joi, 27 septembrie 2012


UNE TROISIEME GUERRE MONDIALE ?

L’hypothèse est de plus en plus fréquemment débattue, et pas seulement dans les milieux « apocalyptiques »…
On trace fréquemment le parallèle avec les années trente :
une combinaison entre ambitions hégémoniques, crise économique globale, et crises locales.
dans un tel contexte, une montée de réactions irrationnelles

Les grands acteurs de la guerre à venir peuvent aussi se laisser entraîner involontairement dans une logique infernale que déclencheront de « menus incidents » tels que Sarajevo en 1914, Dantzig en 1939… un événement au Proche-Orient d’ici peu ?

Les alliances ne sont pas évidentes non plus. En 1939, on ne savait pas encore « dans quel camp » se trouveraient l’URSS, les Etats-Unis, la France… En 2012, on ignore ce que feront, face aux probables interventions israélo-occidentales en Syrie et en Iran , la Chine et la Russie. 

On ne peut d’ailleurs dire avec certitude que ces interventions auront lieu. L’attaque israélienne contre l’Iran, qui entraînerait les Etats-Unis, est « retenue » par des militaires israéliens qui redoutent l’aventure et par l’administration Obama qui ne souhaite pas une telle épreuve avant les élections. Nul ne peut d’ailleurs pronostiquer les conséquences éventuelles – localisées ou généralisées- d’une telle guerre, alors que d’autres conflits menacent, au Caucase et en Extrême-Orient.


« Le Temps », Genève, 30 août 2012

Max Gallo, historien respecté, ancien ministre, et Alain Gérard Slama, professeur et chroniqueur très connu, se sont récemment donné la réplique dans les colonnes du Figaro. Sans vraiment se contredire, ils décrivent les scénarios de crises et déséquilibres qui, s’emboîtant, nous feraient glisser vers une guerre mondiale. Le spectre de Sarajevo est évoqué: une guerre se déclencha en 1914 que personne ne voulait vraiment, mais dont on mesura après coup les enchaînements implacables qui la provoquèrent. Nos deux auteurs voient dans le Moyen-Orient «l’épicentre» d’un conflit régional qui serait de nature à embraser le monde entier.

Un éminent stratège américain, Anthony Cordesman, se réfère au même épisode – la Bosnie d’il y a un siècle – pour analyser les bruits de botte autour de l’Iran nucléaire. Les tensions augmentent, et avec elles le risque d’un faux calcul: un incident militaire, dans le golfe ou ailleurs au Moyen-Orient, qui donnerait lieu à une escalade accidentelle, dégénérant en un conflit majeur en vertu de la loi des conséquences inattendues.

Le professeur américain considère que la situation actuelle est dangereuse parce qu’elle est ambiguë. Les Israéliens disent qu’ils sont à bout: la faillite des efforts diplomatiques, l’inefficacité des sanctions tandis que l’Iran poursuit son programme nucléaire tout en usant de la terreur et en intervenant chez ses voisins créent un mélange explosif. Une guerre peut surgir, mais les mises en garde se multiplient en Israël même. Les Etats-Unis redoutent d’être aspirés dans une action violente qui serait le fait de leur allié. Personne ne peut prédire les conséquences d’un conflit armé. Le contexte complexe et volatil où s’inscrivent les séquelles du Printemps arabe, la guerre civile internationalisée de Syrie, l’instabilité en Irak, au Yemen et dans le golfe sont autant d’impondérables – sans parler des «inconnues insoupçonnées» de l’équation.

Les élections présidentielles américaines ajoutent à l’incertitude. Au fond, les deux candidats ne diffèrent pas tant sur la nécessité d’un recours aux armes, le cas échéant, que sur les modalités conduisant aux hostilités.

Le professeur américain considère que la situation actuelle est dangereuse parce qu’elle est ambiguë. Les Israéliens disent qu’ils sont à bout: la faillite des efforts diplomatiques, l’inefficacité des sanctions tandis que l’Iran poursuit son programme nucléaire tout en usant de la terreur et en intervenant chez ses voisins créent un mélange explosif. Une guerre peut surgir, mais les mises en garde se multiplient en Israël même. Les Etats-Unis redoutent d’être aspirés dans une action violente qui serait le fait de leur allié. Personne ne peut prédire les conséquences d’un conflit armé. Le contexte complexe et volatil où s’inscrivent les séquelles du Printemps arabe, la guerre civile internationalisée de Syrie, l’instabilité en Irak, au Yemen et dans le golfe sont autant d’impondérables – sans parler des «inconnues insoupçonnées» de l’équation.

Les élections présidentielles américaines ajoutent à l’incertitude. Au fond, les deux candidats ne diffèrent pas tant sur la nécessité d’un recours aux armes, le cas échéant, que sur les modalités conduisant aux hostilités



La 3ème guerre mondiale causée par la crise ? - CSOJ 22-05-2012

une question : que va faire la Russie ?

 HYPERLINK "http://www.youtube.com/watch?v=5A_54VCFEu0" http://www.youtube.com/watch?v=5A_54VCFEu0



Une 3ème guerre mondiale conséquence de la 2ème globalisation ?
 HYPERLINK "http://www.youtube.com/watch?v=XM5n4NdB3ZQ&feature=related" http://www.youtube.com/watch?v=XM5n4NdB3ZQ&feature=related

Conférence passionnante donnée par Jean-Michel Quatrepoint à l'IHEDN (l'Institut des Hautes Études de Défense Nationale) le 10 octobre 2011. Son dernier livre paru le mois dernier s'intitule Mourir pour le Yuan ? : Comment éviter une guerre mondiale.

Jean-Michel Quatrepoint évoque la première globalisation financière à la fin du XIXème et au début du siècle dernier, ayant débouché sur les 2 guerres mondiales. Les mêmes causes donnant les mêmes effets, la situation actuelle risque de déboucher sur une "3ème guerre mondiale", où la crise économique se "résoudra" par une "économie de guerre"...

