duminică, 31 mai 2015

Un dialog despre «manele» între Speranța Rădulescu — Nicolae Trifon

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. 

Dezolat să îl contrazic cu fermitate pe Nicolae Trifon. Când scrie : « Evidemment, tout ceci ne rend pas moins dégoûtants ceux qui soutiennent, avec la suffisance que l’on sait, que les Tziganes n’ont « même pas » de musique bien à eux, puisqu’elle est roumaine, ou encore ironisent sur la musique juive (yiddish) qui ne serait qu’un ersatz de la musique des paysans moldaves.» — nu înțeleg ce vrea să spună. 

Cel care a ascultat muzică populară din Moldova și cunoaște faptul că locuitorii vechi ai Moldovei sunt români sau, dacă vreți, Moldoveni (ca să folosesc majuscule ca francezii în numele de popoare sau etnii), nici țigani, nici romi și nici evrei. Afirmația orginalității în folclorul zonelor de contact e greu de susținut, dacă nu ținem seama de istorie și deci de cronologie. E sigur că muzica klezmer are caracter de amestec, așa cum cea țigănească, amândouă având un evident caracter de colportaj. Dar li se poate mulțumi lăutarilor de toate națiile că au păstrat urmele, chiar dacă puternic deformate, ale unei culturi care nu a știut sau nu a putut, sub impactul modernității capitaliste devastatoare, să fie suficient de conservatoare ca să-și apere propriile creații, fără intermediari. Dar intermediarii sunt și difuzori. Care nu pot deveni emițători, apropriindu-și bunuri culturale pe care nu le-au creat. Și valorificându-le ca proprii pe o piață culturală concurențială, acum. 

Ca să nu rămân în interiorul temei, dau un exemplu de furt al unei creații cu autor cunoscut : George Sbârcea, compozitor român, a produs și înregistrat ca mare succes în anii 40 melodia Ionel, Ionelule. Deci este drept și legal ca orice difuzarea sau prelucrare, modernizare să nu poată fi difuzată dacă nu se menționează autorul, sursa. Cu toate astea, de câteva decenii, toate intervențiile mele pe lângă serviciul muzical al Radio France nu au dus la corectarea acestui abuz. Autorul e mort, dar drepturile de autor sunt apărate prin lege 70 de ani. Ultima dată am auzit melodia în emisiunea muzicală a lui Philippe Meyer de sâmbătă pe France Inter. Fără nici o mențiune, folclor adică sau creație anonimă.  Am  cerut lămuriri în scris, mi s-a promis dar nu s-a întâmplat nimic. 
Folclorul nu e apărat de copyright și se profită de asta. Dar există înregistrările lui Constantin Brăiloiu. Ele pot avea poate forța de a o convinge că nu putem întoarce pe dos cronologia. Sursa nu poate fi transformată în copie și copia în sursă. 

Cât privește tradiția muzicală evreiească, ea e tot atât de diversă cât de diverse sunt popoarele cu care evreii yiddishofoni, kazarii, evreii de munte sau sefarazii au venit în contact. Amestecul poate da diferența, nu și originalitatea, câtă vreme rămâne în fierbere și nu se răcește în identitate asumată. Situația muzicii țigănești este similară. Țiganii lăutari din Ardeal sau Ungaria nu cântă aceiași muzică cu lăutarii din zonele muntene, moldovene, dobrogene, bănățene. Care este deci numitorul comun? Adaptarea ? Nu se poate vorbi de o muzică folclorică fără diferențieri zonale, nici la români. Totuși putem accepta că oșenii, maramureșenii românofoni, bănățenii românofoni sunt cu toții români. Nu doar cetățeni ai României, ci aparținători ai unui supragrup care se identifică român.
Nu admit deci calificativul de «dégoûtants» pe care Nicolae Trifon îl aruncă în vânt.  

Cu prietenie, Dan Culcer

http://www.courrierdesbalkans.fr/bazar/blogs/l-en-dehors-balkanique-o-le-blog-de-nicolas-trifon/blog-o-les-manele-une-musique-de-metissage-pan-balkanique.html





Speranţa Rădulescu, qui a eu la gentillesse de me lire, m’a envoyé ce mardi 5 mai le courriel dont voici la traduction :
« Je te remercie beaucoup pour la présentation, si positive, de mon livre écrit il y a dix ans sur la musique tzigane. Je pense que tu as très bien saisi les principales idées de ce livre, et je t’en remercie encore une fois.
J’ai cependant trois minuscules observations et je te serai reconnaissante d’en tenir compte pour la forme finale.
La première concerne Nicolae Gheorghe, ce n’était pas lui, mais un autre parlementaire rom. Bien au contraire, Nicolae Gheorghe, que j’ai rencontré au début des années 1990, avant de décéder, faisait remarquer avec indignation que les Occidentaux identifient bêtement toute musique jouée/chantée par les Tziganes à la musique tzigane. Je te suggère donc tout simplement de supprimer cette note.
La deuxième « erreur » est de mon fait : je n’ai pas écris assez clairement qu’il existe une musique tzigane jouée par des lăutari (violoneux, ménestrels) connue sous le nom de « musique des lăutari » ou « musique tzigane de lăutari ». J’ai précisé cependant que les Tziganes eux-mêmes hésitent : ils l’expliquent des fois par leur professionnalisme, d’autres fois par leur appartenance à l’ethnie rom. En effet, je pense ne pas l’avoir écrit assez clairement.
Enfin, la troisième observation porte sur le paragraphe suivant :
« Cette question se recoupe avec celle, autrement plus complexe, de savoir qui est rom et qui ne l’est pas. Elle met à un moment en exergue la réaction indignée d’un de ses interlocuteurs : Nous sommes des Tziganes, pas des Roms comme ceux que l’on voit à la télé en train de voler ».
Il s’agit ici, en réalité, du fait que les musiciens tziganes (lăutarii) n’acceptent pas d’être appelés roms, comme on leur a recommandé. Ils préfèrent être appelés tziganes. D’une part, pour éviter d’être confondus avec « ceux qui volent à la télé » et, d’autre part, pour marquer aussi clairement que possible leur supériorité à tous points de vue par rapport aux autres catégories de Roms.
Je te souhaite plein de bonnes choses !
Speranţa »

Je vais essayer de lui répondre. Tout d’abord, j’aurais pu être un peu plus prudent en évoquant Nicolae Gheorghe. Si je l’ai fait, c’est parce qu’à deux reprises au moins il m’a soutenu que ce qu’on appelle musique tzigane n’en est pas en réalité, chose qui m’avait surpris sur le coup.
Pour ce qui est de l’existence ou la non-existence d’une musique tzigane, je reste dubitatif à plus d’un titre. Peut-on parler par exemple d’une musique roumaine s’agissant de celle qu’on écoute dans l’Oaş, dans le Banat, en Olténie ou en Moldavie. A plus petite échelle, du côté des miens, des Aroumains, la musique varie sensiblement d’un groupe à l’autre même lorsqu’ils cohabitent. Ce que la musique des Tziganes met radicalement en question, à mon point de vue, c’est la hiérarchie que l’on établit d’ordinaire entre création et interprétation.

