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Comment des cercles d’influence liés à l’OTAN contrôlent la politique de l’UE relative aux migrants
Par William F. Engdahl le 22 mai 2016
Un
flot incontrôlé de réfugiés de guerre venant de Syrie, Libye, Tunisie
et d’autre pays musulmans déstabilisés par les Révolutions colorées de
Washington de type « Printemps Arabes », a créé la plus grande
dislocation sociale à travers l’UE depuis la fin de la Deuxième Guerre
Mondiale, de l’Allemagne à la Suède en passant par la Croatie. Il est
devenu clair aujourd’hui pour beaucoup, que quelque chose d’assez
sinistre est en marche, quelque chose qui menace de détruire l’intégrité
sociale et même toute l’Europe en tant que civilisation. Mais ce que
bien peu réalisent, c’est que ce drame tout entier est orchestré, non
pas par la Chancelière allemande Angela Merkel, ou par des bureaucrates
sans visages de l’UE au sein de la Commission de Bruxelles. Ce drame est
en effet orchestré par une cabale constituée de laboratoire d’idées [Think Tanks] et autres cercles d’influence étroitement liés à l’OTAN.
Le
8 octobre 2015, au milieu des vagues de centaines de milliers de
réfugiés affluant vers l’Allemagne depuis la Syrie, la Tunisie, la Libye
et d’autres pays, une chancelière allemande Angela Merkel nouvellement
bien confiante proclamait à l’occasion d’un programme populaire à la
télévision allemande: « j’ai un plan ». Elle profita de cette occasion pour lancer une pique à son partenaire au sein de la coalition gouvernementale, Horst Seehofer
de la CSU Bavaroise: un critique acerbe de la position de Merkel depuis
l’été 2015, consistant à accueillir les réfugiés à bras ouverts, qui
avait abouti à voir entrer plus d’un million de réfugiés en Allemagne
uniquement l’année dernière[1].
Depuis lors, avec une résolution d’airain, la Chancelière allemande a défendu le régime criminel d’Erdogan en Turquie, en tant que l’un des partenaires les plus essentiels dans son « plan ».
Une grande partie du monde à considéré avec stupéfaction la façon dont elle a ignoré les principes de la liberté d’expression, en décidant de poursuivre publiquement un comédien bien connu de la télévision allemande, Jan Böhmermann, pour ses remarques satiriques au sujet du Président turc[2]. Le monde fut en effet fort étonné de voir celle que l’on fait passer pour le symbole de la démocratie européenne, ignorer l’emprisonnement de journalistes d’opposition par Erdogan et son muselage des médias d’opposition turque, tandis qu’elle mettait en œuvre des plans visant à établir le règne d’une dictature de fait au sein même de la Turquie. Les observateurs furent encore plus perplexes, lorsque que le gouvernement de Berlin choisissait d’ignorer les preuves surabondantes qu’Erdogan et sa famille aidaient matériellement et fournissaient une base arrière aux terroristes de l’EIIL opérant en Syrie, participant en fait à créer cette crise des réfugiés de guerre. Les observateurs furent enfin sidérés de la voir tenir un engagement de l’UE afin de donner des milliards d’euros au régime d’Erdogan afin suppose-t’on, de pouvoir traiter les flots de réfugiés provenant des camps de réfugiés turcs à travers la frontière jusqu’aux pays voisins de l’UE, en Grèce et au-delà.
Le plan Merkel.
Ces actions en apparence inexplicables, de la part de celle qui était auparavant regardée comme une dirigeante allemande pragmatique, apparaissent remonter à l’acquiescement donné à un document de 14 pages préparé par un réseau de laboratoires d’idées pro-OTAN, crânement intitulé « le plan Merkel« .
Mais ce que la Chancelière allemande nouvellement pleine de confiance n’a pas dit à son interlocutrice, la présentatrice Anne Will, pas plus qu’aux téléspectateurs, c’est que « son » plan lui avait en fait été donné juste quatre jours auparavant, le 4 octobre [2015]: il provenait d’un document qui était déjà intitulé « Le Plan Merkel « , par un nouveau laboratoire d’idées [think tank] international, nouvellement créé et objectivement bien financé, répondant au doux nom de « Initiative pour la Stabilité Européenne » (ISE [European Stability Initiative – ESI]). Le site Internet de l’ISE témoigne de ce que cette organisation possède des bureaux à Berlin, à Bruxelles et à Istanbul, en Turquie[3].
De façon suspecte, les auteurs de ce plan de l’ISE l’ont intitulé comme si il provenait de la Chancellerie fédérale[4] allemande et non pas de leur propre officine[5]. Plus suspicieux encore est le contenu de ce « Plan Merkel » de l’ISE. Car en plus d’avoir pris en charge plus d’un million de réfugiés en 2015, il préconise que l’Allemagne devrait « accepter de garantir l’asile à 500 000 réfugiés syriens enregistrés en Turquie durant les 12 mois à venir ». Plus encore, « l’Allemagne devrait accepter les réclamations de la Turquie […] et fournir un moyen de transport assuré aux candidats acceptés […] déjà enregistrés auprès des autorités turques… ». Et finalement encore, « l’Allemagne devrait accepter d’aider la Turquie en vue d’obtenir une exemption de visa pour ses propres voyageurs en 2016[6]».
Ce soit-disant Plan Merkel est en fait un produit des cercles d’influence [thinks tanks] américains et liés à l’OTAN, et des gouvernements de pays membres de l’OTAN ou membres potentiels[7]. La maxime consistant à « suivre les traces de l’argent[8]» est instructive dans ce cas d’espèce, afin de comprendre qui gouverne vraiment l’UE aujourd’hui.
L’ISE [Initiative pour la Stabilité Européenne].
L’ISE est née du fait des efforts de l’OTAN visant à transformer le sud-est de l’Europe, des suites de la guerre de Yougoslavie déclenchée à l’instigation des États-Unis durant les années 1990, qui résultait en la balkanisation de ce pays et l’établissement d’une base américaine majeure de l’OTAN, Camp BondSteel, au Kosovo.
L’actuel Président de l’ISE directement responsable de la version finale du document appelé « Plan Merkel » est un sociologue autrichien basé à Istanbul, Gerald Knaus. Knaus est aussi un membre de l’ECFR, le Conseil Européen pour les Relations Etrangères (CERE). Il est également un membre de l’Open Society[9].
Fondée à Londres en 2007, l’ECFR est une imitation de l’influent CFR de New York, le cercle d’influence créée par les Rockfeller et ses amis banquiers, JP Morgan en tête, durant les négociations de paix de Versailles en 1919 afin de coordonner la politique étrangère globale anglo-américaine. De façon significative, le créateur et bailleur de fonds de l’ECFR est le milliardaire américain financier des révolutions dites « colorées », George Soros. Dans virtuellement toutes les révolutions de couleur soutenues par le Département d’État américain, depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, incluant la Serbie en 2000, en Ukraine, en Géorgie, en Chine, au Brésil et en Russie, George Soros et les ramifications de ses Fondations pour une Société Ouverte étaient toujours présentes, agissant dans l’ombre, finançant les O.N.G. et autres activistes pour la « démocratie » afin d’installer des régimes pro-Washington et pro-OTAN[10].