La guerre mondiale menace, le peuple se divertit…
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/international/asie/221148241/guerre-mondiale-menace-peuple-divertit

« Le dessous des cartes »
Hypothèse d’une attaque israélienne (et américaine) de l’Iran
 HYPERLINK "http://www.youtube.com/watch?v=_KnLO5Uwxuc&feature=related" http://www.youtube.com/watch?v=_KnLO5Uwxuc&feature=related


09/09/2012 - Israel menace l'Iran d'utiliser la bombe éléctromagnétique

Israël réfléchirait à lancer une impulsion électromagnétique (IEM) sur l'Iran pour paralyser l'ensemble de ses réseaux de transports et de communications, et arrêter ainsi le développement de son programme nucléaire, a affirmé dimanche le Sunday Times.

Le journal cite le spécialiste américain des questions de défense Bill Gertz qui, le 29 août, dans sa chronique vidéo sur le site conservateur The Washington Free Beacon, a fait part "d'inquiétudes croissantes" rapportées par les services secrets américains "sur le déclenchement par Israël d'une frappe sur l'Iran grâce à une explosion nucléaire en haute altitude destinée à perturber tous les appareils électroniques du pays".

Du 16 au 27 septembre, des bâtiments de 25 pays vont participer, au large des côtes iraniennes du golfe Persique, à un exercice naval. 3 porte-avions américains y participeront. Cet exercice comprendra un volet déminage à grande échelle, simulant le nettoyage du détroit d’Ormuz après une supposée tentative iranienne de bloquer le transit des pétroliers par ce point stratégique.
Pendant la durée de l’exercice, 3 porte-avions américains seront présents dans la région : l’USS Stennis, l’USS Enterprise et l’USS Dwight D. Eisenhower.

Des bâtiments britanniques et français rejoignent actuellement la région pour participer à cet important exercice auquel participeront aussi les marines saoudienne et émiratie.

Outre l’entraînement aux tactiques destinées à maintenir le détroit ouvert, l’exercice vise à entraîner les participants à la destruction des bases navales, aériennes et de missiles iraniennes dans la région du golfe Persique.

21/08/2012 - Mitt Romney, le visage de la troisième guerre mondiale? 


Le ton est celui d'un HYPERLINK "http://minuit-1.blogspot.com/2011/05/2012-la-montee-organisee-et-lelection.html"nationaliste américain qui ignore le doute, voire le monde d'aujourd'hui. En politique étrangère, Mitt Romney, l'homme qui affrontera Barack Obama en novembre, est un mixte de Ronald Reagan et, plus encore, de Bush junior ("W.").
Il se situe à l'aile droite du Parti républicain - du moins à en juger par ses rares interventions dans ce domaine. Il s'est donné le profil d'un faucon. Il sera, promet-il, un président qui va remettre à leur place la Chine, la Russie, l'Iran et quelques autres encore. Ceux qui osent défier la prééminence des Etats-Unis, qu'il entend "restaurer", n'ont qu'à bien se tenir.

Comme le plus souvent, depuis la fin de la guerre froide, les questions internationales ne jouent presque aucun rôle dans la campagne. Elles ont tenu une place secondaire cette semaine lors de la convention républicaine réunie à Tampa, en Floride. L'ancien gouverneur du Massachusetts a été couronné, mardi 28 août, candidat officiel du Parti républicain pour le scrutin du 6 novembre.

Cette élection n'a qu'un seul sujet : l'économie. Pourtant, la manière d'aborder les questions de politique étrangère dit quelque chose de l'homme Romney. Et, incidemment, elle intéresse le reste du monde...

L'approche est d'abord désinvolte. En 2007-2008, le candidat Obama a pris le temps durant sa campagne de visiter l'Afghanistan, l'Irak, la Jordanie, Israël, l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne. Rien de tel avec Romney. Il a fait trois petits voyages en août. A Londres, il a montré son sens de la diplomatie et la haute idée qu'il a des Européens en émettant des doutes sur les capacités de la Grande-Bretagne à organiser les Jeux olympiques !

Il n'a pas pris grand risque en allant ensuite flatter la Pologne, le plus proaméricain des pays du Vieux Continent. Enfin, il s'est rendu à Jérusalem pour dire aux Israéliens qu'un président Romney approuverait toutes leurs décisions quelles qu'elles puissent être.

"IL N'Y A PAS À S'EXCUSER POUR LA GRANDEUR DE L'AMÉRIQUE"

Voilà pour les gestes. Pour le reste, la rhétorique, l'élégant patricien de la Nouvelle-Angleterre (région regroupant six Etats du nord-est des Etats-Unis) avait le choix. Etre fidèle à sa famille politique d'origine, les républicains modérés : en politique étrangère, ils sont prudemment interventionnistes, comme Robert Zoellick, l'ex-patron de la Banque mondiale, un réaliste choisi par Romney pour préparer "la transition" (en cas de victoire).

Ou bien le candidat républicain pouvait accompagner la dérive droitière de sa formation et s'aligner sur les "durs" : un mélange de néoconservatisme et d'ultra-nationalisme. Par conviction ou par cynisme, il a opté pour la seconde solution. Son discours l'engage.

Il célèbre sans réserve la gloire des Etats-Unis. "Il n'y a pas à s'excuser pour la grandeur de l'Amérique", écrit-il. "Je crois que notre pays est la plus grande force pour le bien que le monde ait jamais connue." Il ne voit pas de raison pour que le XXIe siècle, comme le précédent, ne soit pas à son tour un "siècle américain".

Naturellement "bonne", l'Amérique doit avoir les mains libres, sa prééminence militaire doit être conservée à tout prix. Romney s'engage à ce que le budget défense du pays - près de 700 milliards de dollars - ne soit jamais inférieur à ce qu'il représente aujourd'hui : 4 % du produit intérieur brut. Il a même promis de l'augmenter. Il entend accroître de 100 000 hommes les effectifs de l'armée américaine.

