duminică, 30 mai 2010

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE. Histoire-Politique, la lâche adaptation humaine aux forces du mal.

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa.Că bine le mai zice. De acord. Dar cum să ajungem, care e calea, cine o indică. Tot aleșii??
Cu prietenie, Dan Culcer

Histoire-Politique, la lâche adaptation humaine aux forces du mal.
24 mai 2010 par CAMILLE LOTY MALEBRANCHE
Manipulation

L’Histoire est, entre autres définitions, ce qui est censé incarner le champ de l’idéal collectif. Et l’idéal, s’il se situe en deçà de l’utopie, constitue néanmoins, ce qui porte l’homme collectif, la société, hors de la grisaille de l’immédiat et des contingences du quotidien, en propulsant les collectivités humaines vers une certaine forme d’accomplissement. D’où l’absence d’idéal enfante la déchéance sociale. Sans être eschatologique, l’Histoire est le tremplin téléologique de l’humanité, l’archer géo-temporel par où l’espèce se transforme en flèche lancée vers ses possibles, mais qui, malheureusement, si souvent oublie et rate ses points de mire, les valeurs spirituelles et morales de son entéléchie.

Qui ne s’adapte est condamné à disparaître, c’est un truisme constaté et admis à l’unisson. Pourtant, l’adaptation, telle une médaille comporte le revers qu’en aucun cas ne doive nous faire oublier l’avers. L’adaptation est une adhésion à la vie mais aussi une conciliation si consensuelle qu’elle peut devenir un échouage dans le « suicide » inconscient par le renoncement des hommes à la liberté et la dignité dans le contexte sociétal.

Pour l’homme, l’adaptation multiple aux évolutions socio-historiques, après celle phylétique de son être biologique à la nature, aura été d’un côté ce qu’est toute adaptation de vivant pour demeurer, mais aussi malencontreusement, un instinct de soumission aux modes d’existence sociale qui le porte à quasiment tout accepter par réflexe de fonctionnalité. Impulsion et attraction, l’idéal est le moteur de l’Histoire et la clé de la motilité des sociétés humaines supposées évoluant en s’humanisant et en s’améliorant sans cesse. Pourtant cette poussée vers le meilleur est constamment harponnée par la platitude de l’immédiat et de la quotidienneté à expédier et traverser. Ni projet divin ainsi que la voit une certaine théologie, ni évolution morphologique de l’humanité comme l’entend par exemple Herder, l’Histoire humaine se décante dans la pensée et le comportement des hommes d’influence appuyés selon l’intelligence ou l’instinct de horde de leur société. Et c’est aussi là tout le pari du politique. L’homme politique de proue doit-il exciter les instincts populaires ou au contraire parler à l’intelligence de son peuple ? La réponse est loin d’être aisée. Car nous sommes à d’énormes distances du rêve rationaliste hégélien de la « raison qui gouverne l’histoire » ! Normand O’brown problématisait dans son livre Éros et Thanatos, le point de vue de Hegel en supputant que l’Histoire était plus souvent mue par les passions voire la pulsion de mort que la raison. Nous croyons, quant à nous, que même les passions et sentiments destructeurs de l’Histoire transpirent la rationalité monstrueuse et meurtrière des hommes dans leur folie de règne, de vengeance, leur crise phobique, leur haine, leur délire de pouvoir, leur complexe d’infériorité ou de supériorité et surtout, ce qui est l’impulsion de toute violence, l’enrichissement aux dépens des vaincus ou des soumis.

C’est là que se situe toute la vérité de l’Histoire qui est en fait surtout le dévoilement des laideurs humaines, car l’Histoire n’étant aucunement sui générée, elle n’est ni autopropulsion, ni hypostase vivante, elle est l’émanation de nos horreurs et de nos petites lumières à travers le temps et l’espace. C’est nous qui la faisons par action ou par omission-soumission, par proactivité ou par retrait complice, par avant-gardisme ou par abandon au sort. Les peuples sont tous plus ou moins coupables de l’état de putréfaction du monde. Et les sociétés sont toutes sales de la même saleté de leurs élites qu’elles propulsent au sommet et soutiennent par bas instincts identitaires.

En dehors de la face eschatologique, de la fin divine de ce microcosme qui se pose littéralement sur l’Éternité, c’est-à-dire l’atemporalité et l’anhistoricité, l’histoire nous est donnée par le Créateur qui nous laisse montrer ce que nous sommes et comment nous l’assumons. Voilà pourquoi, je refuse tout surenchérissement des théologiens de l’Histoire qui veulent nous laisser croire à la fatalité. C’est aussi pourquoi je dis que toute adaptation au courant fort d’un moment de l’histoire, est lâcheté et indignité. Car c’est précisément le réflexe d’adaptation pour la survie et la subsistance qui amollit le mental collectif, assujettit le comportement humain en déterminant chez les hommes la reddition sociale aux ogres de l’État et de l’économie par transposition de la nécessité adaptative pour la survie ontogénétique, phylogénétique et tout simplement géographique à la vie en société. Transposition haïssable que les peuples acceptent et font inconsciemment à leurs propres dépens pour la plus grande joie des tyrans.
Que l’Histoire soit faite par et pour le peuple !

Nul peuple n’est tenu de laisser à de soi disant « élites » économiques ou politiques, le soin de faire l’Histoire à sa place. Jusque-là, une infime minorité a fait l’Histoire et écrit son compte rendu affabulé aux majorités, aujourd’hui, que tous les amis de la liberté exigent l’avènement du temps des majorités faisant l’Histoire !

L’une des formes de l’adaptabilité est la venue des systèmes politico-économiques avec leurs lois qui sévissent par les institutions de l’État contre la société. Ainsi le systémique devient systématique de la vie collective pour ceux qui observent les lois scélérates de l’économie et de la morale du droit de propriété sans limite dans la société individualiste à l’extrême. La loi est l’acte final suprême du démiurge ou du conquérant d’un monde, affirmant son autorité sur sa création ou sa conquête. Dans une société où quelques-uns monopolisent toutes les richesses comme une pègre officielle autorisée, la loi constitue la garantie d’extorsion du bien commun détourné par le droit qui consacre et convertit la malversation en privilège légal pour l’engeance maîtresse des structures et qui par elles, contrôle le système social asservissant tous.

L’Histoire des servitudes ne peut s’estomper par le réveil des peuples. La face enfin manifestée d’une humanité dessillée, dégourdie, prenant en main ses possibles de justice sociale et de parts de bonheur terrestres au dédain des mufles dominants des structures d’aujourd’hui.

Ceux qui font l’Histoire aujourd’hui sont les ploutocrates et leurs alliés au qui nous bernent par une démocratie formelle ne changeant rien au fil des élections simiesques et cycliques quant à la détention du pouvoir entre les mains de l’oligarchie de droit divin. Les peuples, eux, pris dans l’ornière du système actuel ne font que subir l’Histoire, seule une révolution permettra aux majorités ignorées, si elles se lèvent de faire l’Histoire en la ravissant aux imposteurs prétendant agir en leur nom.

C’est donc la prise du pouvoir politique et la refondation structurelle du monde selon un système n’ayant d’autres buts que l’humain en lieu et place du système actuel dont l’unique quête est le profit, qui réhabilitera l’humanité des peuples réifiés par la politique des oligarques.

Aujourd’hui, les peuples doivent se fonder un nouvel idéal d’équité et d’établissement d’une véritable société de justice collective en nouvel étant de l’Histoire sur la ruine de la jungle ploutocratique où presque tous sont dévorés par l’avarice d’une immonde minorité.

Faire l’Histoire et cesser de la subir, est une responsabilité civile et civique, une mission citoyenne, un destin temporel des nations et non une dévolution politicienne ni un privilège de parti.

La seule vocation politico-sociale des peuples et des citoyens, est de faire l’Histoire en souverains, ayant renversé les tyrans et conquis pour eux-mêmes les structures, enfin mûrs pour la libération, matures pour la liberté.

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE

Samuel Métairie. La globalisation des échanges est un génocide contre l’Humanité.

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La globalisation des échanges est un génocide contre l’Humanité.
29 mai 2010 par Samuel Métairie
Manipulation - fascisme - Editorial

Bienvenue dans la phase terminale du processus de destruction de la planète, des écosystèmes, de la biodiversité et de ceux qui la peuplent pour que survivent les préceptes de la globalisation néolibérale. Cette tyrannie du billet vert, cancer généralisé de l’Humanité qui colonise peu à peu les formes de résistances citoyennes à l’oppression, n’autorisera jamais aucune chimiothérapie contre les affameurs de la planète, tumeurs institutionnelles de la honte et du crime. Les puissants nous ont vendu leurs structures institutionnelles pour canaliser les doléances populaires, nous sommes devenus les prisonniers d’un système qui nous enferme dans un engrenage imparable, sclérosé par son propre rôle. Celui-ci obtient le consentement à l’anesthésie collective du consumérisme au lieu de s’unir et de bâtir un front insurrectionnel internationaliste contre l’ennemi commun. L’hypnose à l’occidentale a gagné le bras de fer dans la lutte pour un idéal humaniste à l’aune du nouvel ordre mondial.
1. La mondialisation néolibérale : une Quatrième Guerre Mondiale contre l’esclave des temps modernes.

C’est l’histoire d’un ordre planétaire délibérément cynique et asservissant, qui fut établi avec la volonté calfeutrée de réduire une poignée de quelques milliards d’êtres humains à l’esclavage et au servage économique pour que vivent quelques milliardaires. N’en déplaise aux manuels scolaires ornés de propagande démocratique dont la vertu première serait la liberté, l’Histoire du monde n’est que l’histoire d’un système institutionnel vieux de cinq cent ans, une machine à tuer qui s’est depuis peu retournée contre son créateur. Cet article n’est pas le prologue d’un ouvrage de plus dans la bibliothèque des théories du complot mondial, servant de contre propagande au dogme démocratique partagé maintenant par tous. Que l’on avale sans se poser de questions les couleuvres amères de la presse du fait divers à émotions fortes pour faire passer la pilule au peuple face à une classe politique qui joue au poker avec la gouvernance de notre pays…Ou que l’on avale avec délectation les discours comploteurs sur un monde gouverné par des sociétés secrètes, les clubs privés de l’élite… Dans les deux cas, nous nous empêchons de réfléchir si l’on ne cultive pas une certaine part de doute. Nous, petites abeilles de la ruche mondiale, sommes enrôlés de force dès l’enfance pour vomir à outrance notre force de travail et surproduire le miel de l’impérialisme capitaliste.

Mais cette guerre n’est pas nouvelle. Voila plus de dix ans que la quatrième guerre mondiale saccage la nature pour la course au profit, et affame l’Homme peu rentable du Sud en le pillant structurellement pour engraisser les États capitalistes occidentaux. Et presque un siècle qu’elle dissimule aux sociétés civiles du monde entier les méfaits de ses agissements en vendant du rêve à bon prix en permanence, sans montrer ni la traçabilité des produits, ni le mode de fonctionnement des entreprises multinationales, ni le pouvoir que celles-ci ont pris sur les États. Cette quatrième guerre mondiale, c’est la résultante de la mondialisation économique et géostratégique des échanges, où la monnaie spéculative constitue l’arme de destruction, la nouvelle religion impériale à laquelle tous doivent se soumettre. Ce n’est plus une guerre mondiale d’affrontements entre les États, avec des alliances politiques, des militaires, des bombes, des mitrailleuses ou de l’espionnage comme au siècle dernier. Ce nouveau type de guerre est bien plus meurtrier puisque nous en sommes tous les soldats, du moins pour tous ceux qui suivent le modèle dominant et ses trajectoires "professionnelles". Le billet vert, la spéculation et la doxa divine du marché obligent à tout individu de s’investir dans le champ de bataille à l’insu de son plein gré. L’économie des marchés financiers permet de cacher la mort derrière le fonctionnement même du système : l’horreur de la guerre est bien plus palpable quand un bombardier déverse un "tapis" de bombes sur un village lors d’une "frappe chirurgicale" dans une guerre "propre", tandis que l’on ne peut pas mesurer le nombre de gens qui sont morts à cause du pillage du Tiers-Monde par les multinationales.
L’Homme du 21ème siècle est un esclave moderne, un produit de consommation robotisé vendable en permanence sur un marché, évoluant dans une immense machine qui le dénature et le dépossède de sa propre conscience, ce, sans en avoir connaissance évidemment. Par un devoir normatif d’obéissance aux institutions qui aliènent ses propres conditions d’existence, l’humain est devenu un gladiateur passif sans armes errant dans une immense arène, un camp de concentration à l’échelle de la planète où les élites pilotent ces institutions en toute impunité pour que l’état de dépendance énergétique et matérielle des dominés perdure indéfiniment envers les détenteurs de la puissance. L’esclave des temps moderne, contrairement à l’esclave de l’Empire romain, a l’impression de vivre un monde de libertés et de démocratie : il pense jouir librement de la démocratie et faire entendre sa voix alors que la délégation de son pouvoir à une classe politique oligarchique inamovible a toujours été instituée au service de la classe possédante et dans une perspective antidémocratique. Il pense recevoir salaire de sa participation à l’appareil productif de son entreprise là où il ne fait que vendre sa force organique de travail alors que la vraie valeur de son travail est exploitée, expropriée par l’entreprise par l’entremise des objectifs actionnariaux. Et la hausse de son salaire à mesure que la carrière professionnelle se poursuit est une manière d’acheter la paix sociale en donnant l’impression de liberté, une fausse marge de manœuvre permise par le pouvoir d’achat. Il pense être doué d’une conscience lui permettant d’être libre de penser par lui-même en même temps qu’il reproduit les codes qui lui ont été transmis par la socialisation (famille, école, amis, collègues de bureau etc.) et les médias pour l’adapter au système. Il pense être libre de tout déplacement là où derrière chacune de ses actions, se cache une transaction financière (les moyens de locomotion répondent à des services marchands, la paire de chaussures qu’il me faut pour marcher a été achetée, etc.). Il est libre de circuler à loisir dans les rues de sa ville, mais est surveillé en permanence par des caméras de vidéosurveillance. Et gare à la répression s’il en vient à accomplir des déviances que l’institution dénomme par troubles à l’ordre public. Bref, l’esclave de l’ère marchande est une bête décervelée qui exécute les ordres de l’autorité à laquelle il répond sans prendre conscience qu’il est du côté de la masse la plus nombreuse, de son pouvoir sur la minorité bourgeoise, qu’il suffirait de peu pour s’organiser, désobéir et lutter contre l’oppression du système global. Ce, pour se réapproprier l’autonomie et l’auto-organisation de la vie sociale par l’association dans les entreprises, au lieu de perpétuer la convoitise des postes directionnels dans l’escalade hiérarchique en accumulant une myriade de diplômes universitaires. Mais là, encore une fois, la tâche relève de l’utopie irréalisable dans cette société de la liberté surveillée, où l’Homme n’est que le code barre sur la tranche d’un produit à vendre.
2. Le commerce international, les multinationales et la consommation : l’art de la mise à mort des peuples du Sud.