Les membres sélectionnés [de l’ECFR], appelés Membres [Members] (ou associés [associates]) du Conseil basé à Londres, incluent le Co-président Joschka Fischer, l’ancien ministre des affaires étrangères du parti écologiste allemand, qui tordit l’idéologie de son propre parti afin de soutenir les bombardements illégaux de Bill Clinton en 1999 contre la Serbie, sans l’appui du Conseil de Sécurité de l’ONU[11].
Les autres membres de l’influent Conseil pour les Relations Etrangères de Soros incluent l’ancien Secrétaire Général de l’OTAN, Xavier Solana. Il inclut également le plagiaire disgracié et ancien Ministre de la Défense allemand, Karl-Theodor zu Guttenberg ; Annette Heuser, directrice exécutive de la fondation Bertelsmann[12] à Washington D.C. ; Wolfgang Ischinger, Président de la Conférence sur la Sécurité de Munich[13] ; Cem Özdemir, Président du regroupement politique allemand Alliance90/Les Verts[14]; Alexander Graf Lambsdorff, du parti Libéral-Démocrate allemand (Freie Demokratische Partei, FDP), Eurodéputé ; Michael Stürmer, correspondant en chef du journal Die Welt ; Andre Wilkens directeur de la fondation Mercator [Mercator Foundation] ; ainsi que le défenseur de la pédérastie au Parlement européen Daniel Cohn-Bendit. Cohn-Bendit, connu en tant que « Danny le Rouge » durant les émeutes étudiantines française de « Mai 68″, était un membre du groupe autonomiste « combat révolutionnaire » [RevolutionärerKampf ] à Rüsselsheim, Allemagne, aux côtés de son allié proche à présent Président de l’ECFR, Joschka Fischer. Ces deux-là fondirent ensemble l’aile « realo« [15] des Verts allemands[16].
Les Fondations pour une Société Ouverte constituent l’armature du réseau de fondation exemptées de taxe « promouvant la démocratie », créée par George Soros sur les ruines laissées par l’effondrement de l’Union soviétique: elles y promurent des « marchés libres » favorables aux règles de libéralisation des marchés voulues par le FMI au sein des anciennes économies communistes, qui ouvrirent les portes à un pillage systématique des actifs énergétiques et miniers de grande valeur au sein de ces pays. Soros fut l’un des financiers majeur impliqués auprès de l’équipe économique libérale de Boris Yeltsin, incluant l’économiste des « Thérapies de Choc » de Harvard, Jeffrey Sachs, et le conseiller libéral Yeltsin, Yegor Gaïdar[17].
À ce stade, il est déjà clair que ce « Plan Merkel » n’est en fait que le Plan Soros. Mais il y a plus encore à découvrir si nous souhaitons comprendre l’agenda bien sombre se dévoile derrière ce plan.
Les financiers de cette « Initiative pour la Stabilité Européenne »…
Le cercle d’influence dit « ‘Initiative pour la Stabilité Européenne », de Gerald Knaus lié à George Soros, est en effet financé par une liste impressionnante de donateurs. Leur site Internet en dresse une liste.
Cette liste inclut, en plus des Fondations pour une Société Ouverte de Soros, la Fondation [Stiftung] allemande Mercator, liée à Soros, et la Fondation Robert Bosch. Les financiers de l’ISE incluent également la Commission Européenne. Ensuite, assez curieusement la liste des fondateurs de ce « Plan Merkel » inclut une organisation au nom tout à fait orwellien : l’Institut des États-Unis pour la Paix [United States Institute of Peace].
Quelques recherches suffisent à révéler que cet Institut des États-Unis pour la Paix a tout sauf un arrière-plan pacifique. L’Institut des États-Unis pour la Paix est en effet présidé par Stephen Hadley, l’ancien Conseiller à la Sécurité Nationale[18] durant l’Administration des néoconservateurs fauteurs de guerre Bush-Cheney. Son Conseil des Directeurs inclut également Ashton B. Carter, l’actuel qu’on néoconservateurs Secrétaire à la Défense de l’Administration Obama ; le Secrétaire d’État John Kerry ; le Major General [Général de Division] Frederick M. Padilla, Président de l’Université américaine pour la Défense Nationale [US National Defense University]. Voici donc quelques-uns des architectes vétérans de la stratégie de « Dominance Plein Spectre« [19] du Pentagone américain[20].
Les auteurs du « Plan Merkel » issu de l’ »Initiative pour la Stabilité Européenne », en plus des largesses des fondations de George Soros, incluent au sein du « noyau » de ses bailleurs de fonds, le Fonds Marshall des États-Unis pour l’Allemagne [German Marshall Fund of the United States]. Ainsi que je l’ai décrit dans mon livre récent sur les Laboratoires d’Idées[21], ce German Marshall Fund est tout sauf allemand : « Avec son siège à Washington, il s’agit d’un laboratoire d’idées américains ayant ses quartiers généraux à Washington D.C.. et de fait son agenda est la déconstruction de l’Allemagne d’après-guerre, et plus globalement de tous les Etats souverains au sein de l’Union Européenne, afin de les faire rentrer plus facilement dans l’agenda de la mondialisation voulue par Wall Street »[22].
Ce « Fonds Marshall Allemand » de Washington a été impliqué dans l’agenda américain post-1990 impliquant des changements de régime partout dans le monde, de conserve avec le NED [National Endowment for Democracy] financé par les États-Unis, avec les fondations Soros, et avec l’organisation frontale de la CIA appelée USAID.
Comme je l’ai décrit dans mon livre précité sur les cercles d’influence : « le but majeur du « Fonds Marshall Allemand », d’après son rapport annuel de 2013, était de soutenir l’agenda planifié du Département d’État américain pour des opérations de soi-disant « ingénierie démocratique »[23] au sein des anciens pays communistes d’Europe de l’Est et du Sud-Est, depuis les Balkans à la mer Noire. De façon significative, leurs efforts incluaient l’Ukraine. Dans la plupart des instances, ils travaillèrent ensemble avec l’USAID, largement identifié comme une organisation façade de la CIA avec des liens remontant au département d’État, et avec la Fondation Stewart Mott[24] qui donne des fonds au NED lui-même financé par le Gouvernement américain[25]».
De façon remarquable, la même Stewart Mott Foundation est un autre bailleur de fonds de l’ISE ayant produit ce « Plan Merkel », tout comme le Fonds des Frères Rockefeller[26].
Tout ceci devrait donner des raisons de faire une pause afin de réfléchir sujet des acteurs et des buts de cet arrangement Merkel-Erdogan, concernant cette crise des réfugiés influents dans l’UE.
Est-ce que la faction Rockefeller-Bush-Clinton aux États-Unis, espère l’utiliser en tant qu’une expérience d’ingénierie sociale majeure afin de créer le chaos et le conflit social dans l’UE, tandis que dans le même temps leurs O.N.G. comme le NED, la Freedom House[27] et les Fondations Soros poussent leurs feux en Syrie et en Libye et partout dans le monde islamique? Est-ce que l’Allemagne est bien devenue, comme l’appelait l’ancien conseiller présidentiel américain et protégé des Rockfeller, un « vassal » de la puissance américaine dans le monde post-1990? A ce jour, les preuves sont assez édifiantes pour conclure que c’est bien le cas. Le rôle des laboratoires d’idées liées aux États-Unis et à l’OTAN est centrale, afin de parvenir à une compréhension de la façon dont la république fédérale d’Allemagne et l’union européenne en faite contrôlés depuis l’arrière-plan du rideau atlantique[28]…
William F. Engdahl est consultant en risques stratégiques et conférencier, titulaire d’un diplôme en Sciences Politiques de l’Université de Princeton. Il est l’auteur de plusieurs livres à succès sur le pétrole et la géopolitique.
