Actul de deces al comunismului a fost semnat de medici incompetenți sau de falși profeți ai sfârșitului istoriei.
Comunismul ca și Comunistul sunt vii.
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sau alte situri ideologice
Finalmente,javascript:void(0) ignorând fenomenul, adică închizând ochii sau scuipând în sân ca babele, suntem tot mai aproape de viitor. Capitalismul nu ne dă oare motive suficiente de a regreta visul comun al omenirii/ Există o a treia cale?
Dan Culcer
2° Qu’est-ce que le communisme ?
Par communisme, les gens entendent le plus souvent « égalitarisme » et « partage », comme si le communisme était une simple « affaire de distribution ». On a également immédiatement à l’esprit une vision « autoritaire » et « dictatoriale » de ce « partage » : le macabre décompte des « dizaines de millions de morts » collés injustement sur le dos du communisme (particulièrement en URSS sous Staline).
Cette image véhiculée par les médias dans le monde est une image fausse de la réalité qui reflète les intérêts de classe de la bourgeoisie (laquelle possède rappelons-le journaux, imprimeries et télévisions) dans son combat contre les travailleurs qu’elle exploite. Dans son combat contre le communisme, la bourgeoisie ne recule devant aucun mensonge : « Un spectre hante l’Europe » disait déjà Marx en 1848 dans le manifeste qu’il avait écrit pour répondre aux « légendes » qui circulaient déjà alors sur le communisme. Le communisme, peut se résumer, disait également Marx, par « l’abolition de la propriété privée des moyens de production », puisque cette propriété n’est que la propriété d’une minorité sur les moyens du travail ; cette propriété équivalant à une propriété de la bourgeoisie sur la force de travail collective des travailleurs salariés, privés de fait du produit de leur travail et seulement rémunérés à hauteur de la valeur des moyens de subsistance qui sont nécessaires à la survie de leur race.
Le danger est trop grand pour les exploiteurs que les exploités ne se découvrent des intérêts communs, qu’ils comprennent que sans abolir la base économique objective de la société capitaliste (la propriété privée des moyens de production), toute possibilité véritable d’amélioration de la condition des travailleurs est vaine, et ne jettent ainsi leur regard du côté des communistes, qui sont les seuls à sa battre pour l’abolition de l’esclavage salarié.
Alors, pour cacher la vérité à ses esclaves, la bourgeoisie a recours aux mensonges3 en vue de la diabolisation des communistes : « Staline aurait ainsi fait tuer consciemment au bas mot 30 millions de personnes en URSS entre 1924 et 1953 ! » Toutes innocentes, bien sûr… Qui n’a pas entendu colporter le mythe des millions de morts des goulags !4
A tout ceci les marxistes-léninistes répondent : Mensonges bourgeois que tout cela !
Aujourd’hui, une frange un peu plus honnête de cette même bourgeoisie doit reconnaître à voix basse les chiffres démesurément gonflés de la propagande anti-communiste déversée pendant plus d’un demi siècle dans les pays capitalistes afin de détourner les travailleurs de leur seule possibilité de libération : ainsi, Mosche Lewin, dans son ouvrage Le siècle soviétique (Fayard — Le monde diplomatique, 2003), ne parle plus de la calomnie monstrueuse (les 30 millions de morts sous Staline, encore aujourd’hui couramment colportés par les médias bourgeois), mais de 700 000 personnes exécutées entre 1921 et 1953 ! (Ce qui représentent moins d’ ½ % de la population soviétique en 1928.) Pour les besoins de la propagande anti-communiste, ces « 700 000 personnes » (« mystérieusement » toujours très impersonnelles puisqu’il n’est jamais abordé la question de la classe sociale à laquelle elles appartenaient), restent bien sûr toutes d’ « innocentes victimes délibérées du stalinisme ».
