Vă rog să citiți aceste texte selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer
A se vedea deasmenea blogs.mediapart.fr
(III) Un article paru dans "Mécanopolis" et repris par "Canempechepasnicolas".
(entre capitalistes) * Des USA contre l'Europe
Article placé le 19 mai 2011
par
Mecanopolis
La majorité croit que tout est clair quand la télévision a montré une image, et l'a commentée de quelques mensonges. Une population plus restreinte se contente de savoir que presque tout est obscur, ambivalent, « monté » en fonction de codes qui lui échappe. Une minorité, qui voudrait savoir le vrai, très malaisé à distinguer clairement, se demande invariablement, pour chaque cas singulier : « A qui profite le crime ? »
Nous expliquions il y a deux mois dans cette même rubrique (1), comment Bill Gross, gestionnaire du plus important fonds d'investissement au monde, Pimco, avait décidé de se débarrasser de tous ses bons du Trésors, car il prévoyait que les cours des obligations d'État US allaient s'effondrer avant l'été, et que cela entraînerait une contraction de l'économie qui ne manquera pas d'amener le pays à l'éclatement monétaire par l'hyperinflation, à la récession et au chômage de masse.
En clair, la banqueroute des États-Unis.
Cette information, relatée discrètement dans la presse économique, a été reprise dans Le Figaro du 16 mai dernier, sous le titre « Les Etats-Unis à trois mois de la faillite ». L'article va plus loin et explique comment la situation économique des Etats-Unis est sans issue, puisque sa « dette devrait toucher son plafond ce lundi - déjà relevé en janvier dernier - fixé à 14.294 milliards de dollars, et à partir duquel les États-Unis ne pourront plus emprunter. »
« Autrement dit, les États-Unis sont au bord de la faillite », indique le quotidien, avant de poursuivre, en citant Aaron Kohli, spécialiste des bons du Trésor chez Nomura Securities, que ce serait «l'équivalent financier d'une bombe nucléaire».
Le cataclysme mondial serait tel que les gens n'y croient pas. «Ils doivent trouver une solution, ils ne peuvent pas laisser la planète finance exploser», se rassure un autre analyste, interrogé par Le Figaro.
La solution : plomber l'euro
Myret Zaki, rédactrice en chef adjointe de la revue économique suisse Bilan, explique dans son dernier livre, « La fin du dollar »(2), qu'un krach du billet vert est inévitable. Selon elle, la plus grande économie du monde n'est plus qu'une vaste illusion car « pour produire 1 dollar de richesse, elle a besoin de 6 dollars de dette. » Pour cette analyste, il ne fait aucun doute que la solvabilité américaine dépend du discrédit de l'euro, car seule une crise de confiance dans la monnaie unique européenne permettrait aux Etats-Unis d'écouler aisément leurs futures émissions de bons du Trésors.
Manouvres de déstabilisation
Le site Mecanopolis confirme cette analyse dans un article publié le 24 avril dernier (3) qui prophétise que « d'une manière ou d'un autre, les attaques spéculatives contre la dette souveraine des pays de la zone euro vont se poursuivre, et même s'intensifier ces prochains mois, puisque l'économie américaine est maintenant moribonde. La vraie question est de savoir quelle forme peut prendre cette guerre du dollar contre l'euro, ou plus exactement jusqu'où les Etats-Unis sont capables d'aller dans leurs manouvres de déstabilisation. »
Et le même site de démontrer que les USA n'en sont pas à leur coup d'essai, puisque « début 2010, l'euro s'est retrouvé la cible d'attaques très directes. Celles-ci n'étaient plus seulement verbales, comme elles l'avaient été depuis son premier jour d'existence, mais spéculatives. Les principaux hedge funds anglo-saxons (4) ont décidé, lors d'un dîner organisé le 8 février 2010 à New York, de parier de manière concertée sur la baisse de l'euro et la détérioration de la dette européenne. Il était admis qu'une fois la crise grecque déclenchée l'effet domino constituerait un coup gagnant, un véritable strike contre l'euro. »
Les conséquences de l'affaire DSK
L'arrestation de Dominique Strauss-Kahn vise en premier lieu à discréditer le FMI, et par extension à amplifier la crise de l'euro. Les conséquences vont être directes et importantes, notamment pour la Grèce.
Les hedge-funds anglo-saxons ne vont pas se priver de l'occasion qui leur est offerte sur un plateau pour redoubler leurs spéculations sur les emprunts d'État de la Grèce, car le FMI apparaît aux yeux des "marchés" comme la garantie de bonne fin du plan de sauvetage mis en place l'année dernière.
La voix du FMI, c'est son directeur général.
