vineri, 8 martie 2013

O interesantă analiză privitoare la relațiile dintre evreii «pământeni», ca să folosim o expresie utilizată în România, și evreii imigranți în Franța a apărut în 2009 sub semnătura lui Jérémy Guedj.
Textul integral este accesibil pe situl revues.org

Dossier : Migration et religion en France II
Les Juifs français face aux Juifs étrangers dans la France de l’entre-deux-guerres
Jérémy Guedj
p. 43-73
Résumés
Dans l’entre-deux-guerres, de nombreux Juifs étrangers gagnèrent la France, ce qui modifia en profondeur la structure de la judaïcité française. Les Juifs autochtones, craignant que ce flux n’entraînât un regain d’antisémitisme, réservèrent souvent un accueil mitigé à leurs coreligionnaires immigrés. Malgré l’aide qu’ils apportèrent à ces derniers, ils échouèrent à mettre en place une véritable solidarité religieuse ; en réaction, ce fut donc sur le plan politique que les liens se tissèrent entre certains Juifs français et immigrés. Les divisions internes des Juifs de France n’en furent que plus accusées.
Pentru situația evreilor originari din Europa de Est, cu atenție specială la România,refugiați în Franța, studiul ne oferă câteva cifre și unle considerații mai generale asupra naturii acestei imigrații. Cităm :

« Les caractéristiques de l’immigration juive

Une série d’observations permet d’emblée de cerner les caractères particuliers de l’immigration juive.
  • 4  Estimations tirées de : Sam Lévy, « Les Israélites sefardis en France (Juifs orientaux) », L’Unive (...)
7Celle-ci se révélait fortement hétérogène, tant par les nationalités que par les statuts des migrants. Immigrés traditionnels et réfugiés voisinaient, tandis que les clandestins, susceptibles de s’intégrer aux deux catégories, brouillaient les frontières, déjà ténues, entre les différentes sortes de migrants. Aussi, les estimations sont-elles sujettes à caution, l’absence d’indicateurs précis et les fluctuations des effectifs constituant un handicap supplémentaire. Malgré ces obstacles, retracer un tableau somme toute fiable de l’immigration juive dans l’entre-deux-guerres, à partir des données du recensement de 1931 et des évaluations de la population juive à la veille de la guerre, ne relève pas de la gageure4 :
Nationalités
Nombre d’immigrés juifs
Pourcentage du nombre total d’immigrés juifs
Polonais
70 000
33,8
Allemands
40 000
19,3
Orientaux (Ottomans et Bulgares)
20 000
9,7
Russes
18 000
8,7
Roumains
10 000
4,9
Hongrois
7 000
3,4
Tchécoslovaques
5 000
2,4
Apatrides
12 000
5,8
Autres
25 000
12
Total
207 000
100
  • 5  « L’immigration juive en France : un exposé du grand-rabbin de France », L’Univers Israélite, 30 s (...)
  • 6  Doris Bensimon et Sergio Della Pergola, La Population juive en France : socio-démographie et ident (...)
  • 7  Jacques Biélinsky, « Les “Pollacks” et la France », L’Univers Israélite, 29 mai 1925. Jacques Biél (...)
  • 8  Id., « L’état actuel de l’émigration », L’Univers Israélite, 6 septembre 1929.
  • 9  David H. Weinberg, Les Juifs à Paris de 1933 à 1939, Paris, Calmann-Lévy, 1974, p. 20.
La population juive immigrée s’élevait ainsi à plus de 205 000 personnes, réalité nettement sous-estimée par les Juifs français de l’époque qui avançaient pour leur part le nombre approximatif de 100 0005 ; le total réel représentait les deux tiers de la population juive totale estimée à 300 000 personnes6. Cet effectif fut le résultat de quatre vagues d’immigration massives dont l’importance numérique allait chaque fois croissant : au cours du premier mouvement, de la fin du xixe siècle à 1914, la France accueillit 30 000 Juifs, contre plus de 175 000 entre 1918 et 1939, qui échelonnaient leurs arrivées en trois temps, 1919-1920, 1933 et 1938-1939. Une nuance peut être apportée, car nombre d’immigrés considéraient la France comme une simple plateforme provisoire, dans l’attente de gagner les États-Unis pour la plupart. Ces « oiseaux de passage »7, en cours de « transmigration »8, selon les expressions de Jacques Biélinsky, rédacteur de la revue L’Univers Israélite, organe officieux du Consistoire, demeuraient difficiles à évaluer ; l’on sait cependant que 40 000 immigrés avaient transité momentanément par Paris dans l’entre-deux-guerres9, et dont l’essentiel provenaient d’Allemagne.
9Prépondérante, et même dominante, se révélait, parmi les nouveaux arrivants, la part des immigrés « de l’Est », ainsi qu’on les dénommait à l’époque : les Polonais, les Russes, les Roumains, les Hongrois et les Tchécoslovaques composaient une fraction de 110 000 personnes, soit 53 % du nombre total d’immigrés juifs. Les Méditerranéens n’en formaient quant à eux que 15 %.»

Situația descrisă se referă deci și la personalitățile literare de origine ebree, dintre care mă interesează, ca literat, destinul lui B. Fundoianu și cel al lui Ilarie Voronca. 
Cei 10 000 de evrei originari din România despre care dă seama tabloul de mai sus, se aflau la 1940 sub protecția Statului român, în măsura în care erau cetățeni români. Se știe că România le-a acordat atunci o protecție reală, salvatoare despre care ar trebui să se scrie mai mult. Fără îndoiala arhivele Ministerului de Externe al României au păstrat informații despre pașapoartele eliberate sau despre statisticile la care ne referim. Sursele citate sunt de o validitate indiscutabilă.



Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer

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