Pour traiter des impacts socio-économiques cette quatrième guerre mondiale, prenons l’exemple de Nestlé, du moins de ce que l’on en sait. La majeure partie des produits que l’on trouve sur les étalages des empires de la consommation tels que Leclerc, Carrefour, ou Géant-Casino, sont issus des usines des plus gros trusts agroalimentaires de la planète. Danone, Nestlé, Coca-Cola, Kraft Foods, Unilever, IBM, BASF, etc. ne connaissent qu’une loi, celle qui a fait d’eux des rois. Lorsque l’occidental remplit son placard dans les centres commerciaux en achetant les articles produits par des agroalimentaires tels que Nestlé, Unilever ou Kraft Foods, il se rend indirectement coupable de la légitimation de la famine organisée en Afrique. L’on ne voit pas toujours que lorsqu’une entreprise comme Total, Nestlé, Danone ou Mc Donald’s s’implante dans un pays pauvre où les salaires sont faibles, les profits générés reviennent en Occident et non en Afrique alors que ceux qui travaillent pour les multinationales sont sous-payés par celles-ci. Voila pourquoi lorsque l’on achète du chocolat ou du café (produit en grande partie par Nestlé), le consommateur, dans une infime mesure, cautionne le pillage du Tiers-Monde et l’exploitation des travailleurs pauvres. Difficile aussi, de mesurer les conséquences sociales directes du système lorsque l’occidental remplit son armoire de vêtements importés de Chine ou d’Amérique centrale. Ou encore, la terreur est impalpable lorsque l’on regarde, de loin, les compagnies transnationales exproprier des peuples et des cultures pour accroître leurs parts de marché, lorsqu’une entreprise licencie du personnel à coups de plans dits « sociaux » pour limiter ses coûts de production. J’en passe et des bien pires.

Nestlé fait croire dans les « pays en développement » avec sa stratégie de communication, que le lait en poudre (ce que Nestlé produit et vend), est meilleur que le lait maternel naturel pour la croissance des nourrissons. La fausseté de cet argument a été démontrée au milieu des années 1970 par des chercheurs britanniques. Cette publicité mensongère lui est pourtant interdite par le Code international de commercialisation des substituts du lait maternel, ce que la multinationale a elle-même signé en 1984…Or rien ne lui empêche de continuer : il y a des personnes pour qui la signature n’engage que le stylo ! (et oui, une entreprise, juridiquement, est une personne morale, elle peut conclure des contrats et signer des accords, au même titre qu’une personne physique comme vous et moi…) Après avoir incité les femmes de ces pays "pauvres" (Éthiopie, Bengladesh etc.) à consommer ce lait en poudre plutôt que leur propre lait maternel, en faible quantité à cause de la sous nutrition, la politique commerciale de Nestlé dans ces pays a été durcie, et des hausses successives sur ce lait en poudre ont été décidées. De fait, ces femmes déjà frappées par la pauvreté, n’avaient plus suffisamment d’argent pour acheter ce lait, leurs bébés décèdent ou développent des carences nutritives…sans parler des malformations dues à la faim…cela concerne 70% des femmes en Éthiopie désormais, et l’on va lire ici en France, que la famine est due à la dureté du climat tropical dans une région qui est l’une des plus luxuriantes de l’Afrique ! (Le climat est sec, aride et méditerranéen en Californie, je ne pense pas que la famine soit un problème dans cet État…).
Bref d’une part, l’on persuade les gens d’acheter un produit que le corps humain fabrique naturellement, une ressource qui devrait être non marchande, puisqu’il paraît qu’en droit, le corps n’est pas à vendre. D’autre part, comme l’état de sous nutrition est maintenu par les puissances commerciales de l’Occident, on impose à des peuples entiers à se soumettre au dictat économique de celles-ci, dont Nestlé qui fait grimper les prix une fois le monopole commercial acquis. Ainsi, lorsque l’on achète chez Carrefour des glaces, des céréales, du café, des gourmandises chocolatées etc., nous organisons la pérennité, voire la survie de ces multinationales : le crime est caché, et nous y participons tous puisque si leurs stocks s’épuisent, eux, n’y voient qu’une hausse de la demande, et vont chercher à produire davantage pour satisfaire cette demande. Or l’offre a depuis longtemps dépassé la demande dans cette société de la consommation outrancière là où la production, en analyse économique, ne devrait se faire qu’en fonction de la demande du consommateur, non l’inverse : en clair, le consommateur lambda voit un produit étiqueté Marque Anonyme sur les étalages, il l’achète parce que les techniques de marketing ont placé le produit au niveau de ses yeux, non parce qu’il en a vu la nécessité, il n’a pas eu à demander ce produit. La seule solution pour résister contre la famine dans le monde maintenant, est donc de boycotter à l’échelle individuelle tous ces produits issus de l’industrie de l’agroalimentaire. Le véritable changement, c’est nous seuls qui pouvons l’apporter, non par un gouvernement qui peinera à verser 0.7 % de son PIB pour l’Afrique ou l’Asie du sud-est, pendant que le fonctionnement de l’économie capitaliste maintiendra cet état de disette au Sud. Pour vulgariser, c’est un peu comme si j’étranglais mon chat jusqu’à la mort, et qu’en guise de dédommagement, je lui faisais une fois mort, des caresses sur le dos !

La globalisation néolibérale est une volonté politique institutionnelle qui confère la gouvernance des affaires publiques aux élites économiques privées de la planète, et qui se charge de mettre les cerveaux des dominés en état de veille pour ne pas qu’ils résistent face à l’autoritarisme des pouvoirs politiques. Les mettre en veille sans les éteindre pour qu’ils continuent de consommer. Avec un marché terrestre potentiel de six milliards d’humains esclaves endormis par le dogme du superflu et le rêve inatteignable d’une vie confortable à l’infini, les maîtres du monde et leurs places boursières paraissent inamovibles. Tel est l’objectif de la nouvelle guerre impérialiste : enfermer les consciences du monde entier dans un carcan idéologique imperméable à toute dissidence pour que les oligarques capitalistes restent bien au chaud, à l’abri dans leur tour d’ivoire.
3. La démocratie, un régime qui n’a jamais existé que dans la philosophie politique.

Ce que les historiens nomment la tentation démocratique désigne le fait pour les États de se doter d’une constitution dite démocratique depuis la fin du XVIIIème siècle. S’il est d’usage de considérer que la démocratie fut théorisée par les philosophes athéniens de la Grèce Antique, l’on peut voir qu’à chaque vision de la démocratie, correspond une vision bien particulière de l’Histoire. Ce que nous appelons aujourd’hui « démocratie » serait certainement vu par ceux qui l’ont mise en place comme un régime antidémocratique trois siècles plus tôt, lorsque les putschistes révolutionnaires abolissaient la monarchie absolue de droit divin. Le phénomène démocratique commence aux États-Unis, dans les années 1780.

Oui, mais qu’est ce que la démocratie ? Tout le monde désormais dirait qu’il est stupide de la définir, tant ce terme nous paraît évident. Et pourtant, ce terme est tellement utilisé, tant par les puissances impérialistes qui exportent leur modèle occidental en imposant la paix par la guerre (belle oxymore !), que par les citoyens militant, clamant qu’un autre monde est possible, ce terme est tellement employé qu’il a été vidé de son sens. De plus, l’Histoire racontée aux enfants par l’éducation nationale, celle racontée aux étudiants par les universitaires, et celle racontée à tous par les écrivains, peut toujours être remise en cause : un humain qui raconte une histoire ne peut pas se défaire d’une part d’interprétation, de subjectivité en fonction de son système de valeurs, ou de ce qu’il considère comme appris, su et établi. L’Histoire, telle que nous la connaissons aujourd’hui est celle qui a été établie par les élites et les classes dominantes successives, à un tel point que peu de gens (à part Howard Zinn, Noam Chomsky par exemple) ne sont a-mêmes de la déconstruire pour y voir les évènements volontairement occultés au fil du temps qui passe.
Ainsi, va-t-on croire que les États-Unis furent le premier pays à devenir une démocratie de l’époque contemporaine. Or il est intéressant de se pencher sur la manière dont ont été instaurées les élections et ce régime politique. Ce régime politique toujours en place depuis 1787, fut initié dans le but d’étouffer les révoltes du peuple nouvellement indépendant, et d’empêcher que ce soit le peuple lui-même qui soit le propre décideur des affaires publiques de la nation. La révolution américaine est une révolution libérale, qui s’installe par rejet des institutions anglaises de l’époque, et base son socle constitutionnel sur la protection des libertés individuelles, de la propriété et la représentation. La constitution fut rédigée par des marchands, des juristes, des financiers, par la bourgeoisie privilégiée et fortunée. A partir de 1776, la crise économique due aux mauvaises récoltes s’installe, et se développent des mouvements sociaux à l’initiative des classes populaires, composés de petits agriculteurs, d’artisans et d’ouvriers des manufactures. En fait, tout le débat autour de la rédaction de la constitution fut organisé autour de la peur que la révolte populaire prenne le pouvoir sur la bourgeoisie. Pour les aristocrates de l’époque donc, la démocratie, le gouvernement du peuple était une menace pour les libertés et la propriété privée. C’est pour cela que les constituants adoptent le système de la représentation, où le processus de prise de décision est confié à une classe dominante, riche, et "cultivée". La société est régie par un gouvernement d’individus élus, indépendants devant les électeurs. Ensuite, les aristocrates américains, anciens colons de la couronne britannique, fidèles à la tradition libérale, instaurent la séparation des pouvoirs, idée empruntée à Montesquieu et Locke. Le but était de cloisonner les sphères institutionnelles avec une répartition des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire), pour empêcher à la majorité de prendre le pouvoir et d’instaurer la démocratie par un gouvernement du peuple : l’égalité, la souveraineté du peuple, privilégier la vie en collectivité plutôt que la propriété privée, et l’auto-détermination du peuple. La révolution française de 1789, qui ne fut qu’un putsch de l’aristocratie contre la monarchie, fut instaurée suivant les mêmes objectifs, dans la peur de la puissance du peuple et dans la crainte que la majorité supplante à la minorité ses privilèges, sa fortune et son pouvoir.