Que sur une population d’environ 160 millions d’âmes dans l’URSS des années 1920-1940, ces « 700 000 personnes » aient pu être dans leur immense majorité des exploiteurs de la pire espèce, voilà qui n’effleure jamais l’esprit de nos droits-de-l’hommistes ! Que les travailleurs soviétiques et leurs chefs aient du livrer une bataille acharnée contre ces exploiteurs (qui luttaient de toutes leurs forces pour conserver puis recouvrer leur position sociale d’exploiteurs contre la révolution socialiste puis contre la société socialiste naissante), cela reste inacceptable pour tout démocrate-bourgeois bien-pensant !
Pour Marx, la révolution socialiste est avant tout synonyme d'expropriation et de répression des velléités des exploiteurs (voir à ce sujet son ouvrage La guerre civile en France.)
De même, dans L'État et la révolution, Lénine a systématisé les enseignements de Marx sur l'État et défendu contre les opportunistes "marxistes". Lénine a défini la dictature du prolétariat comme représentant la démocratie authentique pour les travailleurs, contrairement à la démocratie bourgeoise, nécessairement tronquée, fausse et hypocrite du fait des libertés formelles proclamées, mais du joug économique du capital qui y accable les masses travailleuses.
« Entre la société capitaliste et la société communiste, (…) l’État ne saurait être autre chose que la dictature révolutionnaire du prolétariat »5, disait déjà Marx en 1875 dans sa Critique du programme de Gotha.
« Démocratie pour l'immense majorité du peuple et répression par la force, c'est-à-dire exclusion de la démocratie pour les exploiteurs, les oppresseurs du peuple, telle est la modification que subit la démocratie lors de la transition du capitalisme au communisme », ajoutait Lénine dans L’Etat et la révolution.
Voici en résumé ce qu’est le « stalinisme » si honni par la bourgeoisie : la pratique radicale de la lutte de classe !
Tout cela, nos « démocrates » et leurs acolytes révisionnistes et trotskistes le passent délibérément sous silence, pour mieux tromper les travailleurs (les soumettant de fait à l’influence de la bourgeoisie).
Nous appelons « révisionnistes », au-delà de la simple question de la souscription aux falsifications bourgeoises (entre autres les camps et la répression —, question qui leur brûle les lèvres), les prétendus « communistes » qui cherchent à réviser le marxisme-léninisme.
Synthétisant les leçons essentielles de la Commune de Paris à partir de l’ouvrage La guerre civile en France de Karl Marx, Lénine insistait sur la nécessité 1° de briser l’appareil d’Etat et militaire bourgeois — arme de répression aux mains des exploiteurs ; 2° de lui substituer un nouvel appareil d’Etat capable de défendre le pouvoir des travailleurs contre les exploiteurs déchus de l’intérieur et contre la bourgeoisie internationale.
Pour rester prolétarien, ce nouvel appareil d’Etat ne doit pas avoir la possibilité de se couper des masses travailleuses. Il n’est donc pas permis les discutailleries entre partis bourgeois, destinées habituellement à duper les travailleurs. Sous le capitalisme, il existe des classes sociales dont les intérêts sont antagonistes : capitalistes monopolistes, petite bourgeoisie, propriétaires fonciers, ouvriers, etc. ; il existe donc un terrain pour l’existence de nombreux partis. Sous le socialisme en revanche, le pouvoir politique est représenté par le Parti Communiste, avant-garde consciente des travailleurs, état-major guidant la construction du socialisme. Le Parti Communiste défend les intérêts de tous les travailleurs, sous le socialisme il n’existe donc pas de base économique et sociale objective justifiant le multipartisme : plus d’exploiteurs ni d’exploités. Autoriser le multipartisme sous le socialisme, ce serait donner la possibilité aux anciens exploiteurs de liquider la direction du prolétariat. « Qui ne travaille pas de mange pas » disait déjà Marx : le travail salarié aboli, il n’y a plus la possibilité de vivre du travail d’autrui. Sous le socialisme, les travailleurs ont donc un intérêt commun réel à l’accroissement de la production sociale, au perfectionnement des rapports de production socialistes et de la planification, dont ils profitent directement.