Traduction par Jean-Maxime Corneille, article initial pour le magazine en ligne “New Eastern Outlook”
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[1] ARD, « Merkel bei ‘Anne Will’: « Ich habe einen Plan » » 8 Octobre 2015. Https://www.tagesschau.de/inland/merkel-anne-will-103.html.
[2] NDT : voir : « Selon le satiriste allemand, Merkel l’a sacrifié pour faire plaisir à Erdogan » (SputnikNews, 3 mai 2016)
https://fr.sputniknews.com/international/201605031024712790-satiriste-allemagne-merkel-critique-erdogan/
[3] « THE MERKEL PLAN: Restoring control; retaining compassion–
A proposal for the Syrian refugee crisis » (European Stabilization Initiative – ESI, 4 octobre 2015), http://info.kopp-verlag.de/data/image/andreas_v_retyi/2016-03/500%20000%20SyrienFlchtlinge/ESI%20-%20The%20Merkel%20Plan%20-%20Compassion%20and%20Control%20-%204%20October%202015.pdf.
[4] NDT : La Chancellerie fédérale [Bundeskanzleramt, BK] est l’administration rassemblant les services du chancelier fédéral allemand. Ne pas confondre avec une chancellerie diplomatique (l’équipe rapprochée du chef d’une ambassade ou d’un consulat), ou la Chancellerie(avec majuscule), c’est à dire le Ministère de la Justice.
[5] NDT : Une officine au sens politique, désigne une structure poursuivant un but politique de manière secrète. Elle peut être publique ou privée, mais sera toujours liée de plus ou moins directement à des services étatiques, soit nationaux ou étranger (police, renseignement, parti politique, ou bien rattaché directement au cabinet d’un ministre ou d’un dirigeant politique). Ce sont de fait des cellules de planification d’un agenda politique : il s’agira tantôt de promouvoir ou au contraire d’étouffer un sujet donné, induisant bien souvent la manipulation indirecte de l’opinion et/ou de la désinformation, par médias interposés. Par extension, certains aspects peuvent relever du domaine du renseignement, voire de « l’opération psychologique », avec certaines dimensions « spéciales » (parallèlement aux « opérations spéciales », mais ici en matière civile) afin par exemple de cibler une entreprise ou une personnalité politique.
Ce qu’il y a de troublant avec la généralisation des laboratoires d’idées/cercles d’influence [« think tanks »] et de l’influence [lobbying] dans l’action politique à la mode anglo-saxonne, qui contamine l’Europe à partir de Bruxelles, c’est que la frontière n’est plus du tout nette entre les structures d’influences politiques (lobbying), et les officines impliquant des buts cachés. Cependant, une étude plus approfondie des opérations de renseignement en matière politique, montrera qu’il en a en fait toujours été ainsi, ce qui relativise grandement l’idée de la démocratie en elle-même : toute structure d’influence politique sera susceptible de devenir une « officine » en étant approchée et financée, voire « coiffée » (c’est à dire dirigée plus ou moins directement) par des intérêts se servant de cette structure pour promouvoir leur propre agenda planifié. La seule leçon exploitable permettant à chacun d’être conscient de ce genre de manipulations toujours possibles, sera lavigilance individuelle comme étant le corollaire de toute prétention à la démocratie…
[6] « THE MERKEL PLAN:… » Ibid.
[7] NDT : voir le site internet de l’OTAN, rapprocher aussi des développements concernant Israël…
[8] NDT : Dis-moi qui te finance, je te dirais pour qui tu roules : « C’est celui qui paye les violons qui choisit la musique ». La question des financements des officines et autres cercles d’influences, think tanks ou quelque soit le terme officiellement employé, est la toute première question qu’il convient de se poser face à toute organisation plus ou moins louche. Sur ce point, outre les ouvrages de William Engdahl, voir notamment l’ouvrage du Pr. Pierre Hillard : « La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial » (Edit. François-Xavier de Guibert, 2007).
[9] NDT : Sur l’articulation entre ces différents cercles et réseaux d’influence, voir « Full Spectrum Dominance », de Wiliam Engdahl (2008, à paraître en français, chap. 2, pp.31 & s.) : « Le Fonds [dotation] National[e] pour la Démocratie [National Endowment for Democracy – NED], l’organisation que l’on retrouve dans à peu près tout les coups majeurs des Etats-Unis dans le cadre d’opérations de changement de régime depuis les années 1980. […] La Fondation pour une Société Ouverte (l’Open Society Foundation) du milliardaire américain George Soros, et la Maison de la Liberté (Freedom House) basée à Washington », qui avait été mise en place dès 1941 en tant qu’un organisation de propagande adossée à la future OTAN (l’ancien patron de la CIA, James Woolsey, ont pris la direction en 2001).
La « mère » de ces opérations ayant été le mouvement « Otpor » à Belgrade en 1998-2000 : « A Belgrade, de nombreuses organisations pacifiques furent en effet des opérateurs clés : le National Endowment for Democracy (NED) et deux de ses ramifications, l’Institut Républicain National (National Republican Institute – NRI), lié au parti Républicain, et l’Institut Démocratique National (National Democratic Institute – NDI) lié cette fois aux Démocrates. Proclamant être des Organisations Non Gouvernementales (ONG) privées, elles étaient en fait financées par le Congrès américain et le Département d’Etat. Nanties des millions de dollars fournis par les contribuables américains, ils furent amenés à pied d’œuvre afin de créer un mouvement de synthèse « pour un changement non violent ». » (Michael Dobbs, “US Advice Guided Milosevic Opposition Political Consultants Helped Yugoslav Opposition Topple Authoritarian Leader” [« Les conseils américains guidèrent l’Opposition Politique à Milosevic : des Consultants Aidèrent l’Opposition Yougoslave à Renverser le Dirigeant Européen »], Washington Post, 11 décembre 2000 (long article de 6 pages qui n’est plus accessible depuis le site officiel du Washington bien qu’en subsistent des traces rémanentes, mais il peut facilement être trouvé sur des sources relais). Voir aussi : « Coup d’État in Disguise: Washington’s New World Order “Democratization” Template » (Jonathan Mowat, Global Research, 3 juin 2014)
Auparavant, d’autres opérations avaient été menées auparavant durant l’élaboration de ces méthodes, et avant vers des NTIC. : « Le Département d’Etat américain avait souvent utilisé les ONG dans le cadre de ses « machines à coups » au fil des années : dans le renversement du Président Fernando Marcos aux Philippines en 1986, ou à l’occasion de la déstabilisation de la Place Tiananmen en 1989, et la « révolution de velours » de Vaclav Havel en Tchécoslovaquie en 1989. A présent, les tactiques un peu rudes des décennies précédentes était agrémentée des raffinements des techniques d’essaimages développées par la RAND Corporation, par les messageries SMS et les téléphones mobiles, ainsi que par les études par Gene Sharp de ce qu’il appelait la « non-violence comme méthode de guerre.
