée par les structures de l’asservissement subtil de l’État et du social. Structures combien prémunies contre le changement radical et tellement dotées pour être abortives du nouveau en gestation.
L’Homme crée la structure et la structure le recrée, en ce sens, la structure lui rend toujours bien son œuvre de créateur. Dans ce retour inévitable de l’effet sur la cause, il faut constater que la structure, une fois établie, prime l’homme qu’elle conditionne de part en part. Seuls des esprits émergents, des distanciateurs avisés et révolutionnaires arrivent à se séparer mentalement et intellectuellement de la structure où ils sont immergés, pour en envisager la réforme voire le rejet pur et simple en vue de son remplacement par d’autres.
L’homme sort d’une structure pour entrer à une autre, et dans cet intervalle, il doit avoir la claire vision nécessaire pour fonder des structures qui servent et desservent son humanité en évitant celles qui l’asservissent ! L’homme doit primer les structures mais hélas, partout, il est dans les entraves des structures qui l’aliènent ! Tout le drame de la libération des peuple tient à cela.
Prenons par exemple les structures de la société industrielle, les homme y sont minutés et programmés à un point tel pour la production et la performance, que l’écrasante majorité ne peut même pas imaginer un autre mode de gestion de l’existence humaine. C’est que la conception structurale des establishments, une fois corsée, implantée dans le structurel c’est-à-dire les institutions - ces structures matérielles et idéelles de la rection sociale - finit par être la maîtresse des hommes ou tout au moins des majorités ainsi assujetties par quelques individus surhommes, démiurges qui façonnent entretiennent et maintiennent les structures le plus souvent opprimantes et aliénantes des masses.
Et le comble de l’inhumanité ou disons de la déshumanité dans tout cela, est cette illusion démocratique qui laisse croire à l’esclave heureux et nourri qu’il est maître du système structurel qui le conditionne, le réifie et l’utilise à ses propres fins fonctionnelles et ludiques au profit des oligarchies ploutocrates.
Néanmoins, malgré cette prééminence de l’homme jamais mise en doute dans mes textes où je parle souvent de nouvelle humanité et malgré la brève démonstration que je viens de faire des limites de la structures, je tiens donc à rappeler que la structure - en tant qu’une "gestalt" c’est à dire une forme composée de plusieurs parties imbriquées qui font jeu et fonction, la structure étant un microsystème en soi - en société, c’est donc plusieurs structures institutionnelles donc systémiques qui vont composer le grand système ou la mégastructure sociale dont le fonctionnement est systématique, c’est-à-dire régulé et ordonné d’après des principes réguliers permanents !
La structure, plus que forme, opère à la fois comme moule et catalyseur réactif qui régit et donne hylè et morphè (substance et forme) à ce (hommes et action) qu’elle détermine. Lorsque la structure est expropriée et déviante parce que posée par les contempteurs, les ennemis de la société et que les dirigeants sont précisément des complices de ces contempteurs, il y a péril en la demeure ! Et l’on comprend que l’homme, l’humanité dans la structure du profit pour le profit, de l’humiliation et de l’esclavagisation de la masse des aliénés par et pour une poignée oligarchique de corrupteurs, n’est, sauf heureuses exceptions, qu’une ronde de ceux qu’il faut appeler les minotaures de la dénaturation, monstres de déshumanisation, manipulateurs et manipulés, reliquats jetables dans la grande rudologie systémique qu’est la société dominante, société inavouée et inavouable des rognures de l’entraliénation, vu que comme je l’ai jadis soutenu, l’aliénation est toujours aussi bien celle des dominants que des dominés, puisque seuls des débris fortement dénaturé et atteint d’aliénation ontologique peuvent se plaire à aliéner socialement et idéologiquement leurs semblables moins fortunés.
Pour reprendre une de mes critiques à la préface à la philosophie du droit de Hegel, la philosophie n’est chouette retardataire que par sa nyctalopie par où elle nous confère la lumière des idées en pleine nuit de désignification du monde. Encore une fois, elle est Janus de la connaissance critique fortement nourrie de la praxis de naguère dans le cours des choses où elle a vu tant de nuits et jours, pour éclairer au présent nos projections d’avenir, notre marche du devenir. La véritable philosophie est sagesse qui nous permet de saisir les deux empans dialectiques et complémentaires de la réalité que sont le réel et l’irréel, l’idéologique et le factuel pour aboutir à la vérité du monde.
Pour se libérer, l’humanité doit d’abord mentalement rejeter les structures d’une institution sociale qui entretient la vile dialectique du maître et de l’esclave. Et il ne faut surtout pas oublier que les prédateurs économiques et politiques, les soi disant élites sont tout simplement des malades de leur propre vide qui s’efforcent de prendre forme et importance par la soumission d’autrui. Hormis l’élite spirituelle, intellectuelle et morale non institutionnelle, non compromise avec les saletés qui détruisent le monde en le tyrannisant, il n’y a pas d’élites mais des esclavagistes et des maîtres. Qu’est-ce qu’un esclavagiste ou un maître sinon qu’un agresseur profitant des faiblesses de ses agressés inaptes à appréhender les structures de leur asservissement, lui prêtant ainsi le flanc à la prétendue légitimité de son pouvoir.
