Nota redactorului Dan Culcer. Bătălia de la Valmy (Franța, 1792), câștigată de Franța în revoluție contra agresorilor străini, instrumente ale Restaurației, este la originea unui mit despre cetățeanul înarmat, despre războiul întregului popor.
Deși, pentru România, gărzile patriotice de pe vremea regimului Ceaușescu au altă conotație, proiectul participării masive a cetățenilor înarmați cu informații și principii, la lupta politică, poate fi considerată realizabilă în vremea rețelelor de comunicații ale Internetului. Cu condiția de a ști că după alungarea cleptocraților, lupta abia începe și că pentru o astfel de bătălie cetățenii trebuie să posede armele necesare : liderii neînfricați și care nu pot fi cumpărați, solidaritatea organizată, banii. Articolul acesta analizează situația din Rusia. Dar situația din România și cea din Rusia nu se aseamănă. Băsescu este un executant al agenturilor americane, vu mici variațiuni, Putin- dimpotrivă, este un lider autoritar care dorește recâștigarea rolului de mare putere pentru imperiul rus dezmembrat. Putin nu este neapărat folositor României decât în măsura ăn care contracarează, deci slăbește atotputernicia reprezentării intereselor americane în zona noastră. Politica de stat a Românie a fost și este una de echilibristică. În anumite cazuri s-a pierdut pe cele două fronturi, în altele, nu.
Cu prietenie, Dan Culcer
Changement de régime dans la Fédération de Russie ? Pourquoi Washington veut en finir avec Poutine ?
par F. William Engdahl
samedi 14 janvier 2012, par Comité Valmy * (vezi nota de subsol)
Washington veut manifestememt en finir avec Poutine,
c’est assez ! est le message un peu comme le Kefaya, assez ! du
mouvement égyptien au printemps dernier. Hillary Clinton et ses amis ont
apparemment décidé que la possibilité d’avoir le prochain président
russe en la personne de Poutine, est un obstacle majeur à leurs plans.
Peu par contre comprennent pourquoi. La Russie aujourd’hui, de concert
avec la Chine et l’Iran dans une certaine mesure, forme l’épine dorsale,
même faible, du seul axe de résistance efficace à un monde qui serait
dominé par la seule super-puissance mondiale.
Le 8 Décembre, plusieurs jours après que les résultats
des élections légilsatives russes furent annoncés, montrant une chute
brutale dans la popularité du parti politique du premier ministre
Poutine “Russie Unifiée”, Poutine accusa les Etats-Unis et
spécifiquement la ministre des affaires étrangères américaine Hillary
Clinton d’exciter les manifestants de l’opposition et leurs
manifestations contre les résultats des élections. Poutine déclara : “La
ministre des affaires étrangères américaine a été très prompte à
évaluer les élections, disant qu’elles avaient été partiales et injustes
avant même qu’elle ait reçu les matériaux émanant des observateurs du
bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (les
observateurs internationaux des élections de l’OSCE).” [1]
Poutine continua en disant que les commentaires
prématurés de Clinton furent le signal nécessaire qu’attendait les
groupes d’opposition que le gouvernment américain soutenait dans leurs
manifestations. Les commentaires de Clinton, a dit l’homme d’expérience
en mantière de renseignement russe, devint un “signal pour nos
activistes qui commencèrent leur travail actif avec le ministère des
affaires étrangères”. [2]
Les médias majeurs occidentaux choisirent soit de
minimiser la déclaration de Poutine ou de se focaliser quasiment
entièrement sur les dires du mouvement d’opposition russe émergeant de
la situation. Il ne faut pas chercher bien loin pour montrer que Poutine
minimisait lui-même le degré d’interférence éhonté dans les processus
politiques de son pays. Dans ce cas de figure, le pays n’est pas la
Tunisie, le Yémen ou même l’Egypte. C’est la seconde puissance nucléaire
mondiale, même si elle demeure une plus petite puissance économique.
Hillary joue avec le feu thermonucléaire. Démocratie ou quelque chose
d’autre ?
