duminică, 15 noiembrie 2009

S. Portejoie: Les médias au service de la propagande

Să nu credem că nu mai există decât un singur punct de vedere.
Dan Culcer


Le Communiste, voilà l’ennemi ! [1]
Les médias au service de la propagande

jeudi 12 novembre 2009 par S. Portejoie
Le français Pierre Bourdieu (Sur la télévision, Raison d’agir, 1996) et l’américain Noam Chomsky (La fabrication du consentement, Agone, 2008 pour la France) nous ont appris que les médias véhiculent des informations qui ne sont pas choisies au hasard et qu’ils participent d’une démarche qui vise à inculquer aux individus des croyances et des codes comportementaux qui les intégreront dans un système de pensée et que cette intégration nécessite une propagande systématique. Ce que Karl Marx résumait par la formule : « Les idées dominantes d’une époque n’ont jamais été que les idées de la classe dominante. »

Comme disait un vieux sage africain : « Aussi longtemps que les lions n’auront pas leurs historiens, les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur ». Et nous pourrions ajouter, l’histoire des conflits, à la gloire des vainqueurs.

Depuis quelques semaines, allant crescendo ces derniers jours, préparant le vingtième anniversaire de la chute du mur [2] de Berlin (nuit du 9 au 10 novembre 1989), les grands moyens d’information et notamment ARTE (dont la vocation culturelle est trop souvent proche de la propagande, ayant, en la circonstance, battu un record), nous bassinent, avec des articles, des films, des reportages, des débats, sur ce qui aurait constitué une grande victoire de la liberté et exponentiellement la fin du communisme.

Pour ne pas être en reste, le service public de la télévision, France 2, avec « Apocalypse » son documentaire en six épisodes, commémorant le 70e anniversaire du déclenchement de la seconde guerre mondiale, a participé en septembre à la politique de manipulation et de mystification de la vérité historique : la pensée dominante où l’idéologie du mensonge en action. Le Monde diplomatique (de novembre 2009) s’en est fait l’écho avec un article intitulé « Apocalypse, où l’histoire malmenée » qui montre l’irrecevabilité de certaines images et le parti pris du commentaire, en notant dans son avant propos que la même musique idéologique accompagne la chute du mur.

A y regarder de plus près ce bourrage de crâne a commencé bien en amont : « Pendant plus d’un demi-siècle les rouges ont remplacé les ogres et les sorcières dans les bandes dessinées destinées aux enfants. Tintin ou Néro les affrontaient avec courage dans de lointaines républiques de Bordurie ou de Braslavie. Les communistes représentaient alors l’essence du mal quand ils n’incarnaient pas Satan lui-même » constate Philippe Videlier, historien au CNRS, dans son introduction à son article dans « Manière de voir », le supplément du Monde diplomatique d’octobre-novembe 2009.

Par ailleurs, des « experts » peu scrupuleux, aux ordres des politiques, des barons de l’industrie, des directeurs des médias, nous rappellent de temps en temps que le communisme peut être comparé au nazisme et que Hitler et Staline ce serait à peu près la même chose.

Pendant la guerre d’Espagne (1936 – 1939) dont à peu près tout le monde reconnaît qu’elle fut un prélude, un entraînement, pour ce qui allait suivre, l’Union soviétique et l’Allemagne de Hitler étaient dans des camps opposés. L’Union soviétique soutint par des livraisons d’armes les républicains et Adolf Hitler, Francisco Franco, pendant que la France et la Grande Bretagne prônaient la non-intervention.

C’est quand même faire peu de cas de l’histoire et de son calendrier car, en plus de la guerre d’Espagne, c’est bien Londres et Paris qui ont saboté les propositions de l’Union Soviétique de créer un bloc militaire, notamment au printemps 1939, contre l’Allemagne fasciste. Ce sont enfin, les Accords de Munich du 30 septembre 1938 signés entre l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie représentées respectivement par Adolf Hitler, Édouard Daladier, Neville Chamberlain et Benito Mussolini et c’est le 6 décembre 1938 que Ribbentrop et Bonnet, respectivement ministre des affaires étrangères du Reich allemand et ministre des affaires étrangères de la France, signent dans le salon de l’Horloge du Quai d’Orsay une déclaration franco-allemande, ouvrant des relations de bon voisinage qui précédèrent et furent la conséquence du pacte Pacte germano-soviétique (ou Pacte Molotov-Ribbentrop) signé le 23 août 1939 et non l’inverse.