À tort ou à raison, l'effacement de DSK va rendre le FMI inaudible et ouvrir la voie au déchaînement de la spéculation. On devrait donc voir le prix des CDS (Credit Default Swap) sur la dette grecque s'envoler, le taux de rendement exigé sur les obligations grecques sur le marché secondaire dépasser les 15 %, ce qui aura pour conséquence, comme l'indiquait en début de semaine l'économiste Nouriel Roubini, que « le défaut partiel de la Grèce est désormais inévitable. »
Si la Grèce fait faillite, c'est ensuite, comme un jeu de dominos, l'ensemble des pays et des banques européennes qui vont sombrer, et l'euro, avant de disparaître.
On peut, pour toutes sortes de raisons, ne pas supporter Dominique Strauss-Kahn, être contre l'idée d'une monnaie unique européenne, mais on aurait tort de se réjouir de la catastrophe en cours parce que ce n'est pas par une chute aussi brutale et violente de la monnaie unique que les nations européennes pourront retrouver leur souveraineté monétaire et économique.
Il n'y aura à la clef qu'un déluge de catastrophes pouvant mener jusqu'à la déstabilisation totale de notre continent. L'inculpation de DSK n'est donc rien d'autre qu'un acte de guerre des États-Unis à l'encontre l'Europe.
Clovis Casadue,
pour FLASH
Publié sur Mecanopolis avec l'aimable autorisation de Jean-Emile Néaumet, directeur de la rédaction.
Reproduction libre avec indication des sources
* Ajout de "canempechepasnicolas"
Pourquoi DSK dérangeait au FMI
Par Laura Raim - publié le 16/05/2011 dans l’expansion l’express.
Si le bilan des trois ans et demi de Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds est "généralement positif", certains ne sont pas mécontents de le voir partir.
Trop européen
Si les Européens ont tendance à applaudir le rôle clé que joue DSK depuis un an et demi pour sauver l'euro et soutenir les pays en difficulté, les observateurs extérieurs ont un regard plus critique sur son bilan. Le fait qu'un tiers des engagements du fonds soient consacrés à l'Europe ( 30 milliards d'euros pour la HYPERLINK "http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ou-en-est-la-grece-un-an-apres-son-sauvetage_253609.html" \t "_blank" Grèce, 17,5 pour l'Irlande et 26 pour le HYPERLINK "http://lexpansion.lexpress.fr/economie/le-portugal-soumis-a-un-programme-dur-mais-necessaire_254919.html" \t "_blank" Portugal) fait en effet grincer les dents des Etats-Unis, du Canada et des grands pays émergents qui se demandent si cette "générosité" ne se fait pas au détriment d'autres régions du monde. Selon Simon Ward, économiste du fond Henderson interrogé par The HYPERLINK "http://www.telegraph.co.uk/finance/economics/8515310/IMF-faces-a-crisis-of-leadership-after-Dominique-Strauss-Kahns-sex-attack-arrest.html" Telegraph, "il y a probablement au FMI des gens qui ne sont pas d'accord avec l'échelle des ressources dédiées" à l'Europe. A l'époque du sauvetage de la Grèce, le représentant républicain américain Mike Pence avait même tenté de faire passer une loi interdisant au FMI de secourir les états européens ayant dépassé les limites de Maastricht.
De fait, DSK a été très impliqué personnellement dans le sauvetage des pays européens. Dès dimanche, les médias grecs ont estimé que le gouvernement socialiste grec de Georges Papandréou avait "perdu un allié". La télévision publique Net a rappelé que le chef du FMI "avait aidé la Grèce" lors des négociations avec l'UE pour décrocher l'aide au pays, face au "nein" des Allemands qui ont traîné des pieds pendant plusieurs mois en 2010 avant d'accepter de participer à un plan de sauvetage.
Trop souple
Cela pourrait surprendre les Grecs et les Irlandais qui subissent les contrecoups de l'austérité imposée par le FMI, mais certains actionnaires du fonds trouvent que DSK a été trop indulgent avec eux. Les Asiatiques en particulier, qui conservent le souvenir amer du traitement reçu de la part du FMI lors de la crise de 1997-98, ne voient pas pourquoi les conditions demandées aux Européens sont plus flexibles.
C'est sûr qu'en comparaison avec Bruxelles et surtout Berlin, le FMI fait figure d'ange. "Malgré une unité officielle entre le FMI et l'UE, DSK a toujours été plus sensible que l'UE à la situation difficile de Papandreou et à la nécessité de ne pas appliquer une pression intenable sur la Grèce", explique au HYPERLINK "http://www.nytimes.com/2011/05/16/business/16fund.html?partner=rss&emc=rss" New York Times Yanis Varoufakis, professeur d'économie à l'Université d'Athènes. Pour preuve, DSK plaide depuis déjà plusieurs mois pour une prolongation des délais de remboursement de la dette grecque. Aujourd'hui, c'est la possibilité d'un s HYPERLINK "http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-questions-posees-par-l-echec-du-sauvetage-de-la-grece_255203.html" \t "_blank" econd plan de sauvetage qui risque d'être compromise si DSK n'est plus là pour défendre Athènes.