Le maître, en vérité, n’est lui-même qu’un esclave au pouvoir, qui asservit autrui pour se consoler de règne, se convaincre d’être maître par le pouvoir de soumettre, à défaut d’être libre.
La pensée et l’action qui ne sont qu’un couple attributaire de l’homme, sont en fait le pouvoir conscientiel du cheminement ontologique et social, la source de projection et la voie de la marche et de la démarche téléologique de l’homme dans ce qui constitue le destin qu’il se fait. En métaphysique, la pensée-action est littéralement le pouvoir choisissant de l’homme sur la destinée, et, en société, la faculté d’opter consciemment ou inconsciemment pour la liberté ou la sujétion.
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
Sur ce couple de concepts : Structure et Culture, je veux souligner qu’en évoquant les structures, je n’abstrais guère le rôle de l’homme ! Personnaliste et humaniste convaincu, quoique loin du catholicisme mouniérien, je suis fulminant contre la philosophie sociale structuralisante parce que platement idéologique au service des forces obscures qui manipulent les structures et en profitent.
Le structuralisme en littérature et poétique vaut son pesant d’or. Déjà en anthropologie, il est à juste tire soupçonné de ne rien nous apprendre des sociétés au-delà de la parenté et de la mythologie : comme le dit Pierre Clastres « c’est une sociologie sans société ». Dans l’herméneutique philosophique exclusive qu’il applique à la société et à l’histoire où il a été à juste titre appelé la philosophie de la mort de l’homme, le structuralisme a effectivement commis l’énormité d’évacuer l’intervention et le primat des hommes dans l’interstice de ces sortes de mutations qui font évoluer chaque société à travers les moments évènementiels et les conjonctures.
Par exemple, si nous prenons une révolution aboutie, après le chambardement du statu quo qui en constitue le premier moment, l’autre moment de sa réalisation, l’ordre de substitution qui est le nouveau système à établir, n’est guère donné par la structure décriée qui appelait à son propre effondrement, cet ordre nouveau proprement révolutionnaire vient de l’homme qui, entre divers possibles, choisit, définit et applique le nouveau système et les nouvelles bases structurelles (structure matérielles comme infrastructures et superstructures) ou modalités structurales (structures immatérielles) sur la ruine de celles du statu quo ante.
L’accomplissement révolutionnaire est donc un démenti à cette « pensée anonyme » qui, selon Foucault, précéderait « toute pensée libre d’un homme ! »
Sur la structure sociale, définition sémantico-conceptuelle !
Dans ce discours fortement sémantico-conceptuel, je tiens à préciser, que la culture étant tout ce qui n’est pas naturel, il va de soi que les structures institutionnelles de la société et de l’État, sont culturelles. C’est même, sans doute, un truisme de le rappeler ! Toutefois, la structure telle que je l’entends et qu’elle se présente à nous, est duelle sur le plan de ses rapports avec les hommes.Les structures viennent de l’homme. C’est pourquoi, précisément quand nous parlons de structure de société quelle qu’elle soit : structure étatique, structure religieuse, structure éducative..., il est fondamental d’y voir une matrice, un moule de reproduction de la société et donc de conditionnement et de reproduction des mentalités, des réflexes voire des esprits (entendez ici esprit dans le sens d’entendement, de modes de pensée et de vision du monde "weltanschauung"). Et plus qu’un moule, par l’idéel et l’idéologique, la structure est comme une sorte de substance métamorphique qui, introduite dans le mental et la nature des hommes, formalise leur modalité existentielle, leur assumation de l’humanité. D’où la grande difficulté de libérer mentalement la majorité lorsqu’elle déterminée par les structures de l’asservissement subtil de l’État et du social. Structures combien prémunies contre le changement radical et tellement dotées pour être abortives du nouveau en gestation.
L’Homme crée la structure et la structure le recrée, en ce sens, la structure lui rend toujours bien son œuvre de créateur. Dans ce retour inévitable de l’effet sur la cause, il faut constater que la structure, une fois établie, prime l’homme qu’elle conditionne de part en part. Seuls des esprits émergents, des distanciateurs avisés et révolutionnaires arrivent à se séparer mentalement et intellectuellement de la structure où ils sont immergés, pour en envisager la réforme voire le rejet pur et simple en vue de son remplacement par d’autres.
L’homme sort d’une structure pour entrer à une autre, et dans cet intervalle, il doit avoir la claire vision nécessaire pour fonder des structures qui servent et desservent son humanité en évitant celles qui l’asservissent ! L’homme doit primer les structures mais hélas, partout, il est dans les entraves des structures qui l’aliènent ! Tout le drame de la libération des peuple tient à cela.
