duminică, 18 octombrie 2009

Jean-Yves CREVEL. Et si c'était Klaus qui méritait le Nobel de la Paix ?

Et si c'était Klaus qui méritait le Nobel de la Paix ?

Pour ne pas se soumettre dans la foulée des Irlandais et des Polonais, le
Président de la République tchèque Vaclav Klaus est diabolisé en affreux
empêcheur d’européiser en rond. Sa demande est qualifiée d’emblée de
manœuvre dilatoire, peu importe en quoi elle consiste. Il ne demande
pourtant rien d’autre qu’une solution pour que la Charte des droits
fondamentaux annexée au traité ne remettent pas en cause les décrets Benès.


Ces décrets de 1945 qui ont fixé le cadre légal de l’expulsion des
Allemands des Sudètes constituent le dernier développement d’un conflit dont les
origines remontent au XIIIe siècle. Il ne s’agit pas d’un prétexte pour
retarder la signature, le sujet est sérieux et la menace bien réelle : les
associations d’Allemands des Sudètes, représentées au Parlement européen
par Bern Posselt, n’attendent plus que l’entrée en vigueur du traité pour
réitérer leurs demandes d’abrogation de ces décrets, demandes qui ne
manqueraient pas d’aboutir sur le fondement de la Charte des droits
fondamentaux annexée au Traité.

Il s’agit ni plus ni moins que de réouvrir le contentieux continental qui a
enclenché la seconde guerre mondiale en déstabilisant un territoire qui
représente le tiers de la République tchèque.

Il est d’autant plus stupide de diaboliser le seul président tchèque alors
que ce recours a été introduit par plusieurs parlementaires tchèques, ce qui
reporte de facto la ratification du traité à l’avis de la Cour
constitutionnelle sur ce recours.

Contrairement à la France, la République tchèque a conservé textuellement
dans sa constitution le crime de haute trahison. Vaclav Klaus est donc
simplement prudent de veiller à ce que rien ne puisse lui être reprocher en
cette matière. Il serait difficile de dire la même chose de ses détracteurs.

Le vrai danger donc n’est pas le Président tchèque qui "va inventer encore
beaucoup de difficultés", selon les mots de Bernard Kouchner, ce sont les
extrême-européistes qui jouent aux apprentis sorciers, qui risquent de
réouvrir la boîte de Pandore, tous les conflits entre les peuples, et,
déjà,
qui s’empêtrent dans toutes leurs contradictions. Il est assez cocasse de
voir Bernard Kouchner se faire l’allié objectif des tenants de l’Europe des
régions ethniquement purs, de plus en plus ouvertement nostalgiques du IIIe
Reich

Cet épisode grotesque démontre qu’ensemble, la Charte des Droits
fondamentaux, le Traité et le principe même de "construction européenne",
contrairement au principe de liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes,
contrairement au respect du droit international, ne conduisent que vers
l’exacerbation des haines et vers la guerre. En accord avec les peuples, le
Président Klaus est le Sage et les fous dangereux sont bien ses détracteurs.

Jean-Yves CREVEL
Decapactu
http://www.observatoiredeleurope.com/Et-si-c-etait-Klaus-qui-meritait-le-Nob
el-de-la-Paix_a1260.html

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