Sous le prétexte de l’accusation de « dogmatisme » ou de « sectarisme », les pseudo-communistes rejettent (depuis plus d’un siècle !) les fondements du communisme scientifique. Privés de la compréhension scientifique de la réalité économique, politique et sociale du capitalisme, ces « communistes » sont condamnés à « redécouvrir » sans cesse les théories réformistes et social-démocrates léguées par leurs prédécesseurs. Pour ces faux défenseurs des travailleurs, la solution n’est pas dans l’abolition de l’esclavage salarié, mais dans un prétendu « perfectionnement de la démocratie », dans de « possibles » « hausses de salaires » ou dans des « contrats de travail moins précaires », en bref dans des accommodements avec la bourgeoisie exploiteuse ! Quel programme ! Ces revendications sont évidemment impossibles à satisfaire dans le cadre du capitalisme : les lois économiques coercitives de la concurrence — nationale comme internationale — auraient tôt fait de rappeler à un hypothétique patron philanthrope qu’il est nécessaire de fixer le salaire aussi bas que possible !
Le « commerce équitable » auquel les médias bourgeois font une odieuse publicité, s’inscrit dans la même perspective : celle de l’abandon de la perspective révolutionnaire. « Point n’est besoin d’un changement radical (le communisme) quant on peut décider en « consommateur responsable » d’acheter un produit « éthique » qui rémunère « correctement » le travailleur »… tout en permettant aux exploiteurs d’engranger un profit « honnête ». Tel est en substance le maître mot de cette utopie réformiste de « l’altermondialisme », bien sûr économiquement et historiquement condamnée, mort-née : ce « choix » n’est évidemment réservé qu’à une minorité de petits-bourgeois philanthropes, qui ont évidemment les moyens financiers de payer plus cher telle ou telle marchandise ! C’est en somme le prix de la bonne conscience petite-bourgeoise, qui exploite le travailleur, mais « pas trop », dans le meilleur des cas, suffisamment pour lui forger des « chaînes dorées » qu’il hésitera davantage à secouer !
3° Avec la chute de l’URSS, le communisme n’a-t-il pas échoué ?
C’est ce qu’affirme la bourgeoisie, cette même bourgeoisie qui estime que sa « démocratie », elle, « fonctionne » ! A quel prix : labeur abrutissant, chômage, misère, guerres de rapine (brigandage impérialiste) sont le lot quotidien de milliards d’êtres humains ! Mais il est vrai que pour quelques dizaines de millions d’exploiteurs privilégiés, le capitalisme fonctionne réellement « à merveille » !
En face de ce constat, quelles sont les réalisations économiques et sociales du socialisme ?
A la tête des communistes russes, Lénine a conduit la révolution socialiste d'Octobre. En 1917, pour la première fois, les travailleurs d'un pays ont retourné victorieusement leurs armes contre les exploiteurs. Ils se sont alors constitués en nation.
Il faut d’abord souligner que jusqu’à présent les pays où le socialisme a triomphé ont été des pays arriérés économiquement, qui avaient hérité un grand retard de siècles de domination étrangère. De plus, au moment du triomphe des communistes, la bourgeoisie internationale a tout fait pour détruire par les armes les premiers îlots du socialisme triomphant.
Non seulement des difficultés intérieures inouïes se posèrent par exemple aux communistes russes (un pays qui sortait à peine du Moyen-âge et ruiné par des années de guerre mondiale), mais encore fallut-il rapidement faire face à l'intervention armée de la bourgeoisie internationale coalisée en 1918-1921 (la campagne churchillienne des 14 Etats). Lénine souligna que cette intervention avait à moitié rempli son office : elle ne permit pas d'écraser par les armes le communisme naissant, mais elle empêcha les communistes d'entreprendre directement un travail pour organiser l'économie socialiste et démontrer la supériorité économique et sociale de la société nouvelle sur le capitalisme. Les années 1921-1927 furent donc employées principalement à relever l'économie sinistrée, à limiter la croissance des éléments capitalistes à la campagne (koulaks).
Tous ces facteurs intérieurs et extérieurs ont rendu la tâche plus difficile aux travailleurs soviétiques dans leur lutte pour construire une société nouvelle, affranchie de l’exploitation.