Il dénonce chez Obama une tendance au compromis sur la scène internationale. Le démocrate composerait. Le républicain rétablira, lui, la prépondérance absolue des Etats-Unis. Il a qualifié la Russie "d'ennemi géopolitique numéro un". Il a prévenu la Chine : dès son arrivée à la Maison Blanche, Romney l'accusera de "manipuler sa monnaie" et prendra des sanctions commerciales à son encontre. Il a averti l'Iran : il soutiendra une offensive israélienne - sous entendu, les Etats-Unis pourraient bien y participer. Il a pris des engagements fermes pour l'Afghanistan : pas question d'arrêter la guerre tant que les talibans ne sont pas défaits.

Dans l'International Herald Tribune, Roger Cohen écrit joliment : "Je n'ai pas encore rencontré de guerre que Romney n'ait pas envie de mener." On sait le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, proche des républicains américains. Mitt Romney le lui rend bien : sa politique proche-orientale, c'est de faire ce que "Bibi" lui dit de faire.

COMME SI LE MONDE N'AVAIT PAS CHANGÉ DEPUIS 2001

Passons sur le fait que sa politique de défense risque de creuser les déficits budgétaires - une habitude chez les républicains. Ce qui trouble le plus, c'est une posture en politique étrangère qui paraît avoir été arrêtée il y a dix, vingt ou trente ans. Le discours ici a des allures de vieille recette, qui consiste à affirmer haut et fort la primauté des Etats-Unis, d'abord grâce à sa puissance armée.

Cela rappelle étrangement celui de Bush junior, au lendemain des attentats de 2001, cette combinaison d'ultranationalisme et d'idéalisme botté. Comme si le monde n'avait pas changé ; comme si l'Irak et l'Afghanistan n'avaient pas montré les limites de la machine de guerre américaine ; comme si de nouvelles puissances n'avaient pas émergé qui, comme le Brésil, la Turquie ou l'Indonésie, entendent contester la prééminence occidentale ; comme si l'économie américaine n'était pas étroitement imbriquée à celle de la Chine.

Obama est lui aussi convaincu de la nécessité pour l'Amérique de rester la première puissance stratégique du monde. Il le dit volontiers. Mais il a cherché à maintenir cette position dans les conditions de ce début de XXIe siècle, pas dans celles d'hier.

Romney caricature la réalité. A l'intérieur, il vante un cocktail de déréglementation financière, de baisse des impôts et de retrait général de l'Etat - tout ce qui a conduit à la crise de 2008 !

A l'extérieur, le ton est celui entendu avant les désastres de l'Irak et de l'Afghanistan. La nostalgie du candidat Romney pour le monde idéologique de "W." est de mauvais augure.


Le monde

21/08/2012 - L'État israélien prépare son peuple à une guerre contre l'Iran

Israël vit avec cette peur quotidienne : et si l'Iran disposait de la puissance nucléaire... Ces derniers jours, le climat dans le pays de Shimon Peres s'est particulièrement dégradé, des rumeurs d'une frappe israélienne sur le territoire iranien gagnant la une des médias.

Un climat fébrile s'est installé depuis une dizaine de jours en Israël, entretenu par les déclarations quotidiennes dans les médias de responsables politiques et d'analystes «pour» ou «contre» une opération israélienne visant l'Iran. Avec ou sans l'aval des États-Unis, avec ou sans leur assistance.

Cette inquiétude ambiante est renforcée par la distribution massive de masques à gaz à la population, par la vérification du bon fonctionnement d'un système d'alerte via SMS (envoyés en cas de tirs de missiles ou roquettes) et par des spéculations sur le nombre de victimes israéliennes en cas de représailles iraniennes. Autre élément renforçant le climat de tensions, cette fois-ci sur la scène politique, la Knesset (Parlement) a entériné, jeudi, la nomination d'Avi Dichter, considéré comme partisan d'une ligne dure sur le dossier iranien, à la tête de la Défense passive, un ministère crucial en cas de guerre. Cet ancien patron du Shin Beth, le service de sécurité intérieure, a affirmé qu'Israël «devait se doter de capacités d'attaque» en cas d'offensive contre les installations nucléaires iraniennes. Sa position tranche avec celle d'ex-hauts responsables du ShinBeth et du Mossad (contre-espionnage) ou des Renseignements militaires, qui ont exprimé leur opposition à une attaque israélienne menée sans l'accord des États-Unis. Le président Shimon Peres a, d'ailleurs, provoqué une polémique en déclarant, jeudi, qu'il était «clair» qu'Israël ne pouvait attaquer l'Iran sans l'aide des États-Unis.

Une stratégie à destination des États-Unis

Israël est donc bien sous tension. Une situation qu'a dénoncé l'ancien chef des renseignements militaires, Uri Saguy, ce week-end, dans le quotidien Haaretz: «Il y a une hystérie orchestrée et dont le timing a été planifié pour placer le pays dans un état d'anxiété, artificiel ou non». La multiplication des déclarations publiques sur l'Iran a pour but, en plus de préparer l'opinion publique aux conséquences d'une éventuelle frappe, de pousser l'administration américaine à davantage de clarté sur le sujet, estime Denis Charbit, professeur à l'Université de Tel-Aviv.

HYPERLINK "http://www.internationalnews.fr/article-le-declenchement-d-une-guerre-humanitaire-contre-la-syrie-109277743.html"Le déclenchement d'une guerre "humanitaire" contre la Syrie
 HYPERLINK "http://www.internationalnews.fr/article-le-declenchement-d-une-guerre-humanitaire-contre-la-syrie-109277743.html"Internationalnews
21 août 2012

HYPERLINK "http://www.mondialisation.ca/"Mondialisation.ca


L’administration Obama, en lien avec Londres, Paris et Tel-Aviv ainsi que le quartier général de l’OTAN à Bruxelles envisage diverses «options d’interventions» militaires contre la Syrie, y compris des opérations navales et aériennes en appui aux forces rebelles d’« opposition » sur le terrain.