La démocratie bourgeoise représentative que nous connaissons à l’heure actuelle confine la décision du peuple à la consultation électorale une fois tous les quatre ou cinq ans, et celui-ci n’a qu’à subir le restant du temps en attendant à la prochaine élection qu’il puisse choisir. Du moins avoir l’impression de faire un choix. La fonction politique de métier étant réservée à une élite économique et sociale, le régime dit démocratique laisse penser que le citoyen possède un choix entre plusieurs partis politiques, de fausse gauche ou de droite, alors que tous les hommes politiques n’ont qu’un seul objectif : conserver ou prendre le pouvoir. C’est un parti unique qui laisse l’illusion d’un multipartisme. Le reste des divergences ne sont qu’un vaste champ idéologique où se proclament les discours, des débats qui règlent la surface des problèmes, mais pas leur fond. Quelle différence entre le parti républicain et le parti démocrate quand ce sont les lobbies qui obtiennent le dernier mot sur les décisions ? Les hommes politiques sont tous issus des mêmes milieux, des mêmes écoles. Ils sont d’accords sur le fond, et le peu qui voudraient œuvrer pour le bien collectif, l’intérêt du peuple et de la société ne seront jamais élus puisqu’ils jouent avec les mêmes règles que celles fixées par l’institution, qui porte en son fondement principal l’inégale répartition des savoirs et des compétences. Deux cent ans d’histoire pour peu d’émancipation citoyenne quant les luttes sociales deviennent de plus en plus confinées dans des mouchoirs de poche. Deux siècles d’histoire pour passer d’un suffrage censitaire, c’est-à-dire destiné aux possédants et aux riches, pour passer d’un suffrage universel direct cachant le même fonctionnement censitaire et élitiste de la société politique.

Le critère de sélection des gouvernants se fait par des élections d’hommes et de femmes formés pour diriger, gouverner, dire ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Montesquieu et ses acolytes qui ont préparé 1789 écrivaient que la citoyenneté devait être confiée à l’aristocratie, car le peuple n’était pas assez instruit selon eux pour s’occuper des affaires publiques. Cette vision oligarchique de la démocratie représentative à véhiculé l’idée qu’il fallait privilégier l’élection, pour sélectionner les meilleurs, les plus compétents. La révolution française et son héritage introduit par De Gaulle en 1958 dans la cinquième république française, fut donc anti démocratique, et s’inscrit dans un refus perpétuel de l’autogouvernement du peuple. Que le vote soit fait par tirage au sort, au suffrage universel ou à la majorité, il y aura toujours une partie de la population qui ne sera pas représentée, contre un gouvernement qui appliquera sa dictature de la minorité au service des intérêts de classe. La seule et réelle démocratie qui soit efficace, elle est directe, participative, où le vote s’effectue à main levée. Toutes les autres sont des formes d’aliénation de l’Homme pauvre et esclave par l’Homme riche et puissant. « Je respecte trop la démocratie pour risque de la dérégler en votant. » Roland Topor.
4/ L’oligarchie occidentale les pieds dans l’eau, aux commandes du Titanic.

Il serait temps que la propriété des moyens de production -les usines, les machines, le matériel qui sert à la production des services en tout genre etc.- soit réattribuée à ceux qui les utilisent. Lorsqu’un gouvernement proclame la faillite, la lutte contre l’aggravation du déficit public et vend la nécessité d’une politique de rigueur (gel des salaires, réduire ou supprimer l’intervention de l’État dans l’économie etc.), c’est toujours pour rassurer les marchés financiers. Et non prendre soin de la population. En ces temps où le FMI commence à s’en prendre même à l’Europe, avec sa méthode d’appauvrissement structurel des peuples, (réforme des retraites, gel des salaires dans la fonction publique, privatisation des services publics), nous sommes pour ainsi dire, mal barrés. Le FMI est entré en Grèce, en Roumanie, en Islande entre 2008 et 2010. En ce mois de mai 2010, c’est maintenant au tour de la France, de l’Espagne et de l’Italie de se plier aux ordres du FMI en appliquant ces fameux « plans d’austérité » pour éviter de leur concéder un prêt d’envergure colossale. Mais qu’est-ce donc qu’un plan d’austérité ? C’est juste la privatisation des États, avec pour seul rôle celui de garantir l’appareil répressif contre la révolte du peuple. Pour tout le reste, les ressources, le marché du travail, les secteurs clés de l’économie etc., sont confiés aux marchés financiers, qui gouvernent selon leurs intérêts à court terme.

Depuis le traité de Maastricht signé en 1992, les institutions européennes obligent les États à respecter une ligne directrice établie en quelques points, nommés « critères de convergence », ce qui garrote la marge de manœuvre des États.

• Un État membre de l’Union Européenne doit maîtriser un taux d’inflation calqué sur celui des trois États les plus compétitifs…

• Le déficit public à l’année ne doit pas dépasser 3% du PIB, et la dette publique, 60% du PIB. La dette publique de la France serait de 84% du PIB pour 2010. L’impact antisocial de l’Europe saute aux yeux : on aveugle le peuple en lui faisant croire que l’État n’a plus d’argent (est-ce possible ?), qu’il doit limiter ses dépenses publiques, mais ce que médias, économistes et gouvernement oublient volontairement de dire au lecteur-auditeur, c’est que la réduction des dépenses publiques n’est pas la seule solution pour gérer le déficit public d’une économie. Il y a aussi le recours à l’emprunt et aux réserves accumulées lors des années excédentaires (qui n’est donc plus possible concernant le déficit public), la hausse des impôts ou la création de monnaie supplémentaire à réinjecter dans l’économie (ce qui est interdit par le fait que la création monétaire n’est plus l’initiative d’un État, mais elle est confiée à la banque centrale européenne). Ce mythe des caisses vides de l’économie française, à renflouer par une réduction des dépenses publiques ne tient donc pas, puisqu’il n’y a jamais eu autant d’argent dans les poches des gens. Évidemment, il ne s’agit pas des poches des travailleurs, l’argent se fait toujours aspirer vers les mêmes comptes bancaires… L’État a donc le choix entre limiter ses dépenses, et soumettre certaines catégories de personnes à l’impôt. Pour un gouvernement libéral qui ne veut surtout pas vexer ses amis de la finance internationale, le choix est vite fait ! Or que voit-on pour éviter que le gouvernement consente à un prêt au FMI ? Gel des salaires jusqu’en 2013, réforme des retraites, recul de l’âge du départ à la retraite, j’en passe…Le démantèlement de la sécurité sociale leur semble préférable alors qu’en vingt ans, la part qui a glissé du public vers le privé avoisine les 200 milliards d’euros, contre 20 milliards de déficit à la sécurité sociale en France ! Je ne suis pas économiste, mais je m’interroge : l’impôt ne serait-il pas la meilleure des solutions ? Imposer une taxe (même faible pour ne pas freiner l’investissement) sur le capital, sur les grandes entreprises multinationales du CAC 40 permettrait de limiter ce déficit public sans avoir à privatiser les entreprises à tours de bras, et tout en permettant à l’État d’intervenir dans l’économie, de subvenir aux besoins de sa population, sans démanteler les acquis sociaux du Conseil National de la Résistance. C’est-à-dire, jouer son rôle d’État.

Entre une oligarchie puissante qui impose le capitalisme à l’état pur dans des pays riches et une société civile qui semble jusqu’ici bien endormie, terrée dans ses pantoufles, on ne peut que craindre le pire pour les mois et les années à venir. Car dans ce contexte où l’objectif des marchés est de déguiser une guerre de spéculation sur les économies européennes en faisant payer leur crise aux peuples à coups de réformes/cassures du marché du travail (davantage de flexibilité), même le plus dépourvu de connaissances en économie a de quoi s’inquiéter : les capitalistes sont apatrides, ils se retournent même contre leurs propres pays occidentaux, pourvu que leurs activité de trading leur fournisse toujours plus de profits.

La crise de 2008 ne fut qu’une accélération du capitalisme, elle fut profitable à une petite partie des capitalistes de la planète. Les entreprises qui enregistrent des déficits licencient, et se font racheter par d’autres, plus puissantes et florissantes. Les pauvres s’appauvrissent, des anciens riches s’appauvrissent, et de nouveaux riches deviennent toujours plus riches grâce à la concentration accrue du capital exacerbée par la nouvelle crise. Les médias s’enflamment en jouant sur la peur de l’avenir pour les classes salariales, ce qui permet aux hommes politiques en place d’appliquer sans obstacles citoyens les codes dictés par les marchés financiers : libéralisation, privatisations, démantèlement des services publics et des acquis sociaux, expropriations, sélection des éléments les plus rentables etc…Une crise financière, c’est toujours l’aggravation de la guerre déclarée aux pauvres dans une opinion aseptisée, aveuglée par les écrans de fumée médiatiques dont le rôle est d’éviter que les peuples reprennent par la rue le pouvoir qui leur est du. Et quand bien même ils le feraient, la police est là pour nous protéger, veiller au respect de l’ordre public. En droit, mais dans la réalité, c’est de la police qu’il faudrait se protéger.

Il en faudra des monceaux de barricades pour freiner les tirs de l’armée et de la police lorsque le peuple, garroté, ne pourra plus subvenir aux besoins des siens. Mais n’attendons rien de cela, ni même d’un quelconque changement collectif solidaire et social, la consommation de masse est ici-bas bien trop ancrée dans les goûts et modes de vie de chacun.

Samuel Métairie

http://sam-articles.over-blog.com

Petru BOGATU -Jurnal de Chişinău-Ridicarea vizelor UE pentru rusi va distruge Republica Moldova

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa.Cu prietenie, Dan Culcer

Ridicarea vizelor UE pentru rusi va distruge Republica Moldova

Romania trebuie sa accelereze puternic presiunile pentru ridicarea vizelor UE pentru moldoveni si incetinirea demersurilor Rusiei.
Si sub nici o forma nu trebuie cedata Transnistria. Aceasta este un cap de pod pentru recuperarea romanilor si a pamanturilor romanesti dintre Nistru si Bug.
Sub nici o forma nu trebuie lasat sub influenta Rusiei coridorul strategic Odesa - Cernauti - Lvov - Gdansk, extrem de important pentru securitatea militara, energetica si comerciala a Europei.
Reamintesc; o Romanie Mare (Intreaga, mai corect spus), avand o granita comuna cu o Polonie Mare si o alianta strategica cu Suedia, ar alcatui cel mai eficient cordon sanitar al Europei impotriva previzibiluilui imprevizibil urs rusesc ... Viteza cu care Rusia isi intareste prezenta in punctele strategice ale Ucrainei nu ne mai lasa loc si timp pentru indoieli si tergiversari.

Virgiliu Culiceanu



Ridicarea vizelor UE pentru ruşi va distruge Republica Moldova
Mai 28th, 2010

Conjunctura internaţională se întoarce atât de urât împotriva noastră, încât Republica Moldova, în mod normal, ar trebui să aibă astăzi cel puţin nişte nelinişti existenţiale. Dar lucrul acesta pare-se că nu se întâmplă. Dimpotrivă. Suntem plini de compasiune faţă de suferinţele altora.

COALIŢIA RUSO-GERAMANĂ ŞI AŞII EUROPENI AI CHIŞINĂULUI

Urmărim cu toţii la televizor cum se scufundă planeta. Cum agonizează UE în pucioasa crizei. Ne crucim văzând zvârcolirile Greciei, Spaniei, Italiei, Portugaliei, ca să nu mai vorbim de noii membri ai Uniunii Europene. Sub semnul întrebării e însuşi proiectul comunitar.

Boala greacă degenerează într-o pandemie politico-economică şi ameninţă să afecteze întregul continent, de la Vest spre Est, inclusiv Rusia. Ne scapă însă că problema cea mare e deja la noi acasă. Realitatea brutală şi crudă din jurul nostru o întrece pe cea străină din televizor.

Profesorul George Friedman, preşedintele Stratfor, consideră că, în actualele condiţii, grecizarea Europei întăreşte Germania în convingerea sa mai veche de a se orienta spre o alianţă globală cu Rusia. Din punct de vedere economic, ar fi un parteneriat perfect, zice Friedman. Berlinul are nevoie de forţa de muncă excedentară şi resursele energetice ale Moscovei. Rusia, la rândul său, are nevoie ca de aer de investiţiile şi tehnologiile germane.
Coaliţia celor două puteri care se prefigurează la orizont, sub presiunea crizei identitare şi economice a Uniunii Europene, ar putea să rupă echilibrul geopolitic, înclinând balanţa în favoarea Kremlinului. Axa Berlin-Moscova va diviza Europa, determinând ţări precum Polonia sau România să întărească alianţa cu SUA.