Il a ainsi fallu une dizaine d’années (1917-1927) à l’URSS pour qu’elle rétablisse le niveau de production d’avant-guerre (celui de 1913). Ensuite seulement, l’économie socialiste pu donner toute la mesure de sa puissance et de son efficacité. Staline permit à l'URSS de faire un immense pas en avant : contre les trotskistes et les capitulards, il défendit la thèse de Lénine selon laquelle à l'époque de l'impérialisme, la révolution aurait d'abord lieu dans un nombre restreint de pays tandis que l'immense majorité des pays resterait capitaliste, et que même dans ces conditions hostiles, il était possible de progresser sur la voie du socialisme. Les plans quinquennaux soviétiques d'avant guerre (1928-1932 ; 1933-1937) firent décupler la puissance de l'industrie soviétique (908 % du niveau de 1913 en 1938).
« La principale raison qui nous a permis une telle accumulation de capitaux, est dans le fait primordial que chez nous le gaspillage du revenu national, tel qu'il se pratique dans les pays capitalistes, n'existe pas. Nous avons liquidé les classes parasitaires qui dans tous les pays capitalistes consomment improductivement une portion énorme du revenu national... Nous ne faisons pas de politique impérialiste... Nous n'avons pas d'anarchie dans la production sociale. Toutes nos ressources sont affectées presque exclusivement au financement de l'édification économique et culturelle... »6
A la fin du premier plan quinquennal (1928-1932), outre la progression vertigineuse de l’économie en URSS, les travailleurs soviétiques ne connaissaient plus le chômage. La bourgeoisie urbaine, mais aussi la bourgeoisie rurale (les koulaks — paysans riches exploitant de la main d’œuvre salariée sur leurs terres) avaient été battues et n’occupaient plus que des postes secondaires de l’économie. L'industrie lourde produisit en quelques années des centaines de milliers de tracteurs que l'État soviétique utilisa pour engager la paysannerie pauvre et moyenne sur la voie du socialisme à travers la collectivisation des terres. Le bien-être matériel et culturel des travailleurs de la campagne et de la ville augmenta rapidement. Un peuple hier encore pauvre et analphabète devint prospère et cultivé. L'analphabétisme disparût, le chômage fut vaincu. La journée de 7 heures fut instaurée dans toute l'industrie (6 heures dans les industries les plus pénibles), le salaire moyen des ouvriers tripla entre 1929 et 1938. L'émulation socialiste prit de vastes proportions maintenant que les travailleurs travaillaient pour l'amélioration de leur propre bien-être et pas pour celui d'exploiteurs. L'incertitude du lendemain disparut chez les travailleurs.
Il fut prouvé à la face des exploiteurs du monde entier que les travailleurs étaient non seulement capables de détruire le capitalisme, mais de construire un monde nouveau, prospère et débarrassé de l’exploitation. Cette démonstration pratique donna une immense impulsion au développement et au renforcement du mouvement communiste international. Telle fut la portée internationale du premier plan quinquennal stalinien.
Ce travail de construction pacifique fut cependant interrompu par les secousses qui ébranlaient les bases du capitalisme : la crise économique mondiale de 1929-1933 puis celle de 1937-1938 démontrèrent toujours plus aux yeux des exploités du monde entier la putréfaction de la société capitaliste, son incapacité à assurer même le pain de ses esclaves. L'économie soviétique progressait telle une locomotive lancée à toute vapeur, tandis que le monde capitaliste en crise jetait des dizaines de millions travailleurs au chômage et piétinait. Un seul exemple : après être remonté à 92 % de son niveau de 1929 en 1937, le volume de la production industrielle des USA chuta à 72 % de son niveau de 1929 en 1938 (66 % en 1933). La crise agraire menaçait l'ordre capitaliste dans ses fondements : la paysannerie pauvre et moyenne se persuadait toujours plus de la nécessité de s'allier à la classe ouvrière dans la lutte contre l'exploitation. Dans ce contexte, la bourgeoisie opta souvent pour le fascisme : dès que la révolution socialiste et la voie des masses se fit trop menaçante, il fallut aux exploiteurs recourir aux formes terroristes de gouvernement, à la dictature ouverte du Capital (le fascisme), aux guerres de rapine.