Evidemment, tout ceci ne rend pas moins dégoûtants ceux qui soutiennent, avec la suffisance que l’on sait, que les Tziganes n’ont « même pas » de musique bien à eux, puisqu’elle est roumaine, ou encore ironisent sur la musique juive (yiddish) qui ne serait qu’un ersatz de la musique des paysans moldaves.
Pour ce qui est de l’appellation « rom » dont l’usage de plus en plus fréquent me semble marquer une avancée, je rappellerai une chose qui m’a choqué en Roumanie. Suffoqués par la confusion possible entre les Roms et les Roumains, les médias se sont mis à désigner systématiquement comme « roms » tous les auteurs d’actes délictuels en sorte que le contenu péjoratif du mot « tzigane » a été tout simplement balancé vers le mot « rom ». Aussi, quand on est musicien, mieux vaut être tzigane…

Nicolae Trifon. La comtesse, les gardistes et le conducător : Bucarest, Athénée Palace, juin 1940-janvier 1941

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer

La comtesse, les gardistes et le conducător : Comentariu pe marginea cărții
Bucarest, Athénée Palace, juin 1940-janvier 1941
La traduction en français du livre de la comtesse R. G.  Waldeck paru aux Etats-Unis en 1942 au lendemain de son séjour à Bucarest qui a eu lieu entre juin 1940 et fin janvier 1941, pour le compte de l’hebdomadaire Newsweek, surprend à plus d’un titre[1]. L’image de la Roumanie qui en ressort est plus proche de celle que l’on cultive volontiers dans ce pays notamment depuis la chute du communisme que de celle, moins gratifiante, véhiculée en France à propos du comportement attribué aux Roumains à la veille et pendant la Seconde Guerre mondiale. Contrairement à d’autres observateurs étrangers de passage en Roumanie au même moment, tel Curzio Malaparte[2], notre auteure manifeste une empathie non dissimulée pour ces « Roumains [qui] ont une extraordinaire capacité d’encaisser les coups du sort tout en restant détendus. Ils tombent gracieusement, tout en douceur et en souplesse, comme le peuvent seulement ceux qui sont entraînés à tomber » (p. 306). En effet, les mauvais coups du sort se sont accumulés au cours de ces sept mois : la Bucovine et la Bessarabie sont occupées en juin par l’URSS suite au pacte germano-soviétique, le nord de la Transylvanie est cédée à la Hongrie par le traité de Vienne en août, le sud de la Dobroudja passe sous contrôle bulgare en septembre, tandis que le cycle des violences atteint des sommets avec les assassinats perpétués par les « gardistes » (membres de la formation fasciste Garde de Fer/Mouvement légionnaire plus connus sous le nom de légionnaires) contre leurs adversaires politiques et leurs compatriotes de confession juive.De surcroît, la comtesse Waldeck fait preuve d’une attitude plutôt compréhensive, sans doute choquante pour certains, vis-à-vis des principaux acteurs du jeu politique particulièrement tortueux et riche en rebondissements pendant cette période : le roi Carol II, contraint d’abdiquer le 6 septembre 1940, et son amante Elena Lupescu qui le suivra en exil, les gardistes, entrés en force à la mi-septembre dans le nouveau gouvernement, après avoir été durement réprimés sous Carol II, et le général Antonescu, le conducător qui finira par triompher en écartant les 21-23 janvier 1941 ces anciens alliés après les avoir utilisés, en les laissant installer un régime de terreur dans le pays. Les faits et gestes de ces personnages, de sinistre mémoire, sont reconstitués à partir des informations disponibles, des innombrables ragots et rumeurs recueillis dans le bar, le salon de coiffure et les couloirs de l’hôtel Athénée Palace (aujourd’hui Hilton) situé au centre de la capitale à deux pas du palais royal. L’impression qui se dégage du récit et des propos de l’auteure et de ses interlocuteurs, des officiels allemands haut placés, est que l’issue des multiples manœuvres des uns et des autres était inéluctable : suite à la capitulation en juin 1940 de la France, son allié traditionnel, la Roumanie n’avait pas d’autre choix que de s’aligner sur l’Allemagne nazie et d’entrer à ses côtés en guerre contre l’URSS en juin 1941, ce qui lui vaudra le statut de pays vaincu en 1945. Il n’est d’ailleurs pas fait état d’une quelconque opposition crédible à cette option, même pas de la part  des leaders des partis national-paysan (Iuliu Maniu) et libéral (Gheorghe I. Bratianu) mis sur la touche depuis l’instauration de la dictature royale le 10 février 1938 (p. 123, 307).

Les failles du Nouvel Ordre européen
L’intérêt du livre résulte surtout du fait qu’il est paru en 1942, peu après les événements évoqués, événements décisifs pour l’histoire roumaine et qui ont également pesé sur le déroulement du conflit mondial : on apprend « en direct » ce que savaient, ce que disaient, ce que pensaient les uns et les autres. Par exemple, les informations fournies, sans aucune emphase, sur la législation raciale adoptée en août 1940, sous Carol II, et les massacres à caractère antisémite dans le contexte d’extrême violence de l’époque nous apprennent que ces actes étaient de notoriété publique et ne suscitaient pas de protestation notable.
La personnalité atypique de l’auteure est aussi pour quelque chose dans l’intérêt que présentent les analyses politiques parfois passionnantes qui ponctuent son récit et les conversations - souvent assez insipides et marquées par l’esprit de l’époque - rapportées.

Née en 1898 à Mannheim dans une famille de banquiers de confession juive dont elle s’émancipe assez vite, Rosie Goldschmidt (puis Waldeck, du nom de son troisième mari, un compte allemand) s’installe aux Etats-Unis en 1931 où elle publie un livre de mémoires et poursuit son travail de journaliste. Diplômée en sociologie à Heidelberg en 1920, suspectée à un moment donné d’espionnage, elle est une libérale, bien que critique à l’égard des libéraux américains (de son temps) qu’elle taxe d’angélisme, adversaire résolue du totalitarisme (en Allemagne et en Italie, mais aussi en Russie, pays où elle a séjourné quatre mois en 1928) parce qu’attachée au concept de liberté personnelle (p. 312). Allergique aux révolutions, elle explore avec méthode toutes les voies imaginables pour faire barrage à la montée en puissance de l’Allemagne nazie, pour déceler les facteurs qui rendent illusoire à terme le triomphe d’un « monde fabriqué par Hitler ou façonné selon Hitler » (p. 124). 
« Quand j’arrivai à l’Athénée Palace par cet après-midi torride de juin 1940 en tant que journaliste américaine, écrit-elle au début du livre, je pressentais depuis un bon moment qu’Hitler risquait non seulement de gagner la guerre, mais  qu’il pourrait bien gagner la paix et organiser l’Europe. En quittant l’Athénée Palace, j’étais convaincue qu’Hitler ne pourrait ni gagner la paix, ni organiser l’Europe » (p. 17). 

Tout au long du livre se succèdent arguments et démonstrations qui plaident en faveur de cette conclusion. Sa démarche est pragmatique avant tout. « Pour la grande majorité des peuples européens, la liberté n’était d’aucune utilité. Mais il n’en allait pas de même pour l’indépendance nationale » (p. 260), fait-elle remarquer à partir de l’analyse réaliste de la situation en Roumanie, pays dont l’échiquier politique était dominé par des partis et mouvements de droite et d’extrême droite a priori favorables à l’Allemagne nazie mais qui s’en méfient dès lors que leurs objectifs nationaux semblent contrariés. Ce qui intéresse l’auteure c’est de relever les contradictions quasi insurmontables entre ces forces politiques, d’une part, et, d’autre part, entre chacune d’entre elles et l’Allemagne nazie. Ce genre de contradiction, estime-t-elle, finira par mettre en échec tôt ou tard le Nouvel Ordre européen promu par les nazis. Au cœur de sa démonstration, les différences entre les « gardistes », qui sont des révolutionnaires à ses yeux, et les partisans du conducător, le général Antonescu, conservateurs et épris d’ordre à tout prix. Dans le même temps, d’un côté comme de l’autre, sous des formes différentes mais pour des raisons similaires relevant de l’idée qu’ils se font de la nation et de leurs propres intérêts, la confiance dans le puissant protecteur recherché est très limitée.