Pas d’erreur, Poutine n’est pas un champion du monde de
la pratique de ce que la plupart considère être la démocratie. Son
annonce quelques mois plus tôt de l’accord entre lui et l’actuel
président Medvedev d’échanger leur position après les élections
présidentielles du 4 Mars a choqué bon nombe de Russes comme étant de la
politique crasse et des arrangements d’arrière-boutique. Ceci dit, ce
que Washington fait pour interférer avec le changement de régime est
bien plus qu’un interventionisme éhonté. Le gouvernement Obama, le même
qui vient de signer et de convertir en loi une série de mesures qui ont
de facto déchirées les droits constitutionnels des Américains la
constitution des Etats-Unis [3], pose comme un juge suprême mondial pour
que les autres adhèrent à ce qu’il croit être la démocratie.
Examinons de plus près les accusations de Poutine sur
l’interférence des Etats-Unis dans le processus des élections russes. Si
nous regardons bien, nous trouvons ouvertement déclaré dans leur
rapport annuel d’Août 2011, qu’une ONG de Washington répondant au nom
innocent de National Endowment for Democracy (NED), a ses tentacules
partout en Russie.
La NED finance un centre de presse international à
Moscou où quelques 80 ONG peuvent tenir des conférences de presse sur le
sujet de leur choix. Elle finance de nombreux “groupes de la jeunesse
militante” et des ateliers sur le leadership afin “d’aider les jeunes à
s’engager dans l’activisme politique”. En fait, elle dépense
officiellement 2,7 millions de dollars sur des douzaines de programmes à
travers la Russie. Les dépenses pour 2011 seront publiées
ultérieurement en 2012. [4]
La NED finance également des parties clef du système de
sondage et d’étude du système électoral russe, une partie cruciale pour
être capable de crier à la fraude électorale. Elle finance en partie
l’Organisation civique de défense des droits et libertés démocratiques,
le GOLOS. D’après le rapport annuel de la NED, les fonds allèrent à “une
analyse détaillée du cycle électoral russe de l’automne 2010 et du
printemps 2011, ce qui inclue une évaluation de la presse, de
l’agitation politique, de l’activité des commissions électorales, et
d’autres aspects de l’application de la législation électorale sur le
long-terme des élections.” [5]
En Septembre 2011, quelques semaines avant les élections
de Décembre, la NED finança une conférence sur invitation seulement à
Washington mettant en scène une organisation de sondage “indépendante”,
le Levada Centre. D’après le site internet Levada, autre récipient du
financement de la NED, [6] celui-ci a effectué une série de sondages
d’opinion, une méthode standard utilisée en occident pour analyser les
sentiments des citoyens. Les sondages “profilaient les humeurs de
l’électorat avant les élections pour la Douma et les élections
présidentielles, les perceptions des candidats et des partis politiques
et la confiance des électeurs dans le système de la “démocratie gérée”
qui a été établie depuis la dernière décennie.
Un des invités de la conférence à Washington fut
Vladimir Kara-Murza, membre du conseil fédéral de Solidarnost
(Solidarité), le mouvement d’opposition démocratique russe. Il est aussi
un “conseiller de l’opposant siégeant à la Douma Boris Nemtsov”,
d’après la NED. Un autre conférencier venait du mouvement
néo-conservateur et du think-tank Hudson Institute. [7]
Nemtsov est un des caractères d’opposition à Poutine le
plus important aujourd’hui et il est aussi le président de Solidarnost,
un nom curieusement imité des jours de la guerre froide quand la CIA
finançait l’opposition polonaise des travailleurs et le syndicat
Solidarnosc de Lech Walesa. Plus sur Nemtsov plus loin dans l’article.
Le 15 Décembre 2011, toujours à Washington, alors qu’une
série de manifestations anti-Poutine fut déclanchée par des
manifestants soutenus par les Etats-Unis, menée par Solidarnost et
d’autres organisations, la NED tînt une autre conférence intitulée
“L’activisme de la jeunesse en Russie : une nouvelle génération
peut-elle faire la différence ?” où le conférencier principal était
Tamirlan Kurbanov, qui d’après la NED “a servi comme chef de programme
au bureau de Moscou du National Democratic Institute for International
Affairs, où il était impliqué à développer et à étendre les capacités
des organisations politiques et civiques, promouvoir la participation
des citoyens dans la vie publique, en particulier l’engagement politique
des jeunes.” [8] Cet Institut est une succursale de la NED.