A l’occasion et autour des évènements de 1989 sur la Place Tiananmen en 1989, tant l’Institution Albert Einstein de Gene Sharp que le Fond pour la Réforme et l’Ouverture de la Chine de George Soros (Fund for the Reform and Opening of China), avaient apparemment été présents. Gene Sharp admit en fait s’être rendu à Pékin juste avant l’éruption de la protestation étudiante non-violente de la Place Tiananmen. Le Gouvernement chinois accusa ouvertement la Fondation Soros à cette époque d’avoir des liens avec la CIA, la forçant à quitter le pays.
L’Institution Albert Einstein de Sharp joua apparemment un rôle clé dans l’entraînement et l’éducation des mouvements de jeunes à travers les pays de l’ancien Pacte de Varsovie, et aussi en Asie. […]L’organisation de Sharp fut financée en partie par les Fondations Soros et le National Endowment for Peace (NED) du Gouvernement Américain, entre autres.
Sur son propre site internet, l’institut de Sharp admit être actif aux côtés des groupes d’opposition « pro-démocratie » dans bon nombre de pays, incluant Birmanie, la Thaïlande, le Tibet, la Lettonie, l’Estonie, la Biélorussie, ainsi qu’en Serbie. De façon bien commode, ses pays-cibles coïncidaient entièrement avec ceux visés par le Département d’Etat pour des changements de régimes durant la même période de temps. Le mot « Démocratie », comme le savaient bien les anciens oligarques de la Grèce Antique, était bel et bien une épée à double tranchant qui pouvait encore une fois, être manipulée contre des opposants, à travers la furie dirigée de foules enragées ».
[10] F. William Engdahl, « Die Denk Fabriken: Wie eine unsichtbare Macht Politik und Mainstream-Medien manipuliert [La fabrique de la pensée : comment une force invisible manipule la politique et les principaux médias] » (Kopp-Verlag, Rottenburg, 2015, Chapitre 11). Sur le CFR la difficile articulation non dénuée de rivalité entre les intérêts affairistes anglo-américains, voir aussi « Pétrole, une guerre d’un siècle », Chap 5, pp. 67 & s) et « La véritable histoire de bilderberger » (Daniel Estulin, Editions Nouvelle Terre, 2009). Extrêmement peu d’ouvrages existaient auparavant en français évoquant ces enjeux (on pensera par exemple aux ouvrages de Pierre de Villemarest, ou de Pierre Fontaine dans une moindre mesure).
[11] Ibid.
[12] NDT : Bertelsmann Stiftung. Sur la Fondation Bertelsmann, voir absolument l’ouvrage de Pierre Hillard : « La Fondation Bertelsmann et la gouvernance mondiale » (Edit. François-Xavier de Guibert, 2009).
[13] NDT : la Conférence annuelle sur la Sécurité de Munich [Münchner Sicherheitskonferenz, MSC; Munich Security Conference], aussi appelée « Wehrkunde » (abréviation de son ancien nom : Wehrkundetagung, Session d[‘échanges de] Connaissance en matière de Défense) est le plus grand rassemblement de ce type au monde. C’est à cette occasion que depuis 2006 notamment, la Russie n’a cessé de mettre en garde l’OTAN contre des manœuvres et intrigues délibérées promues notamment par les officines financées par les États-Unis, qui ne pouvaient qu’amener les tensions artificielles entre la Russie et l’OTAN que nous connaissons aujourd’hui.
[14] NDT : Bündnis 90 / Die Grünen) est un parti politique allemand de centre gauche (écologistes « modérés »).
[15] NDT : « realo » (abréviation de « realist », réaliste) : partisans au sein des écologistes allemands, d’une alliance de gouvernement avec la gauche, par opposition aux « Fundi » (abréviation de fundamentalist, fondamentaliste), prônant une perspective anti-libérale et marxisante. C’est à cette aile « Fundi » que l’on doit le « merveilleux » slogan pacifiste : « besser rot als tod [plutôt rouge que mort] », durant la Guerre froide…
[16] Ibid; voir aussi la présentation de l’ECFR sur Lobbypedia, de l’ONG allemande Lobby Control assurant une expertise sur les groupes d’influence :
https://www.lobbypedia.de/wiki/European_Council_on_Foreign_Relations
[17] F. William Engdahl, op. cit.; Jeffrey Sachs, What I did in Russia, http://jeffsachs.org/2012/03/what-i-did-in-russia/. NDT : pensons également à Anatoli Tchoubaïs, qui fut cité par Marie Laforêt dans de troubles circonstances face à Thierry Ardisson…
[18]NDT : Le Conseil de Sécurité Nationale (National Security Council ou NSC, composé de conseillers [US National Security Council adviser]): réunissant statutairement le Vice-président, le Secrétaire d’État, le Secrétaire à la Défense et le Conseiller à la Sécurité Nationale, il a un rôle d’éclairage de la décision et de coordination auprès du Président sur les questions stratégiques. Institution peu connue et pourtant majeure de la politique étrangère des États-Unis, il est important de le comprendre dans le contexte de la baissedes pouvoirs réels du Président des États-Unis après Eisenhower, et de la montée corrélative des groupes d’intérêts le manipulant plus ou moins directement. Voir notamment à ce sujet F. William Engdahl au sujet de la toute-puissance d’Henry Kissinger durant l’Impeachment de Nixon, permettant de préparer les chocs pétroliers pour le compte d’intérêts privés bien distincts de la Nation américaine (« Pétrole, une guerre d’un siècle », Edit. Jean-Cyrille Godefroy, 2007, Chap. 9, pp. 149 & s.).
[19] NDT : l’auteur utilise le mot « dominance » (désuet mais existant néanmoins en français), à comprendre ici comme le fait d’ériger la domination en tant que mode de gouvernement. Cette référence aux termes exacts de la stratégie américaine de l’ère Bush Jr. est expliquée par W. Engdahl dans son ouvrage, « Full Spectrum Dominance » (2009, à paraître en français).
[20] Effectif du Conseil des Directeurs disponibles sur le site Internet de l’ »Institut des États-Unis pour la Paix » http://www.usip.org/aboutus/board.html
[21] F. William Engdahl, « Die Denkfabriken: Wie eine unsichtbare Macht Politik und Mainstream-Medien manipuliert [La fabrique de la pensée : comment une force invisible manipule la politique et les principaux médias]», Op. Cit., Chap. 7).
[22] Ibid.
[23] NDT : « Ingénierie démocratique [democracy-building] » : il est tout à fait authentique que l’on rencontre en effet des « ingénieurs en démocratie » à Bruxelles et ailleurs… si la situation peut prêter à rire, elle cache quelque chose de beaucoup plus grave ce que l’on appelle bien pompeusement la « démocratie « en Occident.
[24] NDT : La Charles Stewart Mott Foundation fut fondée en 1926 par Charles Stewart Mott, dans capitaines d’industrie du Michigan associé à General Motors. Elle est aujourd’hui membre du Réseau des Fondations Européennes pour une Coopération Innovante [Network of European Foundations for Innovative Cooperation, NEF].
Elle est au nombre de ces nombreuses Fondations créées dans une ambiance de paternalisme entrepreneurial certainement réel à l’époque, mais qui fut largement détourné vers d’autres buts. Un autre exemple majeur étant la Fondation Carnegie : voir sur ce point « La véritable histoire de bilderberger » (Daniel Estulin, Editions Nouvelle Terre, 2009).
[25] Ibid.