Les États-Unis et leur irréductible allié britannique sont sur un «pied de guerre humanitaire»         
Les forces alliées, incluant des agents du renseignement et des Forces spéciales ont renforcé leur présence sur le terrain en appui à l’«Armée syrienne libre» (ASL) de l’opposition. Le ministère de la Défense britannique serait « en train de formuler des plans d’urgence advenant le déploiement de troupes par la Grande-Bretagne dans cette région instable».

Des déploiements navals et aériens ont déjà été annoncés par le ministère britannique de la Défense. Selon les tabloïds londoniens citant des sources militaires « faisant autorité», «[l]’escalade de la guerre civile en [Syrie] a augmenté la probabilité que l’Occident soit forcé d’intervenir». ( HYPERLINK "http://www.globalresearch.ca/admin/rte/richedit.html#ixzz21wUva44I%23ixzz21wUva44I"Daily Mail, 24 juillet, 2012.)

Pour des raisons pratiques, on n’envisage pas de campagne de bombardement «choc et stupeur» à l’irakienne : « Des analystes de la Défense ont averti qu’une force d’au moins 300 000 troupes serait nécessaire pour mettre en œuvre une intervention à grande échelle [en Syrie]. Cette option se heurterait tout de même à une résistance farouche […] » (Ibid.)

Au lieu de mener une guerre éclair totale, l’alliance des États-Unis, de l’OTAN et d’Israël a choisi d’intervenir en vertu de la «responsabilité de protége » et son contexte diabolique de «guerre humanitaire». Inspirées de l’opération en Libye, les étapes suivantes sont prévues :
1. Une insurrection soutenue par les États-Unis et l’OTAN, intégrée par des escadrons de la mort, est lancée sous couvert d’un « mouvement de contestation » (mi-mars à Dara)

2. Les Forces spéciales britanniques, françaises, qataries et turques sont sur le terrain en Syrie pour conseiller et entraîner les rebelles ainsi que superviser des opérations spéciales. Des mercenaires engagés par des compagnies de sécurité privées sont également impliqués dans le soutien aux forces rebelles.

3. Les meurtres de civils innocents par l’Armée syrienne libre (ASL) sont exécutés délibérément dans le cadre d’une opération clandestine des services de renseignement. (Voir HYPERLINK "http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=31122"SYRIA: Killing Innocent Civilians as part of a US Covert Op. Mobilizing Public Support for a R2P War against Syria, Global Research, mai 2012.)

4. Le gouvernement syrien est ensuite accusé des atrocités commises. La désinformation médiatique est axée sur la diabolisation du gouvernement syrien et l’opinion publique est incitée à appuyer une intervention militaire pour des raisons humanitaires.

5. En réaction à l’indignation publique, les États-Unis et l’OTAN sont alors « forcés d’intervenir » en vertu du mandat de la « responsabilité de protéger » (Responsibility to Protect (R2P)). La propagande médiatique passe en vitesse grand V et « la communauté internationale » vient à la rescousse du peuple syrien.

6. Des navires de guerre et des chasseurs sont alors déployés dans la Méditerranée orientale. Ces actions sont coordonnées avec un soutien logistique aux rebelles et des Forces spéciales sur le terrain.

7. Le but ultime est un « changement de régime » menant au « démantèlement du pays » selon des divisions confessionnelles et/ou à l’installation d’un «régime influencé ou dominé par l’Islam» à l’instar du Qatar et de l’Arabie Saoudite.

8. Les plans de guerre contre à la Syrie sont intégrés à ceux relatifs à l’Iran : la route vers Téhéran passe par Damas. Les vastes répercussions d’une intervention militaire des États-Unis et de l’OTAN comportent l’escalade militaire et le déclenchement probable d’une guerre régionale s’étendant de la Méditerranée orientale à l’Asie centrale et dans laquelle la Chine et la Russie pourraient être impliquées directement ou indirectement.

Les étapes 1 à 4 ont déjà été mises en œuvre.
L’étape 5 a été annoncée.

L’étape 6 comprenant le déploiement de navires britanniques et français en Méditerranée orientale est prévue pour la «fin de l’été» selon le ministère britannique de la Défense. (Voir Michel Chossudovsky, HYPERLINK "http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=32079"The US-NATO War on Syria: Western Naval Forces Confront Russia Off the Syrian Coastline? Global Research, 26 juillet 2012.)

L’étape 7, à savoir le «changement de régime», qui représente la phase finale de la guerre humanitaire, a été annoncée à maintes reprises par Washington. Le secrétaire à la Défense Leon Panetta a fait référence au président Al-Assad en ces termes : « Il ne s’agit plus de savoir si son règne achève, mais plutôt quand il s'achèvera. »

La phase finale : Déstabiliser l’État laïque, instaurer l’« islam politique »
Le HYPERLINK "http://www.rusi.org/"Royal United Services Institute for Defence and Security (RUSI), un groupe de réflexion ayant des liens étroits avec le ministère britannique de la Défense et le Pentagone a laissé entendre qu’« une forme d’intervention [militaire] en Syrie est de plus en plus probable […]». Dans son bulletin sur la crise en Syrie intitulé HYPERLINK "http://www.rusi.org/analysis/commentary/ref:C500F639757A57"A Collision Course for Intervention (Une intervention inévitable) le RUSI évoque ce que l’on pourrait décrire comme « une légère invasion » menant soit au « démantèlement du pays » selon des divisions confessionnelles et/ou à l’installation d’un « régime influencé ou dominé par l’Islam » calqué sur celui Qatar et de l’Arabie Saoudite.