Avec l'Irlande aussi le FMI s'est monté plus conciliant que Bruxelles au moment de négocier les conditions de l'aide. Il a en effet rapidement cédé sur la question de l'impôt sur les sociétés et a obtenu l'allongement d'un an de la période accordée à l'Irlande pour rentrer dans les clous budgétaires. Le FMI aurait également essayé de faire HYPERLINK "http://lexpansion.lexpress.fr/economie/crise-de-la-dette-comment-l-ue-a-renonce-a-faire-payer-les-banques_243735.html" \t "_blank" participer les créanciers privés des banques irlandaises, détenteurs de dette publique, dans le plan de sauvetage afin de soulager un peu le contribuable. Là encore c'est Bruxelles qui aurait refusé.
Selon HYPERLINK "http://blogs.reuters.com/columns/2011/05/15/questions-for-strauss-kahn-raise-more-for-world/" Rob Cox de Reuters, cette relative "douceur" de l'approche de DSK reflétait ses ambitions présidentielles françaises. En tant que futur candidat socialiste, il ne pouvait se permettre d'être trop dur avec la Grèce. Avec son départ, des remèdes plus "traditionnels" pourraient donc s'imposer de nouveau.
Pas assez orthodoxe
Sous la direction de DSK, le FMI s'est ouvert à davantage de débats. Une ouverture qui n'était pas du goût des faucons de l'institution. S'ils ne donnaient jamais lieu à de réels changements de politiques, certains articles publiés ont néanmoins abordé des thèmes jusqu'à là tabous tels que les contrôles de capitaux, la taxe sur les transactions financières ou encore HYPERLINK "http://lexpansion.lexpress.fr/economie/les-inegalites-sont-elles-responsables-de-la-crise_245512.html" \t "_blank" les inégalités comme cause de la crise. L'article de l'économiste en chef Olivier Blanchard sur les HYPERLINK "http://www.telos-eu.com/fr/article/inflation_faut_il_faire_sauter_le_verrou_des_2" \t "_blank" avantages de laisser filer l'inflation à 4% avait particulièrement fait sensation. Ainsi, "le changement à la tête du FMI sera l'occasion de rappeler que l'institution n'est pas un think tank chargé de nourrir le débat sur la politique économique, estime sur HYPERLINK "http://www.atlantico.fr/decryptage/fmi-dominique-strauss-kahn-activiste-mecontents-99178.html" Atlantico l'économiste Jean Marc Daniel. L'isolationnisme ambiant à Washington et le provincialisme qui s'installe à Bruxelles et à Berlin militent pour un retour à une approche très technique des dossiers traités par le FMI."
[Yanninfo] [ATTAC-FRANCE] Le FMI met le monde à terre
Le FMI met le monde à terre
L’histoire retiendra peut-être que le plus grand complot qui ait été fomenté à la charnière des XXe et XXIe siècles aura été de plonger le monde dans une crise monumentale, parce qu’elle est sociale, économique, financière et écologique. Ou, plus exactement, de fermer les yeux sur les causes réelles de tous ces désastres, résultats d’une logique d’accumulation invraisemblable et d’enrichissement vertigineux d’une minorité. Et, ensuite, de profiter de cette crise pour accentuer encore davantage la pression exercée sur les populations, sur les travailleurs, sur les quelques institutions collectives qui survivent encore comme celles de la protection sociale et des services publics.
Depuis hier, le FMI est présenté comme le meilleur allié des peuples en crise. Le FMI et toutes les institutions soeurs comme la Banque mondiale et l’OMC, les directoires autoproclamés comme le G8 et le G20, tous ont mené et mènent des politiques qui mettent à genoux les peuples. Le FMI et l’Union européenne n’ont pas sauvé la Grèce, ils l’ont assommée. Ils n’ont pas sauvé l’Irlande et le Portugal, ils ont conforté leurs gouvernements dans la volonté de ceux-ci de faire payer la crise aux victimes de la crise et non à leurs fautifs. Une preuve supplémentaire en est donnée par la préparation du « pacte pour l’euro » par les gouvernements français et allemand et la Commission européenne, dont le Parlement européen est actuellement saisi.
Les prochaines échéances constituées par les réunions en France du G8 et du G20 seront une nouvelle fois l’occasion de constater la collusion des forces économiques du capitalisme, des gouvernements néolibéraux et de leurs institutions internationales pour non pas nous sortir de la crise mais pour nous y plonger un peu plus.
Voilà la nouvelle essentielle de ce week-end : le FMI met le monde à terre et, avec de telles politiques, les classes dominantes veulent se l’approprier définitivement. Le FMI est un symbole : celui de l’argent, celui du pouvoir, celui de l’arrogance, celui du mépris. C’est ce symbole-là qu’il faut rejeter.
Attac France,
Paris, le 17 mai 2011
Niciun comentariu:
Trimiteți un comentariu