FĂRĂ ISPITA DE A EXISTA
În aceste împrejurări, Republica Moldova nu numai că rămâne înghesuită la mijloc, ci şi riscă să se pomenească în situaţia unui stat care nu va avea raţiunea de a fi. Se va transforma rapid într-un proiect fără acoperire şi fără ispita de a exista. De ce? Pentru că, în noile condiţii, va pierde ultimii aşi europeni pe care urmează să-i arunce în joc în disputa pentru Transnistria.
Vorba e că alianţa cu Berlinul îi va deschide Moscovei porţile Europei, chit că problema aderării ei oficiale la UE nu se va pune. Ridicarea vizelor de călătorie pentru ruşi, de exemplu, va creşte atractivitatea ţării lor în lor spaţiul geografic desprins de la fosta URSS. Pentru noi acest lucru va însemna pierderea definitivă a teritoriilor răsăritene.
Dacă locuitorii din regiunea separatistă vor putea să cutreiere Europa, de-a lungul şi de-a latul ei, cu paşapoartele Federaţiei Ruse, nimeni în Transnistria nu va da nici doi bani pe Republica Moldova. Malul stâng îşi va pune speranţele exclusiv în Moscova de care este legat şi sufleteşte.
ROMÂNIA ŞI RUSIA SE VOR ÎNTÂLNI LA NISTRU
Mai mult decât atât. Din acest moment, malul drept va arăta ca o ambarcaţiune inutilă, uzată şi fără foaie de parcurs care nu pleacă nicăieri pentru că nu are unde să se ducă şi nu o aşteaptă nimeni. Nu e de mirare că toată lumea aici va căuta refugiu sub un alt pavilion şi acesta va fi, neîndoios, cel al României.
Astfel, statutul de cetăţean al Republicii Moldova se va devaloriza iremediabil, iar independenţa ţării va fi percepută ca o corvoadă. Sau ca un atavism care trebuie eradicat grabnic.
Nu ne va salva nici măcar o eventuală ridicare a vizelor UE şi pentru moldoveni. Va fi un paliativ care nu va putea depăşi nicidecum handicapul transnistrean.
În această situaţie, reîntregirea teritorială va deveni efectiv imposibilă, întrucât la Nistru se vor întâlni, prin noii săi cetăţenii de la faţa locului, două ţări diferite – România şi Rusia. Lipsa de originalitate şi de perspectivă va ucide Republica Moldova.
Petru BOGATU
pentru Jurnal de Chişinău

The Sunday Express: Copiii-sclavi vor invada Londra la cersit

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa.Cu prietenie, Dan Culcer
The Sunday Express: Copiii-sclavi vor invada Londra la cersit
30 Mai 2010 14:11:44

The Sunday Express: Copiii-sclavi vor invada Londra la cersit www.flickr.com/photos/sunsetme/2948249681/

Aproape 1.500 de asistenti sociali au fost indepartati din centrele speciale din Romania in ultimele 18 luni si in locul lor vin amatori nepregatiti, care sunt usor de corupt, scrie The Sunday Express intr-un articol despre "importul" de copii-sclavi.
Criminali in stilul lui Fagin, personajul emblematic al lui Dickens, profita de pe urma situatiei haotice din Romania si aduc copii in Marea Britanie, copii-sclavi, pe care ii obliga sa fure si sa cerseasca. Ca urmare, infractiunile comise de romani si bulgari in Marea Britanie au inregistrat o crestere spectaculoasa, cu 700%, majoritatea comise la Londra.

Potrivit estimarilor politiei metropolitane, 168 de copii cu varste cuprinse intre 7 si 15 ani au fost gasiti vinovati in medie de 100 de infractiuni fiecare, adica in total sunt vinovati de 16.800 de infractiuni, transmite NewsIn, citand The Sunday Express.

Fiecare copil are capacitatea de a castiga 100.000 de lire pe an din furturi din buzunare si din magazine si din cersit. Scotland Yard spune ca marea parte a acestor bani sunt trimisi la Tandarei.

De cand Romania a intrat in UE, multe dintre adaposturile pentru copii au fost inchise ramanand fara finantare, sustine The Sunday Express. In unele cazuri, asistentii sociali au fost concediati si in locul lor au ramas ingrijitorii, personal necalificat, explica austriacul Norbert Ceipek, cel care a ajutat la infiintarea multor asemenea centre."Romania spune ca e din cauza crizei economice, dar pare ca vrea sa inchida ochii la aceasta problema", afirma Ceipek. El a explicat ca Marea Britanie este o destinatie-tinta pentru bande, pentru ca aici pot fi cdastigati multi bani.

Luna trecuta, Scotland Yard s-a alaturat politiei romane intr-un raid la Tandarei, in urma caruia s-au facut 18 arestari, 34 de perchezitii si au fost confiscate inclusiv documente de identitate britanice, falsificate. Ofiterii au descoperit ca tineri fusesera deliberat mutilati pentru a castiga mai multi bani din cersit.

Exploatarea la o asemenea scara aduce castiguri de milioane, a estimat un oficial britanic.


Cititi si: Presa britanica: "Copiii romi sunt crescuti pentru o viata de criminal aproape de la nastere"

Sunday Times: Romanii din Tandarei 'fura' sistemul britanic prin trafic de copii

Trafic de minori in Tandarei: 27 de persoane urmarite penal

sâmbătă, 29 mai 2010

Gl( r) Ion Costas. Presedintii „au uitat” prizonierii

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa.Cu prietenie, Dan Culcer

Presedintii „au uitat” prizonierii
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Gl( r) Ion Costas


Interviu cu generalul Ion Costas, ex–ministru de Interne si al Apararii R. Moldova (1990-1993)

— D–le Costas, in aceste zile, imediat dupa alegeri, satul Vasilievca, din zona transnistreana, aflat sub jurisdictia R. Moldova, s–a transformat intr–o localitate de ostateci. Ne amintim ca, in 1991, in urma unor actiuni similare, a inceput conflictul armat de pe Nistru. Credeti ca, si acum, R. Moldova e in prag de razboi?

Tentativele de provocare ale unor noi conflicte nu au incetat nici pentru o zi, de la 1990 incoace. In spatele acestor tentative, nu mai e un secret pentru nimeni, a stat Rusia cu toate structurile sale militare, paramilitare si politice din Transnistria.

— Cine are nevoie de un nou razboi in R. Moldova?

Astazi constatam ca istoria se repeta… Dubasari, Grigoriopol, Slobozia, Tighina, care, in 1991, au constituit focarele razboiului de eliberare nationala, servesc, si astazi, "exemple" pentru separatisti. Se intreprind tentative repetate de provocare a unor conflicte sangeroase. Cineva vrea sa compromita din nou Moldova si pe cetatenii sai, vrea sa demonstreze ca noi nu suntem apti sa edificam o democratie veritabila in Moldova. Cineva vrea sa inoculeze lumii ca noi am fi un popor razboinic, niste provocatori, niste instigatori de conflicte. Cine este interesat? Fortele pro–imperiale din R. Moldova, cele din regiunea separatista transnistreana, unele structuri din Ucraina si, bineinteles, din Federatia Rusa. Tentativele de instigare a unor agresiuni se manifesta prin blocarea scolilor cu studiere in limba romana din regiunea transnistreana, prin expulzarea Comisariatului de politie din Tighina, aflat in subordinea MAI al R. Moldova, prin crearea unor conditii inumane detinutilor din inchisorile transnistrene.

— Dar de ce anume acum a fost blocat satul Vasilievca?

Nimic iesit din comun. Structurile rusesti care sprijina separatismul transnistrean vegheaza neincetat ca, in aceasta zona, situatia sa fie cat mai tensionata. Cu cat mai rau e aici, cu atat mai confortabil se simt politicienii care sprijina politica imperiala a Rusiei. De ce acum? Pentru ca Rusia se opune cursului european, declarat de R. Moldova. Rusiei nu–i convin relatiile favorabile ale Ucrainei si Romaniei cu R. Moldova, dar nici intentiile tot mai clare ale structurilor internationale, decise sa puna punct conflictului transnistrean.

— Semnalati despre o tensiune continua. In cazul unui conflict armat, cine, in opinia Dvs., s–ar ridica astazi la lupta, cine ar iesi pe baricade?

Declar transant: nu cred ca s–ar gasi multi oameni care astazi ar accepta sa–si sacrifice viata pentru viitorul acestui stat. Nu cred ca s–ar gasi multi capabili sa opuna rezistenta in apararea R. Moldova, pentru ca cei care au murit la razboi, cei care au fost schingiuiti, femeile, ramase vaduve, copiii, ramasi orfani, sunt dati uitarii de fostii si actualii conducatori ai acestui stat. Combatantii care au luptat la razboi sunt marginalizati, sunt dati uitarii, sunt blamati si ponegriti. Multi ofiteri, buni meseriasi si buni patrioti, au fost disponibilizati din Armata Nationala.

Pe de alta parte, in prezent, nu avem o armata eficienta, moderna bine dotata si corespunzator instruita care, in cazul izbucnirii unui razboi, ar putea opune rezistenta fortelor pro–imperiale care apara Transnistria.

— Ce inseamna o armata ineficienta?

In primul rand — efectivul prigatit temeinic, instruirea si logistica contemporanacarear face fata obligatiunilor sale constitutionale. In Armata noastra Nationala sunt inrolati, potrivit datelor pe care le detin, circa 5800 de persoane. Normele internationale prevad ca armata unui stat trebuie constituita din 1–2% din numarul total al cetatenilor tarii respective. Doar un stat puternic din punct de vedere economic isi poate permite sa intretina o armata eficienta. Noi traim intr–un stat sarac... Atunci cand a luat nastere Armata Nationala, Parlamentul stabilise componenta acesteia in marime de 30–35 de mii de persoane. Ma refer aici doar la fortele militare, nu si la cele politienesti. Atunci, insa, nu aveam suficiente cadre ofitaresti bine pregatite, corpul ofiteresc era insuficient din punct de vedere numeric, format din prea putine cadre nationale. In acele conditii, am reusit sa constituim o armata de 25–30 de mii de persoane. Treptat, incepand de la generalul Creanga, toti ministrii Apararii au contribuit la reducerea efectivului Armatei Nationale.

— De ce? E si in acest caz o implicare a Rusiei?

In primul rand, pentru ca e foarte greu de intretinut o armata care "produce" doar siguranta statului national. In tarile dezvoltate, pentru intretinerea armatei, se aloca pana la 4% din PIB. Noi, fiind printre cele mai sarace tari, abia de reusim sa obtinem de la stat 115–120 milioane de lei pe an pentru intretinerea acestei importante structuri. Din acesti putini bani este practic imposibil sa intretii efectivul, logistica. Din acest fonduri este organizata si instruirea efectivului militar…

— Dar care–i situatia in alte state ex–sovietice? Ce fel de forte armate detin aceste tari?

Spre exemplu, georgienii, care au un numar de cetateni relativ comparabil cu noi, au o armata de circa 35 mii de persoane. In aceasta structura statul georgian investeste fonduri substantiale 5-7% din PIB-ul Georgiei. Este suficient de spus ca, anul trecut, americanii au alocat pentru pregatirea armatei cateva transe importante de dolari, circa 100 de milioane, delegand si instructori pentru pregatirea efectivului armatei Gorgiei.

— In cazul in care avem o armata ineficienta, prost pregatita, putin numeroasa, nu ar fi mai bine ca aceste fonduri, alocate pentru intretinerea unei astfel de structuri, sa fie alocate in sanatate sau in sfera sociala, dat fiind faptul ca, un astfel de efectiv, oricum nu ne ajuta la nimic?

Nu putem calca peste niste principii fundamentale ale statalitatii. Daca exista statul, trebuie sa existe si o societate care se bazeaza pe niste (piloni) repere ,necesare si traditionale in orce stat care sunt armata, scoala si biserica. Nu noi am initiat aceste reguli. Ele vin din traditiile istorice. Armata este o structura obligatorie intr–un stat, menire ei find aperea integritatea statului. Armata sa poata efficient se opue o rezistena efecienta militara la toti cei care vor sa se pricopseasca cu noi teritorii, care nu le apartin.

— Dar din ce cauza armata noastra nu beneficiaza de un sprijin similar din partea Occidentului?

Nu prezentam noi, din punct de vedere strategic si politic, acel interes pe care–l prezinta, sa zicem, Georgia, stat cu iesire la Marea Neagra, un punct strategic important la transportarea titeiului din Marea Caspica. Deci, si din aceste motive, americanii si britanicii sunt interesati ca in Georgia sa fie stabilitate. Georgia constituie o parte componenta a intereselor anglo–americane in zona respectiva, pe cand noi nu prezentam acelasi interes strategic, chiar daca suntem un stat semnificativ in sud–estul Europei daca tinem cont de pericolul pe care–l poate provoca Rusia,

prin Transnistria, in aceasta zona si interesele geopolitice aRusiei in zona de SUD-EST a Europei(In Balcani).

— Se aud tot mai multe voci despre identificarea, in timpul cel mai apropiat, a unor solutii eficiente ale diferendului transnistrean. In acest sens se face referinta la intalnirea presedintelui Romaniei, Traian Basescu, cu presedintele SUA, George W. Bush, dar si la recentele declaratii ale presedintelui Ucrainei, Victor Iuscenko. Care–ar fi aceste solutii?

