luni, 2 ianuarie 2012

François Chesnais. Les dettes illégitimes : Quand les banques font main basse sur les politiques publiques

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. E vorba de o carte despre datorii ilegitime produse de gestiunea abuzivă practicată de bănci ale cărei consecințe sunt plătite de contribiabilul cetățean. Cu prietenie, Dan Culcer

Les dettes illégitimes : Quand les banques font main basse sur les politiques publiques

François Chesnais (Auteur)

Ce commentaire fait référence à cette édition : Les dettes illégitimes : Quand les banques font main basse sur les politiques publiques
Il y a des années de cela, lorsque j'étais étudiant, au début de la glorieuse ère libérale, on nous apprenait en cours d'économie qu'il n'y avait rien de plus efficient qu'un marché financier disposant d'un flux continu d'informations et rien de plus rationnel qu'un acteur économique libéré des contraintes de la réglementation et que le profit était toujours la juste rémunération du risque. Et on était assez jeunes et cons pour y croire...

25 ans plus tard, au moment du krach d'octobre 2008, une banque, (la Société Générale pour ne pas la citer), a dû faire appel en catastrophe à une équipe d'une vingtaine de mathématiciens de haut vol pour connaitre la valeur réelle de ses actifs. La titrisation des créances (les fameuses subprimes) était passée par là et la banque, comme toutes ses consoeurs, ignorait le niveau de risque auquel elle s'était exposée pour avoir fait jouer de manière totalement inconsidérée le fameux "effet de levier" dans le but de maximiser "la création de valeur". Ce niveau de risque était tellement élevé qu'elle dut se résigner à appeler au secours l'Etat pour se refinancer. Les masques étaient tombés; ça en était fini de l'efficience des marchés, de la rationalité des acteurs économiques et du profit rémunération légitime du risque. En fait une seule chose avait toujours compté : gagner le maximum du fric le plus rapidement possible et en faire, si possible, assumer les risques par les autres (souvent le contribuable).

Aujourd'hui, à la crise des subprimes qui, sans l'intervention des Etats, aurait détruit le système bancaire mondial, succède la crise des dettes souveraines, aggravée par la spéculation des banques et autres orgamismes financiers qui décidemment ont la mémoire bien courte...Comment en est-on arrivé là ?

L'ouvrage de François Chesnais revient sur la génèse de la libéralisation financière au début des années 80, à laquelle ont participé en France aussi bien les gouvernements de droite que de gauche. Il explique comment, à cette époque, on a commencé à remplacer la création monétaire, facteur d'inflation, par de la dette publique dans le but de favoriser les milieux economiques et financiers sans pénaliser l'action publique, comment cette dette, au fil des ans, a grossi partout dans le monde, comment elle s'est parallèlement accompagnée d'importants programmes de réduction d'impôts en faveur des classes aisées qui en ont accentué les effets procycliques (accroissement les inégalités sociales, chomage, délocalisations...)et comment on en est arrivé au final à la situation actuelle d'une crise mondiale des dettes souveraines.

Les explications sur l'Europe sont paticulièrement éclairantes. On y apprend que la machine infernale continue de marcher à plein régime, car la BCE a interdiction de par ses statuts de financer les Etats. Alors, elle prête aux banques à des taux dérisoires (1 %) qui elles mêmes prêtent aux Etats à des taux substantiels (15-16 % pour la Grèce). Et voilà autant de fonds qui n'iront pas irriguer l'économie réelle (les PME se plaignent de ne plus trouver de financements bancaires), mais continueront à alimenter la spéculation sur les dettes souveraines, tandis que le contribuable européen se verra soumis à des plans de rigueur de plus en plus drastiques, car au final c'est bien lui qui devra payer !

Plusieurs economistes, dont François Chesnais, tirent donc la sonnette d'alarme et réclament un audit de la dette publique. Cette dette est-elle légitime dans toutes ses composantes ? Les banques et les institutions financières n'ont elles pas leur part de responsabilité dans la crise actuelle ? La finance ne doit-elle pas être reprise en main et une partie de la dette annulée ? Autant de questions auxquelles il faudra bien répondre un jour, sous peine d'être rapidement rattraper par la réalité sous la forme d'un nouveau krach économique ou du chaos social...

A l'exemple de Clemenceau qui affirmait que "la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux militaires", on peut aujourd'hui dire que "les finances publiques sont une chose trop importante pour être soumises aux seuls intérêts des banquiers".....
Ai
2011


Ce commentaire fait référence à cette édition : Les dettes illégitimes : Quand les banques font main basse sur les politiques publiques (Broché)
François Chesnais montre bien ici comment le système économique entraîne les économies dans un cercle vicieux : délocalisation pour plus de rendement du capital placé pour accroître la productivité (ie baisse des salaires) alors qu'en même temps le seul critère croissance nécessite une consommation de masse. Où va-t-on!!!
son idée d'un peuple demandant un audit de la dette est particulièrement plaisant et permettrait sans doute aux différents gouvernants l'objectif d'un gouvernement : s'occuper de sa population

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