[26] NDT : Rockefeller Brothers Fund (RBF, à ne pas confondre avec la Fondation Rockefeller, créée en 1913 par J.D. Rockefeller): créé en 1940 pour les cinq fils de la troisième génération des Rockfeller : John D. Rockefeller III, Nelson, Laurance, Winthrop et David. C’est le binôme consitué de David et Nelson qui aura le rôle le plus subversif dans les affaires internationales. Luis M. González-Mata fut certainement le premier à raconter l’articulation des frères Rockefeller (Nelson et David) et de leurs protégés, Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski, dans le cadre des deux cénacles de décisions majeures que sont le Bilderberg, et la Commission Trilatérale (« Les vrais Maitres du Monde », Éditions Grasset & Fasquelle, 1979).
[27] ESI, « THE MERKEL PLAN: Restoring control… » , Op Cit.
[28] NDT : Depuis le « Grand large », aurait dit le Président Charles De Gaulle…
Depuis lors, avec une résolution d’airain, la Chancelière allemande a défendu le régime criminel d’Erdogan en Turquie, en tant que l’un des partenaires les plus essentiels dans son « plan ».
Une grande partie du monde à considéré avec stupéfaction la façon dont elle a ignoré les principes de la liberté d’expression, en décidant de poursuivre publiquement un comédien bien connu de la télévision allemande, Jan Böhmermann, pour ses remarques satiriques au sujet du Président turc[2]. Le monde fut en effet fort étonné de voir celle que l’on fait passer pour le symbole de la démocratie européenne, ignorer l’emprisonnement de journalistes d’opposition par Erdogan et son muselage des médias d’opposition turque, tandis qu’elle mettait en œuvre des plans visant à établir le règne d’une dictature de fait au sein même de la Turquie. Les observateurs furent encore plus perplexes, lorsque que le gouvernement de Berlin choisissait d’ignorer les preuves surabondantes qu’Erdogan et sa famille aidaient matériellement et fournissaient une base arrière aux terroristes de l’EIIL opérant en Syrie, participant en fait à créer cette crise des réfugiés de guerre. Les observateurs furent enfin sidérés de la voir tenir un engagement de l’UE afin de donner des milliards d’euros au régime d’Erdogan afin suppose-t’on, de pouvoir traiter les flots de réfugiés provenant des camps de réfugiés turcs à travers la frontière jusqu’aux pays voisins de l’UE, en Grèce et au-delà.
Le plan Merkel.
Ces actions en apparence inexplicables, de la part de celle qui était auparavant regardée comme une dirigeante allemande pragmatique, apparaissent remonter à l’acquiescement donné à un document de 14 pages préparé par un réseau de laboratoires d’idées pro-OTAN, crânement intitulé « le plan Merkel« .
Mais ce que la Chancelière allemande nouvellement pleine de confiance n’a pas dit à son interlocutrice, la présentatrice Anne Will, pas plus qu’aux téléspectateurs, c’est que « son » plan lui avait en fait été donné juste quatre jours auparavant, le 4 octobre [2015]: il provenait d’un document qui était déjà intitulé « Le Plan Merkel « , par un nouveau laboratoire d’idées [think tank] international, nouvellement créé et objectivement bien financé, répondant au doux nom de « Initiative pour la Stabilité Européenne » (ISE [European Stability Initiative – ESI]). Le site Internet de l’ISE témoigne de ce que cette organisation possède des bureaux à Berlin, à Bruxelles et à Istanbul, en Turquie[3].
De façon suspecte, les auteurs de ce plan de l’ISE l’ont intitulé comme si il provenait de la Chancellerie fédérale[4] allemande et non pas de leur propre officine[5]. Plus suspicieux encore est le contenu de ce « Plan Merkel » de l’ISE. Car en plus d’avoir pris en charge plus d’un million de réfugiés en 2015, il préconise que l’Allemagne devrait « accepter de garantir l’asile à 500 000 réfugiés syriens enregistrés en Turquie durant les 12 mois à venir ». Plus encore, « l’Allemagne devrait accepter les réclamations de la Turquie […] et fournir un moyen de transport assuré aux candidats acceptés […] déjà enregistrés auprès des autorités turques… ». Et finalement encore, « l’Allemagne devrait accepter d’aider la Turquie en vue d’obtenir une exemption de visa pour ses propres voyageurs en 2016[6]».
Ce soit-disant Plan Merkel est en fait un produit des cercles d’influence [thinks tanks] américains et liés à l’OTAN, et des gouvernements de pays membres de l’OTAN ou membres potentiels[7]. La maxime consistant à « suivre les traces de l’argent[8]» est instructive dans ce cas d’espèce, afin de comprendre qui gouverne vraiment l’UE aujourd’hui.
L’ISE [Initiative pour la Stabilité Européenne].
L’ISE est née du fait des efforts de l’OTAN visant à transformer le sud-est de l’Europe, des suites de la guerre de Yougoslavie déclenchée à l’instigation des États-Unis durant les années 1990, qui résultait en la balkanisation de ce pays et l’établissement d’une base américaine majeure de l’OTAN, Camp BondSteel, au Kosovo.
L’actuel Président de l’ISE directement responsable de la version finale du document appelé « Plan Merkel » est un sociologue autrichien basé à Istanbul, Gerald Knaus. Knaus est aussi un membre de l’ECFR, le Conseil Européen pour les Relations Etrangères (CERE). Il est également un membre de l’Open Society[9].
Fondée à Londres en 2007, l’ECFR est une imitation de l’influent CFR de New York, le cercle d’influence créée par les Rockfeller et ses amis banquiers, JP Morgan en tête, durant les négociations de paix de Versailles en 1919 afin de coordonner la politique étrangère globale anglo-américaine. De façon significative, le créateur et bailleur de fonds de l’ECFR est le milliardaire américain financier des révolutions dites « colorées », George Soros. Dans virtuellement toutes les révolutions de couleur soutenues par le Département d’État américain, depuis l’effondrement de l’Union Soviétique, incluant la Serbie en 2000, en Ukraine, en Géorgie, en Chine, au Brésil et en Russie, George Soros et les ramifications de ses Fondations pour une Société Ouverte étaient toujours présentes, agissant dans l’ombre, finançant les O.N.G. et autres activistes pour la « démocratie » afin d’installer des régimes pro-Washington et pro-OTAN[10].
Les membres sélectionnés [de l’ECFR], appelés Membres [Members] (ou associés [associates]) du Conseil basé à Londres, incluent le Co-président Joschka Fischer, l’ancien ministre des affaires étrangères du parti écologiste allemand, qui tordit l’idéologie de son propre parti afin de soutenir les bombardements illégaux de Bill Clinton en 1999 contre la Serbie, sans l’appui du Conseil de Sécurité de l’ONU[11].