Prenons par exemple les structures de la société industrielle, les homme y sont minutés et programmés à un point tel pour la production et la performance, que l’écrasante majorité ne peut même pas imaginer un autre mode de gestion de l’existence humaine. C’est que la conception structurale des establishments, une fois corsée, implantée dans le structurel c’est-à-dire les institutions - ces structures matérielles et idéelles de la rection sociale - finit par être la maîtresse des hommes ou tout au moins des majorités ainsi assujetties par quelques individus surhommes, démiurges qui façonnent entretiennent et maintiennent les structures le plus souvent opprimantes et aliénantes des masses.
Et le comble de l’inhumanité ou disons de la déshumanité dans tout cela, est cette illusion démocratique qui laisse croire à l’esclave heureux et nourri qu’il est maître du système structurel qui le conditionne, le réifie et l’utilise à ses propres fins fonctionnelles et ludiques au profit des oligarchies ploutocrates.
Néanmoins, malgré cette prééminence de l’homme jamais mise en doute dans mes textes où je parle souvent de nouvelle humanité et malgré la brève démonstration que je viens de faire des limites de la structures, je tiens donc à rappeler que la structure - en tant qu’une "gestalt" c’est à dire une forme composée de plusieurs parties imbriquées qui font jeu et fonction, la structure étant un microsystème en soi - en société, c’est donc plusieurs structures institutionnelles donc systémiques qui vont composer le grand système ou la mégastructure sociale dont le fonctionnement est systématique, c’est-à-dire régulé et ordonné d’après des principes réguliers permanents !
La structure, plus que forme, opère à la fois comme moule et catalyseur réactif qui régit et donne hylè et morphè (substance et forme) à ce (hommes et action) qu’elle détermine. Lorsque la structure est expropriée et déviante parce que posée par les contempteurs, les ennemis de la société et que les dirigeants sont précisément des complices de ces contempteurs, il y a péril en la demeure ! Et l’on comprend que l’homme, l’humanité dans la structure du profit pour le profit, de l’humiliation et de l’esclavagisation de la masse des aliénés par et pour une poignée oligarchique de corrupteurs, n’est, sauf heureuses exceptions, qu’une ronde de ceux qu’il faut appeler les minotaures de la dénaturation, monstres de déshumanisation, manipulateurs et manipulés, reliquats jetables dans la grande rudologie systémique qu’est la société dominante, société inavouée et inavouable des rognures de l’entraliénation, vu que comme je l’ai jadis soutenu, l’aliénation est toujours aussi bien celle des dominants que des dominés, puisque seuls des débris fortement dénaturé et atteint d’aliénation ontologique peuvent se plaire à aliéner socialement et idéologiquement leurs semblables moins fortunés.
Pour reprendre une de mes critiques à la préface à la philosophie du droit de Hegel, la philosophie n’est chouette retardataire que par sa nyctalopie par où elle nous confère la lumière des idées en pleine nuit de désignification du monde. Encore une fois, elle est Janus de la connaissance critique fortement nourrie de la praxis de naguère dans le cours des choses où elle a vu tant de nuits et jours, pour éclairer au présent nos projections d’avenir, notre marche du devenir. La véritable philosophie est sagesse qui nous permet de saisir les deux empans dialectiques et complémentaires de la réalité que sont le réel et l’irréel, l’idéologique et le factuel pour aboutir à la vérité du monde.
Pour se libérer, l’humanité doit d’abord mentalement rejeter les structures d’une institution sociale qui entretient la vile dialectique du maître et de l’esclave. Et il ne faut surtout pas oublier que les prédateurs économiques et politiques, les soi disant élites sont tout simplement des malades de leur propre vide qui s’efforcent de prendre forme et importance par la soumission d’autrui. Hormis l’élite spirituelle, intellectuelle et morale non institutionnelle, non compromise avec les saletés qui détruisent le monde en le tyrannisant, il n’y a pas d’élites mais des esclavagistes et des maîtres. Qu’est-ce qu’un esclavagiste ou un maître sinon qu’un agresseur profitant des faiblesses de ses agressés inaptes à appréhender les structures de leur asservissement, lui prêtant ainsi le flanc à la prétendue légitimité de son pouvoir.
Le maître, en vérité, n’est lui-même qu’un esclave au pouvoir, qui asservit autrui pour se consoler de règne, se convaincre d’être maître par le pouvoir de soumettre, à défaut d’être libre.
La pensée et l’action qui ne sont qu’un couple attributaire de l’homme, sont en fait le pouvoir conscientiel du cheminement ontologique et social, la source de projection et la voie de la marche et de la démarche téléologique de l’homme dans ce qui constitue le destin qu’il se fait. En métaphysique, la pensée-action est littéralement le pouvoir choisissant de l’homme sur la destinée, et, en société, la faculté d’opter consciemment ou inconsciemment pour la liberté ou la sujétion.
CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
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