marți, 8 mai 2012

La révolte des généraux israéliens contre l’obscurantisme israélite

Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer

La révolte des généraux israéliens contre l’obscurantisme israélite


Réseau Voltaire
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Yuval Diskin, ancien directeur du Shabak (« Shin Bet »), l’agence de contre-espionnage israélienne, vient à son tour de sévèrement critiquer les positions défendues par le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Ehud Barak.
Concernant les relations entre les juifs israéliens et les autres groupes ethniques, M. Diskin affirme que « durant ces 15 dernières années, Israël est devenu de plus en plus raciste. Toutes les études le montrent. Il y a du racisme contre les arabes et contre les étrangers, et nous sommes devenus aussi une société plus belliqueuse ».
Surtout, il affirme que les politiciens israéliens sont animés par des motifs irrationnels : « Je n’ai pas confiance dans les dirigeants actuels, je ne pense pas qu’ils soient à un niveau suffisant pour gérer un événement de l’ampleur d’une guerre régionale ou contre l’Iran (...) Je ne crois ni au Premier ministre, ni au ministre de la Défense. Je n’ai pas confiance dans une direction qui prend des décisions basées sur des sentiments messianiques » [1].
Ces déclarations fracassantes de Yuval Diskin ont été appuyées par Meir Dagan, l’ancien directeur du Mossad, et elles font suite aux propos du chef d’état-major, le général Benny Gantz, qui a admis que l’Iran ne cherchait pas à fabriquer de bombe atomique [2].
Ces prises de positions rapprochées des responsables de la sécurité israélienne visent à ramener les politiciens à la raison et à les dissuader de lancer le pays dans une guerre contre l’Iran.
Alors que les médias occidentaux décrivent Israël comme un État moderne et « l’unique démocratie du Proche-Orient », le pays vit toujours sous état d’urgence et ses dirigeants actuels appartiennent à des sectes extrémistes.
Ainsi Benjamin Netanyahu et Ehud Barak courtisent publiquement des rabbins ultra-ortodoxes comme Ovadia Yossef, leader du mouvement politique Shass. Celui-ci considère par exemple que les non-juifs sont nés uniquement pour servir le peuple d’Israël [3], ou encore que tous les Palestiniens doivent périr [4].
Lors de son allocution à l’assemblée générale de l’ONU en septembre 2011, M. Netanyahu avait cité l’enseignement qu’il avait reçu de son maître, le rabbin Menahem Mendel Schneerson, leader du mouvement hassidique Loubavitch [5]. À titre personnel, le Premier ministre israélien croit que ce rabbin est le Messie. Il ne serait pas mort en 1994, mais vivrait caché aux yeux des hommes.
En 2010, dans un discours prononcé à l’occasion d’une commémoration de la libération du camp d’Auschwitz, Benjamin Netanyahu avait annoncé que la prophétie du chapitre 37 d’Ézéchiel, « Les ossements desséchés », était accomplie [6].
Dans cette logique eschatologique, les prophéties des chapitres 38 et 39 restent à réaliser. Israël devra participer à une immense bataille, où les pertes seront lourdes de chaque côté, mais au cours de laquelle Dieu interviendra et sauvera le « Peuple élu ». Pour cette secte, une guerre de grande ampleur contre l’Iran est une étape indispensable à la manifestation du Messie.
Pour Yuval Diskin et ses collègues, cette croyance serait le seul mobile poussant Benjamin Netanyahu et Ehud Barak à tenter depuis des années de provoquer une guerre avec l’Iran.

Documents joints

 
Haaretz du 29 avril 2012
(PDF - 7.5 Mo)
 
[1] « Diskin : PM, Barak are motivated by messianism ; I don’t trust them », par Barak Ravid, Haaretz, 29 avril 2012. (voir document joint)
[2] « Israël renonce à 21 ans d’intox sur la prétendue bombe iranienne », Réseau Voltaire, 26 avril 2012.
[3] « Yosef : Gentiles exist only to serve Jews », Jerusalem Post, 18 octobre 2010.
[4] “Erekat : Israeli religious figure urging genocide of Palestinians”, Haaretz, 29 août 2010.
[5] « Statement by Benjamin Netanyahu at the 66th UN General Assembly » par Benjamin Netanyahu, Voltaire Network, 23 septembre 2011.
[6] « Benjamin Netanyahu’s Speech at the Ceremony Commemorating 65 Years Since the Liberation of Auschwitz », par Benjamin Netanyahu, Voltaire Network, 27 janvier 2010.
Réseau Voltaire
Voltaire, édition internationale
Chroniques de Gaza, 2001-2011
par Christophe Oberlin
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Églises et sociétés secrètes
Les Églises sont des acteurs incontournables des relations internationales, au même titre que les États et les compagnies multinationales. La reconnaissance d’une autorité religieuse commune est souvent un lien beaucoup plus fort que l’appartenance nationale, disposant spontanément des alliances politiques et militaires. La foi religieuse, comme toutes les autres convictions personnelles, détermine également le sens du sacrifice, et donc la valeur des combattants. Au plan intérieur, les Églises minoritaires et les confréries secrètes peuvent se montrer particulièrement ambitieuses dans la conquête du pouvoir. Elles l’exercent de manière très équilibrée lorsqu’elles sont bien intégrées, mais peuvent aussi fournir les collaborateurs utiles à un occupant lorsqu’elles sont rejetées.
En effet, comme toutes les associations, les Églises peuvent revendiquer des positions politiques et conseiller leurs membres. Cependant, elles ont une propension particulière à sortir de ce cadre légitime et à tenter d’imposer leur ordre au reste de la société, suscitant les pires affrontements. Pour garantir la paix civile, la tolérance religieuse ne doit pas se limiter au droit de chacun de pratiquer sa religion, sous réserve qu’elle ne trouble pas l’ordre public, elle doit aussi comprendre le droit d’autrui à ne pas avoir de religion et à critiquer les croyances des autres.
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