A ce moment, non seulement la bourgeoisie internationale n’osait plus parler « d’inefficacité de l’économie socialiste », mais confrontée au séisme de la crise économique mondiale de 1929-1933 et à sa réplique (1937-1938), elle prétendit être en mesure de « copier » le développement planifié de l’économie socialiste ! (En vain, évidemment : il ne ressortit du keynésianisme — si consciencieusement appliqué par les régimes fascistes — que le militarisme et l’expansionnisme qui engendrèrent la Seconde Guerre Mondiale).
Dans les années 1936-1939, la possibilité d’une intervention étrangère contre l’URSS était devenue une menace permanente. L'URSS, était consciente du danger qui menaçait. L’URSS qui voyait les impérialistes américano-anglo-français faire concession sur concession à Hitler dans le but de le faire pousser vers l'Est soviétique, proposa la création d'un front anti-fasciste. Les puissances "démocratiques" ne donnèrent pas suite à cette proposition. De même la « drôle de guerre » par laquelle les capitalistes anglo-français donnaient en fait carte blanche à l’impérialisme nazi pour ouvrir les hostilités contre l’URSS, s’inscrivait dans cet anti-soviétisme.
Les communistes soviétiques parvinrent toutefois à déjouer la création d'un front uni mondial anti-communiste. Les puissances fascistes, pour surmonter la crise économique qui les tenaillaient, entreprirent une redistribution du gâteau colonial en tentant d'abord d'asservir d'autres puissances impérialistes. C'est ainsi qu'éclata la Seconde Guerre Mondiale impérialiste. Puis, renforcées du potentiel économique des pays assujettis, elles entreprirent une guerre de destruction contre l'URSS. C'est alors qu'une alliance temporaire avec les impérialistes anglo-américains devint possible. Cette entente, comme allait le démontrer le déroulement du conflit était cependant fragile, le gros de l'effort de guerre reposant sur l'URSS à qui revient 80 % des pertes en hommes et matériel de l'Allemagne nazie et de ses alliés. Malgré les immenses destructions qu'elle infligea à l'URSS, la Blitzkrieg échoua, elle ne parvint pas à rompre l'amitié qui unissait les peuples de l'URSS. Les travailleurs soviétiques en arme défendirent victorieusement les conquêtes du socialisme contre l'invasion fasciste. Cette guerre coûta la vie à plus de 17 millions de soviétiques civils et militaires. Les destructions matérielles se chiffrèrent à 679 milliards de roubles. Sur les territoires occupés, tout était à reconstruire : les milliers de villes et villages incendiés comme l'industrie et l'agriculture dévastées (1 710 villes, plus de 70 000 villages, 31 850 entreprises industrielles, 98 000 kolkhoz, 1 876 sovkhoz, 2 890 S.M.T.). En trois années (1945-1947), tout fut pourtant remis sur pied.
Comme bilan géopolitique du conflit, on peut souligner le renforcement de l'hégémonie de l'impérialisme américain : en 1946, les USA étaient le seul pays capitaliste à avoir augmenté le volume de sa production industrielle (+ 50 % par rapport au niveau de 1937). La production industrielle des pays vaincus (Allemagne, Japon, Italie) et occupés ou soumis aux destructions (Angleterre, France) était toujours inférieure à celle d'avant-guerre (variant de 30 % à 95 % de leur niveau de 1937). Au prix d'immenses destructions en homme et en capital fixe, le capitalisme était parvenu à surmonter provisoirement les crises des années 1930. Après 1946, les USA ne parvinrent à maintenir leur niveau de production industrielle qu'en militarisant7 toujours plus l'économie, en perpétuant des guerres de rapine dans les pays coloniaux qui tentaient de s'affranchir du joug colonial. Ce fut le prix de la "croissance" de l'économie impérialiste ! Et quelle croissance !