Desi in lume se mai practica schimburi de populatie si teritorii, nu cred, insa, ca la noi s–ar putea intampla acest lucru. In opinia mea, solutia rezonabila ar fi schimbul de teritoriu, pe cale amiabila, intre R. Moldova si Ucraina, astfel incat, Transnistria mult ravnita si mult sustinuta de fosta conducere a Ucrainei care se implica, impreuna cu Rusia, in sprijinul separatismului de aici, sa treaca in subordinea Kievului, frontiera sa fie pe Nistru, iar Sudul Basarabiei si Nordul Bucovinei, care niciodata nu au apartinut Ucrainei — sa revina acasa. Intuiesc, insa, ca aceste lucruri nu se vor intampla niciodata, deoarece Sudul Basarabiei inseamna si gurile Dunarii care sunt o pozitie strategica pentru Ucraina, dar si pentru intreaga Europa, motiv din care nu cred ca le–ar ceda. Dupa mine ar fi un lucru firesc, istoric corect, dar tinand cont de ambitiile imperiale, manifestate si de Ucraina care doreste ca marul acesta copt care e Transnistria sa cada in cosul sau fara vreo recompensa, aceasta nu se va intampla. O solutie mai apropiata de realitate ar fi cea care s–ar putea intampla in urma eforturilor UE si SUA care ar influenta Kievul si Chisinaul sa faca ordine la frontiera dintre R. Moldova si Ucraina. Atunci gaura neagra, Transnistria, ar putea sa dispara de sub coastele noastre. Se pare, insa, ca, in prezent, structurile internationale nu–si permit sa contracareze interesele Rusiei din aceasta zona, or, Rusia a declarat transant ca nu va pleca de acolo, nu–si va retrage nici armamentul, nici ostasii si ca va continua sa sustina Transnistria. Rusia nu vrea sa cedeze acest cap de pod din zona balcanica. In aceste circumstante e destul de greu sa identifici solutii eficiente. Problema transnistreana poate fi solutionata doar cu interventia UE si SUA.

Puterea face uz de eroii acestui neam

— Cum pot fi ajutati astazi eroii acelui razboi despre care, spuneati mai sus ca, sunt blamati, marginalizati, uitati?

Au nevoie de cat de putina atentie. Cei care au luptat in Afganistan, chemati la razboi de URSS, au altfel de respect, alte onoruri, alte privilegii. Combatantii se confrunta si in continuare cu multe nedreptati. Puterea incearca sa–i foloseasca, cu diferite prilejuri. Atat. Sper sa vina si alte timpuri, cand oamenii care, in 1992, s–au sacrificat pentru independenta si suveranitatea statului vor fi apreciati pe dreptate. Puterea nu vrea sa recunoasca eroii acestui neam precum nu vrea sa recunoasca si faptul ca acel razboi a fost o invazie din partea imperiului rus.

— Cat de raspandit a fost, totusi, fenomenul tradarii, in acel razboi? Cunoasteti cazuri in care cei mai curajosi luptatori au fost impuscati din spate?

Am auzit si eu astfel de vorbe, in realitate, insa, au fost doar niste accidente minore, care nu ar trebui luate in seama. Nu sunt fundamentate vorbele potrivit carora razboiul ar fi fost pierdut din cauza tradarii. Noi nici nu am fi putut castiga acel razboi declansat si masiv sustinut de fortele primperiale dein Rusia si din interiorul R.Moldova(coloana a cincea).

Noi nu avem forte reale ca sa esim invingatori in Razboiul cu Armata RUSA (Armata 14) + gardistii, cazacii veniti din toate colturile aRusiei si separatistii din stanga Nistrului. La moment noi moldovenii din R.Moldova nu aveam nici armata, nici armament pentru a opune rezistenta invaziei armatei ruse.

— Se spune ca cei mai curajosi erau omorati pentru a semana panica si disperare...

Razboiul nu e nici nunta, nici cumetrie. Razboiul este o lupta, in care oamenii mor pentru integrietatea Taii pentru cinstea si onorul acestui NEAM pe nume ROMAN si Tara cu denimireaROMANIA. Merita sa mori pentru o cauza sfanta, pentru apararea neamului, familiei, copiilor.

— E una sa mori impuscat de dusmani si cu totul altceva – rapus de ai tai...

Da, e o diferenta destul de mare, dar eu nu detin astfel de date. Deseori zvonurile sunt raspandite de persoane fara experienta militara, de niste diletanti. In orice meserie exista astfel de fenomene. Multe din cauza lipsei unei bunei organizare a operatiunelor militare dar nu exclud ca au fost si provocari…

— Dar ordine, indicatii contradictorii? Se vorbeste ca acestea istoveau in mod special curajul si barbatia ostasilor, demoralizandu–i… Cunoasteti cazuri cand ostasii erau nevoiti sa se retraga de pe pozitiile cucerite cu mult greu, prin lupta si sacrificiu?

La Tighina a luptat in special MAI mai tarziu ajutata si de fortele a Armatei Nationale. As dori se va amintesc ca structurile de forta au fost repartizate sa actioneze in zone diferite, pentru a nu crea invalmaseala si destabilizari. Ministerul Apararii lupta la Cosnita si Cocieri. Da. Uneori dadeam ordine de retragere. Erau cazuri cand separatistii se ascundeau in spatele oamenilor pasnici. Miseleste, soldati din Armata a 14–a, cazaci, gardisti inarmati — toti ascunsi prin curtile si prin casele oamenilor. Cum sa ordoni asedierea localitatii? Asta ar fi insemnat atacuri asupra cetatenilor pasnici, omeni nevinovati care sun si cetateni acestei Tari????. Asta se astepta de la noi pentru a amplifica conflictul. In acest fel vroiau sa le demonstreze oamenilor ca R. Moldova este dusmanul si instigatorul lui. Nu am acceptat sa tragem in populatia pasnica.

Din 1992 incoace – dezmat si teroare

— Razboiul, orice razboi, are regulile sale. Care dintre acestea au fost incalcate de soldatii rusi, de gardisti, de cazaci?

Acestia provocau dezmat si teroare. Nu suportau spiritul nostru national. Pentru orice manifestare de sustinere a integritatii R. Moldova, oameni nevinovati erau sacrificati, violati, omorati, aruncati in fantani sau in raul Nistru. Pe fundalul acestei terori, mass–media ruseasca "demonstra" ca moldovenii omoara cetateni pasnici. Imagini cu masini incarcate cu victime erau puse pe post de televiziunea din Rusia cre era principala sursa de informarea cetatenilor din R.Moldova, evenimentele truncate de televiziunia si posturile din Rusia si evident fiind comentate cu ostilitate. In acele camioane, probabil, s–au pierdut multi cetateni, dati disparuti ulterior.

— A fost sau nu o solutie arestarea si judecarea lui Igor Smirnov?

A fost o solutie asupra careia eu personal am insistat foarte mult. Printr–o decizie a Parlamentului, fortele de interne, iar eu, pe atunci, eram ministru de Interne, se obligau sa–i aresteze pe toti liderii separatisti: Pologov, Kendeghelean, Leontiev, Finaghin si, desigur, pe Smirnov. Erau vreo 18 insi. Intr–o noapte am retinut mai multi dintre acestia, cu exceptia lui Smirnov si Iacovlev, care fugisera.

— Cum au reusit sa fuga?

Erau tradatori si printre angajatii di cadrul MAI a R.Moldova (Presupun cain prim plan erau conducatorii - V.Misin, V.Moljen C.Antoci, si milti altii). Sigur ca ei in prealabil, i–au informat pe capii separatistilor.

— Ati aflat cine a facut acest lucru?

Cum sa afli? Voronin, predecesorul meu, lasase neschimbata componenta MAI. Cand am preluat functia de ministru, acolo erau exact cei care lucrasera in perioada sovietica — 90 la suta — alolingvi. Ba mai mult, erau si multi dintre fostii colaboratori ai CC–ului, angajati in MAI pentru a li se asigura o pensie mai buna. Aceeasi situatie era si in comisariatele raionale de politie.

— Ati reusit sa schimbati aceasta disproportie?

Am reusit, desi nu a fost deloc usor sa aud, de fiecare data cand in Parlament se desfasura "Ora Guvernului" ca–s nationalist, etc. Cand am plecat din MAI, 80 la suta dintre cei angajati erau cadre nationale e un adevar trist care l-am constatat mult mai tarziu ca NU TOTI din ei ereau devotati cauzei nationale, ba mai mult - erau Dusmani acestui stat si NOSTALJITI dupa fostul imperiul rus (URSS).

— Considerati importanta structura nationala a ministerelor de forta?

As pune mai mult accent pe profesionalism si devotement, dar OBLIGATORIU crdinta penru NEAM si TARA. Multi din angajatii de atunci ai MAI continuau sa "slujeasca" URSS–ului care, de facto, nu mai exista. In special in acele conditii, insa, conta devotamentul angajatilor structurilor de forta fata de R. Moldova.

— Cat de mult erau infiltrati angajatii KGB–ului?

Va dau un singur exemplu. Cand am venit la MAI, in conducerea institutiei am depistat 26 de persoane care primeau salarii de la Ministerul Securitatii. Atunci i–am spus ministrului Securitatii de atunci, Anatol Plugaru, sa si–i ia” FLACAII “ sai imediat la SIS. I–am dat o singura zi, spunandu–i ca, in caz contrar, ii voi inchide. Am creat o structura speciala, de securitate proprie a personalului, in cadrul MAI. Sa nu uitam ca, pe atunci, peste tot, si in scoli, si in biblioteci, functionau aceleasi reguli. Unul din cinci era kgb–ist.

Proportiile actiunilor kgb–iste sau schimbat, traditiile — ba

— Credeti ca s–a schimbat aceasta traditie?

Poate ca s–au schimbat proportiile, dar traditiile nu s–au schimbat.

— Apropo, de ce, totusi, a fost retinut ex–directorul SIS, Valeriu Pasat? E la mijloc conflictul transnistrean, recentele alegeri parlamentare sau, intr–adevar, sustrageri de bunuri in proportii deosebit de mari, invocate de Procuratura generala?

Din 1997, de cand a fost facuta tranzactia MIG–urilor au trecut 8 ani. De ce doar el? Doar e cunoscut faptul ca echipa ex–ministrului Creanga a vandut si ea cinci MIG–uri in YEMEN. Din Acesta afacere EL si adjunctii sai (-Gl I.Nanii –Logjistica) si (Sef Directie economica financiara -Dl Cl P.Puiu) au obtinut Comissioane Fr. Grase .De ce acum? Sunt niste intrebari care sugereaza alte motive ale retinerii lui Valeriu Pasat, cre la drept vorbind are Fr. multe “RACATE “ fata de acesta Tara si de Neam. Cred ca sunt cauze politice, mai bine zis — electorale. S–ar putea ca, pe aceasta cale, sa fie "cautate" cele cinci voturi de care mai au nevoie comunistii pentru a–si "alege" presedintele. Cum vor fi gasite voturile? Se cauta si, banuiesc, vor fi gasite "argumente" cu care ar putea fi intimidate anumite persoane care vor fi fortate sa voteze cu majoritatea comunista.

— Sa revenim la subiectul Smirnov. Cum a fost retinut si cum a fost eliberat el?

Am povestit de mai multe ori acest episod. A fost retinut la Kiev, obtinand cu mare greu de la Procuratura mandat de arestare pentru el. A fost adus pe cai ocolite de la Kiev. Noaptea i–am comunicat presedintelui Snegur ca "marfa e pe loc". L–am inchis in subsolul MAI. Atunci i–am sugerat lui Postovan, care era procuror general, si lui Berlinschi, care pe atunci era presedinte al Comisiei parlamentare pentru ordine publica, sa–l puna sub acuzare pentru tentativa de lovitura de stat. Nu a fost sa fie.

In scurt timp, de la Moscova, a venit o echipa numeroasa, in frunte cu Medvedev, presedintele Comisiei Parlamentului rus pentru relatiile interetnice, si au exercitat presiuni nebune asupra lui Snegur, Muravschi si Mosanu. Dupa aceasta, fara a ma informa cel putin, eu eram pe atunti membru plin in Consiliul de seguritate a R.Moldova) Smirnov a fost eliberat dupa ce a semnat un angajament ca nu va parasi locul de trai si nu va mai practica politica. Daca l–ar fi pus la dubala, ar fi fost o lectie si pentru altii…

— Ce–ar fi urmat?

Ma gandesc ca foarte multi adepti ai separatismului transnistrean ar fi sters putina, intelegand ca R. Moldova e cu–adevarat un stat care isi poate apara statalitatea si integritatea.

— S–ar fi stins conflictul transnistrean?

