Vă rog să citiți acest text selectat de mine, în speranța că vă poate interesa. Cu prietenie, Dan Culcer
Reuters, 22 juillet :
À ce sujet, on ne saurait trop conseiller aux lecteurs curieux d’aller lire les billets d’Olivier Berruyer consacrés à cette crise politique internationale majeure [1]. Ou encore les hypothèses pointilleuses de Jacques Sapir sur le crash du vol MH17 [2].
Nombreuses sont les voix à s’élever également outre-atlantique pour faire corps contre le déluge de boniments stupides qu’un empire déficient tente encore d’infliger à ces sujets. Citons le site d’investigation 21st Century Wire [3]. Ou le journaliste américain Robert Parry démontant méthodiquement la précipitation des autorités de son pays à nous imposer leur jugement [4].
De fait, à l’exception des coupables, nul n’a encore de certitudes sur ce qui se passa le jour de la tragédie. Laissons, comme on dit, l’enquête suivre son cours et rappelons juste qu’en ces périodes exacerbées où un vieux monde aux abois cède de mauvais gré sa place à un monde d’après encore incertain, il est une qualité qui devrait s’imposer à chacun : le sens de la mesure.
[2] 3 billets de Jacques Sapir :
[3] Une enquête de 21st Century Fire traduite par les-crises.fr
[4] 3 articles traduits de Robert Parry :
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Vol MH17 : la mystérieuse marche arrière de la propagande occidentale
Mardi 22 juillet. Quelle mouche a bien pu piquer le département américain de la défense et les agences de presse occidentales (Reuters, Associated Press) pour changer aussi diamétralement le ton de leur communication et de leurs dépêches sur l’affaire du vol MH17 de la Malaysia Airlines ?
Boîtes noires du Boeing 777 de la Malaysia Airlines
Sans se soucier des condamnations sans appel lancées par le président Obama avant même le début de l’enquête, au risque d’humilier le secrétaire à la Défense Kerry qui prétendait deux jours plus tôt avoir « les preuves accablantes » de la culpabilité des insurgés ukrainiens et de la Russie, Reuters et Associated Press opéraient une surprenante marche arrière toute qui tranchait avec l’agressivité échevelée de la veille.Reuters, 22 juillet :
« Selon les estimations de responsables du renseignement américain, les séparatistes pro-russes ont probablement abattu accidentellement l’avion de ligne malaisien à l’est de l’Ukraine. Cependant, les États-Unis ne savent pas exactement qui a tiré le missile sol-air. »Associated Press, 22 juillet :
« Il n’y a pas de lien entre le gouvernement russe et la chute de l’avion. Si vous nous demandez, qui a tiré le missile : nous ne connaissons pas le nom, nous ne connaissons pas le rang, nous ne sommes pas encore à cent pour cent sûrs de l’origine du tir. »
La propagande démentie par la réalité
Si les accusations ne vont pas encore jusqu’à se retourner contre leurs auteurs, le rétropédalage est manifeste. C’est qu’entre-temps beaucoup d’eau est passée sous le pont de l’enquête. Sans souci des vociférations d’une propagande démentie par la réalité.- Les corps des victimes ont été dûment rendus par les insurgés ukrainiens aux autorités néerlandaises. « Entreposés dans de bonnes conditions », comme l’a reconnu Peter Van Vliet, expert médico-légal hollandais présent sur place. Bien loin des accusations de saccage lancées par le camp occidental.
- Les boîtes noires de l’avion du vol MH17 ont été régulièrement remises par les mêmes insurgés à la Malaisie. Suffisamment « intactes et en bon état » pour que le colonel Mohamed Sakri, du Conseil de la sécurité nationale malaisienne, les en félicite. Bien loin des soupçons de manipulations abondamment répercutés par les médias.
- Enfin, le 23 juillet, le Conseil néerlandais de sécurité (DSB) annonçait qu’il prenait le contrôle de l’enquête sur le crash avec un groupe de 24 experts internationaux, dont des Ukrainiens et des Russes. Bien loin des insinuations d’entrave à toutes investigations qu’auraient exercées les rebelles.
Autorités et médias mainstream occidentaux ridiculisés
En attendant d’en savoir un peu plus sur les tenants et les aboutissants de cette tragique histoire, de premiers enseignements peuvent en être tirés. Et ils ne sont guère glorieux pour le camp occidental.- Les autorités occidentales ont confirmé une propension à l’amateurisme et à l’infantilisme qui est le propre des puissances acculées (cf. aussi les fiascos syrien, libyen, irakien, afghan...). Les « preuves accablantes » du secrétaire d’État Kerry — où sont-elles ? — ne firent guère que rappeler le lamentable épisode des armes de destructions massives irakiennes qui fit la honte du général Colin Powell en février 2003.
- Les médias dits "mainstream" ont achevé de se ridiculiser et de se discréditer en relayant sans la moindre nuance tous les éléments de langage que leur distillaient les autorités. Entre insinuations grotesques et documents à charge bidonnés (entre autres, la vidéo diffusée par France 2 où l’on voit un camion lance-missiles "Buk" attribué aux insurgés... mais, comme cela s’est vérifié ensuite, filmé en territoire contrôlé par les forces régulières de Kiev).
Internet pour démêler le vrai du faux
Une fois de plus, il ne reste plus guère que les réseaux du Net pour tenter de démêler le vrai du faux dans le fatras des rumeurs et des mensonges paranoïaques propagés par les médias mainstream.À ce sujet, on ne saurait trop conseiller aux lecteurs curieux d’aller lire les billets d’Olivier Berruyer consacrés à cette crise politique internationale majeure [1]. Ou encore les hypothèses pointilleuses de Jacques Sapir sur le crash du vol MH17 [2].
Nombreuses sont les voix à s’élever également outre-atlantique pour faire corps contre le déluge de boniments stupides qu’un empire déficient tente encore d’infliger à ces sujets. Citons le site d’investigation 21st Century Wire [3]. Ou le journaliste américain Robert Parry démontant méthodiquement la précipitation des autorités de son pays à nous imposer leur jugement [4].
De fait, à l’exception des coupables, nul n’a encore de certitudes sur ce qui se passa le jour de la tragédie. Laissons, comme on dit, l’enquête suivre son cours et rappelons juste qu’en ces périodes exacerbées où un vieux monde aux abois cède de mauvais gré sa place à un monde d’après encore incertain, il est une qualité qui devrait s’imposer à chacun : le sens de la mesure.
P.-S.
Photo : AFP-Damien Simonart
Notes
[1] Les billets d’Olivier Berruyer sur la crise politique internationale sont rassemblés ici.[2] 3 billets de Jacques Sapir :
[3] Une enquête de 21st Century Fire traduite par les-crises.fr
[4] 3 articles traduits de Robert Parry :
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