« Le fascisme roumain ne pouvait pas fonctionner sous l’égide de l’Allemagne car, avec la révolution gardiste, une vague d’égoïsme nationaliste inconcevable pour un régime bourgeois avait déferlé sur la Roumanie » (p. 257), écrit-elle pour conclure plus loin, à propos de l’éviction finale des gardistes par Antonescu, sur un constat assez surprenant, puisqu’il s’agissait a ses yeux du « premier régime fasciste à s’écrouler en Europe, et dans un pays sous la protection des Allemands (p. 302)
En insistant sur le fait qu’Antonescu fût le principal artisan de l’élimination des gardistes, cette auteure pourrait donner l’impression de conforter la thèse révisionniste qui fait d’Antonescu, sinon le sauveur du pays, le moindre mal en quelque sorte en comparaison avec les gardistes, et la terreur exercée par cet « ordre religieux » criminel aux accents bolcheviques (p. 31), et suggère la réhabilitation du conducător [3]. Rien n’est moins sûr : si le conducător l’a emporté, c’est parce qu’il correspondait le mieux aux intérêts des nazis qui avaient besoin d’ordre dans ce pays, « cinquième producteur mondial de pétrole et deuxième en Europe » (p. 256). Les arguments de l’auteure sur ce point sont plus que convaincants, notamment s’agissant des protestations formulées par les officiels nazis à propos de l’accélération de la déjudéïsation entreprise par les gardistes qui désorganisaient l’économie roumaine provoquant ainsi un sérieux manque à gagner pour la poursuite de la guerre par l’Allemagne (p. 121, 189 et 214).
En règle générale, tout en se laissant aller à certaines considérations qui peuvent laisser dubitatif le lecteur par leur côté spéculatif, l’auteure fait preuve d’un sens critique très aigu à propos des réalités roumaines de cette époque. Par exemple tout en déplorant les injustices subies par la Roumanie  privée du nord de la Transylvanie au profit de la Hongrie et des deux régions occupées par l’Armée rouge, elle fait remarquer que :
« L’importante communauté urbaine juive de Transylvanie forcée, hélas, de choisir entre l’antisémitisme roumain et l’antisémitisme hongrois, préférait l’antisémitisme hongrois » (p. 126).
« Bien que les gouvernants roumains de tous bords aient toujours voulu l’ignorer, il était évident qu’une grande partie de la paysannerie et du prolétariat urbain de ces deux provinces roumaines se préparait  à accueillir les Soviets comme leurs sauveurs. » Les Roumains « avaient traité ces provinces récemment annexées comme des colonies » (p. 90-91).

Nicolas Trifon
décembre 2014-janvier 2015


[1] Athénée Palace, comtesse R. G.  Waldeck ; trad. de l’anglais et préf. Danièle Mazingarbe, Paris : éditions de Fallois, 2014, 315 p.
[2] A force de jouer sur deux registres, le romanesque et le documentaire, C. Malaparte a légué à la postérité des descriptions dantesques fort évocatrices mais dont l’authenticité n’est pas toujours certaines selon ses biographes (Maurizio Serra et Giordano Bruno Guerri). Il en va ainsi de la présentation dans son roman Kaputt (paru en 1944) des exactions et crimes antisémites commis à Iaşi en juin 1941 dont le contenu est différent de la correspondance sur le même sujet qu’il a publiée deux ans plus tôt dans Corriere della Sera. En revanche l’Athénée Palace de la comtesse Waldeck est conçu en sorte que le lecteur peut assez facilement faire la part de ce qui relève de la chronique mondaine, de l’analyse politique et du document historique.
[3] Les velléités de réhabilitation d’Antonescu, qui apparaissent déjà sous Ceauşescu pour occuper le devant de la scène au lendemain de la chute du communisme, ont été mises en veilleuse depuis les injonctions de l’UE. Quant au noyau dur du fascisme roumain de l’entre-deux-guerres, il ne représente plus grand-chose politiquement de nos jours. Il n’en va pas de même  de la mystique nationale incarnée par les légionnaires et de ce curieux mélange d’anachronismes propres à la religion orthodoxe et de rancœurs d’un peuple qui se sent laissé-pour-compte de l’Histoire sur lequel ils s’appuyaient. Nous avons là de « références » qui continuent de hanter l’imaginaire politique roumain.


BLOG • LES MANELE, UNE MUSIQUE DE MÉTISSAGE PAN-BALKANIQUE Nicolas Trifon | samedi 9 mai 2015

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. 
Analiza globală și observațiile semnate de Nicolae Trifon merită toată atenția. Dar relația dintre bază și suprastructură, ca să folosesc limbajul marxist, deloc obsolet în anumite cazuri, nu este univocă. Deci nu se poate susține că manelele nu influențează societatea. Că ele sunt o expresia a societății, sutem de acord. Ca să fi ieșit din cercul comunităților urbane sau periurbane țigănești din Muntenia, acolo unde se află sursa lor, două condiții elementare și favorizante erau necesare : să existe un difuzor, să existe un public. La început publicul era cel originar, adică țiganii urbani sau periurbani bucureșteni, în curs de ridicare socială, dar odată cu creșterea puterii economice a unei minorități din interiorul minorității, noua mare burghezie romă, aceasta a avut mijlocele să-și impună valorile, gusturile, înființând televiziuni specializate. Difuzarea a impus norma. Efectul demografic ajută la dufuzarea acestor produse a căror vulgaritate trebuie analizată în termeni sociali și nu morali. E vorba de îmbogățirea fără temei legal. De non-impozitarea capitalului obținut pe piața neagră. Nu e vorba de valorile tuturor țiganilor și nici de gustul tuturora. A folosi termeni etnici prea generali, în locul unei definiri exacte a grupului social care produce și consumă această sub-cultură (cu un termen sociologic, fără conotații devalorizante aici), cum se face într-o anumită presă, ne orientează spre o formă de rasism inversat, neintenționat și pueril. Și apoi, aș vrea să citesc studii și sondaje aplicate, pe eșantioane corect calibrate, ca să știm cine produce, cui se adresează, ce capital susține difuzarea, ce efecte au produsele, cine li se opune și în numele căror valori, deci mai puține impresii bazate de viziuni ideologice pre-determinate.