Si on peut se poser des questions sur l’opportunité de ce pacte et de sa signature, de savoir s’il pouvait être évité, aussi sur certaines tergiversations de dirigeants de Partis communistes occidentaux qui s’ensuivirent, il reste néanmoins l’antériorité des accords et rencontres entre les dirigeants et chefs d’industries du Royaume uni et de la France avec le régime fasciste allemand qui donnèrent à ce dernier les assurances militaires qu’il souhaitait. Il reste aussi que, contrairement à ce que nous rabâche la propagande libérale, la résistance communiste commença bien avant l’attaque allemande contre l’Union soviétique (22 juin 1941.) Guy Môquet est arrêté le 13 octobre 1940 et fut fusillé le 22 octobre1941.

Enfin, est-il besoin de rappeler que les statistiques sont cruelles et que c’est environ 20 millions de morts soviétiques qui donnèrent leurs vies en combattant le nazisme contre environ 430 000 Etats-uniens qui perdirent leurs vies dans le même temps et pour la même cause. Comparaison n’est pas raison, une vie en vaut une autre, mais il y a des indécences qui sont à dénoncer [3].

Le passé sombre en Allemagne [4] ne serait plus le fascisme mais la séparation du pays en deux et l’existence du mur de Berlin. Certainement faut-il rappeler que les nazis, des défenseurs intransigeants du capitalisme le plus monstrueux, sont à l’origine de la seconde guerre mondiale et qu’ils ne persécutèrent pas que les Juifs. Il y eu une mosaïque de victimes On retrouve parmi les premières victimes des discriminations nazies en Allemagne des opposants au régime et principalement des communistes et des sociaux-démocrates.

La campagne en cours vise-t-elle à encourager le retour du fascisme dans plusieurs pays d’Europe car ce courant politique bénéficie maintenant d’une réhabilitation dans certains pays [5] du fait de son anticommunisme radical ? On peut se poser légitimement la question puisque c’est l’organisation pour la sécurité en Europe (OSCE) qui a fait de l’anticommunisme son cheval de bataille lors de sa réunion du 3 juillet 2009 à Vilnius.

Cette propagande vise évidemment les jeunes générations, parfois peu au fait de l’histoire, pour leur dire comment c’était plus mal avant et mieux maintenant puisque le mur de Berlin est tombé et cela malgré le chômage, la précarité généralisée, les usines qui ferment, la protection sociale menacée, l’éducation reléguée au rang de marchandise et la laïcité remise en cause avec des écoles qui diminuent et les enseignants de même, le droit de se soigner proportionnel à l’épaisseur du porte-monnaie, en France le travail des femmes la nuit remis au goût du XIXe siècle sous prétexte d’égalité, les suicides liés au travail, les services postaux et les chemins de fer au gré des banquiers, le rétablissement de la peine de mort dans l’Union européenne [6], 1,5 milliards d’êtres humains qui n’ont pas accès à l’eau potable sur la planète où une personne meurt de faim toutes les 4 secondes, les profits faramineux qui battent des records…

Et c’est bien pour les raisons qui viennent d’être citées que la grande bourgeoisie a besoin d’un soi-disant épouvantail pour faire oublier cette situation et sa politique et condamner par avance toutes tentatives anticapitalistes visant à changer la société dans laquelle nous vivons, à penser à une sortie du capitalisme, qui serait censé aboutir sur pire, car bien entendu, il ne s’agit pas aujourd’hui de visiter l’histoire mais bien de gloser sur la défaite du communisme. Il serait pourtant plus juste de dire qu’un camp l’a emporté sur un autre car, par une douloureuse ironie, de société communiste, il n’en existait pas. Il n’y a même pas eu une tentative d’essai. En Europe, ces tâtonnements d’une société plus juste dans leurs généralités échouèrent. La diversité des formes et des fondements théoriques n’y fit rien [7].

Avec des Partis communistes au pouvoir, avec un micmac de vocabulaire pour se définir, une ambiguïté exista dont la propagande capitaliste sut tirer profit, ce fut de profiter de l’appellation « communiste », pour faire un amalgame avec une confusion idéologique permanente et dénaturer ainsi le concept et la pensée communiste.

En Russie, l’ampleur des difficultés économiques, résultant de la guerre civile alimentée par les puissances occidentales, amena le pouvoir politique, sous l’impulsion de Staline, à recourir à la violence politique comme méthode de gouvernement où les communistes, autant que les partisans de l’ancien régime, en furent les premières victimes.