L’histoire nébuleuse de la NED
Aider la jeunesse à s’engager dans l’activisme politique
est précisément ce que cette même NED fît en Egypte ces dernières
années dans la préparation au renversement de Moubarak. La NED fut
instrumentale d’après des sources informées aux Etats-Unis dans les
“révolutions colorées” fomentées par les Etats-Unis en 2003-2004 en
Ukraine et en Georgie qui amenèrent des marionnettes pro-OTAN au
pouvoir. La NED a aussi été active à promouvoir “les droits de l’Homme”
au Myanmar, au Tibet et dans la province riche en pétrole du Xinjiang.
[9]
Comme des analystes sérieux de la “révolution orange”
d’Ukraine et d’autres révolutions colorées le découvrirent, le contrôle
des sondages et la capacité de dominer les perceptions des médias
internationaux, spécialement les grosses chaînes de TV comme CNN et la
BBC sont des composants essentiels de l’agenda de déstabilisation de
Washington. Le centre Levada serait dans une position cruciale à cet
égard pour faire publier des sondages de mécontentement envers le
régime.
Par sa description même, La NED est “une fondation
privée à but non lucratif dédiée au développement et au renforcement des
institutions démocratiques dans le monde. Chaque année, avec le
financement du congrès américain, la NED soutient plus de 1000 projets
de groupes non-gouvernementaux à l’étranger qui travaillent pour des
buts démocratiques dans plus de 90 pays.” [10]
Cela ne pourrait pas paraître être plus noble ou mieux
intentionné. Quoi qu’il en soit, ils préfèrent omettre leur véritable
histoire. Au début des années 1980, le directeur de la CIA Bill Casey
convainquit le président Ronald Reagan de créer une ONG plausible, la
NED, afin de faire avancer l’agenda mondialiste de Washington par
d’autres méthodes que l’action directe de la CIA. Ceci faisait partie
du processus de “privatiser” le renseignement américain afin de rendre
son travail plus “efficace”. Allen Weinstein qui aida à écrire la
législation qui créa la NED a dit dans une interview au Washington Post
en 1991 : “beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui était fait
secrètement par la CIA il y a 25 ans.” [11] Intéressant. La majorité du
financement de la NED provient des impôts des contribuables via le
congrès. La NED est, dans toute l’acceptation du terme, une possession
de la communauté du renseignement du gouvernement américain.
La NED fut créée sous le gouvernement Reagan pour
fonctionner comme une de facto CIA privatisée afin de lui donner plus de
moyens et de liberté d’action. Les membres du comité directeur de la
NED sont traditionnellement issus de la communauté du renseignement et
du pentagone. Ceci inclut le général en retraite Wesley Clark, l’homme
qui bombarda la Serbie en 1999. Des membres clefs liés au service action
clandestine de la CIA qui servirent au comité directeur de la NED
incluent Otto Reich, John Negroponte, Henry Cisneros et Elliott Abrams.
Le président du comité directeur de la NED en 2008 était Vin Weber,
fondateur de l’organisation ultra-conservatrice Empower America et
bailleur de fond pour la campagne présidentielle de George W. Bush.