Plusieurs « scénarios » comportant des opérations clandestines des services de renseignement sont mis de l’avant. L’objectif non avoué de ces options de l’armée et du renseignement est de déstabiliser l’État laïque et d’implanter, par des moyens militaires, la transition vers un régime post-Al-Assad « dominé ou influencé par l’islam » inspiré des modèles qatari et saoudien :

Nous devons mieux comprendre les activités et les relations d’Al-Qaïda et des autres djihadistes salafistes syriens et internationaux, ces derniers étant maintenant de plus en plus nombreux à entrer en Syrie. Les vannes s’ouvriront probablement davantage, les djihadistes étant encouragés par des signes indiquant le progrès significatifs de l’opposition face au régime. Ces éléments ont l’appui de l’Arabie Saoudite et du Qatar et auraient indubitablement un rôle à jouer en Syrie après la chute d’Al-Assad. L’envergure de leur implication devrait être prise en considération dans la planification de l’intervention. (Ibid, p. 9, c’est l’auteur qui souligne.)

Tout en reconnaissant que les combattants rebelles sont de véritables terroristes impliqués dans des meurtres de civils, le bulletin du RUSI, en invoquant des considérations tactiques et du renseignement, suggère que les forces alliées devraient malgré tout appuyer les terroristes. (Les brigades terroristes ont été soutenues par la coalition menée par les États-Unis depuis le tout début de l’insurrection à la mi-mars 2011. Des Forces spéciales ont intégré l’insurrection.) :

Quels défis militaires, politiques et sécuritaires représenteraient-ils [les djihadistes] pour le pays, la région et l’Occident? Les problèmes comprennent un régime possiblement dominé ou influencé par l’islam héritant d’un armement sophistiqué, dont des systèmes de défense antiaérienne et de missiles antinavires; ainsi que des armes chimiques et biologiques qui pourraient être transférées aux mains de terroristes internationaux. Au niveau tactique, des renseignements seraient nécessaires pour identifier les groupes les plus efficaces et savoir comment les appuyer le mieux possible. Il serait par ailleurs essentiel de savoir comment ils opèrent et si un soutien les aiderait à massacrer des rivaux ou à attaquer des civils, comme l’ont déjà fait des groupes d’opposition syriens. (HYPERLINK "http://www.rusi.org/analysis/commentary/ref:C500F639757A57"RUSI - SYRIA CRISIS BRIEFING: A Collision Course for Intervention, Londres juillet 2012, p. 9 c’est l’auteur qui souligne.)

La citation précédente confirme que les États-Unis et l’OTAN sont déterminés à utiliser l’« islam politique », comprenant le déploiement de groupes terroristes affiliés à Al-Qaïda et soutenus par la CIA et le MI6, afin de poursuivre leurs ambitions hégémoniques en Syrie.

Des opérations clandestines des services de renseignement occidentaux en appui à des entités terroristes de l’« opposition » sont lancées dans le but d’affaiblir l’État laïque, de fomenter des violences interconfessionnelles et de créer des divisions sociales. Rappelons qu’en Libye, les rebelles « pro-démocratie » étaient menés par des brigades paramilitaires affiliées à Al-Qaïda, supervisées par des Forces spéciales de l’OTAN. La « libération » de Tripoli dont on a tant parlé a été effectuée par d’anciens membres du Groupe islamique combattant en Libye (GICL)

Options et actions militaires : Vers une «invasion soft»?

Dans le bulletin du RUSI sur la crise syrienne, plusieurs options militaires concrètes sont envisagées, lesquelles reflètent largement les réflexions actuelles de l’OTAN et du Pentagone sur la question. Toutes ces options sont basées sur un scénario de « changement de régime » nécessitant l’intervention de forces alliées en territoire syrien. On envisage une « invasion légère » s’inspirant de l’opération en Libye, en vertu d’un mandat humanitaire et de la responsabilité de protéger, plutôt qu’une guerre éclair totale du genre « choc et stupeur ».

Le document confirme toutefois que l’appui réel et soutenu des rebelles de l’ASL nécessitera tôt ou tard l’emploi d’une « force aérienne sous la forme de chasseurs, de systèmes de défense naval, terrestre et aérien » combinés à un afflux de Forces spéciales et le débarquement « amphibie et aéroporté d’une unité d’infanterie d’élite ». (Ibid, p. 16.)

Il ne fait aucun doute que cette transition vers un soutien naval et aérien concret aux rebelles est motivée par des revers de l’insurrection (dont des pertes substantielles chez les rebelles), subis lors des représailles des forces gouvernementales dans la foulée des attentats terroristes contre le quartier général de la Sécurité nationale à Damas le 18 juillet dernier. Le ministre de la Défense, le général Daoud Rajha ainsi que deux membres de haut rang de l’équipe nationale de défense ont trouvé la mort lors de ces attaques.
On envisage de mener successivement diverses actions militaires imbriquées, avant et après le « changement de régime » proposé.

Une coalition menée par les États-Unis pourrait sans nul doute réaliser la meilleure option, soit la destruction des forces armées syriennes par une invasion à l’irakienne de type « choc et stupeur ». Cependant, à l’instar toutes les autres formes d’intervention, la gestion des conséquences serait bien moins prévisible et pourrait entraîner les forces de la coalition dans un bourbier long et sanglant. À l’heure actuelle, cette possibilité est irréaliste et doit être exclue […] Une opération aérienne menée par les États-Unis pourrait certainement arriver à neutraliser l’infrastructure de la défense aérienne syrienne de manière substantielle. Cela requerrait toutefois une campagne militaire soutenue, de grande envergure et extrêmement coûteuse, comprenant le déploiement de Forces spéciales sur le terrain afin de prêter assistance en matière de ciblage […]

Les options d’intervention restantes se classent en trois grandes catégories qui se chevauchent parfois […] La première constitue le renforcement militaire visant à réduire la violence en Syrie ou à y mettre fin […] et à empêcher les forces d’Al-Assad d’attaquer des populations civiles par des actions [militaires] directes. [Le RUSI ignore le fait que les tueries sont commises par l’ASL plutôt que par des forces du gouvernement. M.C.]