Cred ca, la un moment, s–ar fi stins, ar fi luat alta turnura, chiar daca Rusia exercita presiuni enorme.( internationale, militare, economice si mai ales cele MEDIA care erau in R.Moldova complet controlate de Rusia la ace vreme)

— Chisinaul califica actiunile de la Vasilievca drept actiuni teroriste. Pentru aceste fapte, cine ar trebui tras la raspundere?

Acelasi Smirnov. Cred ca ar trebui intentat un dosar penal pe plan international, la Tribunalul de la Haga.

— Cine trebuie sa intenteze acest dosar?

Puterea. Acestea ar fi actiuni legale, mai ales ca, la Procuratura, se pastreaza numeroase argumente ale actiunilor criminale si teroriste, comise de clica lui Smirnov. Daca mai amintim ca ne–am declarat cursul european si suntem deja vecini cu NATO, guvernantii trebuie sa fie mult mai insistenti in structurile internationale, care pot influenta asupra Rusiei. Ar trebui sa ceara tragerea la raspundere a lui Igor Smirnov sau, cel putin, prezentarea lui in fata organelor de drept ale R. Moldova.

— De ce nu se intampla nimic din cele sugerate de Dvs.? Suntem in drept sa conchidem ca statul face un joc dublu: pe de o parte se declara ca lupta cu terorismul, iar pe de alta parte se tem sa contracareze aceste actiuni…

Asa este. E una sa doresti, sa declari ca doresti si cu totul altceva e sa intervii. Este adevarat ca, in raport cu Moldova, Rusia e o supraputere. Si din aceasta cauza statul nostru ar trebui sa apeleze la structurile internationale. Alta cale nu exista. Moldova nu poate solutiona singura aceste probleme.

Separatistii se simt confortabil

— Interdictia de a–l vizita pe membrul grupului Ilascu, Andrei Ivantoc, inaintata sotiei acestuia, Eudochia Ivantoc, ar putea fi calificata drept o tentativa de razbunare pentru faptul ca a candidat in recentul scrutin parlamentar, incercand sa reaminteasca omenirii despre adevarata fata a separatismului si terorismului transnistrean?

Pot fi mai mult la mijloc. Cei de acolo nu pierd nici o ocazie sa arate lumii ca–i doare in cot de statalitatea R. Moldova si de problemele adevaratilor patrioti ai acestui stat. Separatistii au acoperirea Rusiei si se simt confortabil.

— Rezultatele ultimului scrutin demonstreaza ca electoratul nostru nu a sustinut testul la sentimentul de patriotism si solidaritate umana. Ma refer la votul acordat candidatului Andrei Ivantoc…

Andrei si colegii sai au suferit cel mai mult pentru cauza acestui stat. Ei au fost trimisi la razboi de Ministerul Securitatii, ei si–au sacrificat viata pentru cauza R. Moldova. Cu parere de rau, atunci cand a fost semnat la Moscova acel armistitiu de pace intre Eltin si Snegur, cand a fost facut schimb de prizonieri de razboi, toti conducatorii statului nostru au uitat, la acel moment, ca in lagarele transnistrene mai sunt inchisi niste patrioti…

— Credeti ca, pur si simplu, au fost uitati acolo?

Cred ca da. Daca ar fi fost feciorul vreunuia dintre conducatorii statului acolo, nu uitau, asa, insa, i–au uitat… Cine, in inchipuirea lor, e un Ilascu, Ivantoc sau Petrov–Popa? Cine sunt oamenii simpli, in viziunea lor? Niste Criminali care le fac Iubitilor “CONDUCATORI” numai si numai probleme si dureri de cap.

ZIARUL de GARDA.

Alina RADU

„SAVANTUL de RENUME MONDIAL“ MIRCEA DINESCU pe urmele ELENEI CEAUSESCU

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa.Cu prietenie, Dan Culcer

miercuri, 28 aprilie 2010
„SAVANTUL de RENUME MONDIAL“ MIRCEA DINESCU pe urmele ELENEI CEAUSESCU

să vezi şi să nu crezi!

MUSCA LA ARAT

Una dintre cele mai neplăcute, sâcâitoare, costisitoare şi invalidante operaţiuni medicale, dializa, are parte de veşti bune: cercetători ştiinţifici din România au descoperit un nou procedeu de obţinere a membranelor hollow-filter-capilare, cu cost de producţie de trei ori mai mic decât cel practicat în prezent. De remarcat că şi în condiţiile unor cheltuieli reduse la o treime, nivelul calitativ al filtrelor este similar cu acela al produsului până acum importat din Germania, Japonia şi USA, producătorii români fiind pregătiţi să ofere dializoare complet echipate, atât pe piaţa internă, cât şi la export. Cum era firesc, invenţia a trezit interes pretutindeni în lume şi au început să curgă premiile încă de la primul Salon internaţional de Inventică (Bucureşti, 2005), unde colectivul de cercetători a primit Marele Premiu (10.000 euro) pentru lucrarea intitulată destul de complicat „Monitorizarea globală a proceselor biologice ce au loc în cadrul operaţiilor de dializă, utilizând sisteme informatice de inteligenţă artificială şi interfeţe specializate pentru achiziţia datelor semnificative în timp util”. Premiul special al juriului a fost obţinut şi la Salonul Oficial al Oficiului de Proprietate Intelectuală, Invenţii şi Mărci” al Federaţiei Ruse, şi la Salonul Internaţional „Archimede” (Moscova, 2006). Cine credeţi că este aşezat la loc de cinste în colectivul de cercetători?

Aflaţi că acolo figurează, cu drept de proprietate intelectuală pentru respectiva descoperire înregistrată la „Oficiul de Stat pentru Invenţii şi Mărci” nimeni altul decât... cetăţeanul Mircea Dinescu, posesor al BI BZ/397006, CNP 1501111400419.

Cum se vede, poezia devenind cronic nerentabilă, poetul a-ntors-o pe filtre. Iar capacitatea lui în materie de inventică diversă nu se reduce la filtre pentru dializă. Tot numele Mircea Dinescu poate fi întâlnit în colectivul destul de restrâns ce a realizat invenţia „Zguri siderurgice reciclate, procedeu şi instalaţie de preparare şi utilizare a acestora în infrastructura terestră”. Adevărat om al Renaşterii, poetul de la Slobozia este înregistrat oficial şi printre născocitorii „Bateriei de filtrare a apei cu funcţie multiplă, filtru de impurităţi şi filtru producător de apă activă” (Diplomă de apreciere”, tot la Salonul moscovit „Archimede”). Investigând şi într-un domeniu mai apropiat de preocupările sale, Dinescu ş.a. pun la punct un „Procedeu şi instalaţie de producere a berii amestec cu hamei”. În fine, şi cosmetica îl pasionează, domeniu în care figurează printre descoperitorii „Complecşilor bioactivi din colagen şi extracte de Citrollus Vulgaris pentru uz cosmetic”!

Veţi spune că asta-i pagina întârziată, ce trebuia să apară la 1 aprilie. Nici vorbă. Trăim în România şi totu-i posibil. Mai multe amănunte puteţi afla din articolul „Savantul de renume mondial Mircea Dinescu, premiat la Moscova”. Din păcate, autorul, Nicolae Bucur, l-a publicat într-un periodic cu circulaţie destul de restrânsă (pe internet, informaţiile circulau de mult şi circulă încă; nu le-a luat nimeni în seamă, motiv pentru care i le semnalăm lui Stelian Tănase, odată cu sugestia de a aborda chestiunea la tv, într-unul din dialogurile viitoare cu noua stea a ştiinţei româneşti. De ce nu?) Iată şi câteva explicaţii pentru desluşirea ciudatului fenomen. Cercetările ştiinţifice ca atare există şi-s, se pare, merituoase. Ele au fost transferate (probabil, asta înseamnă ”cumpărate”) de la CCMMM S.A., în 2005, la SCMD „Agricola” SRL, proprietatea lui Mircea Dinescu şi a soţiei sale, Maşa. Aflat în fruntea bucatelor, poetul cu rang de secretar de stat nu a ezitat să-şi treacă numele printre cele ale cercetătorilor autentici, ceea ce nici odioasa n-a cutezat. Patru cercetători de frunte ai Institutului de Chimie au fost scoşi doi ani din producţie pentru a redacta teza de doctorat a „savantei” – dar este vorba de lucrări de cercetare pură, menite să rămână într-un raft jenant de bibliotecă şi nu despre invenţii cu caracter lucrativ, aducătoare de consistente beneficii materiale. După tot tărăboiul pe care Dinescu l-a făcut apropo de impostura Ceauşeascăi, iată-l comiţând acelaşi delict, de-a dreptul surprinzător pentru postura de „reper moral” ce a încercat să şi-o confecţioneze în primii ani după ’89. A doua explicaţie posibilă: Sponsorul Salonului „Inventica 2005” a fost... firma lui Dinescu şi director al Salonului, directorul de la CCMMM. În Comitetul de organizare s-a aflat şi soacra poetului, Elena Loghinovskaia. Tot Loghinovskaia, probabil,va fi realizat şi lobby-ul necesar premierilor în Rusia şi Ucraina, în calitatea şi cu relaţiile ei de fostă cetăţeană a URSS. Poate că invenţiile în sine chiar merită aprecieri elogioase. Nu şi conduita de-a dreptul ruşinoasă a poetului-savant, care probează că şi-a pierdut cu totul măsura (dacă a avut-o vreodată).

MIRCEA RADU IACOBAN

vineri, 28 mai 2010

Maurice Pialat. L’amour existe

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa.Cu prietenie, Dan Culcer


© Passant n°44 [avril 2003 - mai 2003]
par Maurice Pialat
http://www.passant-ordinaire.com/revue/44-522.asp

L’amour existe

Nous publions ici le texte qui accompagne les images, les sons et la musique du film L’amour existe. Ces lignes écrites par Maurice Pialat ont une beauté littéraire presque autonome. Mais « presque » seulement. Car c’est aussi dans les plis, les froissements, les collisions des images qu’advient la définitive beauté des films de Pialat. C’est pourquoi le Passant invite les lecteurs de ce texte à découvrir également L’amour existe dans une vraie salle de cinéma, à l’Utopia Saint Siméon à Bordeaux le 12 mai prochain1.



Longtemps j’ai habité la banlieue. Mon premier souvenir est un souvenir de banlieue. Aux confins de ma mémoire, un train de banlieue passe, comme dans un film. La mémoire et les films se remplissent d’objets qu’on ne pourra plus jamais appréhender.

Longuement j’ai habité ce quartier de Courbevoie. Les bombes démolirent les vieilles maisons, mais l’église épargnée fut ainsi dégagée. Je troque une victime contre ces pierres consacrées ; c’était un camarade d’école ; nous chantions dans la classe proche : « Mourir pour la patrie », « Un jour de gloire vaut cent ans de vie ».

Les cartes de géographie Vidal de Lablache éveillaient le désir des voyages lointains, mais entretenaient surtout leur illusion au sein même de nos paysages pauvres.

Un regard encore pur peut lire sans amertume ici où le mâchefer la poussière et la rouille sont comme un affleurement des couches géologiques profondes.

Palais, Palace, Eden, Magic, Lux, Kursaal… La plus belle nuit de la semaine naissait le jeudi après-midi. Entassés au premier rang, les meilleures places, les garçons et les filles acquittent pour quelques sous un règne de deux heures.

Parce que les donjons des Grands Moulins de Pantin sont un « Burg » dessiné par Hugo, le verre commun entassé au bord du canal de l’Ourcq scintille mieux que les pierreries.

A quinze ans, ce n’est rien de dépasser à vélo un trotteur à l’entraînement. Le vent d’hiver coupait le polygone du Bois de Vincennes ; moins sévère que le vent de l’hiver à venir qui verrait les Panzers répéter sur le terrain.

Promenades, premiers flirts au bord de la Marne, ombres sombres et bals muets, pas de danse pour les filles, les guinguettes fermeraient leurs volets. Les baignades de la Marne, Eldorado d’hier, vieillies, muettes et rares dorment devant la boue.

Soudain les rues sont lentes et silencieuses. Où seront les guinguettes, les fritures de Suresnes ? Paris ne s’accordera plus aux airs d’accordéon.



La banlieue entière s’est figée dans le décor préféré du film français. A Montreuil, le studio de Méliès est démoli. Ainsi merveilles et plaisirs s’en vont, sans bruit

« La banlieue triste qui s’ennuie, défile grise sous la pluie » chantait Piaf. La banlieue triste qui s’ennuie, défile grise sous la pluie. L’ennui est le principal agent d’érosion des paysages pauvres.

Les châteaux de l’enfance s’éloignent, des adultes reviennent dans la cour de leur école, comme à la récréation, puis des trains les emportent.

La banlieue grandit pour se morceler en petits terrains. La grande banlieue est la terre élue du P’tit pavillon. C’est la folie des p’titesses. Ma p’tite maison, mon p’tit jardin, mon p’tit boulot, une bonne p’tite vie bien tranquille.