L’actuel président directeur de la NED est John Bohn, ancien CEO de la
très controversée agence de notation Moody’s, qui joua un rôle malsain
dans l’affaire de l’effondrement du marché des subprimes et des
sécurités américaines. Le comité directeur actuel de la NED inclut
l’ultra-conservateur ambassadeur de Bush en Irak et en Afghanistan
Zalmay Khalilzad. [12]
Il est aussi très instructif de regarder les gens qui
ont émergé à des positions de leaders de l’opposition ces derniers temps
en Russie. Le “poster boy” de l’opposition pour la jeunesse et
spécifiquement les médias occidentaux est Alexei Navalny dont le blog
LiveJournal Navalny l’a présenté comme un quasi-martyr du mouvement de
contestation après avoir passé 15 jours dans les geôles de Poutine pour
avoir pris part à une manifestation interdite. Dans une grande
manifestation le jour de Noël à Moscou, Navalny, qui était peut-être
intoxiqué par la vision de trop de films de S.M Eisenstein de 1917 sur
la révolution, dit à la foule : “Je vois assez de gens ici pour prendre
le Kremlin et la Maison Blanche (la maison présidentielle russe) dès
maintenant…” [13]
L’establishment médiatique occidental ne jure que par
Navalny, La BBC l’a décrit comme “certainement la seule figure de
l’opposition digne de ce nom en Russie ces cinq dernières années”, et le
magazine américain Time l’a appelé “L’Erin Brockovich russe”, une
curieuse référence au film d’Hollywood qui mettait en scène Julia
Roberts comme enquêtrice et activiste légal. Quoi qu’il en soit, ce qui
est le plus important est que Navalny a été à l’université de Yale sur
la côte Est américaine, également l’université de la famille Bush (NdT :
et lieu de résidence de la “confrérie” des Skull and Bones..), où il
fut un “Yale World Fellow”. [14]
Le charismatique Navalny est aussi et a été sur la liste
des gens payés par la NED pour déstabiliser les pays. D’après un post
sur le blog de Navalny même, son LiveJournal, il fut soutenu par la NED
(NdT : donc la CIA, ce qui ne veut pas dire qu’il en soit un “agent”
bien évidemment) en 2007 et 2008. [15] [16]
Avec Navalny, les acteurs clé dans le mouvement de
contestation anti-Poutine sont centrés autour de Solidarnost qui fut
créée en 2008 par Boris Nemtsov, Vladimir Ryzhkov et d’autres. Nemtsov
n’est pas quelqu’un qui conteste la corruption. D’après le Business Week
Russia du 23 Septembre 2007, Nemtsov introduisit le banquier russe
Boris Brevnov à Gretchen Wilson, citoyenne états-unienne et employée de
l’International Finance Corporation, une succursale de la Banque
Mondiale. Wilson et Brevnov se sont mariés. Avec l’aide de Nemtsov,
Wilson est parvenue à privatiser Balakhna Pulp and Paper Mill (NdT :
grosse entreprise de papier) au prix dérisoire de 7 millions de dollars.
L’entreprise fut lessivée et ensuite vendue à la banque Swiss
Investment de Wall Street, CS First Boston Bank. Les rapports financiers
disent que les revenus de l’usine étaient de 250 millions de dollars.
[17]
La CS First Boston Bank paya également tous les frais de
déplacement de Nemtsov au très exclusif forum économique mondial de
Davos en Suisse. Quand Nemtsov devint un membre du cabinet directeur,
son protégé Brevnov fut nommé président d’Unified Energy System of
Russia JSC. Deux ans plus tard, en 2009, Boris Nemtsov, aujourd’hui le
“monsieur anti-corruption”, utilisa son influence pour dégager Brevnov
des accusations de détournement de fonds par milliards des biens
d’Unified Energy System of Russia. [18]
Nemtsov accepta aussi de l’argent de l’oligarque
emprisonné Mikhail Khodorkovsky en 1999 quand celui-ci utilisait ses
milliards pour essayer d’acheter le parlement ou la Douma. En 2004,
Nemtsov rencontra l’oligarque milliardaire en exil Boris Berezovsky dans
une réunion secrète avec d’autres exilés russes influents. Lorsque
Nemtsov fut accusé de financer son nouveau parti politique “Pour une
Russie dans la légalité et sans corruption” avec des fonds étrangers,
les sénateurs américains John McCain, Joe Liberman et Mike Hammer du
conseil national de sécurité du président Obama volèrent à son secours.