La deuxième consiste à susciter un changement de régime en combinant un appui aux forces d’opposition et une action militaire. La seconde catégorie pourrait s’appliquer dans la foulée de l’effondrement du régime. L’objectif serait de soutenir un gouvernement post-Al-Assad en aidant à stabiliser le pays et à protéger la population contre des représailles et des violences entre factions […]

Une force de stabilisation serait déployée à la demande du nouveau gouvernement. Chaque scénario d’intervention devrait comprendre la nécessité de détruire ou sécuriser les armes chimiques de la Syrie si elles étaient sur le point d’être utilisées, transférées ou posaient des problèmes de sécurité. Cela exigerait des forces de combat si spécialisées et possiblement en si grand nombre qu’il n’y a probablement que les États-Unis qui puissent effectuer cette mission. [Rappelant les armes de destruction massive d'Irak, le prétexte des armes chimiques de la Syrie est utilisé pour justifier une intervention militaire plus musclée. M.C.]

La troisième catégorie comporte l'aide humanitaire, soit l'approvisionnement et l'aide médicale aux populations assiégées […] Cette forme d'intervention, probablement menée sous l'égide de l'ONU, impliquerait les agences d'aide comme le Croissant-Rouge international ainsi que des forces militaires armées, dont des forces aériennes, là encore peut-être basées sur une coalition de l'OTAN. De l'aide humanitaire pourrait être nécessaire avant ou après un changement de régime. (Voir HYPERLINK "http://www.rusi.org/analysis/commentary/ref:C500F639757A57"RUSI - SYRIA CRISIS BRIEFING: A Collision Course for Intervention, Londres juillet 2012, p.9-10. C'est l'auteur qui souligne.)

L'« aide humanitaire » est souvent employée comme prétexte pour envoyer des unités de combat et des Forces spéciales. Des agents du renseignement sont aussi fréquemment déployés en utilisant les ONG comme couverture.

Actions militaires concrètes des États-Unis et de l'OTAN.

Le document du RUSI reflète-t-il les perspectives actuelles de la planification militaire des États-Unis et de l'OTAN concernant la Syrie?

Quelles sont les actions militaires et des services de renseignement posées concrètement par l'alliance militaire occidentale à la suite des vétos russes et chinois au Conseil de sécurité des Nations Unies?

Le déploiement d'une puissante armada de navires français et britanniques est déjà envisagé « à la fin de l'été », la date n'étant toutefois pas précisée. (See Michel Chossudovsky, HYPERLINK "http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=32079"The US-NATO War on Syria: Western Naval Forces Confront Russia Off the Syrian Coastline?, Global Research, 26 juillet 2012.)

Le ministère britannique de la Défense a cependant laissé entendre que des déploiements de la Royal Navy au Moyen-Orient ne pourrait être mis en œuvre qu'« après » les Jeux Olympiques de Londres. Deux des plus grands navires de guerre de la Grande-Bretagne, le HMS Bullwark et le HMS Illustrious ont été assignés à la sécurité des Olympiques de Londres, aux frais astronomiques des contribuables britanniques. Le HMS Bullwark est stationné dans la baie de Weymouth pour toute la durée des Jeux et le HMS Illustrious est actuellement sur le Thames au cœur de Londres. (Ibid.)

Ces opérations navales planifiées sont soigneusement coordonnées avec l'appui accru des alliés à l'ASL, intégrée par des mercenaires djihadistes étrangers entraînés au Qatar, en Irak, en Turquie et en Arabie Saoudite pour le compte de l'alliance militaire occidentale.

L'alliance des États-Unis et de l'OTAN lancera-t-elle une opération aérienne totale?

Les capacités de défense aérienne de la Syrie sont, selon les reportages, basées sur le système sophistiqué S-300 de la Russie. (Des reportages non corroborés indiquent que la Russie a annulé une livraison à la Syrie de ce système de missile sol-air après avoir reçu des pressions d'Israël (Voir HYPERLINK "http://news.xinhuanet.com/english/world/2012-06/28/c_131682101.htm"Israel convinces Russia to cancel Syrian S-300 missile deal: official, Xinhua, 28 juin 2012.) Des reportages suggèrent par ailleurs qu'un système russe de radar sophistiqué a été installé. (Voir HYPERLINK "http://www.israelnationalnews.com/News/News.aspx/150059"Report: Russia Sent Syria Advanced S-300 Missiles, Israel National News, 24 novembre 2011.)
Le rôle des Forces spéciales

Dans les prochains mois, les forces alliées vont sans doute s'efforcer de paralyser les capacités militaires du pays, incluant sa défense aérienne et ses systèmes de communication, en combinant des opérations clandestines, des cyber-attaques et le parrainage d’attentats terroristes de l'ASL.

Les rebelles de l'« Armée syrienne libre » sont les fantassins de l'OTAN. Les commandants de l'ASL, dont bon nombre font partie d'entités affiliées à Al-Qaïda, sont en liaison permanente avec les Forces spéciales britanniques et françaises en Syrie. Le rapport du RUSI recommande que les rebelles soient appuyés par un déploiement «de conseillers des Forces spéciales au pays et d'un soutien aérien sur demande» :

La présence de conseillers aux côtés des commandants rebelles, possiblement en compagnie de petites unités des Forces spéciales, pourrait être déterminante sur les plans tactique et stratégique, comme ce fut le cas en Afghanistan en 2001 et en Libye en 2011. (RUSI, op. cit., p. 10.)

Des Forces spéciales sont sur le terrain en Syrie depuis le début de l'insurrection. Des reportages confirment aussi l'implication des compagnies de sécurité privées, dont d'anciens mercenaires de Blackwater, dans l'entraînement des rebelles de l'ASL. Dans ce que l'on décrit comme la « guerre au noir de l'Amérique », des Forces spéciales sur le terrain sont en liaison permanente avec des alliés de l'armée et des services de renseignement.

L'affluence de mercenaires djihadistes combattants

À la suite de l'impasse du Conseil de sécurité de l'ONU, le recrutement et l'entraînement de mercenaires djihadistes s'accélère.