Cu prietenie, Dan Culcer

Sursa http://www.courrierdesbalkans.fr/bazar/blogs/l-en-dehors-balkanique-o-le-blog-de-nicolas-trifon/blog-o-les-manele-une-musique-de-metissage-pan-balkanique.html


A propos de la dégradation de la qualité de la musique dite tzigane en Roumanie au cours de ces dernières décennies et du succès populaire des manele, et de leur rejet dans les milieux intellectuels roumains à cause de leur vulgarité et de leur violence, Speranţa Rădulescu s’est exprimée en mai dernier dans une interview intitulée de manière suggestive : « Vous n’aimez pas les manele ? Mettez la main à la pâte et changez la société qui les a produits [1] ! »


Composées et interprétées surtout par des Roms, les manele sont un genre musical, né dans les quartiers périphériques ghettoïsés de Bucarest, très prisé dans les milieux roms et roumains populaires, surtout parmi les jeunes, d’inspiration orientale et balkanique. Plus ou moins apparentées au turbo-folk serbe, à la chalga bulgare ou à la laika grecque, les menele, qui reprennent en quelque sorte le relais de la musique tzigane traditionnelle, relèvent selon Speranţa Rădulescu de la « musique de métissage pan-balkanique [2] » .
« La musique traditionnelle s’est détériorée parce que les contextes qui pouvaient stimuler une musique de qualité se sont détériorés. Ceci, en raison des changements survenus dans la vie sociale, dans l’agriculture, dans la nouvelle vie urbaine. Mais elle a aussi changé parce que les musiques traditionnelles se sont métamorphosées. Le changement radical est survenu au début des années 1970, quand des musiciens [lăutarii] ont commencé jouer avec des amplis, modifiant ainsi le paysage sonore global. Puis, au début des années 1990, autre nouveauté, l’orgue a commencé remplacer toutes sortes d’instruments traditionnels. Enfin, la musique a été exposée à toute une série d’influences et de fusions et de nouvelles musiques ont fait leur apparition. Faut-il regretter ces fusions ? En réalité, les fusions produisent parfois des choses d’une étonnante qualité, comme la musique tzigane [lăutărească], qui est une fusion gréco-balkanico-roumano-tzigane.

On peut aimer ou non les musiques résultant des fusions. Personne ne t’oblige de les écouter. Mais tu ne peux pas les empêcher d’exister. J’estime qu’il serait criminel que de considérer qu’une musique doit être répudiée parce qu’elle n’est pas distinguée, ou parce qu’elle est trop balkanique, ou orientale, ou impure… Je pense que cette musique nous déplait, et je dois reconnaître qu’elle me déplait aussi, parce que la catégorie des personnes à laquelle elle est liée : les personnages interlopes, le gros bras, les infracteurs, nous déplait. Ceci se reflète aussi dans la musique. Les vers sont souvent des éloges aux puissants. Mais que faisaient au Moyen Age les trouvères et les troubadours. Et nos lăutari, aux mariages, ne se prosternaient-ils pas ? Ce qui a déragé nos intellectuels et les a conduit à faire la fine bouche c’est la couleur orientale des manele. L’Orient, les Balkans, signifient pour certains sauvagerie, manque de civilisation, révolte permanente. Et alors nous répudions cette musique, les manele, qui de toute évidence a des connexions étroites avec le monde balkanique. Nous avons là une première raison, il y en a aussi une autre : les roublards, les escrocs. Ainsi, il suffit qu’un chien aboie pour que tous se mettent à glapir. C’est ce que font mes étudiants, qu’ils aient écouté ou non des manele. Ils s’évanouissent à leur simple évocation. A moi, on me la fait pas. Cette musique existe, que voulez-vous ? Si vous ne l’aimez pas ne l’écoutez pas, personne ne vous oblige. Tu ne peux pas nier le droit d’écouter une musique à ceux qui l’aiment. Même pas aux escrocs. Je ne veux pas qu’il nous arrive la même chose que sous Ceausescu. (…)
Ceux qui répudient un certain type de musique se disent : « Je ne l’aime pas, elle ne devrait pas exister, elle nous montre sous un jour trop déplorable, fait de nous de grossiers personnages ! Mais les grossiers, les malotrus, les malappris ont aussi le droit d’exister. Moi non plus je n’aime pas les manele, sachez-le, mais c’est un phénomène trop puissant du présent pour que je puisse l’ignorer. Si les manele existent, il y a aussi la nécessité de les comprendre, de les étudier.
Mais toutes ces grossièretés ne naissent-elles pas à cause justement des manele ? Certainement pas ! C’est la société qui produit les manele, pas les manele qui modèlent la société. C’est cela qui est fou ! Vous n’aimez pas les manele ? Changez la société qui les produit, cette société dans laquelle les voleurs sont propulsés aux premières places. La société est celle qui se reflète dans les manele. Les boss, les magnats, ce sont eux qui exhibent ostensiblement l’argent pour impressionner et qui stimulent l’existence d’un tel phénomène. Ce n’est pas un hasard si les manele sont liés aux escrocs : ce sont eux qui sont au pouvoir. S’il n’y a plus personne pour les stimuler, les maneledisparaissent. Vous allez me dire qu’il y un tas de jeunes, de pauvres gamins qui adorent les manele. Ben oui, parce qu’ils aspirent eux aussi à frimer avec l’argent, à réussir, à se « réaliser » à n’importe quel prix, sur le dos des autres. En effet, les escrocs ont créé aussi un idéal social.
Nicolas Trifon

[2Speranţa Rădulescu, Taifasuri despre muzica ţigănească = Chats about gypsy music, Bucarest : Paideia, 2004, p. 95.

Constanţa, Roumanie BLOG • SOLIDARITÉ AVEC LES TATARS DE CRIMÉE, 71 ANS APRÈS LEUR DÉPORTATION PAR STALINE Nicolas Trifon | lundi 18 mai 2015

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer

Sursa : http://www.courrierdesbalkans.fr/bazar/blogs/l-en-dehors-balkanique-o-le-blog-de-nicolas-trifon/solidarite-avec-les-tatares-de-crimee-71-ans-apres-leur-deportation-par-staline.html
Empêchés par les nouvelles autorités russes de la Crimée de se rendre à Simferopol pour les commémorations du 71 anniversaire de la déportation des Tatars de Crimée par Staline, les Tatars de Roumanie ont organisé plusieurs manifestations à Constanţa. Quelque 2 000 ont protesté devant le consulat de Russie samedi 16 mars.