[19]
Le sbire très proche de Nemtsov, Vladimir Ryzhkov de
Solidarnost est aussi très lié avec les cercles suisses de Davos, il a
même financé un Davos sibérien. D’après les compte-rendus de presse
russes d’Avril 2005, Ryzkhov forma un comité 2008 en 2003 pour “attirer”
les fonds de Khodorkovsky emprisonné ainsi que pour soliciter des fonds
des oligarques en fuite comme Boris Berezovsky et des fondations
occidentales comme la Fondation Soros. Le but déclaré de la manœuvre
étant de rassembler les forces “démocratiques” contre Poutine. Le 23 Mai
2011, Ryzhkov, Nemtsov et plusieurs autres enregistrèrent un nouveau
parti politique le Parti de la Liberté Populaire de manière à pouvoir
aligner un candidat président contre Poutine en 2012. [20]
Une autre personne d’influence dans les rallies
anti-Poutine récents est l’ancien champion du monde d’échecs recyclé
politicien de droite, Gary Kasparov, un autre membre fondateur de
Solidarnost. Kasparov a été identifié il y a plusieurs années comme
étant membre du comité directeur d’un think-tank néoconservateur
militaire à Washington. En Avril 2007, Kasparov admit qu’il était membre
du comité du National Security Advisory Council Center for Security
Policy, “une organisation de sécurité nationale à but non-lucratif et
non-partisane, qui se spécialise dans l’identification des politiques,
des actions et des ressources nécessaires à la sécurité vitale des
Etats-Unis.” En Russie, Kasparov est plus tristement connu pour ses
liens financiers précédents avec Leonid Nevzlin, l’ex vice-président de
Yukos et associé de Mikahail Khodorskovsky. Nevzlin s’est enfuit en
Israël pour éviter les charges menées contre lui pour meurtre et avoir
contracté des tueurs à gages pour éliminer des “gens objectant”
lorsqu’il était vice-président de Yukos. [21]
En 2009, Kasparov et Boris Nemtsov ont rencontré Barack
Obama soi-même pour discuter de l’opposition russe à Poutine et ce à
l’invitation personnelle du président américain au Ritz Carlton Hotel de
Washington. Nemtsov avait appelé Obama à rencontrer les forces
d’opposition russes : “Si la Maison blanche est d’accord avec la
suggestion de Poutine de ne parler qu’avec des organisations
pro-Poutine… cela voudra dire que Poutine a gagné, non seulement cela,
mais Poutine aura la confirmation qu’Obama est faible”, a t’il dit.
Durant cette même année 2009, Nemtsov fut invité à parler au Council on
Foreign Relation (CFR) de New York, sans doute le think-tank en
politique étrangère le plus puissant des Etats-Unis. Ainsi, non
seulement ont le ministère des affaires étrangères et la NED déversé des
millions pour bâtir une opposition à Poutine et une coalition contre
lui en Russie, mais le président des Etats-Unis est intervenu
personnellement dans ce processus. [22]
Ryzhkov, Nemtsov, Navalny et l’ancien ministre des
finances de Poutine Alexei Kudrin ont tous été impliqués dans
l’organisation de la manifestation anti-Poutine du 25 Décembre à Moscou
qui attira selon les estimations environ 120 000 personnes. [23]
Pourquoi Poutine ?
La question pertinente est pourquoi Poutine à ce point ?
Nous ne devons pas regarder bien loin pour avoir une réponse.
Washington et spécifiquement le gouvernement Obama, se moquent
éperdument de savoir si la Russie est démocratique ou pas. La
préoccupation essentielle est l’obstacle aux plans de Washington pour
une hégémonie totale de la planète que Poutine représente. D’après la
constitution russe, le président de la fédération russe est le chef
d’état, le commandant en chef des armées et le détenteur des plus hautes
fonctions de la fédération. Il prendra directement contrôle de la
défense et de la politique étrangère.