Vie passée à attendre la paye. Vie pesée en heures de travail. Vie riche en heures supplémentaires. Vie pensée en termes d’assistance, de sécurité, de retraite, d’assurance. Vivants qui achètent tout au prix de détail et qui se vendent, eux, au prix de gros.

On vit dans la cuisine, c’est la plus petite pièce. En dehors des festivités, la salle à manger n’ouvre ses portes qu’aux heures du ménage. C’est la plus grande pièce : on y garde précieusement les choses précieuses.

Vies dont le futur a déjà un passé et le présent un éternel goût d’attente.

Le pavillon de banlieue peut être une expression mineure du manque d’hospitalité et de générosité du Français. Menacé il disparaîtra.

Pour être sourde la lutte n’en est pas pour autant silencieuse. Les téméraires construisent jusqu’aux avants-postes.

L’agglomération parisienne est la plus pauvre du mon-de en espaces verts. Cependant la destruction systémati-que des parcs an-ciens n’est pas achevée. Massacre au gré des spéculations qui sert la mode de la ré-sidence de faux luxe, cautionnée par des arbres centenaires.

Voici venu le temps des casernes civiles. Univers concentrationnaire payable à tempérament. Urbanisme pensé en termes de voirie. Matériaux pauvres dégradés avant la fin des travaux.

Le paysage étant généralement ingrat. On va jusqu’à supprimer les fenêtres puisqu’il n’y a rien à voir.

Les entrepreneurs entretiennent la nostalgie des travaux effectués pour le compte de l’organisation Todt.

Parachèvement de la ségrégation des classes. Introduc-tion de la ségrégation des âges : parents de même âge ayant le même nombre d’enfants du même âge. On ne choisit pas, on est choisi.

Enfants sages comme des images que les éducateurs désirent. Jeux troubles dans les caves démesurées. Contraintes des jeux préfabriqués ou évasion ? Quels seront leurs souvenirs ?

Le bonheur sera décidé dans les bureaux d’études. La ceinture rouge sera peinte en rose. Qui répète aujourd’hui du peuple français qu’il est indiscipliné. Toute une classe conditionnée de copropriétaires est prête à la relève. Classe qui fait les bonnes élections. Culture en toc dans construction en toc. De plus en plus la publicité prévaut contre la réalité.

Ils existent à trois kilomètres des Champs-Élysées. Constructions légères de planches et de cartons goudronnés qui s’enflamment très facilement. Des ustensiles à pétrole servent à la cuisine et à l’éclairage.

Nombre de microbes respirés dans un mètre cube d’air par une vendeuse de grands magasins : 4 millions

Nombre de frappes tapées dans une année par une dactylo : 15 millions

Déficit en terrain de jeux, en terrain de sport :75%

Déficit en jardin d’enfant : 99%

Nombre de lycées dans les communes de la Seine : 9. Dans Paris : 29

Fils d’ouvriers à l’Université : 3%. A l’Université de Paris : 1,5%

Fils d’ouvriers à l’école de médecine : 0,9%.

A la Faculté de lettres : 0,2%

Théâtre en-dehors de Paris : 0. Salle de concert : 0



La moitié de l’année, les heures de liberté sont dans la nuit. Mais tous les matins, c’est la hantise du retard.

Départ à la nuit noire. Course jusqu’à la station. Trajet aveugle et chaotique au sein d’une foule serrée et moite. Plongée dans le métro tiède. Interminable couloir de correspondance. Portillon automatique. Entassement dans les wagons surchargés. Second trajet en autobus. Le travail est une délivrance. Le soir, on remet ça : deux heures, trois heures, quatre heures de trajet chaque jour.

Cette eau grise ne remue que les matins et les soirs. Le gros de la troupe au front du travail, l’arrière tient. Le pays à ses heures de marée basse.



L’autobus, millionnaire en kilomètres, et le travailleur, millionnaire en geste de travail, se sont séparés une dernière fois, un soir, si discrètement qu’ils n’y ont pas pris garde.

D’un côté les vieux autobus à plate-forme n’ont pas le droit à la retraite, l’administration les revend, ils doivent recommencer une carrière.

De l’autre, les vieux travailleurs. Vieillesse qui doit, dans l’esprit de chaque salarié, indubitablement survenir. Vieillesse comme récompense, comme marché que chacun considère avoir passé. Ils ont payé pour ça. Payé pour être vieux. Le seul âge où l’on vous fout la paix. Mais quelle paix ? Le repos à neuf mille francs par mois. L’isolement dans les vieux quartiers. L’asile. Ils attendent l’heure lointaine qui revient du pays de leur enfance, l’heure où les bêtes rentrent. Collines gagnées par l’ombre. Aboiement des chiens. Odeur du bétail. Une voix connue très lointaine… Non. Ils pourraient tendre la main et palper la page du livre, le livre de leur première lecture.



Les squares n’ont pas remplacé les paysages de L’Ile de France qui venaient, hier encore, jusqu’à Paris, à la rencontre des peintres.

Le voyageur pressé ignore les banlieues. Ces rues plus offertes aux barricades qu’aux défilés gardent au plus secret des beautés impénétrables. Seul celui qui eût pu les dire se tait. Personne ne lui a appris à les lire. Enfant doué que l’adolescence trouve cloué et morne, définitivement. Il n’a pas fait bon de rester là, emprisonné, après y être né. Quelques kilomètres de trop à l’écart.

Des années et des années d’hôtels, de « garnis ». Des entassements à dix dans la même chambre. Des coups donnés, des coups reçus. Des oreilles fermées aux cris. Et la fin du travail à l’heure où ferment les musées. Aucune promotion, aucun plan, aucune dépense ne permettra la cautérisation. Il ne doit rien rester pour perpétrer la misère. La leçon des ténèbres n’est jamais inscrite au flanc des monuments.

La main de la gloire qui ordonne et dirige, elle aussi peut implorer. Un simple changement d’angle y suffit.

Gilles Coulon

Cinéaste

(1) Le Passant Ordinaire organise, le lundi 12 mai 2003, une soirée de présentation de ce numéro Banlieue du monde, en présence des sociologues Patrick Baudry et Frédéric Neyrat, tous deux membres de la rédaction. Deux projections seront proposées : celle du somptueux et méconnu premier court-métrage de Maurice Pialat L’amour existe (1961), suivie du remarquable long-métrage de Jean-Claude Brisseau De bruit et de fureur (1987). Cette soirée se déroulera au cinéma Utopia Saint Siméon, place Camille Jullian, à Bordeaux et débutera à 20 heures. Réservations conseillées au 05 56 52 00 15.
Maurice Pialat

EDITORIAL. Prof Ilie Badescu: Desţărarea

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa.Cu prietenie, Dan Culcer
EDITORIAL. Prof Ilie Badescu: Desţărarea
May 28th, 2010

Când cineva pleacă într-o călătorie îşi împachetează mai întâi lucrurile pentru plecare. El poate să arunce în fugă, printre alte lucruri, şi o fotografie, eventual o carte etc. Cel ce pleacă definitiv, însă, nu împachetează lucruri, căci e greu să ia cu el trei lucruri foarte speciale: locul, casa şi neamul.
Pe acestea, cel plecat le împachetase, chiar fără să ştie, în sufletul său şi, după ce va fi ajuns la destinaţie, el va despacheta mereu şi mereu lucrurile acestea, pe care, treptat, treptat nu mai are pe unde să le aşeze. Cine are nevoie de ele în lumea cea nouă în care a intrat!? Acesta este migrantul. Teoria migraţiei este o teorie indiferentă la fenomenul numit „ţară”. Mai toate teoriile migraţiei au drept unitate de analiză migrantul însuşi şi aria sa de mişcare, numită zonă de migraţiune sau de circulaţie migratorie. În această prezentare, ţările apar sub denumirea de zone de origine (plecare) şi zone de destinaţie. Pentru sociologul sensibil la cele două capete ale migraţiei numite ţări, adică la ţara de origine şi ţara de destinaţie, fenomenul migraţiei are un alt înţeles. Ţara de origine sau de plecare a migrantului este deopotrivă o ţară de suferinţe, de eşecuri repetate, de frustrări, de iubiri neîmpărtăşite, de nostalgii în cele de pe urmă. Raportul dintre cel ce pleacă şi ţara lui se numeşte, în acest caz, des-ţărare, adică despărţire de ţară cu ţară cu tot, plecare în lume cu ţara în suflet. Plecarea aceasta implică împachetarea şi despachetarea unor stări sufleteşti de o mare profunzime şi bogăţie. Aceasta este o faţă a dramei desţăratului. Pentru ţara de origine, desţăratul nu este doar o inestimabilă pierdere demografică, socială şi economică, ci, mai presus de toate acestea, este un gol metafizic. Ţara a pierdut pe cineva, un dar de care nu s-a putut îngriji, pe care nu l-a putut valorifica. Ţara este faţă de desţărat aidoma celui ce-a primit talantul şi n-a reuşit să-l înmulţească, n-a dobândit nimic cu talantul acela şi, nu numai că nu l-a înmulţit, dar nici măcar nu l-a îngropat ca să-l înapoieze stăpânului la întoarcere, adică la judecata obştească. Desţărarea este un păcat de moarte pentru cei ce guvernează ţara de 20 de ani. Ei vor trebui să dea socoteală în faţa stăpânului pentru tot talantul risipit, care nu e de la ei, pe care l-au primit ca să-l înmulţească, dar nu s-au dovedit vrednici şi, mai mult, au risipit ce nu-i al lor. Ei sunt furi de suflete, ei au cheltuit suflete de la Dumnezeu cu o nevrednicie pentru care vor da socoteală. Ei n-au pierdut un fiu, căci părinţi n-au fost niciodată, ei au pierdut un talant pe care l-au primit spre înmulţire, adică spre gestiune, cum ar spune interpretul de azi, economistul.

România postdecembristă a risipit nu doar o avere economică, ci a mutilat un corp demografic şi a risipit o ţară, chiar şi numai la măsura acestui fenomen al desţărării. Proporţia desţărării a atins în România dimensiuni înspăimântătoare.

Cercetările efectuate de Institutul de Sociologie în colaborare cu Centrul de Sociologie Urbană, la solicitarea Bibliotecii Metropolitane Bucureşti, în vederea unor programe culturale pentru migranţii români din Spania şi Italia, ne-au îngăduit să estimăm proporţia demografică a fenomenului şi dimensiunile lui economice, sociale şi spirituale. Într-un studiu al Băncii Mondiale (Ali Mansoor, Bryce Quillin), ni se prezintă o ierarhie a ţărilor primitoare de imigranţi, Statele Unite aflându-se pe prima poziţie, Franţa pe poziţia a cincea (între ţările vest-europene doar Franţa şi Germania se află în acest top, pe ultimele patru locuri pe scara ţărilor primitoare se află Arabia Saudită, Australia, Kazahstan şi Polonia) (ibidem). „Numărul oamenilor care trăiesc în afara graniţelor a crescut de la 120 milioane în 1990 la 160 milioane în 2002. Population Resource Bureau precizează că migranţii reprezintă circa 2,5 % din populaţia lumii” (Migration and Globalization, p. 2, http://www.globalization101.org/uploads/File/Migration/migrall.pdf). Per ansamblu, situaţia nu indică neapărat ponderi alarmante. Pentru anumite zone, însă, situaţia este alarmantă. Pentru România, emigrarea sau migraţia pentru muncă, cum a fost definită, oarecum incomplet, a antrenat un dezechilibru al pieţei forţei de muncă şi al comunităţii de reproducere demografică extrem de grav. Potrivit unui studiu (Declinul demografic şi viitorul populației României. O perspectivă din anul 2007 asupra populației României în secolul 21, elaborat de Vasile Gheţău, Editura Alpha MDN, 2007.), „anul 2006 a fost al 17-lea an de scădere a numărului populației României prin componenta naturală şi prin migrație. Pentru întreaga perioadă 1990-2006, pierderea estimată se apropie de 1,5 milioane de locuitori”. În cazul României, aşadar, situaţia este cu totul agravată, căci, aici, pierderea de populaţie datorată emigrării atinge un prag extrem de ridicat, imensa majoritate fiind tineri şi acoperind ocupaţii vitale pentru echilibrul spaţiului colectiv de viaţă al întregii ţări. Conectările migraţionale dintre economiile rurale şi pieţele internaţional-urbane ale forţei de muncă arată o faţetă neaşteptată a lucrurilor. Teoriile globalizării pun accentul pe valoarea remitanţelor (sumele de bani trimişi spre ţările de origine de către migranţii pentru muncă) şi pe impulsul spre dezvoltare al acestora în ţările de origine. Pe de altă parte, un atare fenomen acţionează ca un mecanism de conservare a decalajelor, de osificare a acestora, căci migraţia acţionează ca o supapă a presiunii exercitate de subdezvoltare, astfel că efectele decalajelor nu conduc la mobilizări locale pentru politici de dezvoltare, căci presiunea indusă de aceste decalaje se descarcă în fluxurile migratorii, astfel că cei buni şi energici pleacă, iar acasă rămân cei slabi, bătrâni, copii, femei, populaţie dezavantajată etc. Guvernele din lumile a doua şi a treia agreează alternativa migraţionistă, căci aceasta rezolvă problemele fără de implicarea guvernanţilor, nici chiar în adoptarea unor reglementări reclamate de un atare fenomen (acorduri bilaterale, legi speciale, bilaterale, facultative etc.).