« Le mufti de Crimée n’a plus le droit de nous contacter, ils sont tous effarouchés, ils vivent dans une atmosphère de terreur et de menace qui les empêchent de maintenir le contact avec nous », ont notamment déclaré les organisateurs, rapporte l’édition régionale d’Adevărul.Un autre rassemblement est prévu pour lundi 18 mai devant le consulat, fermé le week-end.
En effet, nombre des ancêtres des Tatars de la Dobroudja roumaine sont arrivés par vagues successives de Crimée après l’annexion de cette région par Catherine II en 1783 et les guerres russo-turques qui se sont succédé et les ont obligés de quitter leur terre natale. Longtemps, la Dobroudja elle-même, partagée de nos jours entre la Roumanie au nord et la Bulgarie au sud, a été considérée d’ailleurs comme une terre turco-tatare. Sa « roumanisation » et « bulgarisation » effectives commencent à la fin du XIXe siècle.http://www.courrierdesbalkans.fr/articles/histoire-la-dobroudja-chasse-croise-roumano-bulgare-sur-fond-d-heritage-ottoman.html En Crimée, après les persécutions tzaristes, les Tatars restés sur place auront des épreuves autrement plus difficiles à surmonter en plein milieu du XXe siècle. Dans la nuit du 18 mai 1944 quelque 200 000 Tatars furent entassés dans des wagons à bestiaux et déportés en Asie centrale, en Ouzbékistan surtout, sous l’accusation de collaboration avec les nazis, ce qui accélérera la russification de la région, les traces de la présence tatare ayant été progressivement effacées. En 1967, un décret soviétique a annulé les accusations portées contre les Tatars de Crimée, et d’autres peuples. Cependant, ce n’est qu’après le démantèlement de l’URSS en 1991, que les Tatars auront le droit revenir en Crimée, partie intégrante de l’Ukraine depuis 1954. Environ 250 000 aujourd’hui, ils représentent 12 % de la population contre 1 % dans les années 1980 et 20 % en 1938. La prise de contrôle de la péninsule par les autorités russes l’année dernière s’est traduite sur le champ par des pressions et des exactions à l’encontre les responsables culturels, politiques et religieux tatars qui, contrairement à d’autres, ont refusé pour la plupart de quitter les lieux et de se soumettre aux exigences des nouvelles autorités.
Décidément, avec l’administration Poutine, on assiste à un « retour aux sources » pour le moins inquiétant, qu’il s’agisse de l’expansionnisme pratiqué au temps des tzars au nom de la protection des chrétiens soumis à l’Islam ottoman ou des mensonges d’Etat tout aussi farfelus que criminels qui ont ponctué l’époque communiste. La chasse aux « éléments hostiles » de ce peuple décrété naguère « hostile » est désormais ouverte, et les prétextes invoqués risquent d’être aussi excentriques et fallacieux qu’au temps de Staline. Pour éviter toute confusion, il faut donc rappeler que l’accusation collective de collaboration avec les nazis proférée contre les Tatars de Crimée relevait de la calomnie la plus grossière, ne serait-ce qu’en raison de la participation de tant de Tatars dans l’Armée rouge au cours de la guerre. A l’heure où les Ukrainiens aspirant à la démocratie sont traités d’héritiers des nazis, tout devient possible. C’est à Simferopol, justement, au lendemain de la prise de contrôle de la Crimée par Moscou, que fut arrêté Alexander Koltchenko, militant anarchiste et antifasciste ukrainien, sous l’accusation de… fascisme. Avec d’autres compagnons, qui seront arrêtés eux aussi sous des accusations similaires, il venait de participer à un meeting de protestation en solidarité avec les Tatars.
Les Tatars de Roumanie, après la chute du régime communiste en décembre 1989, avaient pris l’habitude de se rendre par centaines tous les ans à la commémoration de ce que certains appellent le génocide du 18 mai 1944. Depuis l’année dernière, ce n’est plus possible. « La Roumanie ne ferait jamais des abus comme ceux perpétrés par la Russie en Crimée. Ici les Tatars sont privilégiés », tel est le titre de l’article du quotidien roumain qui reprend d’ailleurs la déclaration d’un dirigeant de l’Union démocrate de Tatars turco-musulmans de Roumanie. En vérité, si cette prise de position solidaire des Tatares de Roumanie et du parti qui les représente est à saluer, il n’y a pas d’illusion à se faire, il n’y a pas grand-chose à attendre pour les Tatars de Crimée de la part des Etats de la région, à commencer par la Turquie mais aussi de la Roumanie peut-être à en juger par la sollicitude que semble manifester la presse roumaine pour les Tatars de Crimée. Seule l’avancée de la démocratie et la mobilisation internationale contre les injustices et les abus chaque fois qu’ils sont repérés peut permettre l’amorce d’une solution aux problèmes que soulèvent les Tatars en Crimée en raison de leur passé tragique, de leur présent précaire et des perspectives peu réjouissantes auxquelles ils sont confrontés.

sâmbătă, 30 mai 2015

Un bloc din Scandinavia până în România, aliat cu anglo-saxonii.

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Despre o altă fotmă a manipulării. Cu prietenie, Dan Culcer


Să construim un bloc din Scandinavia până în România, aliat cu anglo-saxonii. Nu avem ce aștepta de la Germania


Articol publicat pe niezalezna.pl de analistul polonez Przemysław Żurawski Vel Grajewski de la Departamentul de Studii Internaționale și Politologice, Universitatea Łódź:

Ucraina – test pentru poziția Germaniei

Przemyslaw Zurawski vel GrajewskiAgresiunea rusească în Ucraina a subminat o politică germană de lungă durată, care încerca să atragă Rusia în construcția europeană și să-i ofere în Europa o poziție de imperiu sătul, cu interesele recunoscute, dar și dispus să respecte regulile europene ale jocului – așa cum se aștepta Berlinul. Revizuirea frontierelor pe calea armelor nu se încadra în acest plan.
În urma confruntării cu realitatea, ceea ce își imaginau germanii că este Rusia contemporană, direcția spre care se îndreaptă ea și măsura receptivității ei față de influența civilizatoare a Germaniei și UE, s-au dovedit a fi toate un amestec de naivitate și de whishful thinking. Germania este, așadar, în stare de confuzie – părerile sunt împărțite în ceea ce privește conduita ulterioară față de Kremlin. Guvernul actual al cancelarului Angela Merkel este, din punctul de vedere polonez, cel mai bun posibil. Pentru ceva mai bun de atât, nu sunt șanse. Deocamdată el este acela care forțează multe alte țări din UE, care fac apeluri la cooperare cu Rusia, să sprijine sancțiunile UE – slabe, insuficiente, dar măcar și atât. Direcția în care va merge în cele din urmă Germania va fi decisivă pentru atitudinea întregii Uniuni Europene.