Plus généralement, en Europe, on peut reconnaître aux républiques, qui se définissaient comme socialistes ou de démocraties populaires, qu’elles eurent en commun l’absence de confiance aux peuples qui les composaient, le culte de la personnalité, l’absence de débats démocratiques, une verticalité des prises de décision allant toujours du haut vers le bas, une forme autoritaire, l’arrivée d’une nouvelle classe sociale arrimée aux dirigeants plus connu sous le nom de nomenklatura, adversaire des changements et donc peu révolutionnaire, une croissance agricole et industrielle copiée sur celle de l’Ouest (une course) dont résultait des catastrophes environnementales symbolisées en URSS par l’assèchement de la mer d’Aral.

On peut leur reconnaître aussi à ces tentatives un héritage égalitariste avec une structure sociale [8] protégeant les populations des lois dites du marché et c’est bien pour cela qu’elles furent théorisées dans les sociétés où le capitalisme dominait, pour être l’essence même du mal. Lorsqu’ un dirigeant politique français, britannique ou états-unien dénonçait l’absence de liberté dans l’espace soviétique, il ne dénonçait pas les difficultés pour le peuple à s’exprimer ou à voyager à l’étranger mais bien à pouvoir y installer ses multinationales pour y faire des profits.

Aujourd’hui, nous y sommes, la mise en concurrence des travailleurs se fait à une échelle sans précédent et les profits se font aussi en Europe de l’Est. Les entreprises françaises délocalisent pour la Roumanie, la Pologne, la Bulgarie, la Slovénie … [9] alors que les usines de ces pays d’avant la chute du mur ont été, pour la plupart, fermées.

Et que dire du rapport de force, de la concurrence, sociale et politique celle-là, que représentait l’espace soviétique qui permettait aux salariés de l’ouest en luttant d’obtenir quelques acquis sociaux (on les leur accordait souvent de peur qu’ils tombent dans les bras des partis communistes locaux auréolés par leur part prise dans la résistance au nazisme.)

En France, le programme du CNR pu s’appliquer grâce à trois facteurs : 1) le poids de la résistance à la fin du conflit où des communistes avaient tenu un rôle important, 2) le fait que les capitalistes français s’étaient, pour le moins, mouillés avec l’occupant, 3) la rapport de force international et l’impact de l’URSS dans ce rapport des forces. Si l’une de ces raisons avaient manquées, vraisemblablement, certaines avancés sociales n’auraient pas eu lieu. C’est ainsi, même si ça peut déplaire à certains.

Vraisemblablement, les dirigeants occidentaux croyaient, pour une part, à leur propagande et avaient peur de l’avènement du communisme qui aurait sonné le glas, pour la bourgeoisie industrielle et bancaire, de leurs espérances de profits ad vitam æternam, ce qui les obligeait, à cour terme, à limiter leur appétit d’exploitation et de profits. La chute du mur de Berlin a constitué la fin de cette concurrence, la peur du communisme a disparu pour le court terme, le capitalisme n’a plus de frein et les acquis sociaux disparaissent les uns après les autres.

La paix tant promise, n’est pas non plus au rendez-vous. L’OTAN qui avait été créée - c’est du moins ce qu’on nous avait dit - dans le but de protéger l’Europe Occidentale contre une invasion Soviétique est toujours là, plus grande que jamais et devenant de plus en plus grande et de plus en plus forte de jour en jour. Une OTAN investie d’une mission globale. Depuis la chute de mur, les guerres se sont succédées. L’Occident n’ayant plus d’adversaires à sa mesure peut décider militairement et unilatéralement ce qu’il veut. La preuve par le bombardement du Panama (décembre 1989, quelques semaines après la chute du mur de Berlin), l’Irak, le démembrement de la Yougoslavie, l’Afghanistan, le conflit israélo-libanais de 2006, la Somalie, le Darfour, la guerre de la Georgie à l’Ossétie du sud, etc.… Les lobbies d’armement recherchent de nouvelles cibles potentielles. Actuellement, l’accent est mis sur l’Iran [10] dont les services Etats-uniens, britanniques et israéliens ont déjà annoncé qu’il aurait l’arme nucléaire en 1994, 2002, 2004, et maintenant 2012 ! Même si on est en droit de s’interroger sur Mahmoud Ahmadinejad et le régime des mollahs, on peut craindre pour le peuple iranien car la même stratégie communicative que pour l’Irak visant à convaincre l’opinion publique se met en place. Le coup médiatique autour de la découverte d’une usine clandestine d’enrichissement de l’uranium dans la région de Qom n’en est qu’un dernier avatar.