Nous devons demander quelle politique ? Certainement des
contre-mesures drastiques contre l’encerclement de la Russie par les
forces de l’OTAN et contre l’installation par Washington d’un système
dangereux de missiles balistiques autour de la Russie ; ceci sera un
point primordial de l’agenda de Poutine. La “remise à jours des
relations russo-américaines” d’Hillary Clinton ira droit à la poubelle,
si elle ne l’est pas déjà. Nous pouvons également nous attendre à une
utilisation plus aggressive de la carte énergétique russes avec une
diplomatie du pipeline pour renforcer des liens avec des membres de
l’OTAN comme la France, l’Italie et l’Allemagne, favorisant ainsi un
affaiblissement du soutien de l’UE pour la politique aggressive de
l’OTAN et ses mesures contre la Russie. Nous pouvons nous attendre à un
renfocement des liens de la Russie avec l’Eurasie, spécifiquement avec
la Chine, l’Iran et peut-être même l’Inde pour renforcer la faible épine
dorsale de la résistance contre les plans du Nouvel Ordre Mondial
prônés par Washington.
Cela prendra plus que quelques manifestations dans des
températures bien au dessous de zéro à Moscou et St Pétersbourg par une
clique de personnages d’une opposition corrompue et nébuleuse comme
celle de Nemtsov et Kasparov pour faire dérailler la Russie. Ce qui est
très clair est que Washington pousse tous azimuts en Iran, en Syrie, où
la Russie a une base navale vitale, en Chine, maintenant en Russie même,
ainsi que dans les pays de la zone euro emmenés par l’Allemagne. Cela
sent la tentative de fin de partie pour une super-puissance sur le
déclin.
Les Etats-Unis aujourd’hui sont une super-puissance
nucléaire en de facto banqueroute. Le rôle du dollar comme monnaie de
réserve mondiale n’a jamais été autant defié que depuis Bretton Woods en
1944. Ce rôle ainsi que celui des Etats-Unis comme la puissance
militaire mondiale absolue ont été les bases du siècle hégémonique
américain depuis 1945.
Affaiblissant le rôle du dollar dans le commerce
international et ultimement comme monnaie de réserve, la Chine est en
train d’établir des relations commerciales bi-latérales avec le Japon
court-circuitant le dollar. La Russie est en train de faire de même avec
ses partenaires commerciaux principaux. La raison principale pour
laquelle Washington a lancé une guerre monnétaire totale ouverte contre
l’Euro à la fin de 2009, était pour prévenir une menace grandissante de
la part de la Chine et d’autres nations, que celles-ci ne se détournent
du dollar pour prendre l’Euro comme monnaie de réserve. Ceci n’est pas
une mince affaire. En fait Washington peut financer ses guerres en
Afghanistan, Irak, Libye, Syrie et ailleurs par le fait que la Chine et
les autres nations ayant un surplus commercial, investissent leur
surplus de dollars en obligations du gouvernement américain en achetant
de la dette américaine. Si cela venait à changer même de peu, cela
occasionnerait une hausse substantielle des taux d’intérêts américains
et la pression financière sur Washington deviendrait énorme.
Faisant face à une érosion grandissante de son statut de
seule super-puissance mondiale, Washington apparaît maintenant se
tourner de plus en plus vers la force militaire pure et dure pour
conserver son statut. Pour que cela soit couronné de succès, la Russie
doit être neutralisée ainsi que l’Iran et la Chine. Ceci sera l’agenda
primordial du président des Etats-Unis à venir, qui que ce soit.
Article original en anglais : Regime Change in the
Russian Federation ? Why Washington Wants ‘Finito’ with Vladimir Putin,
publié le 10 janvier 2011.
Traduction par Résistance 71
Notes
[1] Alexei Druzhinin, Putin says US encouraging Russian opposition, RIA Novosti, Moscow, December 8, 2011
[2] Ibid.
[3] Jonathan Turley, The NDAA’s historic assault on
American liberty, guardian.co.uk, 2 January 2012, accessed in
http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2012/jan/02/ndaa-historic-assault-american-liberty.
[4] National Endowment for Democracy, Russia, from NED
Annual Report 2010, Washington, DC, published in August 2011, accessed
in http://www.ned.org/where-we-work/eurasia/russia.
[5] Ibid.
[6] Ibid.
[7] NED, Elections in Russia : Polling and Perspectives,
September 14, 2011, accessed in
http://ned.org/events/elections-in-russia-polling-and-perspectives.