Les autres membres de l’influent Conseil pour les Relations Etrangères de Soros incluent l’ancien Secrétaire Général de l’OTAN, Xavier Solana. Il inclut également le plagiaire disgracié et ancien Ministre de la Défense allemand, Karl-Theodor zu Guttenberg ; Annette Heuser, directrice exécutive de la fondation Bertelsmann[12] à Washington D.C. ; Wolfgang Ischinger, Président de la Conférence sur la Sécurité de Munich[13] ; Cem Özdemir, Président du regroupement politique allemand Alliance90/Les Verts[14]; Alexander Graf Lambsdorff, du parti Libéral-Démocrate allemand (Freie Demokratische Partei, FDP), Eurodéputé ; Michael Stürmer, correspondant en chef du journal Die Welt ; Andre Wilkens directeur de la fondation Mercator [Mercator Foundation] ; ainsi que le défenseur de la pédérastie au Parlement européen Daniel Cohn-Bendit. Cohn-Bendit, connu en tant que « Danny le Rouge » durant les émeutes étudiantines française de « Mai 68″, était un membre du groupe autonomiste « combat révolutionnaire » [RevolutionärerKampf ] à Rüsselsheim, Allemagne, aux côtés de son allié proche à présent Président de l’ECFR, Joschka Fischer. Ces deux-là fondirent ensemble l’aile « realo« [15] des Verts allemands[16].
Les Fondations pour une Société Ouverte constituent l’armature du réseau de fondation exemptées de taxe « promouvant la démocratie », créée par George Soros sur les ruines laissées par l’effondrement de l’Union soviétique: elles y promurent des « marchés libres » favorables aux règles de libéralisation des marchés voulues par le FMI au sein des anciennes économies communistes, qui ouvrirent les portes à un pillage systématique des actifs énergétiques et miniers de grande valeur au sein de ces pays. Soros fut l’un des financiers majeur impliqués auprès de l’équipe économique libérale de Boris Yeltsin, incluant l’économiste des « Thérapies de Choc » de Harvard, Jeffrey Sachs, et le conseiller libéral Yeltsin, Yegor Gaïdar[17].
À ce stade, il est déjà clair que ce « Plan Merkel » n’est en fait que le Plan Soros. Mais il y a plus encore à découvrir si nous souhaitons comprendre l’agenda bien sombre se dévoile derrière ce plan.
Les financiers de cette « Initiative pour la Stabilité Européenne »…
Le cercle d’influence dit « ‘Initiative pour la Stabilité Européenne », de Gerald Knaus lié à George Soros, est en effet financé par une liste impressionnante de donateurs. Leur site Internet en dresse une liste.
Cette liste inclut, en plus des Fondations pour une Société Ouverte de Soros, la Fondation [Stiftung] allemande Mercator, liée à Soros, et la Fondation Robert Bosch. Les financiers de l’ISE incluent également la Commission Européenne. Ensuite, assez curieusement la liste des fondateurs de ce « Plan Merkel » inclut une organisation au nom tout à fait orwellien : l’Institut des États-Unis pour la Paix [United States Institute of Peace].
Quelques recherches suffisent à révéler que cet Institut des États-Unis pour la Paix a tout sauf un arrière-plan pacifique. L’Institut des États-Unis pour la Paix est en effet présidé par Stephen Hadley, l’ancien Conseiller à la Sécurité Nationale[18] durant l’Administration des néoconservateurs fauteurs de guerre Bush-Cheney. Son Conseil des Directeurs inclut également Ashton B. Carter, l’actuel qu’on néoconservateurs Secrétaire à la Défense de l’Administration Obama ; le Secrétaire d’État John Kerry ; le Major General [Général de Division] Frederick M. Padilla, Président de l’Université américaine pour la Défense Nationale [US National Defense University]. Voici donc quelques-uns des architectes vétérans de la stratégie de « Dominance Plein Spectre« [19] du Pentagone américain[20].
Les auteurs du « Plan Merkel » issu de l’ »Initiative pour la Stabilité Européenne », en plus des largesses des fondations de George Soros, incluent au sein du « noyau » de ses bailleurs de fonds, le Fonds Marshall des États-Unis pour l’Allemagne [German Marshall Fund of the United States]. Ainsi que je l’ai décrit dans mon livre récent sur les Laboratoires d’Idées[21], ce German Marshall Fund est tout sauf allemand : « Avec son siège à Washington, il s’agit d’un laboratoire d’idées américains ayant ses quartiers généraux à Washington D.C.. et de fait son agenda est la déconstruction de l’Allemagne d’après-guerre, et plus globalement de tous les Etats souverains au sein de l’Union Européenne, afin de les faire rentrer plus facilement dans l’agenda de la mondialisation voulue par Wall Street »[22].
Ce « Fonds Marshall Allemand » de Washington a été impliqué dans l’agenda américain post-1990 impliquant des changements de régime partout dans le monde, de conserve avec le NED [National Endowment for Democracy] financé par les États-Unis, avec les fondations Soros, et avec l’organisation frontale de la CIA appelée USAID.
Comme je l’ai décrit dans mon livre précité sur les cercles d’influence : « le but majeur du « Fonds Marshall Allemand », d’après son rapport annuel de 2013, était de soutenir l’agenda planifié du Département d’État américain pour des opérations de soi-disant « ingénierie démocratique »[23] au sein des anciens pays communistes d’Europe de l’Est et du Sud-Est, depuis les Balkans à la mer Noire. De façon significative, leurs efforts incluaient l’Ukraine. Dans la plupart des instances, ils travaillèrent ensemble avec l’USAID, largement identifié comme une organisation façade de la CIA avec des liens remontant au département d’État, et avec la Fondation Stewart Mott[24] qui donne des fonds au NED lui-même financé par le Gouvernement américain[25]».
De façon remarquable, la même Stewart Mott Foundation est un autre bailleur de fonds de l’ISE ayant produit ce « Plan Merkel », tout comme le Fonds des Frères Rockefeller[26].
Tout ceci devrait donner des raisons de faire une pause afin de réfléchir sujet des acteurs et des buts de cet arrangement Merkel-Erdogan, concernant cette crise des réfugiés influents dans l’UE.
Est-ce que la faction Rockefeller-Bush-Clinton aux États-Unis, espère l’utiliser en tant qu’une expérience d’ingénierie sociale majeure afin de créer le chaos et le conflit social dans l’UE, tandis que dans le même temps leurs O.N.G. comme le NED, la Freedom House[27] et les Fondations Soros poussent leurs feux en Syrie et en Libye et partout dans le monde islamique? Est-ce que l’Allemagne est bien devenue, comme l’appelait l’ancien conseiller présidentiel américain et protégé des Rockfeller, un « vassal » de la puissance américaine dans le monde post-1990? A ce jour, les preuves sont assez édifiantes pour conclure que c’est bien le cas. Le rôle des laboratoires d’idées liées aux États-Unis et à l’OTAN est centrale, afin de parvenir à une compréhension de la façon dont la république fédérale d’Allemagne et l’union européenne en faite contrôlés depuis l’arrière-plan du rideau atlantique[28]…
William F. Engdahl est consultant en risques stratégiques et conférencier, titulaire d’un diplôme en Sciences Politiques de l’Université de Princeton. Il est l’auteur de plusieurs livres à succès sur le pétrole et la géopolitique.
Traduction par Jean-Maxime Corneille, article initial pour le magazine en ligne “New Eastern Outlook”
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[1] ARD, « Merkel bei ‘Anne Will’: « Ich habe einen Plan » » 8 Octobre 2015. Https://www.tagesschau.de/inland/merkel-anne-will-103.html.