Harta principalelor curente de migraţie la scară mondială ne arată că toată planeta este cuprinsă de aceste curente populaţionale care fac din spaţiul demografic planetar unul extrem de fluid, instabil, neaşezat: toate spaţiile, toate ariile civilizaţionale sunt cuprinse de marea migraţie. O imensă maree de populaţii îneacă vechea geografie preschimbând planeta într-un lac demografic uriaş, unde nu se mai văd prea bine vechile repere. Casa, locul de muncă, traiul aşezat etc. nu mai sunt factori de stabilitate, ci de căutare şi enormă nemulţumire. Populaţii uriaşe caută casă, loc de muncă, climat sigur, trai decent, climat moral şi politic asigurator, pe care nu le mai găsesc „acasă” fiind nevoite să le caute aiurea. Bulgaria, Letonia, Lituania, Moldova, Polonia, România, şi Ucraina sunt ţările în care populaţia înregistrează un dublu declin: cei ce pleacă sunt mai mulţi decât cei care vin şi numărul celor care mor este mai mare decât al celor care se nasc.

Pentru dimensiunile social-economice se vor pronunţa economiştii, pentru cele sociale s-au pronunţat sociologii, pentru cele spirituale ar trebui să se pronunţe noologia, ştiinţa ordinii spirituale a lumii. O ţară este parte a unei ordini spirituale pe care Dumnezeu a creat-o din clipa în care a rânduit viaţa după neamuri şi nu într-o Babilonie, un amestec, o promiscuitate de neamuri şi de limbi. De la această promiscuitate Dumnezeu i-a salvat pe cei ce voiseră să ridice Turnul trufiei, care s-au rostogolit în terifiantul fenomen al promiscuităţii lingvistice, al amestecului limbilor. Îi denumim pe aceştia babelieni, de la numele turnului pe care voiseră să-l înalţe până la cer, nu sub cer, ci până la cer, adică până la tronul lui Dumnezeu. Din această promiscuitate, Dumnezeu le-a dăruit salvare prin reîntărirea lor pe neamuri, adică pe trunchiuri de sentimente, de sensuri şi de acţiuni comune, pe care le numim popoare. Acestora, Dumnezeu le-a dăruit mântuirea neamurilor, mântuire prin darul de neam, rânduindu-le să trăiască nu amestecat, ci pe neamuri, în popoare, împreună cu cei de acelaşi neam. Popoarele sunt creaţia lui Dumnezeu. Pe cale de consecinţă, Dumnezeu le-a dăruit să stăpânească fiecare o parte de pământ, eliberându-i astfel şi de promiscuitatea geografică, spre care aspiră noii babelieni de astăzi sub termenul înşelător şi amăgitor de globalizare. Teoria raportării la spaţiu ne ajută să examinăm un tip special de fenomen antrenat de migraţie şi anume acela al deformărilor spaţiilor mentale. Am numit acest fenomen efect Ulysse. Pe latură strict cantitativă, evaluarea „deformărilor” ne permite să determinăm ponderea şi durata dezechilibrelor pe care emigrarea le provoacă pieţei locale (naţionale) a forţei de muncă. Prin extensie, putem socoti că, atunci când emigrarea depăşeşte un anume prag, ea antrenează „deformări” la scară etno-demografică (dezechilibre pe clase de vârste, pe gen sau sex, în raport cu proporţia fertilităţii etc). Deformările însă pot atinge şi harta etno-spirituală: gradul de asumare a hărţii cognitive sau emice de către tineri, gradul de afectare a echilibrului familial (soţii/soţiile rămase acasă, copiii etc). Am numit aceste deformări „efect Ulysse” (sau odiseic), căci marchează grav echilibrul etno-psihologic al copiilor şi al soţiilor – mame sau al soţilor – taţi.

Efectul Ulysse ne arată că un popor afectat de o migraţiune masivă se află într-o situaţie critică în ceea ce priveşte raportul dintre cei plecaţi şi cei rămaşi acasă. Cu aceasta, atingem chestiunea remigraţiei, adică a proceselor reparatorii sau restaurative. Acest efect ne permite să determinăm sentimentul spaţiului la cei rămaşi şi la cei plecaţi, angoasele sau spaimele celor plecaţi şi ale celor rămaşi. Este, altfel spus, o sondare a adâncimilor sufleteşti ale fenomenului migrator.

Pentru a cerceta fenomenul acesta am elaborat scala efectului Ulysse, prin care se pot cerceta şi măsura: temerile legate de migraţie (la cei plecaţi şi la cei rămaşi), angoasele pe tipuri: angoasa în faţa bătrâneţii, angoasa în faţa străinătăţii, angoasa destrămării sau a înstrăinării, angoasele de nostalgie sau nostalgice (proiectarea în ţara de emigrare a imaginii „pământului făgăduit” ori în ţara părăsită a unei „grădini edenice”, a unui spaţiu pierdut). Cu această scală facem, iată, trecerea spre noologia emigrării. Aceasta ne va îngădui să redesenăm harta ţării şi a Europei (ca spaţiu al migraţiei) sub forma unei hărţi învestite cu angoase şi speranţe, ca pe o hartă emică ori prietenoasă sau ca pe o hartă anxioasă sau inamicală. Tot la fel în privinţa hărţii patriei părăsite, care se va redesena ca o hartă nostalgică sau, din contră, ca o hartă anxios-depresivă ori poate ca o hartă ciclotimică. Această metodă ne va îngădui să evaluăm şi viitorul etno-politic şi etno-spiritual al unei naţiuni şi al unui stat, constituindu-se, iată, în hartă sau instrument al „profeţiei etno-sociologice”. Harta migraţiei românilor ne avertizează că România se confruntă cu un fenomen de desţărare, nu de simplă migraţiune, ci de masivă desţărare a categoriilor cele mai active ale poporului român. Dacă guvernanţii ştiu ori nu ştiu lucrul acesta este o chestiune pe care n-o putem cântări, dar faptul că reacţia guvernanţilor lipseşte ne îndrumă să credem că aceştia nu au sensibilitatea ţării. Să nu se vadă desţărarea din locul numit Parlamentul României? Sau din locul numit Guvernul României? Sau din locul numit preşedinţia României? Să credem că din locurile acelea se vede numai până la kilometrul 30 al Bucureştiului? Şi dacă ar fi aşa, oare n-ar trebui să fie vaier mare acolo de unde ţara nu se mai vede? Iată întrebarea. Cine ştie răspunsul?

Autor: Prof. dr. Ilie Bădescu • Rubrica: Cronica civilizatiei • Mai 2010

joi, 27 mai 2010

Ion Marin Almajan- Ubi bene, ibi patria !

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa.Autorul este Ion Marin Almajan. Am găsit textul într-una din publicațiile pe care le-a lansat cu vreme scurtă înainte de a muri Artur Silvestri, în Luceafărul românesc. Nu fac parte dintre cei care lucreaz cu etichet lipite pe fruntile unor pentru totdeauna. Inițiativa lui Artur Silvestri merita să fie salutată, invidiată, cercetată pe la cusături, dar nu stupid ignorată sau boicotată, ci îndreptată spre un țel colectiv. Opinia aici exprimată este de notat, de reținut și chiar de cinstit.Fiindcă proclamă un adevăr bun pentru cei mulți și nu pentru cei puțini. Cu prietenie, Dan Culcer


Ubi bene , ibi patria ! de Ion Marin Almajan

Din când în când răzbate până la suprafaţa cazanului în care fierb toate cuvintele otrăvite rostite din interes scârbavnic, din minciună, demagogie,din ticăloşie,din ură şi câte un protest sfios faţă de sfâşierea,hărtănirea şi vlăguirea României .Nu-l aude nimeni, nu-l bagă nimeni în seamă, mulţi îl iau în derâdere, cei mai mulţi sunt surzi şi orbi pentru că sunt preocupaţi numai de sărăcia lor strivitoare,bicisnică,umilitoare,care-l transformă pe omul nevolnic în larvă, iar alţii se bucură şi profită de căderea ţării. Ca bun român, m-am gândit şi vă propun câteva măsuri drastice, urgente,pentru desăvârşirea lucrării începute în anul de răscruce 1990.Înainte de orice trebuie să punem pe alte principii restitutio in integrum .Este momentul să restituim pământul, turmele,tezaurul lui Decebal, răscumpărându-l dacă nu se mai află în ţară .La fel trebuie să procedăm şi cu moşiile,podoabele, valorile pe care le-au avut de la Radu cel Negru şi Bogdan Decălecătorul până la Cuza Vodă, toţi domnitorii Ţărilor Româneşti .Sunt în încurcătură întrucât nu ştiu dacă în cazul Ardealului şi al Banatului ar trebui să dăm satisfacţie şi cnezilor Litovoi, Menumorut etc sau doar regilor unguri,începând cu Ştefan cel Sfânt, principilor Transilvaniei, grofilor unguri, Bisericilor Catolice, Protestante, ca să sfârşim cu habsurgul cel lacom căruia i-am făcut cadou Branul, ca să-l târguiască acum mai abitir decât cel mai mare cămătar al istoriei .Marelui si iubitului nostru rege, izgonit de tinerel de pe tronul consolidat cu multă trudă şi jertfă de glorioşii săi înaintaşi, io zic să-i dăm totul, averea cu care a părăsit ţara, tablourile pe care le-a dus pe furiş, milioanele pe care i le-a dat regimul comunist anual, miile de hectare de teren arabil de vii şi de pădure, munţi întregi ,palate printre care neapărat Peleşul, Pelişorul,pe care mai apoi să le răscumpărăm cu bani din visteria statului, că doar această vistierie este fără fund, o alimentează poporul, era să zic boborul , ca la Ploieşti, plătind ca şi în cazul habsburgului, preţ triplu .Apoi, în respectul pentru dreptul la proprietate care-i sfânt, doar proprietatea e moştenită de la bunii şi străbunii apropitarilor,mai zic să dăm înapoi sutele de mii de hectare de pământ tuturor urmaşilor fanarioţilor care au stors la rândul lor ţara de vlagă, poate chiar vedem ce s-a făcut cu robii ţigani,căci nici măsurile lui Cuza nu au fost în spiritul dreptului la proprietate,să le redăm marilor noştri boieri, mânăstirilor, grofilor unguri din Transilvania, cu robii români, după sex şi vârstă .Iar dacă nu-i aflăm pe aceşti robi, să răscolim cimitirele şi să le găsim oasele , să le scoatem afară, restituindu-le proprietarilor .
Fiat iustitiae periat mundi !
Dar fabricile lui Nicolae Malaxa, cele ale lui Max Auschnit, minele de aur şi cărbune, nu le restituim ? Tot centrul Timişoarei, alcătuit din palate ridicate la sfârşitul secolului al XIX-lea, în care îşi trăiesc ultimele zile mii de babe şi moşi, trebuie să se reîntoarcă la proprietarii lor . La fel toate palatele , vilele, terenurile de sub blocurile nenorocite făcute cu zecile de mii de către comunişti, nu trebuie să-şi regăsească stăpânii ? Nu ne vindem ţara, era batjocura pe care globaliştii, europenii deceniului trecut, la instigarea unor intelighenţe şcolate la New York, o aruncau în obrazul neocomuniştilor, neonaţionaliştilor autohtoni . Nu am vândut-o, e drept, dar am dat-o de pomană tuturor celor care au invocat dreptul sfânt al proprietăţii, chiar dacă hrisoavele au fost false şi moştenitorii inventaţi .
De aceea, vă sfătuiesc, vă conjur, dragi guvernanţi, iubiţi politicieni,slujitori ai New age-ului, daţi totul, cu măsura cea mai mare, restituiţi ţara bucată cu bucată .Românii nu mai au nevoie de ţara acesta,ei îşi fac culcuş în Spania, Italia, Franţa, Anglia, America, oriunde , slugărind sau prostituându-se,muncind cu onestitate sau furând, câştigă mai bine decât în România .Căci ubi bene ibi patria .Iar când n-o să mai aveţi ce da schimbaţi şi numele ţării. Să se piardă definitiv de pe faţa pământului !


http://luceafarul-romanesc.com/atitudini/editoriale-de-ion-marin-almajan/ubi-bene-ibi-patria/