Et que penser pour l’avenir lorsqu’on sait que les réserves énergétiques sur la planète diminuent et que les besoins de l’Inde, de la Russie et de la Chine augmentent. Les Etats-Unis sont-ils prêts à accepter de partager leur leadership sur cette question énergétique sans vouloir s’imposer par la force ?

Enfin, face à la diminution des ressources en eau souterraine, comment éviter des guerres de l’eau dans le cadre du capitalisme puisque les multinationales de l’eau ont commencé à faire accepter l’idée qu’exporter et commercialiser l’eau selon les règles du libre commerce et dans le cadre de la concurrence libre et non faussée permettrait de faire beaucoup de profits ?

De nombreux partis communistes ou de partis se réclamant du communisme ou proches de ce concept rassemblent encore des millions de militants de par le monde.

Dans ces conditions, si le communisme est le nom du possible qui s’ouvre chaque fois ou l’appropriation privée des grands moyens de production et d’échange échoue, il reste une source d’inspiration plus que jamais d’actualité.

Le communisme n’est pas seulement une affaire d’hypothèse, d’idée ou d’utopie, mais une question pratique et les communistes, quelquefois organisés, quelquefois seuls, sans organisation et sans parti, quelquefois avec d’autres, dénoncent le capitalisme pour ce qu’il est, un système injuste qui conduit à une impasse, voire au suicide collectif et proposent des solutions pour passer d’une société inégalitaire à une société plus égalitaire, démocratique [11] et respectueuse de l’environnement et sans guide auto désigné, où le partage des richesses serait la règle et la protection de la planète un devoir. Protection de la planète, qui soit dit en passant, ne dépend pas d’une somme de comportements individuels comme on voudrait nous le faire croire et loin de l’apocalypse dont des écologistes héliportés par les plus riches nous rebattent les oreilles [12], mais bien des choix politiques respectueux des hommes et de leur environnement.

C’est pourquoi, les communistes, et plus généralement les militants anticapitalistes, dans une société qui se dégrade un peu plus de jour en jour, sont à combattre par nos dirigeants politiques, leurs supplétifs et notamment par l’Union Européenne. Le 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin, en raccourcissant l’histoire, leur en donne les moyens. Pour les faiseurs d’opinion aux ordres, tout est bon pour décourager les gens, nourrir l’esprit de fatalité et, ce faisant, détruire l’espérance humaine d’émancipation, puisque, si on les écoute cette société dans laquelle nous vivons serait la meilleure possible, indépassable. Eventuellement, seules à la marge, quelques réformettes pouvant se réaliser.

Dans cette affaire, si l’idée communiste est visée, le militant l’est plus encore. Le militant, communiste ou non, anticapitaliste, pris dans son individualité, engagé à se battre pour un avenir meilleur, à qui l’on passe un message ou la loi du marché et de la concurrence est inéluctable. La fin de l’histoire chère à Fukuyama en quelque sorte ! En même temps, cette propagande est bien la preuve vivante de la vitalité du marxisme et de l’idée communiste dont les serviteurs du capitalisme ont peur. Et si les peuples, encore mieux que les lions d’Afrique, rugissaient suffisamment fort pour qu’enfin les historiens fassent du capitalisme une parenthèse de l’histoire !!!

Serge Portejoie

note :

[1] Ce titre est emprunté à Albert Sarraut alors ministre de l’intérieur qui, de passage à Constantine, le 22 avril 1927, s’exclame « Le communisme, voilà l’ennemi ! », alors qu’une crise financière s’est abattue sur la France et plus généralement sur l’Europe et annonce le krach de 1929. Il s’agissait de faire oublier l’origine de cette crise et dans les conditions d’alors de s’appuyer sur l’esprit colonialiste auquel les communistes s’opposaient. Une similitude avec la situation d’aujourd’hui.

[2] Il ne s’agit pas de faire l’apologie d’un mur séparant des populations mais d’essayer d’en comprendre le pourquoi. Dans les années cinquante, dans le cadre de la guerre froide, l’Allemagne de l’Ouest, avec l’aide de la CIA, entrepris une déstabilisation de l’Allemagne de l’Est, notamment par une campagne anticommuniste hystérique. Enfin, en les payant très cher, l’Allemagne de l’Ouest attira chez elle les travailleurs de l’Est les plus qualifiés. En 1961, l’Allemagne de l’Est décida de construire un mur séparant les deux allemagnes. Aujourd’hui, les articles, les reportages ne manquent pas sur la chute du mur de Berlin mais pas un mot sur le mur marocain de 2700 km dans le désert qui sépare les familles sahraouies et guère plus sur celui d’Israël construit sur le territoire occupé palestinien qui sont eux d’actualité.

