sâmbătă, 5 decembrie 2009

Bruno Drweski. Qui a enterré l'URSS ?

De : Bruno Drweski 1

Objet : Qui a enterré l'URSS ?


On dit souvent que l'ivrogne Eltsine et sa bande de prédateurs incultes et parvenus ont enterré l'URSS. Mais on ne dit pas que de 1985 à 1991, la dette extérieure de l'URSS est passée de 25 milliards de dollars US à plus de 70 milliards, et surtout que l'on estime que entre 50 milliards et 100 milliards de dollars US sont sortis d'URSS pendant la perestroïka (avec la permission de qui ?), mettant dès lors l'URSS en cessation de paiement. Et les dettes contractées l'ont été pour la consommation surtout, de quelques uns. C'était l'époque où Yves St Laurent ouvrait une boutique à
Moscou.

Certains disent que cela était du à la stratégie de Gorbatchev et de ceux qui l'ont nommé, qui était la suivante :

1/ enrichir rapidement certains Soviétiques pour créer une classe d'affaire
liées aux "économies modernes".

2/ endetter l'URSS au point qu'elle soit en cessation de paiement pour que, à la fin, "l'Occident" "doive la prendre en charge" pour "récupérer ses capitaux et prendre ses "intérêts", et y introduisent par le fait même "une économie moderne".

Donc, forcer l'Occident à moderniser l'URSS, c'est-à-dire à l'américaniser selon les conceptions néolibérales alors en vigueur dans le monde anglo-saxon ...et en URSS. En 1917, Lénine prend pour modèle d'industrialisation le modèle allemand de l'économie de guerre, au profit de la promotion des masses, et en 1985, Gorbie prend pour modèle le modèle anglo-saxon d'économie prédatrice, au profit de la promotion des élites de la nomenklatura.

Gorbie et la direction du Parti-Etat ont eu raison : l'URSS s'est bien américanisée, mais dans sa variante latino ...américaine : économie dépendante, oligarchies prédatrices, soumission aux intérêts de l'impérialisme, pénétration par les intérêts capitalistes compradores, polarisation sociale, féodalisme de fait pour le peuple et "socialisme" pour les élites, le post-capitalisme en quelque sorte, fragmentation ethniciste ("communautariste" dirait on en France), etc...

Et Poutine, maintenant, nage dans la boue pour faire sauter de sa vision "américaine", l'adjectif accolé "latino", ...Pendant ce temps là, l'Amérique latine, elle, commence à sortir du "sous-modèle" latino-américain concocté par le Chicago boys pour inventer un modèle latino-américain inventé par les Muchachos de Caracas. Et les Chinois ont tiré de cette expérience, l'idée qu'il valait mieux sauter l'étape du capitalisme sans frontière et sans contrôle. Et que l'impérialisme, cela existait toujours.
Mais aussi: que serait devenu l'Occident capitaliste si entre 1985 et la fin des années 1990, il n'y avait pas eu cette masse énorme de "nouveaux consommateurs" tombés du ciel pour sauver la machine économique capitaliste occidentale de plus en plus poussive. Cet "appel d'air" a sans doute évité l'effondrement du système dominant et peut-être même , la révolution à l'Ouest, pour un temps. Mais aujourd'hui il n'y a plus d'espaces nouveaux à conquérir "pacifiquement", la seule solution pour l'impérialisme est donc son retour au naturel le plus trivial : la guerre et l'exterminisme (dixitGastaud). Nous y sommes !
Bruno Drevski

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