Selon une source de l'Armée britannique, des Forces spéciales britanniques sont en train de former les « rebelles » syriens en Irak sur les tactiques militaires, le maniement d'armes et les systèmes de communication. Le reportage confirme aussi qu'un entraînement de commandement militaire avancé se donne en Arabie saoudite pour le compte de l'alliance militaire occidentale :

Les Forces spéciales britanniques et françaises entraînent activement des membres de l'ASL sur une base en Turquie. Certains reportages indiquent que l'entraînement a lieu aussi en Libye et au nord du Liban. Des agents du MI6 britannique et du personnel des UKSF (SAS/SBS) entraîneraient par ailleurs des rebelles pour la guérilla urbaine et les approvisionneraient en armes et en équipement. On croit que des agents étasuniens de la CIA et des Forces spéciales assistent les rebelles en matière de communication. (HYPERLINK "http://www.eliteukforces.info/uk-military-news/0501012-british-special-forces-syria.php"Elite Forces UK, 5 janvier 2012.)

Plus de 300 [rebelles syriens] sont passés par une base tout juste à l'intérieur la frontière irakienne, alors qu'un cours de commandement se donne en Arabie Saoudite.
Deux firmes privées de sécurité employant du personnel des Forces spéciales entraînent des groupes de 50 rebelles à la fois. “Notre rôle est essentiellement instructif et consiste à enseigner des tactiques, des techniques et des procédures”, a déclaré un ancien membre des SAS.

[...] “Nous espérons les aider en leur apprenant à se protéger, à tirer et à éviter de se faire cibler par des tireurs d'élite.” (HYPERLINK "http://www.dailymail.co.uk/news/article-2178526/Britain-dragged-Syria-conflict-prevent-bloodshed-spreading-neighbouring-countries-says-Army-commander.html?ito=feeds-newsxml"Daily Mail 22 juillet 2012.)

Le rôle de la Turquie et d’Israël

Le haut commandement militaire turc est en liaison avec le quartier général de l’OTAN depuis août 2011 relativement au recrutement actif de milliers de « combattants de la liberté » islamistes, rappelant l’enrôlement de moudjahidines pour mener le djihad (la guerre sainte) de la CIA à l’apogée de la guerre soviéto-afghane :

Nos sources rapportent que Bruxelles et Ankara discutent d’une campagne de recrutement de milliers de volontaires musulmans des pays du Moyen-Orient et du monde musulman pour aller se battre auprès des rebelles syriens. L’armée turque abriterait ces volontaires, les entraînerait et assurerait leur passage en Syrie. (HYPERLINK "http://www.debka.com/article/21207"DEBKAfile, NATO to give rebels anti-tank weapons, 14 août 2011, c’est l’auteur qui souligne.)

Le flot récent de combattants étrangers d’une envergure considérable suggère que ce programme diabolique de recrutement de moudjahidines mis en œuvre il y a plus d’un an s’est concrétisé.

La Turquie appui elle aussi les combattants des Frères musulmans au nord de la Syrie. Dans le cadre de cet appui aux rebelles de l’ASL, « la Turquie, à l’aide des alliés qatari et saoudien, a aménagé une base secrète pour envoyer aux rebelles syriens de l’aide cruciale sur les plans militaire et communicationnel à partir d’une ville près de la frontière ». (HYPERLINK "http://www.reuters.com/article/2012/07/27/us-syria-crisis-centre-idUSBRE86Q0JM20120727"Exclusive: Secret Turkish nerve center leads aid to Syria rebels | Reuters, 27 juillet 2012.)

Se caractérisant surtout par des opérations clandestines d’espionnage, le rôle d’Israël dans le soutien aux rebelles, quoique « discret », a été néanmoins significatif. Depuis le tout début, le Mossad a appuyé des groupes terroristes salafistes radicaux, lesquels ont participé activement au mouvement de protestation à Daraa, dans le sud de la Syrie, à la mi-mars. Des reportages suggèrent que le financement de l’insurrection salafiste provient de l’Arabie Saoudite. (Voir HYPERLINK "http://www.irishtimes.com/newspaper/world/2011/0510/1224296603334.html"Syrian army closes in on Damascus suburbs, The Irish Times, 10 mai 2011).

Tout en appuyant clandestinement l’ASL, Israël soutient également les séparatistes kurdes au nord de la Syrie. Le groupe d’opposition kurde (Conseil national kurde (KNC)) entretient des liens étroits avec le gouvernement régional kurde de Massoud Barzani au nord de l’Irak, directement appuyé par Israël.

Washington et Tel-Aviv prévoient utiliser les visées séparatistes kurdes afin de démanteler la Syrie et la diviser en plusieurs entités politiques « indépendantes » fondées sur des frontières ethniques et religieuses. Il convient de noter que Washington a par ailleurs facilité le déploiement de «militants de l’opposition » kurdes syriens au Kosovo en mai pour participer à des sessions d’entraînement employant «l'expertise terroriste» de l’Armée de libération du Kosovo (ALK). (Voir Michel Chossudovsky, HYPERLINK "http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=31454"Hidden US-Israeli Military Agenda: "Break Syria into Pieces", Global Research, juin 2012.)

Le programme militaire à peine voilé des États-Unis et d’Israël est de « Mettre la Syrie en pièces », dans le but d’appuyer l’expansionnisme israélien. (HYPERLINK "http://www.ekurd.net/mismas/articles/misc2012/5/syriakurd499.htm"The Jerusalem Post, 16 mai 2012.)


Confrontation avec la Russie

Dans les prochains mois, nous devons nous attendre à ce qui suit :

1) un déploiement naval en Méditerranée orientale, dont l’objectif militaire n’a pas été clairement défini par les forces alliés.

2) une affluence accrue de combattants étrangers et d’escadrons de la mort en Syrie, ainsi que des attentats terroristes soigneusement ciblées, en coordination avec les États-Unis et l’OTAN.

3) une escalade dans le déploiement de forces spéciales alliées, dont des mercenaires de compagnies privées de sécurité travaillant à contrat pour le renseignement occidental.