[3] Si la comparaison est faite avec les Etats-Unis, c’est que l’ordre de grandeur des pays se ressemblent et qu’ils étaient l’un et l’autre la force dominante de deux systèmes politiques antagonistes.

[4] L’Allemagne telle qu’on la considère aujourd’hui en tant qu’Etat nation est récente, la guerre austro-prussienne de 1866 et de la défaite napoléonienne de 1871 constituèrent les bases du processus de l’unification. Auparavant, elle était divisée et composée de Royaumes, Grands duchés, Duchés, Principautés et villes libres.

[5] Un révisionniste historique pro-nazi virulent, avec discrimination ethniques, est à l’œuvre, en Estonie et en Lettonie notamment. Plus généralement, dans l’Union européenne, des tentatives visent à inscrire les communistes dans un mouvement de criminalisation de l’opposition au système capitaliste mondial.

[6] En cas d’application du traité de Lisbonne, voici ce que prévoit la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH), telle qu’amendée par le Protocole n° 11,

Article 2 – Droit à la vie :

« Le droit de toute personne à la vie est protégé par la loi. La mort ne peut être infligée à quiconque intentionnellement, sauf en exécution d’une sentence capitale prononcée par un tribunal au cas où le délit est puni de cette peine par la loi. La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire :

(a) pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ;

(b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenu

(c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection. »

Voir également sur cette question l’article de René Balme sur ce site : http://www.oulala.net/Portail/spip.php ?article4207

[7] En Europe, les régimes tant honnis du capitalisme reposaient pour certains sur des approches différentes. Si plusieurs pays avaient l’URSS comme modèle, d’autres nations comme la Yougoslavie, La Roumanie et l’Albanie avaient chacune des politiques distinctes.

[8] L’Union soviétique, et d’autres pays de l’Europe de l’Est, garantissaient à leurs populations de nombreux droits qu’elle ont perdu aujourd’hui. Par exemple, le fait de vivre en Sibérie du nord, sous des conditions atmosphériques difficiles, en plus d’un salaire plus important que dans des régions plus clémentes, donnait droit à 6 mois de congés annuel avec billets d’avion gratuits pour les familles pour, si elles le désiraient, changer de région pendant les congés. – source : La Croix n° 38404 du 9 juillet 2009, pages 24 et 25.

[9] Citons pour l’exemple (la liste n’est pas exhaustive) pour la Roumanie : Renault-Dacia, Continental, Dim, pour la Pologne : Saint Gobain, Lafarge, Thomson, pour le Bulgarie : Alcatel, Alstom, Aventis, pour la Slovénie ; Peugeot, Renault, Danone…

[10] L’Iran reste le seul état musulman riche en ressources énergétiques, pétrole (3e réserve mondiale), gaz (2e réserve mondiale), à échapper au contrôle US et le contrôle des champs pétroliers de la mer Caspienne, région géostratégique s’il en est, est aussi en jeu.

[11] la démocratie possède aujourd’hui de nombreuses définitions, certaines se complétant, d’autres antagonistes. Le plus souvent dans nos sociétés occidentales la démocratie se confond avec le libéralisme économique et un système représentatif consacré par des votes (délégation de pouvoir.) Dans cet article le mot « démocratie » est utilisé dans le sens d’une démocratie directe et participative, avec un concept autogestionnaire.

[12] « Home » le film de Yann Arthus Bertrand fut financé à 90% par François-Henri Pinault , le patron de PPR (Pinault-Printemps-Redoute) à la tête de la sixième fortune française. Dans les sponsors de Nicolas Hulot, on trouve l’Oréal et Liliane Bettancourt, troisième fortune de France et TF1 avec Martin Bouygues, 21e fortune de France (source : Challenges), les Autoroutes du Sud de la France (groupe Vinci), Orange (la filiale de France Télécom.). On appréciera. Des sponsors qui pour le moins se sont peu inquiétés de l’impact de leurs biseness sur l’environnement. Enfin, Nicolas Hulot, avec d’autres, est le promoteur de la taxe carbone. Celles et ceux qui ont des logements ou des maisons mal isolés ou qui habitent loin de leur travail, les salariés, les familles les plus pauvres, paieront la plus forte taxe. Elle viendra s’ajouter aux taxes sur la consommation. Les grandes entreprises les plus polluantes ne seront pas taxées. Cette taxe est le début d’une importante modification de la fiscalité qui vise à reporter sur les ménages les exonérations de cotisations des entreprises.

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