[8] NED, Youth Activism in Russia : Can a New Generation
Make a Difference ?, December 15, 2011, accessed in
http://ned.org/events/youth-activism-in-russia-can-a-new-generation-make-a-difference.
[9] F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance :
Totalitarian Democracy in the New World Order, 2010, edition. Engdahl
press. The book describes in detail the origins of the NED and various
US-sponsored “human rights” NGOs and how they have been used to topple
regimes not friendly to a larger USA geopolitical agenda.
[10] National Endowment for Democracy, About Us, accessed in www.ned.org.
[11] David Ignatius, Openness is the Secret to
Democracy, Washington Post National Weekly Edition, 30 September-6
October,1991, 24-25.
[12] F. William Engdahl, Op. Cit., p.50.
[13] Yulia Ponomareva, Navalny and Kudrin boost giant opposition rally, RIA Novosti, Moscow, December 25, 2011.
[14] Yale University, Yale World Fellows : Alexey Navalny, 2010, accessed in http://www.yale.edu/worldfellows/fellows/navalny.html
[15] Alexey Navalny, emails between Navalny and
Conatser, accessed in Russian (English summary provided to the author by
www.warandpeace.ru) on http://alansalbiev.livejournal.com/28124.html.
[16] Ibid.
[17] Business Week Russia, Boris Nemtsov : Co-chairman
of Solidarnost political movement, Business Week Russia, September 23,
2007, accessed inid=1648.http://www.rumafia.com/person.php ?id=1648
[18] Ibid.
[19] Ibid.
[20] Russian Mafia.ru, Vladimir Ryzhkov : Co-chairman of the Party of People’s Freedom, accessed in http://www.rumafia.com/person.php ?id=1713
[21] Russian Mafia.ru, Garry Kasparov : The leader of United Civil Front, accessed in http://www.rumafia.com/person.php ?id=1518
[22] The OtherRussia, Obama Will Meet With Russian Opposition, July 3, 2009, accessed in http://www.theotherrussia.org/2009/07/03/obama-will-meet-with-russian-opposition/
[23] Yulia Ponomareva, op. Cit.
Mondialisation.ca, Le 13 janvier 2012
F. William Engdahl est l’auteur de : A Century of War :
Anglo-American Oil Politics and the New World Order, On peut le
contacter via son site internet à : www.engdahl.oilgeopolitics.net
UNE ORGANISATION METHODIQUEMENT OCCULTEE ET CENSUREE :
LE COMITE VALMY (autoprezentarea Comitetului)
POUR UNE EUROPE DES PEUPLES ET NATIONS SOUVERAINES
samedi 30 octobre 2010, par Comité Valmy
Les fondateurs du Comité Valmy sont souvent issus
du Comité pour une Autre Europe, créé en 1991 afin de militer pour le
NON au référendum de 1992 sur le traité de Maastricht et qui déjà était
pluraliste.
Aprés la courte victoire du oui (51, 05%), certains animateurs du
comité, notamment Yvon Grinda et Claude Beaulieu dans les Alpes
Maritimes, ainsi que Michel Lafarge à Toulouse, ont créé une nouvelle
structure à vocation nationale : Le Comité pour une Europe des Peuples
et Nations Souveraines, qui en 1998 est devenu le Comité Valmy. Il
rassemble des militants et des personnalités de diverses sensibilités de
l’"Arc républicain" : communistes, comme Claude Beaulieu, Francis
Crémieux (journaliste aujourd’hui décédé), Pierre Lévy, Directeur de la
Lettre de BRN, Jean Lévy (CGT) ; des gaullistes tels Gilles Bachelier,
François Lardeau, Yvonne Bollmann, de l’Académie du gaullisme, ou Jean
Narquin, ancien résistant FTP et ex-Député RPR (aujourd’hui décédé) ;
des républicains progressistes comme André Bellon, ancien Député PS et
ex-Président de la Commission des Affaires Etrangères, Alexandre Dorna,
universitaire, Jean Claude Ramos, ancien député socialiste, etc...
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