Le but de l’opération «le volcan de Damas et les séismes de Syrie» consiste au bout du compte à étendre les attentats terroristes de l’ASL à la capitale de la Syrie, sous la supervision des Forces spéciales et d’espions occidentaux sur le terrain. (Voir Thierry Meyssan, HYPERLINK "http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=31989"La bataille de Damas a commencé, Voltaire Net, 19 juillet 2012.) Cette option visant à cibler Damas a échoué. Les rebelles ont également été repoussés lors de combats intenses à Alep, la seconde ville syrienne en importance.

3) L’affaiblissement du rôle de la Russie en Syrie, incluant ses fonctions dans le contexte d’un accord de coopération militaire bilatéral avec Damas, fait aussi partie des visées du renseignement militaire des États-Unis et de l’OTAN. Cela pourrait donner lieu à des attentats terroristes contre des citoyens russes vivant en Syrie.

Un attentat terroriste visant la base navale russe de Tartous a été annoncé par l’ASL moins de deux semaines après la confrontation au Conseil de sécurité. Il ne fait aucun doute que celui-ci a été ordonné par les États-Unis et l’OTAN dans le but de menacer la Russie.
Suivant l’arrivée de la flottille de dix navires de guerre au large de la côte syrienne, un porte-parole de l’ASL a confirmé (le 26 juillet) leur intention d’attaquer la base navale russe de Tartous.

Nous avons un avertissement pour les forces russes : si elles envoient davantage d’armes pour tuer nos familles et le peuple syrien nous allons les frapper durement en Syrie » a déclaré Louay al-Mokdad, un responsable de la logistique pour l’ASL.

Des informateurs au sein du régime nous indiquent qu’une importante livraison d’armes arrivera à Tartous dans les deux prochaines semaines. Nous ne voulons pas attaquer le port, nous ne sommes pas des terroristes, mais s’ils continuent à agir de la sorte, nous n’aurons pas le choix.

L’ASL a formé une « brigade navale » constituée de déserteurs de la marine syrienne, active près de Tartous. « Bon nombre de nos hommes travaillaient auparavant dans le port de Tartous et ils le connaissent bien », a affirmé le capitaine Walid, un ancien officier de la marine syrienne. « Nous observons de très près les mouvements des Russes.

Nous pouvons facilement détruire le port. Si nous frappions les stocks d’armes à l’aide de missiles antichars ou d’une autre arme, cela pourrait déclencher une explosion dévastatrice, a déclaré un représentant de l’ASL. « Nous pouvons aussi attaquer directement les navires. (HYPERLINK "http://www.dnaindia.com/world/report_syrian-rebels-threaten-to-attack-russian-naval-base_1719887"Syrian rebels threaten to attack Russian naval base - World - DNA, 26 juillet 2012.)

Si les bases navales de la Russie étaient attaquées, il est fort probable que cela se ferait sous la supervision des forces spéciales et des agents du renseignement des alliés.

Alors que la Russie possède les capacités militaires pour défendre efficacement sa base navale de Tartous, une attaque contre celle-ci représenterait un acte de provocation pouvant ouvrir la voie à l’implication plus visible des forces russes en Syrie.               
         

Une telle tournure des événements pourrait également mener à une confrontation directe entre les forces russes d’une part et, de l’autre, les Forces spéciales et les mercenaires occidentaux actifs dans les rangs des rebelles.

Selon le bulletin du RUSI sur la crise Syrienne cité plus haut : «L’anticipation des actions et réactions de la Russie doit constituer un facteur majeur dans tout plan d’intervention [militaire] occidentale en [Syrie]. Les Russes sont certainement capables de poser des gestes audacieux et inattendus […]» (RUSI, op. cit., p. 5.)

Le monde est à une dangereuse croisée des chemins

Une « guerre humanitaire » totale contre la Syrie figure sur la planche à dessin du Pentagone et si elle devait se réaliser, elle conduirait le monde à une guerre régionale s’étendant de la Méditerranée orientale au cœur de l’Asie.

Un programme de propagande global et sophistiqué appuie la guerre au nom de la paix et de la sécurité mondiale.

Le scénario sous-jacent d’un conflit planétaire va bien au-delà des visées diaboliques de 1984 d’Orwell.

Le ministère de la Vérité sanctionne la guerre comme entreprise de pacification en mettant la réalité sens dessus dessous.

Les mensonges et les fabrications des médias dominants, assortis de diverses insinuations, sont présentés dans un enchevêtrement complexe de tromperies.

Dans un revirement cynique de situation, les atrocités documentées commises par l’« opposition » de l’Occident contre les civils syriens sont maintenant (au lieu d’être attribuées aux forces gouvernementales) reconnues comme étant « inévitables » dans la douloureuse transition vers la « démocratie ».

Les conséquences plus vastes du « grand mensonge » sont occultées.

La guerre humanitaire mondiale devient un consensus que personne ne peut contester.

La guerre contre la Syrie s’inscrit dans un programme militaire mondial intégré. La route vers Téhéran passe par Damas. L’Iran, la Russie, la Chine et la Corée du Nord sont également menacés.

Avec le déploiement de l’armada franco-britannique plus tard cet été, des navires de guerre occidentaux en Méditerranée seraient contigus à ceux déployés par la Russie qui effectue ses propres jeux de guerre, ce qui pourrait mener à une confrontation entre les forces navales russes et occidentales, évoquant la Guerre froide. (Voir Michel Chossudovsky, HYPERLINK "http://globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=32079"The US-NATO War on Syria: Western Naval Forces Confront Russia Off the Syrian Coastline?, Global Research, 26 juillet 2012.)

Une guerre contre la Syrie, dans laquelle Israël et la Turquie seraient inévitablement impliqués, pourrait représenter l’étincelle causant une guerre régionale contre l’Iran et à laquelle la Russie et la Chine pourraient être mêlées (directement ou indirectement).

Il est crucial de passer le message et de briser les réseaux de désinformation médiatique.

Afin de renverser l’escalade militaire il faut absolument comprendre les événements en Syrie de manière critique et impartiale.







Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer

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