Republica de la Berlin nu este republica de la Bonn
Fosta Republică Federală Germania, republica de la Bonn, funcționa în anii 1949-1990 ca un aliat fidel al Statelor Unite și parte integrantă a Occidentului. Triumful acestuia din urmă asupra URSS i-a dobândit mult dorita unificare a țării și a transformat-o în noua RFG, republica de la Berlin. Simplul fapt al unificării a fost interpretat de către clasa politică germană ca o dovadă a faptului că, fără acordul Rusiei, nu se poate face nimic important în Europa, de vreme ce chiar și cea mai puternică națiune de pe continent – Germania – „își datorează unificarea lui Gorbaciov”.
Unificarea și sfârșitul Războiului Rece au revoluționat poziția Germaniei. Protecția americană, indispensabilă în vremea când o treime din țară și jumătate din Berlin erau sub controlul Moscovei, iar restul era amenințat de cucerirea sovietică, a încetat să mai fie necesară după 1991, iar numeroaselor cercuri pacifist-stângiste a început să nu le mai convină. Un deceniu mai târziu, acestea au condus la politica Schröderiană a „căii specific germane” (Deutscher Sonderweg) și la conflictul Berlinulului condus de social-democrați cu Washingtonul, în contextul intervenției americane în Irak.
Republica de la Bonn era, în privința potențialului demografic și economic, un partener egal pentru Franța. Parisul avea avantajul că dispunea de arma nucleară, avea un loc permanent în Consiliul de Securitate al ONU și nu se confrunta cu moștenirea celui de-al II-lea Război Mondial în aceeași măsură ca RFG. Republica de la Berlin domină Franța demografic și economic, importanța ONU nu mai este decât o umbră a poziției acestei organizații de acum câteva decenii, iar lipsa amenințării Europei de Vest de către Moscova a făcut ca arma nucleară franceză să devină un atu de importanță relativ minoră în actualul joc european. Economia în slăbire a Franței și rolul în creștere al Germaniei în condițiile crizei zonei euro au mărit suplimentar avantajul Berlinului asupra Parisului. Germania a crescut până la situația de hegemonie asupra Uniunii Europene. Ea este cea care conduce în numele UE politica acesteia față de agresiunea Rusiei în Ucraina.
Speranțele înșelate ale Germaniei
Încă din vremurile gorbimaniei, nemții îi priveau cu simpatie pe conducătorii care se tot succedau la Kremlin, văzând în fiecare dintre ei un reformator capabil să direcționeze Rusia pe „linia europeană” a democrației, economiei de piață și respectului pentru drepturile omului. Din vremurile lui Schröder, ideea că Rusia ar putea fi un partener util în limitarea dominației SUA asupra Europei a devenit una dintre tendințele (uneori, conducătoare) alemainstream-ului politic german. De fapt, Germania, ca țară, asta urmărește, îndreptarea sistemului internațional în această direcție. Așadar, Berlinul a subestimat faptul că Rusia este un stat revizionist care urmărește nu modificarea echilibrului de putere în lume, ci restructurarea lui fundamentală. Programele de cooperare UE – Rusia, dezvoltate sub conducerea Germaniei, le citim astăzi cu jenă. Acordul de Parteneriat și Cooperare din 1994 cu sistemul său complex de dialog structural Bruxelles – Moscova, Strategia comună a UE față de Rusia din 1999 (în care este cuprinsă viziunea despre Federația Rusă ca fiind „o democrație stabilă, deschisă și pluralistă, bazată pe statul de drept, constituind fundamentul pentru o economie de piață eficientă, aducând beneficii atât pentru cetățenii Rusiei cât și pentru cei ai UE” și speranța în „cooperarea [UE-Rusia] în vederea consolidării stabilității și securitatății în Europa și în afara acesteia”), cele patru „spații comune” UE-Rusia din anul 2003 (1. economic 2. al libertății, securității interne și justiției, 3. al cercetării științifice, culturii și educației 4. al securității externe) arată astăzi grotesc. Proiectul răsfățat al clasei politice germane din anii 2009-2012 – și legat de marioneta în rol de președinte Dmitri Medvedev – numit „parteneriatul pentru modernizare”, a fost ultima iluzie de acest tip, brutal spulberată de Putin în anii care au urmat.
Germania la mijloc
La 25 martie, ministrul german de externe, Frank-Walter Steinmeier, a spus că „Moștenirea lui Bismarck modelează politica externă a Germaniei până astăzi” și a cerut crearea pe baza acestui model a unei noi Realpolitik – corespunzătoare provocărilor actuale ale politicii germane. Bismarckizarea, sau mai degrabă schröderizarea ar însemna abandonarea de către Berlin a politicii lui Adenauer de asociere cu Occidentul (Westbindung). Politica răsăriteană independentă a Germaniei nu ar aparține, prin urmare, politicii Occidentului. Este adevărat că șeful diplomației germane a condamnat anexarea de către Rusia a Crimeei și agresiunea din Donbas, dar el a subliniat rolul OSCE și ONU în rezolvarea acestei probleme și a îndemnat la menținerea unui cadru larg pentru dialogul cu Rusia. Având în vedere dreptul de veto de care dispune Kremlinul în ambele aceste organizații și natura „dialogului” cu Moscova, impresia lăsată nu este aceea a unei presiuni hotărâte, menite să-l forțeze pe Putin să respecte dreptul internațional. Stânga (SPD, Die Linke, Verzii, pacifiști) și o parte a dreptei (Alternative für Deutschland, o parte din CDU, o parte din mediul de afaceri) ar vrea o înțelegere cu Rusia, chiar cu prețul Ucrainei. Cancelarul Merkel a fost însă înșelată în mod repetat de către Putin. Ea nu mai poate semna încă un acord, dacă Minsk 2 este violat cu cinism de către Moscova. Menține, așadar, sancțiunile UE și trimite la Kremlin semnale privind posibilitatea creșterii costurilor politicii rusești de destabilizare a estului Europei – care crează condiții pentru revenirea la pro-americanismul dur pe flancul de est al UE și NATO și renașterea „noii Europe”, după modelul celei din 2003, izolând Germania și condamnând-o la o alianță infertilă cu Franța, orientată aspupra unor probleme mediteraneene secundare pentru Berlin.

Caii troieni ai Rusiei
Primul ministru ungar Viktor Orban a spart izolarea europeană a lui Putin și l-a primit în 17 februarie la Budapesta, semnând cu Rusia acorduri de gaz și energetice. (În schimbul acestui serviciu, a câștigat doar PROMISIUNI, întărite prin SEMNĂTURA RUSIEI, în timp ce el a dat Moscovei un instrument de presiune asupra Ungariei, care acum, în speranța împlinirii acestor promisiuni, va trebui să accepte diferite alte „rugăminți” ale Moscovei). Primul ministru al Italiei Matteo Renzi, în timpul vizitei sale la Moscova (5 martie 2015) a cerut ca NATO și Rusia să abordeze Libia în comun. Ciprul este de facto o colonie financiară a oligarhilor Kremlinului, iar 80 la sută din investițiile străine de pe insulă sunt banii acestora. Ministrul grec al apărării Panos Kammenos a amenințat UE că Grecia va cere ajutor Rusiei dacă Bruxelles-ul va fi prea dur față de cererile financiare ale cesteia. La 27 ianuarie, 2015, deputații partidului de guvernământ din Grecia, Syriza, au votat în Parlamentul European împotriva sancțiunilor față de Rusia. Într-un mod similar se comportă președintele Cehiei Miloš Zeman și partidul său stângist SPOZ, finanțat de Lukoil. La 29 ianuarie 2015, primii miniștri ai Republicii Cehe – Bohuslav Sobotka, Slovaciei – Robert Fico și Austriei – Werner Faymann, la întâlnirea de la Slawkow (Austerlitz) s-au opus categoric sancțiunilor împotriva Rusiei și a chemat la cooperare economică și politică cu Moscova. Într-o direcție asemănătoare promit să-și ducă țările lor partidele eurosceptice: Frontul Național al lui Le Pen (Franța), Partidul Libertății din Austria al lui Heinz-Christian Strach, Partidul Libertății al lui Geert Wilders din Olanda și susamintita Alternative für Deutschland. În afară de Merkel, nimeni nu va menține UE pe linia actuală, moderat negativă față de Rusia. Prin urmare, trebuie să construitm un bloc din Scandinavia până în România și să mizăm pe anglo-saxoni. „Curentul principal al politicii UE” și-a atins apogeul posibilităților sale. Mai bine de atât nu va mai fi.
Traducere: Anca Cernea

Prințul Potemkine precursor al sionismului în secolul al XVIII-lea

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer
Sursa https://gerarddelaloye.wordpress.com/2014/09/30/le-prince-potemkine-precurseur-du-sionisme-au-18e-siecle/