[2] NDT : voir : « Selon le satiriste allemand, Merkel l’a sacrifié pour faire plaisir à Erdogan » (SputnikNews, 3 mai 2016)
https://fr.sputniknews.com/international/201605031024712790-satiriste-allemagne-merkel-critique-erdogan/
[3] « THE MERKEL PLAN: Restoring control; retaining compassion–
A proposal for the Syrian refugee crisis » (European Stabilization Initiative – ESI, 4 octobre 2015), http://info.kopp-verlag.de/data/image/andreas_v_retyi/2016-03/500%20000%20SyrienFlchtlinge/ESI%20-%20The%20Merkel%20Plan%20-%20Compassion%20and%20Control%20-%204%20October%202015.pdf.
[4] NDT : La Chancellerie fédérale [Bundeskanzleramt, BK] est l’administration rassemblant les services du chancelier fédéral allemand. Ne pas confondre avec une chancellerie diplomatique (l’équipe rapprochée du chef d’une ambassade ou d’un consulat), ou la Chancellerie(avec majuscule), c’est à dire le Ministère de la Justice.
[5] NDT : Une officine au sens politique, désigne une structure poursuivant un but politique de manière secrète. Elle peut être publique ou privée, mais sera toujours liée de plus ou moins directement à des services étatiques, soit nationaux ou étranger (police, renseignement, parti politique, ou bien rattaché directement au cabinet d’un ministre ou d’un dirigeant politique). Ce sont de fait des cellules de planification d’un agenda politique : il s’agira tantôt de promouvoir ou au contraire d’étouffer un sujet donné, induisant bien souvent la manipulation indirecte de l’opinion et/ou de la désinformation, par médias interposés. Par extension, certains aspects peuvent relever du domaine du renseignement, voire de « l’opération psychologique », avec certaines dimensions « spéciales » (parallèlement aux « opérations spéciales », mais ici en matière civile) afin par exemple de cibler une entreprise ou une personnalité politique.
Ce qu’il y a de troublant avec la généralisation des laboratoires d’idées/cercles d’influence [« think tanks »] et de l’influence [lobbying] dans l’action politique à la mode anglo-saxonne, qui contamine l’Europe à partir de Bruxelles, c’est que la frontière n’est plus du tout nette entre les structures d’influences politiques (lobbying), et les officines impliquant des buts cachés. Cependant, une étude plus approfondie des opérations de renseignement en matière politique, montrera qu’il en a en fait toujours été ainsi, ce qui relativise grandement l’idée de la démocratie en elle-même : toute structure d’influence politique sera susceptible de devenir une « officine » en étant approchée et financée, voire « coiffée » (c’est à dire dirigée plus ou moins directement) par des intérêts se servant de cette structure pour promouvoir leur propre agenda planifié. La seule leçon exploitable permettant à chacun d’être conscient de ce genre de manipulations toujours possibles, sera lavigilance individuelle comme étant le corollaire de toute prétention à la démocratie…
[6] « THE MERKEL PLAN:… » Ibid.
[7] NDT : voir le site internet de l’OTAN, rapprocher aussi des développements concernant Israël…
[8] NDT : Dis-moi qui te finance, je te dirais pour qui tu roules : « C’est celui qui paye les violons qui choisit la musique ». La question des financements des officines et autres cercles d’influences, think tanks ou quelque soit le terme officiellement employé, est la toute première question qu’il convient de se poser face à toute organisation plus ou moins louche. Sur ce point, outre les ouvrages de William Engdahl, voir notamment l’ouvrage du Pr. Pierre Hillard : « La marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial » (Edit. François-Xavier de Guibert, 2007).
[9] NDT : Sur l’articulation entre ces différents cercles et réseaux d’influence, voir « Full Spectrum Dominance », de Wiliam Engdahl (2008, à paraître en français, chap. 2, pp.31 & s.) : « Le Fonds [dotation] National[e] pour la Démocratie [National Endowment for Democracy – NED], l’organisation que l’on retrouve dans à peu près tout les coups majeurs des Etats-Unis dans le cadre d’opérations de changement de régime depuis les années 1980. […] La Fondation pour une Société Ouverte (l’Open Society Foundation) du milliardaire américain George Soros, et la Maison de la Liberté (Freedom House) basée à Washington », qui avait été mise en place dès 1941 en tant qu’un organisation de propagande adossée à la future OTAN (l’ancien patron de la CIA, James Woolsey, ont pris la direction en 2001).
La « mère » de ces opérations ayant été le mouvement « Otpor » à Belgrade en 1998-2000 : « A Belgrade, de nombreuses organisations pacifiques furent en effet des opérateurs clés : le National Endowment for Democracy (NED) et deux de ses ramifications, l’Institut Républicain National (National Republican Institute – NRI), lié au parti Républicain, et l’Institut Démocratique National (National Democratic Institute – NDI) lié cette fois aux Démocrates. Proclamant être des Organisations Non Gouvernementales (ONG) privées, elles étaient en fait financées par le Congrès américain et le Département d’Etat. Nanties des millions de dollars fournis par les contribuables américains, ils furent amenés à pied d’œuvre afin de créer un mouvement de synthèse « pour un changement non violent ». » (Michael Dobbs, “US Advice Guided Milosevic Opposition Political Consultants Helped Yugoslav Opposition Topple Authoritarian Leader” [« Les conseils américains guidèrent l’Opposition Politique à Milosevic : des Consultants Aidèrent l’Opposition Yougoslave à Renverser le Dirigeant Européen »], Washington Post, 11 décembre 2000 (long article de 6 pages qui n’est plus accessible depuis le site officiel du Washington bien qu’en subsistent des traces rémanentes, mais il peut facilement être trouvé sur des sources relais). Voir aussi : « Coup d’État in Disguise: Washington’s New World Order “Democratization” Template » (Jonathan Mowat, Global Research, 3 juin 2014)
Auparavant, d’autres opérations avaient été menées auparavant durant l’élaboration de ces méthodes, et avant vers des NTIC. : « Le Département d’Etat américain avait souvent utilisé les ONG dans le cadre de ses « machines à coups » au fil des années : dans le renversement du Président Fernando Marcos aux Philippines en 1986, ou à l’occasion de la déstabilisation de la Place Tiananmen en 1989, et la « révolution de velours » de Vaclav Havel en Tchécoslovaquie en 1989. A présent, les tactiques un peu rudes des décennies précédentes était agrémentée des raffinements des techniques d’essaimages développées par la RAND Corporation, par les messageries SMS et les téléphones mobiles, ainsi que par les études par Gene Sharp de ce qu’il appelait la « non-violence comme méthode de guerre.
A l’occasion et autour des évènements de 1989 sur la Place Tiananmen en 1989, tant l’Institution Albert Einstein de Gene Sharp que le Fond pour la Réforme et l’Ouverture de la Chine de George Soros (Fund for the Reform and Opening of China), avaient apparemment été présents. Gene Sharp admit en fait s’être rendu à Pékin juste avant l’éruption de la protestation étudiante non-violente de la Place Tiananmen. Le Gouvernement chinois accusa ouvertement la Fondation Soros à cette époque d’avoir des liens avec la CIA, la forçant à quitter le pays.
L’Institution Albert Einstein de Sharp joua apparemment un rôle clé dans l’entraînement et l’éducation des mouvements de jeunes à travers les pays de l’ancien Pacte de Varsovie, et aussi en Asie. […]L’organisation de Sharp fut financée en partie par les Fondations Soros et le National Endowment for Peace (NED) du Gouvernement Américain, entre autres.