De 1946 à 1955, la production industrielle de l'ensemble du monde capitaliste augmenta de 80 % (53 % pour les USA), soit une augmentation de 85 % par rapport à son niveau de 1929 (134 % pour les USA). La production industrielle soviétique, elle, augmenta de 340 % entre 1946 et 1955, soit une augmentation de 1949 % par rapport à son niveau de 1929. Entre 1929 et 1955 la production industrielle de la France de l'Angleterre, des USA et de l'URSS augmenta à des rythmes annuels respectifs de 0,9 %, 2,4 %, 3,3 % et 12,3 % (contre 2,5 %, 3,5 %, 2,8 % et 18 % si l'on excepte les années de guerre 1939-1945).
Dans l'immédiate après guerre (1948-1952), la croissance de la production industrielle des USA et de l'URSS était respectivement de 4,1 % et 18,0 %. L'URSS rattrapait donc à grandes enjambés le pays impérialiste le plus puissant.
Pourquoi l’URSS est-elle alors tombée, alors que les principales difficultés avaient été vaincues ? (Sur le plan militaire, ce n’est ni en 1919-1921, ni en 1941-1945 que l’URSS ne s’est effondrée ; sur le plan économique, ce n’est ni durant les années 1920 de la NEP — où les communistes russes devaient se rendre maîtres de l’économie du pays —, ni durant le mouvement de collectivisation des campagnes des années 1930 !) Pourquoi alors le capitalisme occupe-t-il aujourd’hui à nouveau la totalité du globe ?
Pour comprendre ce qui s’est produit en URSS, il est nécessaire de bien comprendre ce qu’est le socialisme, dans ses principales implications économiques, politiques et sociales.
Dans son ouvrage majeur, Le capital, Marx démontrait que la marchandise était la structure de base de la production capitaliste et donc de la société bourgeoise. Nombre de prétendus communistes qui n’ont rien compris de cette démonstration — les connaissances élémentaires en économie politique marxiste leur faisant totalement défaut, puisque ‘‘acquises’’ superficiellement, de manière dogmatique (citationnisme) — affirment qu’en URSS sous Staline, la circulation marchande était toujours dominante, et qu’en somme, le travail restait donc toujours du travail salarié. Mais qu’entendait Marx par marchandise ? Par marchandise, Marx avait en vue le produit du travail salarié, donc du travail exploité : or tout produit du travail humain n’est pas marchandise (Marx citait le cas de la production du paysan individuel vivant en quasi-autarcie et produisant surtout pour sa propre consommation). La marchandise existait avant le capitalisme, soulignait Marx — en effet les sociétés esclavagistes ou féodales connaissaient les échanges marchands —, mais ce n’est que sous le capitalisme qu’elle règne sans partage et qu’elle devient l’expression de tout travail humain. La marchandise renferme en elle-même le germe du travail salarié, exploité par autrui (en l’occurrence celui qui détient les moyens de production — la terre dans le cas de propriétaires fonciers et les usines dans le cas de la bourgeoisie) ; la production marchande prise dans son ensemble contient donc un quantum de travail nécessaire et un quantum de sur-travail. C’est pourquoi le but de la production marchande est la production de profit, l’extorsion de la plus-value que renferme l’usage de la force de travail humaine.8
Toute autre définition de la marchandise est fausse et n’aboutit qu’à l’éternalisation de la catégorie marchandise — toute production étant forcément de type marchand dans l’imaginaire des économistes bourgeois et des pseudo-marxistes —, mais cette « divination », comme l’aurait appelée Marx, sert uniquement à salir le socialisme réel (en URSS sous Staline) ainsi qu’à cacher l’exploitation aux travailleurs et à proclamer le capitalisme horizon indépassable !
Maintenant se posent trois questions fondamentales pour comprendre le mécanisme objectif de restauration du capitalisme : 1° La production marchande subsistait-elle en URSS ? (Et si oui sous quelles formes ?) ; 2° Comment cette production marchande a-t-elle été finalement étendue à l’ensemble de la société soviétique ? (Et quelles en ont été les conséquences ?) En quoi consistait donc réellement la prétendue restauration du capitalisme de 1991 ?
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