Le prince Potemkine précurseur du sionisme au 18e siècle

 Début septembre, préoccupé par l’agression russe contre l’Ukraine, je me suis replongé dans l’histoire de cette région du monde et ai posté un premier papier mettant en évidence le rôle du prince Potemkine et de sa maîtresse l’impératrice de Russie Catherine la Grande dans la conquête des territoires alors turcs au nord de la mer Noire pour donner naissance à la Nouvelle Russie. Mais mon information était lacunaire. De passage à Bucarest, j’ai eu la chance, chez un bouquiniste, de mettre la main sur une biographie de Potemkine écrite par Georges Soloveytchik et publiée en 1940 chez Gallimard. Un ouvrage sérieux, bien documenté qui commence par démentir la légende des villages en carton construits par le grand homme pour duper sa dulcinée. Une fable médisante répandue (et beaucoup traduite) par un journaliste allemand et malveillant vers 1800. Dont acte, même s’il y a peu de chance que le rectificatif vienne à bout d’une réputation trainée dans la boue depuis deux siècles.
Après lecture, j’en sais plus par contre sur les rêves de Potemkine. Comme Joseph II, l’empereur austro-hongrois, il pensait que l’empire ottoman, donné pour moribond, ne survivrait pas très longtemps. Par sa conquête des rives de la mer Noire il pensait pouvoir rétablir Constantinople dans ses prérogatives chrétiennes, byzantines et orthodoxes en en chassant l’Infidèle. Tout en profitant, bien sûr, de la libre circulation de la marine marchande dans le Bosphore pour assurer la prospérité des ports construits ou à construire (Sébastopol, Kherson, Odessa, Mykolaiv, etc.) en Nouvelle Russie. Une telle politique de grandeur nécessitait une armée capable de la soutenir.
A cet effet, Potemkine ministre de la guerre et commandant en chef, caressait en 1776 deux idées d’avant-garde. Pour mieux structurer ses troupes et rendre leur commandement plus simple et efficace, il créa des bataillons ethniques (nationaux bien avant la lettre !) en regroupant entre elles les diverses minorités: cosaques, tartares, moldaves, valaques, etc. Les premiers à inaugurer ce système furent des Albanais. Prévoyant que la chute des ottomans poserait la question de Jérusalem et des Lieux Saints, il arriva à la conclusion que personne mieux que des soldats juifs ne serait à même d’en assurer la garde.   » Il ne doutait pas, nous dit son biographe, que transplanté dans son pays ce peuple serait complètement régénéré ; mais il pensait aussi qu’il y aurait de durs combats à soutenir contre les infidèles avant de s’y établir fermement et d’y prospérer. C’est pourquoi il avait décidé de commencer l’entraînement militaire des Juifs sans tarder, et à titre de premier noyau de la future armée juive, il avait formé le premier escadron juif, placé sous le commandement d’honneur du duc Ferdinand de Brunswick. » (p.154)
Que dirait-il en voyant ce qu’est devenu Tsahal?

miercuri, 13 mai 2015

Dimitrie GUSTI. Consideraţii asupra unui sistem de sociologie, etică şi politică

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer

DIMITRIE GUSTI. Consideraţii asupra unui sistem de sociologie, etică şi politică

Domnilor Colegi,
Împlinesc astăzi o veche dorinţă şi un act de deferenţă colegială faţă de D-Voastre, înfăţişându-vă câteva din concepţiile ştiinţifice care sunt rezultatul multori ani de cercetări şi meditaţie şi al unei în delungate experienţe personale. Întâmplarea a făcut ca cercurile ştiinţifice din străinătate să ia mai demult cunoştinţă de ele. Încă din anul 1935, răs punzând unor invitaţii mai vechi, am înfăţişat, cele ce voiu desvolta azi înaintea D-Voastre, în câteva prelegeri ţinute la Sorbona şi la Facultatea de Drept din Paris, precum şi la Universităţile din Berlin, din München şi din Leipzig.Interesul cercetătorilor străini pentru aceste străduinţe s-a manifestat prin hotărârea luată de Institutul Internaţional de Sociologie ca al XIV-lea Congres Internaţional de Sociologie să aibă loc în Capitala noastră, sub preşedinţia mea.
Dar, domnilor Colegi, comunicările mele urmăresc nu numai a vă aduce la cunoştinţă formularea rezultatelor unei experimentări ştiinţifice îndelungate, ci, daţi-mi voie să adaog această mărturisire, a face, în acelaşi timp, să apară cât mai clară şi convingătoare, pentru a înlătura orice nelămurire care ar putea să existe, fiind vorba de probleme, care-mi sunt prea scumpe, pentru a nu le dori cunoscute după valoarea lor.Îmi sunt scumpe deoarece ele exprimă şi delimitează etapele unei evoluţii ştiinţifice. De la data când mi-am prezentat, în 1904, profesorului Wilhelm Wundt, teza de doctorat asupra egoismului şi altruismului, înlocuind aceşti termeni prin motivarea sociologică a voinţei practice; din anul 1910, când am publicat prima schiţă a sistemului meu de ştiinţe sociale, până la 1925, când am inaugurat cu Seminarul de Sociologie de la Universitatea din Bucureşti prima cercetare de monografie sociologică pe teren, şi în sfârşit până la 1939, când am avut privilegiul să prezint Academiei de Ştiinţe Morale şi Politice din Paris, cu prilejul alegerii ca membru corespondent, o privire sintetică asupra activităţii mele ştiinţifice şi culturale de până acum, am parcurs patru mari etape, păstrând însă mereu acelaşi drum, care mi s-a părut din ce în ce mai drept, mai luminos şi mai plin de făgăduinţe.Un sistem de gândire socială pentru a fi viabil, ca instrument de cunoaştere şi de cercetare nouă, nu trebue să aibă numai ambiţia unei construcţii arhitectonice perfecte şi a unei logice imaubile, ca un produs desăvârşit al dialecticei speculative, creatoare de „palate de idei“. El trebuie să reprezinte înainte de toate o expresie clară şi adecvată a sforţărilor ştiinţifice personale.Anecdota povestită de Walter Scott, prin care obişnuia să răs pun dă celor cari criticau romanele sale istorice, nu este lipsită de preţioase sugestii nici pentru sistemele de gândire. Un sculptor, care aducea cele mai distrugătoare critici statuii ecvestre a lui Marcu Aureliu, din Roma, în special calului, care ar fi fost, după el, plin de defecte anatomice, sculptând el însuşi un cal, de cea mai desăvârşită conformaţie anatomică, nu s-a putut opri să exclame cu amărăciune, comparând cele două statui: „şi totuşi calul acesta, deşi imperfect, este viu, în timp ce al meu, cu toată perfecţia lui, este lipsit de vieaţă!“.Sistemul ştiinţelor sociale, pe care-l înfăţişez, nu încearcă numai să unifice cunoştinţe şi probleme, creând astfel o cunoştinţă şi o problemă nouă, ci confruntă şi verifică toate rezultatele obţinute, în cercetări la teren, pentru a le da un temeiu experimental. De 15 ani o echipă de tineri, formaţi în şcoala Seminarului de Sociologie al Universităţii din Bucureşti, foloseşte acest sistem drept plan în cer cetările satelor româneşti. De aceea, el n-are nimic din rigiditatea şi dogmatismul construcţiilor speculative, care fug de orice confrun tare cu realitatea, fiind un sistem trăit, fără preferinţe doctrinale, tot atât de departe de teorii fără fapte cât şi de fapte fără teorii şi având ca lozincă: „Aici gândul se trăieşte şi vieaţa se gândeşte“.A expune un sistem, al cărui merit constă în rigoarea demon stra ţiei ex perimentale, prin câteva consideraţii rezumative, este a risca neînelegeri, pe care tocmai urmărim a le înlătura.Ne vom strădui atunci să desfăşurăm în această oră de sinteză ce presupune mulţi ani de analiză, după expresia aşa de fericită a lui Fustel de Coulanges, liniile mari ale concepţiei noastre despre reali tatea şi acţiunea socială.Viaţa socială, societatea sau, mai precis, realitatea socială, sunt er meni generali. Realitatea socială nu este o entitate metafizică, nici o formă sau o categorie raţională de cunoaştere, ci pur şi simplu fap tul concret al vieţii laolaltă a oamenilor, aşa cum o întâlnim în experienţa curentă. Privită existenţial, realitatea socială apare ca o îmbinare de nenumărate mănunchiuri de oameni, de nenumărate unităţi sociale, oarte variate şi împrăştiate pe întreg globul. Aşa sunt familiile, satele și oraşele, bisericile şi sectele, breslele şi tag mele, atelierele, şcolile, gospodăriile şi întreprinderile, care, la rândul lor, sunt îmbinate felurit n unităţile mai cuprinzătoare ale neamurilor, statelor, imperiilor.Diversitatea unităţilor se măreşte prin faptul că fiecare din genu rile de unităţi, familia ca şi satul sau oraşul, bisericile, statele şi imperiile, prezintă cele mai variate tipuri, după loc, timp, rasă şi men talitatea celor ce le alcătuesc.Nu mai departe decât la noi, câtă deosebire între familia bănăţeană, care a adoptat sistemul copilului unic, şi între familia patriarhală moldoveană, olteană, munteană sau a coloniştilor din Dobrogea Veche, cu copii numeroşi, trecând de şase, sau între aceste două tipuri de familie și familia intelectualului bucureştean, lipsită, de cele mai multe ori, cu totul de urmaşi!Câtă deosebire, mai departe, în atâtea privinţe, între situaţia femeii din familia europeană, cea americană şi cea asiatică sau africană!Sau câtă bogăţie de tipuri, când privim miile de sate româneşti; unele, cele din Maramureş, din Bihor, din Făgăraş şi din Argeş sunt vechi; altele, cele din şes şi lunci sunt noi, din veacul al XVIII-lea, ca satele de Olteni din Banat sau satele de „Ungureni“ din Muntenia; noi, din veacul al XIX-lea, ca satele de Munteni sau Cojani din Ialomiţa, ca satele de Brăileni şi de Mocani din Dobrogea, ca satele de Co dreni din Soroca şi Lun ca Siretului; noi, din veacul al XX-lea, ca satele de colonişti Macedoneni din Cadrilater sau de colonişti Moţi din Banat. Satele vechi, la rândul lor, sunt unele de foşti clăcaşi, vecini, iobagi, altele de foşti moşneni, răzeşi, grăniceri, mazili; mixte, de foşti clăcaşi şi moşneni, vecini şi răzeşi, mazili, dvoreni şi „ţărani“.Privite după ocupaţia lor de azi, o parte din sate sunt exclusiv agri - cole, altele pastoral-agricole, cu variate ocupaţii anexe: ne gustorie, lemnărie, olărie, etc., cu locuitori cari se împrăştie sezonier în toate păr ţile, pentru munci agricole şi forestiere, sau lucrează în întreprinderi industriale, la oraş. Exemplele s-ar putea înmulţi la nesfârşit.
Din toate acestea se desprinde concluzia, că de vreme ce rea li tatea socială nu este omogenă, ci alcătuită din complexe, numeroase şi variate forme de unităţi sociale, cercetătorul care se consacră studiului ei trebuie să evite generalizările şi deducţiile pripite. Constatările valabile în cazul unui tip de unitate socială pot prea bine să nu fie aplicabile în întregime unităţilor sociale de alt tip. Rostul clasificărilor întreprinse în studiul unităţilor sociale este tocmai cel de a fixa şi de a indica prin tipuri unităţile sociale pentru care sunt valabile anumite constatări. Faptele acestea determină în chip necesar şi caracterul socio logiei ca ştiinţă.Fiind studiul realităţii sociale, ea nu are ca obiect societatea, una singură şi aceeaşi în toate timpurile şi în toate locurile, ci unităţile sociale concrete, singurele forme în care trăieşte societatea. Când spunem ştiinţa realităţii sociale înţelegem, deci, ştiinţa unităţilor sociale în formele numeroase şi variate în care se găsesc ele răs pândite pe pământ. Acesta a fost motivul, care ne-a determinat să fixăm ca temă fundamentală de discuţie a celui de-al XIV-lea Congres Internaţional de Sociologie, care l-am amintit, satul şi oraşul. Discuţia ştiinţifică asupra acestor două unităţi sociale tipice ale vieţii sociale omeneşti, implică o atitudine programatică faţă de problema fundamentală a sociologiei, aceea a realităţii sociale, ca unităţi sociale.
Dimitrie GUSTI 