Sur son propre site internet, l’institut de Sharp admit être actif aux côtés des groupes d’opposition « pro-démocratie » dans bon nombre de pays, incluant Birmanie, la Thaïlande, le Tibet, la Lettonie, l’Estonie, la Biélorussie, ainsi qu’en Serbie. De façon bien commode, ses pays-cibles coïncidaient entièrement avec ceux visés par le Département d’Etat pour des changements de régimes durant la même période de temps. Le mot « Démocratie », comme le savaient bien les anciens oligarques de la Grèce Antique, était bel et bien une épée à double tranchant qui pouvait encore une fois, être manipulée contre des opposants, à travers la furie dirigée de foules enragées ».
[10] F. William Engdahl, « Die Denk Fabriken: Wie eine unsichtbare Macht Politik und Mainstream-Medien manipuliert [La fabrique de la pensée : comment une force invisible manipule la politique et les principaux médias] » (Kopp-Verlag, Rottenburg, 2015, Chapitre 11). Sur le CFR la difficile articulation non dénuée de rivalité entre les intérêts affairistes anglo-américains, voir aussi « Pétrole, une guerre d’un siècle », Chap 5, pp. 67 & s) et « La véritable histoire de bilderberger » (Daniel Estulin, Editions Nouvelle Terre, 2009). Extrêmement peu d’ouvrages existaient auparavant en français évoquant ces enjeux (on pensera par exemple aux ouvrages de Pierre de Villemarest, ou de Pierre Fontaine dans une moindre mesure).
[11] Ibid.
[12] NDT : Bertelsmann Stiftung. Sur la Fondation Bertelsmann, voir absolument l’ouvrage de Pierre Hillard : « La Fondation Bertelsmann et la gouvernance mondiale » (Edit. François-Xavier de Guibert, 2009).
[13] NDT : la Conférence annuelle sur la Sécurité de Munich [Münchner Sicherheitskonferenz, MSC; Munich Security Conference], aussi appelée « Wehrkunde » (abréviation de son ancien nom : Wehrkundetagung, Session d[‘échanges de] Connaissance en matière de Défense) est le plus grand rassemblement de ce type au monde. C’est à cette occasion que depuis 2006 notamment, la Russie n’a cessé de mettre en garde l’OTAN contre des manœuvres et intrigues délibérées promues notamment par les officines financées par les États-Unis, qui ne pouvaient qu’amener les tensions artificielles entre la Russie et l’OTAN que nous connaissons aujourd’hui.
[14] NDT : Bündnis 90 / Die Grünen) est un parti politique allemand de centre gauche (écologistes « modérés »).
[15] NDT : « realo » (abréviation de « realist », réaliste) : partisans au sein des écologistes allemands, d’une alliance de gouvernement avec la gauche, par opposition aux « Fundi » (abréviation de fundamentalist, fondamentaliste), prônant une perspective anti-libérale et marxisante. C’est à cette aile « Fundi » que l’on doit le « merveilleux » slogan pacifiste : « besser rot als tod [plutôt rouge que mort] », durant la Guerre froide…
[16] Ibid; voir aussi la présentation de l’ECFR sur Lobbypedia, de l’ONG allemande Lobby Control assurant une expertise sur les groupes d’influence :
https://www.lobbypedia.de/wiki/European_Council_on_Foreign_Relations
[17] F. William Engdahl, op. cit.; Jeffrey Sachs, What I did in Russia, http://jeffsachs.org/2012/03/what-i-did-in-russia/. NDT : pensons également à Anatoli Tchoubaïs, qui fut cité par Marie Laforêt dans de troubles circonstances face à Thierry Ardisson…
[18]NDT : Le Conseil de Sécurité Nationale (National Security Council ou NSC, composé de conseillers [US National Security Council adviser]): réunissant statutairement le Vice-président, le Secrétaire d’État, le Secrétaire à la Défense et le Conseiller à la Sécurité Nationale, il a un rôle d’éclairage de la décision et de coordination auprès du Président sur les questions stratégiques. Institution peu connue et pourtant majeure de la politique étrangère des États-Unis, il est important de le comprendre dans le contexte de la baissedes pouvoirs réels du Président des États-Unis après Eisenhower, et de la montée corrélative des groupes d’intérêts le manipulant plus ou moins directement. Voir notamment à ce sujet F. William Engdahl au sujet de la toute-puissance d’Henry Kissinger durant l’Impeachment de Nixon, permettant de préparer les chocs pétroliers pour le compte d’intérêts privés bien distincts de la Nation américaine (« Pétrole, une guerre d’un siècle », Edit. Jean-Cyrille Godefroy, 2007, Chap. 9, pp. 149 & s.).
[19] NDT : l’auteur utilise le mot « dominance » (désuet mais existant néanmoins en français), à comprendre ici comme le fait d’ériger la domination en tant que mode de gouvernement. Cette référence aux termes exacts de la stratégie américaine de l’ère Bush Jr. est expliquée par W. Engdahl dans son ouvrage, « Full Spectrum Dominance » (2009, à paraître en français).
[20] Effectif du Conseil des Directeurs disponibles sur le site Internet de l’ »Institut des États-Unis pour la Paix » http://www.usip.org/aboutus/board.html
[21] F. William Engdahl, « Die Denkfabriken: Wie eine unsichtbare Macht Politik und Mainstream-Medien manipuliert [La fabrique de la pensée : comment une force invisible manipule la politique et les principaux médias]», Op. Cit., Chap. 7).
[22] Ibid.
[23] NDT : « Ingénierie démocratique [democracy-building] » : il est tout à fait authentique que l’on rencontre en effet des « ingénieurs en démocratie » à Bruxelles et ailleurs… si la situation peut prêter à rire, elle cache quelque chose de beaucoup plus grave ce que l’on appelle bien pompeusement la « démocratie « en Occident.
[24] NDT : La Charles Stewart Mott Foundation fut fondée en 1926 par Charles Stewart Mott, dans capitaines d’industrie du Michigan associé à General Motors. Elle est aujourd’hui membre du Réseau des Fondations Européennes pour une Coopération Innovante [Network of European Foundations for Innovative Cooperation, NEF].
Elle est au nombre de ces nombreuses Fondations créées dans une ambiance de paternalisme entrepreneurial certainement réel à l’époque, mais qui fut largement détourné vers d’autres buts. Un autre exemple majeur étant la Fondation Carnegie : voir sur ce point « La véritable histoire de bilderberger » (Daniel Estulin, Editions Nouvelle Terre, 2009).
[25] Ibid.
[26] NDT : Rockefeller Brothers Fund (RBF, à ne pas confondre avec la Fondation Rockefeller, créée en 1913 par J.D. Rockefeller): créé en 1940 pour les cinq fils de la troisième génération des Rockfeller : John D. Rockefeller III, Nelson, Laurance, Winthrop et David. C’est le binôme consitué de David et Nelson qui aura le rôle le plus subversif dans les affaires internationales. Luis M. González-Mata fut certainement le premier à raconter l’articulation des frères Rockefeller (Nelson et David) et de leurs protégés, Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski, dans le cadre des deux cénacles de décisions majeures que sont le Bilderberg, et la Commission Trilatérale (« Les vrais Maitres du Monde », Éditions Grasset & Fasquelle, 1979).
[27] ESI, « THE MERKEL PLAN: Restoring control… » , Op Cit.
[28] NDT : Depuis le « Grand large », aurait dit le Président Charles De Gaulle…
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