Dezbaterea SOCIOLOGIA VECHE ŞI ACTUALĂ DIN ROMÂNIA

UNIVERSITATEA DIN ORADEA
Facultatea de Științe Socio-Umane
Departamentul de Sociologie și Asistență Socială
în colaborare cu
Universitatea Creștină Partium din Oradea
va invită la dezbaterea
SOCIOLOGIA VECHE ŞI ACTUALĂ DIN ROMÂNIA
prilejuită de apariţia numerelor speciale cu tematică gustiană ale revistelor

Sociologie Românească Vol. XII nr.1-2/2014 apărută la Editura Eikon din Cluj
Transilvania, Sibiu, 2014, nr. 11-12
şi a volumelor



Al XIV-lea Congres Internaţional de Sociologie de la Bucureşti, 1939. Documentar Antologie de Marin Diaconu şi Zoltán Rostás

Tanulmányok Venczel József munkásságáról. Az erdélyi magyar társadalomkutatás kezdetei, (Studii despre activitatea lui Venczel József. Inceputurile cercetări sociale maghiare din Transilvania) Coord. Veres Valer – Magyari Tivadar








Prelegerile vor fi susținute de către:

Prof. dr. Zoltán Rostás, Universitatea din București

Asist. dr. Ionuţ Butoi, Universitatea din București

Lector univ. Levente Székedi, Universitatea Partium din Oradea

Prof.dr.Sergiu Bălţătescu, redactor şef Sociologie Românescă, Universitatea din Oradea

Conf.dr.Radu Vancu, redactor Transilvania, Universitatea Lucian Blaga din Sibiu




Evenimentul va avea loc la Facultatea de Științe Socio-Umane, Campus 2, clădirea PractiPass



15 mai 2015, ora 11

Le premier Festival Istrati organisé par la librairie Quilombo 23, rue voltaire / Paris 11e

Chers amis de la littérature,
 
un grand évènement culturel à ne pas manquer cette fin de semaine: 
le premier Festival Istrati  organisé par  la  librairie Quilombo 23, rue voltaire / Paris 11eme avec  le soutien de l'Association des Amis de Panaït Istrati .
Sur trois jours,  Vendredi 15, Samedi 16 et Dimanche 17 mai,vous pourrez assister (et participer) à  débats, tables rondes,  concerts, représentations théâtrales.
vous pourrez discuter, boire un verre, vous restaurer, et, bien sûr, 
vous pourrez vous procurer des livres d'Istrati ou sur Istrati, "Conteur roumain, écrivain français"
 
Voici l'alléchant programme.
 
J'espère bien avoir le plaisir de vous rencontrer vendredi, samedi ou dimanche!
 
En toute sympathie

Denis Taurel (06 84 84 87 22)
 
secretaire adoint de l'Associatrion des Amis de Panaït Istrati
et co-lauréat du Prix Istrati